Approche et affût saison 2020/2021
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Lun 6 Juil 2020 - 14:06
Vendredi 19 juin après midi.
Après un bon repas, je n’avais pas sommeil alors je suis allé faire un tour histoire de. « Encore » 2 bracelets à fermer pour 3 sorties. Ça peut être vite fait, comme pas du tout. C’est marrant comme on trouve le nombre de bracelet plus ou moins important. En début de séjour on se dit toujours que 6 seront vites fermés. Suivant les conditions météo, la végétation, la lune, le déplacement des animaux… le nombre semble alors parfois trop important.
Ne sachant pas trop où aller je cherche un nouveau territoire. J'erre aux grés des divers chemins et diverse pistes, scrutant ici la hauteur de la végétation, là les traces de chevreuils. Au fur et à mesure de mes déplacements, j’arrive sur une grande piste coupe feu. Elle mène droit à une maison mais je n’ai pas la possibilité de la contourner. Je désarme ma carabine, enlève la culasse et la mets dans ma poche et avance. Arrivé au niveau de la maison je suis interpellé par un homme d’environ 80ans. On discute un moment : « Est-ce que ça a marché ? » « D’où tu viens? » « Jolie carabine. » « Sacrée lunette» etc etc. alors que je m’apprêtais à prendre congé de lui, il me dit qu’il y a souvent un brocard qui passe dans la prairie à coté de chez lui à la tombée de la nuit. Si je le désire je peux m’installer sous son arbre ou si je veux prendre plus de hauteur, rentrer dans sa cour et monter sur son tas de bois pour m’en servir de mirador. Je suis scotché de sa proposition, le remercie mais refuse poliment. Pointant du doigt sa maison, il me dit également qu’il y a derrière le ruisseau, une coupe entourée de grand bois et que je devrais aller y faire un tour. Ayant encore un peu de temps, je m’empresse d’aller y jeter un coup d’œil.
Après avoir bifurqué sur un chemin perpendiculaire à la poste coupe feu je découvre un superbe coin. A ma gauche, un pré d’une centaine de mètres de large pour deux cent de long. Herbe verte, phytolaccas, fougère, quelques acacias, quelques chênes. Le paradis du brocard gourmet. Je continue à avancer le long d’une plantation et découvre à ma droite une coupe d’un an avec là encore tout pour satisfaire un chevreuil dans sa quête alimentaire.
J’avance encore et profite des points hauts pour jumeler et me faire une idée d’un endroit où on pourrait faire un peu d’affut le soir venu. Un endroit attire particulièrement mon attention. Au bord d’un grand bois de pins, une plantation très dense à sa droite, se trouve une cuvette avec de la végétation en tout genre. Si j’étais un chevreuil, c’est là que je viendrais manger, d’ailleurs, en jumelant avec attention, je peux y voir 2 chevrettes.
Je trouve un joli poste d’observation, caché derrière des acacias. Je serais masqué mais je vois tout le dessous. Je ne pourrais pas être surpris. Je prends des mesures avec le télémètre, évalue le coin et comment accéder aux divers endroits sans être vu si un brocard s’y trouve. Ce soir je sais où on va aller.
De retour au gite, j’explique à Paul ma trouvaille. Il semble peu enchanter même s’il est pour y aller avec moi. Personnellement je sais ce qui le dérange. Quand je lui fais voir sur le plan que j’ai tracé, les différentes distances de tir, je le sens perplexe. Que cela ne tienne. Avant de partir je sors une cible chevreuil, avec du scotch je lui fixe un bout de cagette en bas et un bout de ficelle en haut et voilà en moins de 5mn de quoi tester la carabine de Paul.
Avant de partir je lui demande de prendre quelques balles en plus sous prétexte de vérifier le réglage se sa carabine, chose qu’il accepte volontiers. Arrivé au bout du chemin du gite, le chemin étant bordé de butes, je lui demande de m’arrêter et descend avec mon télémètre. Je prends vite fait une mesure : 100m et lui demande d’arrêter la voiture au niveau de l’arbre couché. Je fixe la cible à deux branches et c’est parti.
