Mes projets-couteaux divers...

Avec toutes mes excuses à jl05, moi aussi j'avais zappé son travail.

Très beau travail une fois de plus, Antoine, cette opinellisation d'une lame nordique me fait penser à un couteau que j'ai acheté récemment. Il faut que je prenne la photo.

Excellent sujet sur la réalisation de vos couteaux artisanaux.

Beaucoup de talents dans vos réalisations, bravo !!!

Ça fait plaisir de voir autant de belles réalisations artisanales, la charcuterie n'a qu'à bien se tenir.

Et maintenant faut nous montrer de beaux couteaux

Bonjour à tous,
Je vous présente le montage de deux lames carbone Mora (Morakniv) de 105mm. Il s'agit de deux couteaux commandés par un membre du forum qui souhaitait des répliques d'un couteau que j'avais monté l'année dernière:
-Lame Mora carbone de 105mm
-Entretoises en bois de renne, acrylique noire et cuir.
-Manche en buis riveté
-Etui de ceinture en cuir personnalisé avec initiales du futur propriétaire

Voici donc une brève description accompagnée de photos des quelques étapes du montage:

1- Tout d'abord je marque la forme de la garde dans une plaque de laiton de 2 à 5mm d'épaisseur, selon la taille du couteau et l'effet souhaité. Il est plus facile de préparer le passage pour la soie sans découper la forme au préalable. A la perceuse à colonne, je perce des trous de 3mm de diamètre que je rejoins ensuite à l'aide de limes de bijoutier. Je lime l'intérieur du passage en essayant régulièrement d'y faire passer la soie. Une fenêtre avec trop de jeu laisse baver l'époxy lors de l'encollage et produit un travail approximatif.



2- Tout d'abord, les lames sont marquées au feutre avec des écarts réguliers selon le type de guillochage que l'on souhaite effectuer:


A l'aide d'une lime de bijoutier (triangle) je marque légèrement la lame de manière à ce que la lime queue de rat (pour les profils arrondis) ne dérape pas sur l'acier carbone. 





3- Ensuite, je prépare la portion du manche en bois de renne en considérant la forme finale que prendra le manche du couteau. L'emplacement du passage de la soie est crucial et influence le profil du manche du couteau.

L'étape suivante est la découpe des intercalaires divers: 2 intercalaires en acrylique noire et quatre intercalaires en cuir.



Puis, je découpe grossièrement à la scie à ruban la portion du manche en buis, que je perce pour le passage de la soie en ayant pris soin de marquer sur le manche l'emplacement de la soie et du rivet. Pour toute les soies rivetées, j'utilise des intercalaires en cuir qui permettent un ajustement de quelques dixièmes de millimètres selon le degré de pression que l'on applique lors de l'encollage et  facilitent le passage du rivet en laiton.


Assemblement à sec des divers éléments ainsi que des rivets avant de passer à l'étape suivante:

L'étape suivante est la fixation de la soie au manche et entretoises diverses: j'applique généreusement de l'époxy bi-composant sur chaque élément en faisant particulièrement attention à ne pas laisser de poche d'air dans le manche en bois. Une fois que tous les éléments ont été assemblés, c'est le moment de vérité ou je place la tige de laiton qui va resserrer tout l'ensemble:

J'en profite d'être dans le sud pour récupérer du bois pour faire des manches de couteaux .
Une branche d'olivier 1m diamètre 6 /7 cm et une branche de bruyère sèche de 0.70 cm par 5 cm de diametre . Mais là avec la bruyère je ne sais pas ce que ça vas donner .
Si quelqu'un a la réponse .

titou 66 a écrit:J'en profite d'être dans le sud pour récupérer du bois pour faire des manches de couteaux .
Une branche d'olivier 1m diamètre 6 /7 cm et une branche de bruyère sèche de 0.70 cm par 5 cm de diametre . Mais là avec la bruyère je ne sais pas ce que ça vas donner .
Si quelqu'un a la réponse .

essaye plutôt la ronce de bruyère, allez hop la main sur la pioche !