Arrivé à son niveau je prends ma canne et la lui tend. Il regarde la cible « Y a combien là ? » un coup d télémètre confirme la distance que j’avais calculé. « De là où tu es, 97m exactement. Au moins on sera fixé sur le réglage de ta carabine ». Paul s’installe, vise et tire. Au résultat, le point d’impact est bon. La carabine n’est donc pas déréglée. Voilà de quoi lui donner confiance.
On remonte en voiture, direction le coin que j’ai trouvé. Garé au bord de la piste on prend notre barda et on se met en route. Dès le premier virage un chevreuil est aperçu. Mon ami ne se sentant pas de l’approcher, il me dit d’y aller. Je m’en approche doucement utilisant la végétation pour me masquer. Arrivé à portée de tir, le chevreuil secoue la tête pour faire partir les mouches : c’est une chevrette. Demi tour, à pas de loup pour ne pas la déranger et retour au virage.
On arrive dans le premier pré et je lui fais voir les différents points hauts. On continue la visite et lui fait voir le deuxième coin que j’avais repéré. Lors de notre visite, on voit plusieurs chevrettes mais aucun brocard. Je lui fais voir les différents coins repérés, lui indique les différentes mesures, les différentes possibilités pour s’approcher. Je sens mon ami enchanté par le deuxième coin et vais donc prendre le premier. Je ne l’ai pas quitté qu’un premier brocard aboie dans une plantation. C’est plutôt bon signe.
Je me place, cache ma position par des branches et du phytolacca. Sur ma bute, sans ce camouflage improvisé, je me serais fait voir trop facilement. J’aurais aimé pouvoir faire le poste et mettre en place le camouflage plus tôt pour qu’ils s’habituent mais faute de temps, il a bien fallu que je fasse une raison…
Le temps passe sans le moindre mouvement de mon côté. Voilà 2h que je suis au poste et j’en ai ras le bol. C’est vraiment pas mon truc l’affut. Des bruits de craquements dans la plantation me fait espérer. Je me positionne en attendant que ça sorte. Ça fait beaucoup de bruit pour un chevreuil. Beaucoup trop. Finalement je ne verrais même pas ce que c’était car ça a fait demi tour. Sanglier ou grande pattes, c’est ce qui me semble le plus plausible. Le temps continue à s’écouler au fur et à mesure que la lumière décroit. Je commence à jouer sur mon téléphone, à échanger avec un copain par sms. Soyons honnête, il nous reste deux bracelets, je suis certes posté à un bon endroit, mais je n’y crois pas. Je languis même de rentrer.
Alors que j’en fais part à mon copain par sms et qu’il essaye de me remonter le moral (il est lui-même chasseur) un coup de carabine claque. Aucun doute c’est Paul. Il est 22h07… Paul me téléphone. Il me demande de venir le rejoindre. Il a tiré un gros brocard et à besoin de moi pour le retrouver. Je laisse tout sur place à l’exception de la carabine et part à la course le rejoindre. Vu l’heure, on aura que peu de temps avant la nuit. Je lui téléphone quand j’arrive sur place pour qu’il me guide hélas, malgré nos recherches, je ne peux que mettre du papier à l’endroit indiqué et appeler un conducteur de chien de sang pour une recherche le lendemain matin. Rendez vous ai pris pour le lendemain 8h.
En revenant de l’affut, l’émotion est palpable chez mon ami. Il m’explique comment ça s’est passé. La chevrette qui mange en dessous de lui pendant une dizaine de minutes avant que le brocard ne sorte et vienne la rejoindre. La surprise qu’il a eu en le voyant sortir de nulle part au cul de la chevrette. Il m’explique sa mise en place, sa préparation, jusqu’à moment où il lâché sa balle. De mon coté au vu de ce qu’il m’explique je sais que le chevreuil a pris la balle. Connaissant le chien et son conducteur je sais qu’on retrouver le brocard. La question étant, dans quel état… les nuits sont chaudes et les traces de sangliers et de renards nombreuses.
Le lendemain matin on est debout tôt. Il faut dire que l’on a mal dormi. Enfin, j’ai peut-être moins bien dormi que mon ami d’ailleurs. Avant de retrouver le conducteur on décide d’aller faire un tout juste à coté. Paul me laisse donc au Pouy et s’en va de l’autre coté de la route.
Alors que je viens de charger la carabine, je remonte le long d’un pré quand j’aperçois un brocard. Il est dans l’alignement de la route et je ne peux pas la tirer alors je le suis. Au bout de 10mn il passe enfin une haie, ce qui me permet de me placer dos à la route et d’être dans le bon sens pour pouvoir le tirer. Problème, une fois que je l’ai contourné et que je suis dos à la route, je l’ai perdu de vue et ne sait pas où il est passé exactement. S’enchaine alors une succession d’aller et retour au milieu de la plantation pour tenter de le retrouver. J’arrive au bord d’une haie quand j’aperçois un dos. Je jumelle un long moment ce dos sans réussir à identifier un male d’une femelle. L’attente commence jusqu’au moment où le dos disparait. La parcelle est composée de tête de chênes coupées. Autant dire que marron, au milieu des feuilles jaunies, ce n’est pas une mince affaire pour le retrouver.
Je m’approche penché et arrive à une nouvelle haie. Là, en plein travers je vois mon brocard à moins de 60m. 30m plus loin une chevrette avec son petit son eux aussi en train de manger. J’installe la canne, la carabine, le prend en joue, respire et lâche ma balle. Le brocard fait un bon, se tourne et rentre dans une parcelle d’ajonc. Quand il s’est tourné j’ai clairement vu une tache rouge au niveau du cœur et à mon arrivé sur l’endroit du tir, une trainée de sang me conforte dans mon idée : je l’ai bien touché dans le triangle de mort. Balle de cœur probablement…
Un conducteur de chien de sang étant en route, je marque l’endroit et suit un la piste laissée par le brocard. Au bout de 30m, plus une goutte… je marque alors l’endroit et passe un coup de fil au conducteur pour le prévenir qu’il y aura deux recherches à faire. Réponse : « Pas de problème, c’est même mieux.
A 8h le conducteur arrive accompagné de son cousin. Ses chiennes plumes et halfa sont dans sa voitures. Il décide d’attaquer sur le brocard de la veille. On file sur place, arrivé au niveau du tir, je lui indique l’endroit en lui faisant voir les papiers. Halfa commence la recherche et file mais aucune goutte de sang n’indique un animal blessé. On suit Halfa mais son conducteur n’y crois pas. Pour lui elle a pris la piste d’un lièvre parti juste quand on est arrivé. La recherche s’éternise. Rien n’indique un animal blessé, la chienne ne prend aucune piste. Le conducteur, prend la décision de faire des arcs de cercle pour tenter de couper la piste de fuite indiquée par Paul mais sans succès. Moi de mon coté je demande à Paul de retourner à son poste de tir et de me guider.
« Plus à gauche. Avance encore. Les papiers sont en fait trop à droite ». J’avance en suivant les indications. « Stop. Tu es pile là où le tire » Je tourne à tête à droite, les papiers sont 15m de moi. Je tourne la tête à gauche. « Il est là ton brocard, vient me rejoindre » Ennuyé pour le conducteur de chien de sang, son cousin et sa chienne je les appelle. Le brocard est magnifique. On retrouve alors l’endroit du tir à 2m à peine de là où il est tombé. Tiré de travers il a pris la balle plein torse pour ressortir entre les cuissots.