Dans le schiste ça vas être dur .Je frerai ça le landemain du réveillon

titou 66 a écrit:Dans le schiste ça vas être dur .Je frerai ça le landemain du réveillon

Hola, pourvu qu'il n'arrive rien. Dans le schiste? Y a donc pas de mini-pelle dans le coin? Un coup de godet par ci par là et tu en ramènes un semi de ronces de bruyère !

On vois bien là l'esprit Corse .
Pourquoi je le frais moi même a la pioche alors que mon copain peut me le faire a la pelleteuse

titou 66 a écrit:On vois bien là l'esprit Corse .
Pourquoi je le frais moi même a la pioche alors que mon copain peut me le faire a la pelleteuse  

La mini-pelle c'est le coté pratique; l'esprit Corse serait de signer un contrat d'emploi-service à un type qui creuse pour toi pendant que tu sirotes ton banyuls  et qui t'ouvres le droit à une déduction fiscale appréciable. Ah les gars, vous en avez encore des leçons à recevoir !!!

http://www.lasoupealelastique.fr/440921658

Meme les chiens sont bien formés en Corse.

patriceDT a écrit:http://www.lasoupealelastique.fr/440921658

Meme les chiens sont bien formés en Corse.

tout à fait, déductions d'impôt pour le maitre, gratuité des transports pour le chien et… sans jamais un seul jour de grève .

Bonsoir Titou, Culombu et Patrice,
Je suis désolé de venir interrompre votre petite discussion badine pour en revenir à la progression de mon projet de couteaux...
Donc, ou en étions-nous avant le tracto-pelle et le chien de berger corse...
Ah, oui, lame, entretoises et manche avaient été assemblés à l'époxy et rivetés.
Maintenant peut commencer la mise en forme du manche à l'aide de râpes, limes, ponceuse (type souris, à ruban, disque, etc...) en fait tout ce qui ponce, râpe ou lime selon les formes à obtenir.



Régulièrement, je contrôle la progression de la mise en forme par rapport au dessin du profil à obtenir.



Ensuite, polissage du bois de renne et de la garde en laiton à l'aide de têtes en feutre et pâte à polir.


Finition du manche à l'abrasif 180 puis laine d'acier 000 et quelques couches d'huile de lin.

Super ce chien
Insulaire ,au cours d'une conversation avec un coutelier , celui-ci ma dit "je passe tous mes manches en bois a l'huile de colza ." C'est d'après lui la seule huile qui ne fini pas par poisser ou changer la couleur du bois .
A tester et a suivre ?

Insulaire a écrit:Bonsoir Titou, Culombu et Patrice,
Je suis désolé de venir interrompre votre petite discussion badine pour en revenir à la progression de mon projet de couteaux...
Donc, ou en étions-nous avant le tracto-pelle et le chien de berger corse...
Ah, oui, lame, entretoises et manche avaient été assemblés à l'époxy et rivetés.
Maintenant peut commencer la mise en forme du manche à l'aide de râpes, limes, ponceuse (type souris, à ruban, disque, etc...) en fait tout ce qui ponce, râpe ou lime selon les formes à obtenir

Désolé Anto mais, comme le maitre de cérémonie se faisait attendre, nous cru bien faire en meublant du mieux possible afin que son auditoire ne s'impatiente pas de trop .
Travail impeccable, comme d'hab, félicitations !

Bonsoir Titou, au fait, pour la bruyère, je dirais comme Eric, de la ronce de bruyère ce serait autre chose!
L'huile de colza? Je n'en avais jamais entendu parler comme traitement du bois mais c'est sur que ce doit être incolore. Mais l'huile de colza ne rancit-elle pas? Personnellement, je n'ai jamais trouvé que l'huile de lin devenait poisseuse. J'essaierai le coup de l'huile de colza et te tiendrai au courant.

Eric, je plaisantais! Vous m'avez fait bien rire avec vos idioties! Et le chien de berger avec sa carte vermeille et son petit air arrogant est mortel!
Merci pour le compliment! Il me reste à faire les étuis en cuir maintenant...