On repart. Pendant que le brocard sera mis au frais on va effectuer ma recherche. Au moins ils ne seront pas venus pour rien. Je m’en veux de les avoir dérangés et de ne pas avoir trouvé ce brocard la veille…
On arrive sur place. Je leur montre l’endroit du tir. Halfa renifle et file… le conducteur me regarde en souriant. « Non, je te jure que là elle se trompe, le sang va jusqu’au papier là bas ». « Halfa t’es sûre ? ». La chienne est partie à contrepied et je comprends enfin pourquoi je ne l’ai pas retrouvé avant. Il a simplement fait un cercle. Comme moi. Halfa reprend la piste, la vraie cette fois. Au bout Arrivée aux ajoncs je les chambre un peu en leur souhaitant bon courage. Ils rentrent dedans, font 20m, Halfa se met à aboyer. Elle l’a trouvée.
Je tiens à remercier les conducteurs de chiens de sang qui font un travail fantastique. Merci pour votre disponibilité et le temps que vous passez à nous aider. Je sais ce qu’ils me répondront : c’est notre façon de chasser et si on chasse c’est grâce à vous mais merci quand même !
Ci-joints quelques photos du brocard de Paul.
Après un bon repas, je n’avais pas sommeil alors je suis allé faire un tour histoire de. « Encore » 2 bracelets à fermer pour 3 sorties. Ça peut être vite fait, comme pas du tout. C’est marrant comme on trouve le nombre de bracelet plus ou moins important. En début de séjour on se dit toujours que 6 seront vites fermés. Suivant les conditions météo, la végétation, la lune, le déplacement des animaux… le nombre semble alors parfois trop important.
Ne sachant pas trop où aller je cherche un nouveau territoire. J'erre aux grés des divers chemins et diverse pistes, scrutant ici la hauteur de la végétation, là les traces de chevreuils. Au fur et à mesure de mes déplacements, j’arrive sur une grande piste coupe feu. Elle mène droit à une maison mais je n’ai pas la possibilité de la contourner. Je désarme ma carabine, enlève la culasse et la mets dans ma poche et avance. Arrivé au niveau de la maison je suis interpellé par un homme d’environ 80ans. On discute un moment : « Est-ce que ça a marché ? » « D’où tu viens? » « Jolie carabine. » « Sacrée lunette» etc etc. alors que je m’apprêtais à prendre congé de lui, il me dit qu’il y a souvent un brocard qui passe dans la prairie à coté de chez lui à la tombée de la nuit. Si je le désire je peux m’installer sous son arbre ou si je veux prendre plus de hauteur, rentrer dans sa cour et monter sur son tas de bois pour m’en servir de mirador. Je suis scotché de sa proposition, le remercie mais refuse poliment. Pointant du doigt sa maison, il me dit également qu’il y a derrière le ruisseau, une coupe entourée de grand bois et que je devrais aller y faire un tour. Ayant encore un peu de temps, je m’empresse d’aller y jeter un coup d’œil.
Après avoir bifurqué sur un chemin perpendiculaire à la poste coupe feu je découvre un superbe coin. A ma gauche, un pré d’une centaine de mètres de large pour deux cent de long. Herbe verte, phytolaccas, fougère, quelques acacias, quelques chênes. Le paradis du brocard gourmet. Je continue à avancer le long d’une plantation et découvre à ma droite une coupe d’un an avec là encore tout pour satisfaire un chevreuil dans sa quête alimentaire.
J’avance encore et profite des points hauts pour jumeler et me faire une idée d’un endroit où on pourrait faire un peu d’affut le soir venu. Un endroit attire particulièrement mon attention. Au bord d’un grand bois de pins, une plantation très dense à sa droite, se trouve une cuvette avec de la végétation en tout genre. Si j’étais un chevreuil, c’est là que je viendrais manger, d’ailleurs, en jumelant avec attention, je peux y voir 2 chevrettes.
Je trouve un joli poste d’observation, caché derrière des acacias. Je serais masqué mais je vois tout le dessous. Je ne pourrais pas être surpris. Je prends des mesures avec le télémètre, évalue le coin et comment accéder aux divers endroits sans être vu si un brocard s’y trouve. Ce soir je sais où on va aller.
De retour au gite, j’explique à Paul ma trouvaille. Il semble peu enchanter même s’il est pour y aller avec moi. Personnellement je sais ce qui le dérange. Quand je lui fais voir sur le plan que j’ai tracé, les différentes distances de tir, je le sens perplexe. Que cela ne tienne. Avant de partir je sors une cible chevreuil, avec du scotch je lui fixe un bout de cagette en bas et un bout de ficelle en haut et voilà en moins de 5mn de quoi tester la carabine de Paul.
Avant de partir je lui demande de prendre quelques balles en plus sous prétexte de vérifier le réglage se sa carabine, chose qu’il accepte volontiers. Arrivé au bout du chemin du gite, le chemin étant bordé de butes, je lui demande de m’arrêter et descend avec mon télémètre. Je prends vite fait une mesure : 100m et lui demande d’arrêter la voiture au niveau de l’arbre couché. Je fixe la cible à deux branches et c’est parti.
Arrivé à son niveau je prends ma canne et la lui tend. Il regarde la cible « Y a combien là ? » un coup d télémètre confirme la distance que j’avais calculé. « De là où tu es, 97m exactement. Au moins on sera fixé sur le réglage de ta carabine ». Paul s’installe, vise et tire. Au résultat, le point d’impact est bon. La carabine n’est donc pas déréglée. Voilà de quoi lui donner confiance.
On remonte en voiture, direction le coin que j’ai trouvé. Garé au bord de la piste on prend notre barda et on se met en route. Dès le premier virage un chevreuil est aperçu. Mon ami ne se sentant pas de l’approcher, il me dit d’y aller. Je m’en approche doucement utilisant la végétation pour me masquer. Arrivé à portée de tir, le chevreuil secoue la tête pour faire partir les mouches : c’est une chevrette. Demi tour, à pas de loup pour ne pas la déranger et retour au virage.
On arrive dans le premier pré et je lui fais voir les différents points hauts. On continue la visite et lui fait voir le deuxième coin que j’avais repéré. Lors de notre visite, on voit plusieurs chevrettes mais aucun brocard. Je lui fais voir les différents coins repérés, lui indique les différentes mesures, les différentes possibilités pour s’approcher. Je sens mon ami enchanté par le deuxième coin et vais donc prendre le premier. Je ne l’ai pas quitté qu’un premier brocard aboie dans une plantation. C’est plutôt bon signe.
Je me place, cache ma position par des branches et du phytolacca. Sur ma bute, sans ce camouflage improvisé, je me serais fait voir trop facilement. J’aurais aimé pouvoir faire le poste et mettre en place le camouflage plus tôt pour qu’ils s’habituent mais faute de temps, il a bien fallu que je fasse une raison…
Le temps passe sans le moindre mouvement de mon côté. Voilà 2h que je suis au poste et j’en ai ras le bol. C’est vraiment pas mon truc l’affut. Des bruits de craquements dans la plantation me fait espérer. Je me positionne en attendant que ça sorte. Ça fait beaucoup de bruit pour un chevreuil. Beaucoup trop. Finalement je ne verrais même pas ce que c’était car ça a fait demi tour. Sanglier ou grande pattes, c’est ce qui me semble le plus plausible. Le temps continue à s’écouler au fur et à mesure que la lumière décroit. Je commence à jouer sur mon téléphone, à échanger avec un copain par sms. Soyons honnête, il nous reste deux bracelets, je suis certes posté à un bon endroit, mais je n’y crois pas. Je languis même de rentrer.