Insulaire a écrit:Bonsoir Titou, au fait, pour la bruyère, je dirais comme Eric, de la ronce de bruyère ce serait autre chose!
L'huile de colza? Je n'en avais jamais entendu parler comme traitement du bois mais c'est sur que ce doit être incolore. Mais l'huile de colza ne rancit-elle pas? Personnellement, je n'ai jamais trouvé que l'huile de lin devenait poisseuse. J'essaierai le coup de l'huile de colza et te tiendrai au courant.

Eric, je plaisantais! Vous m'avez fait bien rire avec vos idioties! Et le chien de berger avec sa carte vermeille et son petit air arrogant est mortel!
Merci pour le compliment! Il me reste à faire les étuis en cuir maintenant...

Bonghjornu Anto,

je l'avais pris comme cela. Pour ce qui est de l'état poisseux après application d'huile de lin, cela peut effectivement arriver en cas d'application excessive sur une grande surface plane par exemple; d'ailleurs, si vous effectuez des recherches, vous constaterez qu'il est préconisé d'essuyer avec soin l'excédent avec un chiffon doux non pelucheux dans les dix minutes qui suivent le traitement, sous peine de voir apparaitre des zones où l'huile ressortira et poissera irrémédiablement :

https://www.protection-traitement-bois.fr/blog/huile-de-lin-essence-de-terebenthine-n4

En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas dans ce cas de figure puisque nos applications sur les manches se font au doigt et parcimonieusement.
Pour ce qui est de l'huile de colza ou d'autres (tournesol, maïs, noix …) j'ai lu certaines expériences sans retours réellement concluants. Ce dont je suis convaincu, c'est que les vertus de l'huile de lin sont reconnues depuis la nuit des temps, que ce soit sur le bois, carrelage en terre cuite, peinture, vernis, mastic … Alors, what else?

Merci Eric,
Article sur le traitement des bois à l'huile de lin et essence de térébenthine très intéressant!
Comme tu le dis, j'étale et fais pénétrer quelques gouttes d'huile de lin au doigt en échauffant le bois par frottement, ce qui ne laisse jamais d'excédent à essuyer.

Insulaire a écrit:Merci Eric,
Article sur le traitement des bois à l'huile de lin et essence de térébenthine très intéressant!
Comme tu le dis, j'étale et fais pénétrer quelques gouttes  d'huile de lin au doigt en échauffant le bois par frottement, ce qui ne laisse jamais d'excédent à essuyer.

A ne pas négliger, acheter de l'essence de térébenthine et non à la térébenthine, la sémantique est insignifiante, la différence est très importante.

culombu2A a écrit:

Insulaire a écrit:Merci Eric,
Article sur le traitement des bois à l'huile de lin et essence de térébenthine très intéressant!
Comme tu le dis, j'étale et fais pénétrer quelques gouttes  d'huile de lin au doigt en échauffant le bois par frottement, ce qui ne laisse jamais d'excédent à essuyer.

A ne pas négliger, acheter de l'essence de térébenthine et non à la térébenthine, la sémantique est insignifiante, la différence est très importante.

Souvent appelé térébenthine pur gemme!

Bonsoir les amis,
Comme le travail sur les couteaux est terminé, on passe à la fabrication des étuis en cuir de 2,5mm d'épaisseur (tannage végétal).
Je vais vous présenter quelques étapes qui marquent le processus de fabrication d'un étui.

Tout d'abord, c'est la découpe du cuir en utilisant un patron dont on s'est assuré auparavant qu'il épouse parfaitement les formes et dimensions de la lame mais aussi du manche du couteau. Le cuir de la boucle sera découpé selon la hauteur à laquelle on souhaite porter le couteau à la ceinture et on prendra soin de découper un martyr suffisamment large pour accueillir la double couture.




A ce stade, je choisi de poinçonner la boucle aux initiales du futur propriétaire. Si on poinçonne le cuir avant de teindre ce dernier, on obtiendra un marquage bien net, clair sur fond foncé, alors que si l'on poinçonne APRÈS la teinture, les initiales seront beaucoup moins visibles.
Après l'opération de marquage, on teint le cuir à l'aide d'une teinture appropriée comme Fiebing's.