Alors que j’en fais part à mon copain par sms et qu’il essaye de me remonter le moral (il est lui-même chasseur) un coup de carabine claque. Aucun doute c’est Paul. Il est 22h07… Paul me téléphone. Il me demande de venir le rejoindre. Il a tiré un gros brocard et à besoin de moi pour le retrouver. Je laisse tout sur place à l’exception de la carabine et part à la course le rejoindre. Vu l’heure, on aura que peu de temps avant la nuit. Je lui téléphone quand j’arrive sur place pour qu’il me guide hélas, malgré nos recherches, je ne peux que mettre du papier à l’endroit indiqué et appeler un conducteur de chien de sang pour une recherche le lendemain matin. Rendez vous ai pris pour le lendemain 8h.
En revenant de l’affut, l’émotion est palpable chez mon ami. Il m’explique comment ça s’est passé. La chevrette qui mange en dessous de lui pendant une dizaine de minutes avant que le brocard ne sorte et vienne la rejoindre. La surprise qu’il a eu en le voyant sortir de nulle part au cul de la chevrette. Il m’explique sa mise en place, sa préparation, jusqu’à moment où il lâché sa balle. De mon coté au vu de ce qu’il m’explique je sais que le chevreuil a pris la balle. Connaissant le chien et son conducteur je sais qu’on retrouver le brocard. La question étant, dans quel état… les nuits sont chaudes et les traces de sangliers et de renards nombreuses.
Le lendemain matin on est debout tôt. Il faut dire que l’on a mal dormi. Enfin, j’ai peut-être moins bien dormi que mon ami d’ailleurs. Avant de retrouver le conducteur on décide d’aller faire un tout juste à coté. Paul me laisse donc au Pouy et s’en va de l’autre coté de la route.
Alors que je viens de charger la carabine, je remonte le long d’un pré quand j’aperçois un brocard. Il est dans l’alignement de la route et je ne peux pas la tirer alors je le suis. Au bout de 10mn il passe enfin une haie, ce qui me permet de me placer dos à la route et d’être dans le bon sens pour pouvoir le tirer. Problème, une fois que je l’ai contourné et que je suis dos à la route, je l’ai perdu de vue et ne sait pas où il est passé exactement. S’enchaine alors une succession d’aller et retour au milieu de la plantation pour tenter de le retrouver. J’arrive au bord d’une haie quand j’aperçois un dos. Je jumelle un long moment ce dos sans réussir à identifier un male d’une femelle. L’attente commence jusqu’au moment où le dos disparait. La parcelle est composée de tête de chênes coupées. Autant dire que marron, au milieu des feuilles jaunies, ce n’est pas une mince affaire pour le retrouver.
Je m’approche penché et arrive à une nouvelle haie. Là, en plein travers je vois mon brocard à moins de 60m. 30m plus loin une chevrette avec son petit son eux aussi en train de manger. J’installe la canne, la carabine, le prend en joue, respire et lâche ma balle. Le brocard fait un bon, se tourne et rentre dans une parcelle d’ajonc. Quand il s’est tourné j’ai clairement vu une tache rouge au niveau du cœur et à mon arrivé sur l’endroit du tir, une trainée de sang me conforte dans mon idée : je l’ai bien touché dans le triangle de mort. Balle de cœur probablement…
Un conducteur de chien de sang étant en route, je marque l’endroit et suit un la piste laissée par le brocard. Au bout de 30m, plus une goutte… je marque alors l’endroit et passe un coup de fil au conducteur pour le prévenir qu’il y aura deux recherches à faire. Réponse : « Pas de problème, c’est même mieux.
A 8h le conducteur arrive accompagné de son cousin. Ses chiennes plumes et halfa sont dans sa voitures. Il décide d’attaquer sur le brocard de la veille. On file sur place, arrivé au niveau du tir, je lui indique l’endroit en lui faisant voir les papiers. Halfa commence la recherche et file mais aucune goutte de sang n’indique un animal blessé. On suit Halfa mais son conducteur n’y crois pas. Pour lui elle a pris la piste d’un lièvre parti juste quand on est arrivé. La recherche s’éternise. Rien n’indique un animal blessé, la chienne ne prend aucune piste. Le conducteur, prend la décision de faire des arcs de cercle pour tenter de couper la piste de fuite indiquée par Paul mais sans succès. Moi de mon coté je demande à Paul de retourner à son poste de tir et de me guider.
« Plus à gauche. Avance encore. Les papiers sont en fait trop à droite ». J’avance en suivant les indications. « Stop. Tu es pile là où le tire » Je tourne à tête à droite, les papiers sont 15m de moi. Je tourne la tête à gauche. « Il est là ton brocard, vient me rejoindre » Ennuyé pour le conducteur de chien de sang, son cousin et sa chienne je les appelle. Le brocard est magnifique. On retrouve alors l’endroit du tir à 2m à peine de là où il est tombé. Tiré de travers il a pris la balle plein torse pour ressortir entre les cuissots.
On repart. Pendant que le brocard sera mis au frais on va effectuer ma recherche. Au moins ils ne seront pas venus pour rien. Je m’en veux de les avoir dérangés et de ne pas avoir trouvé ce brocard la veille…
On arrive sur place. Je leur montre l’endroit du tir. Halfa renifle et file… le conducteur me regarde en souriant. « Non, je te jure que là elle se trompe, le sang va jusqu’au papier là bas ». « Halfa t’es sûre ? ». La chienne est partie à contrepied et je comprends enfin pourquoi je ne l’ai pas retrouvé avant. Il a simplement fait un cercle. Comme moi. Halfa reprend la piste, la vraie cette fois. Au bout Arrivée aux ajoncs je les chambre un peu en leur souhaitant bon courage. Ils rentrent dedans, font 20m, Halfa se met à aboyer. Elle l’a trouvée.
Je tiens à remercier les conducteurs de chiens de sang qui font un travail fantastique. Merci pour votre disponibilité et le temps que vous passez à nous aider. Je sais ce qu’ils me répondront : c’est notre façon de chasser et si on chasse c’est grâce à vous mais merci quand même !
Ci-joints quelques photos du brocard de Paul.
- simSanglier
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Localisation : Bourgogne
Date d'inscription : 01/11/2016
Re: Approche et affût saison 2020/2021
Jeu 9 Juil 2020 - 10:41
Bravo pour ton brocard, encore une fois
Pour ma part je sors peu cette année, j'ai pas trop d'occasion, je vois moins de renards.
Hier soir je fais un tour vite fait du territoire et vers 21h30 je jette mon dévolu sur un petit champs de paille moissonné probablement dans la journée.
En arrivant, je vois clairement deux tête dépassé des pailles, aucun doute c'est un couple de perdrix. Je décide de m'approcher un peu et à ma grande surprise elles ne piètent pas mais se rasent au sol. J'ai une petite intuition et l'explosion de la compagnie quand je suis à 15 mètres d'eux me confirme ce que je pensais. Il s'agissait en fait des deux adultes et de 8 "poussins" gros comme des cailles et qui volent déjà très loin. Ma sortie est déjà réussie !
Je verrais aussi un lièvre, un chevreuil avec un seul bois, et en toute fin de soirée, trop loin et trop tard, un renard. J'aurais du navigué un peu pour le voir avant, tant pis.
Ce matin changement de secteur, à peine arrivé je vois deux chevreuils, qui s'en vont en aboyant, impossible de ne pas être vu et il faut que j'avance. 50m plus loin, dans un champ de paille, un goupil mulote. Je tente de le faire venir, il m'entend mais ne tombe pas dans le panneau. Je n'arrive pas à l'avoir à un angle suffisamment fichant. Il m'a l'air d'avoir un poil assez vilain, la queue est presque à nue. Il finit par me laisser un angle de tir.
J'ai aujourd'hui des core lock dans ma weatherby, il me reste qu'une seule balle réglée avec mon arme que je garde pour les tirs lointains, la core lock tombe plutôt bien dans mon arme (dans le 10 à 50m au stand). A environ 100m, je place le réticule dans le défaut de l'épaule et tir. Le renard fait un bond en l'air, s'arrête plusieurs fois j'ai l'impression de l'avoir attrapé dans une patte avant, mais finalement il s'arrête bien droit sur ses pattes. Etrange réaction car j'ai l'impression de l'avoir vu se mordre sur l'endroit ou ma balle aurait du arriver. Pas de sang, mais pas évident à trouver. Je pense malgré tout que c'est loupé car je n'ai pas entendu le bruit caractéristique de la balle qui tape dans le gibier.
Je verrai un dizaine de chevreuils, dont 3 faons. Un brocard était avec 2 faons (??), mais peu avant mon arrivée une chevrette est remontée au bois, ceci explique peut être cela. Et je verrai aussi 5 sangliers, le champs de céréales est bien attaqué sur le bord du chemin.
J'ai fait un essai sur un bout de papier, je crois que j'aurais du m'abstenir: à environ 70m je suis 5cm en dessous du point visé, alors qu'au stand tout allait bien. Rien de tel pour se mettre en doute...
Pour ma part je sors peu cette année, j'ai pas trop d'occasion, je vois moins de renards.
Hier soir je fais un tour vite fait du territoire et vers 21h30 je jette mon dévolu sur un petit champs de paille moissonné probablement dans la journée.
En arrivant, je vois clairement deux tête dépassé des pailles, aucun doute c'est un couple de perdrix. Je décide de m'approcher un peu et à ma grande surprise elles ne piètent pas mais se rasent au sol. J'ai une petite intuition et l'explosion de la compagnie quand je suis à 15 mètres d'eux me confirme ce que je pensais. Il s'agissait en fait des deux adultes et de 8 "poussins" gros comme des cailles et qui volent déjà très loin. Ma sortie est déjà réussie !
Je verrais aussi un lièvre, un chevreuil avec un seul bois, et en toute fin de soirée, trop loin et trop tard, un renard. J'aurais du navigué un peu pour le voir avant, tant pis.
Ce matin changement de secteur, à peine arrivé je vois deux chevreuils, qui s'en vont en aboyant, impossible de ne pas être vu et il faut que j'avance. 50m plus loin, dans un champ de paille, un goupil mulote. Je tente de le faire venir, il m'entend mais ne tombe pas dans le panneau. Je n'arrive pas à l'avoir à un angle suffisamment fichant. Il m'a l'air d'avoir un poil assez vilain, la queue est presque à nue. Il finit par me laisser un angle de tir.
J'ai aujourd'hui des core lock dans ma weatherby, il me reste qu'une seule balle réglée avec mon arme que je garde pour les tirs lointains, la core lock tombe plutôt bien dans mon arme (dans le 10 à 50m au stand). A environ 100m, je place le réticule dans le défaut de l'épaule et tir. Le renard fait un bond en l'air, s'arrête plusieurs fois j'ai l'impression de l'avoir attrapé dans une patte avant, mais finalement il s'arrête bien droit sur ses pattes. Etrange réaction car j'ai l'impression de l'avoir vu se mordre sur l'endroit ou ma balle aurait du arriver. Pas de sang, mais pas évident à trouver. Je pense malgré tout que c'est loupé car je n'ai pas entendu le bruit caractéristique de la balle qui tape dans le gibier.
Je verrai un dizaine de chevreuils, dont 3 faons. Un brocard était avec 2 faons (??), mais peu avant mon arrivée une chevrette est remontée au bois, ceci explique peut être cela. Et je verrai aussi 5 sangliers, le champs de céréales est bien attaqué sur le bord du chemin.
J'ai fait un essai sur un bout de papier, je crois que j'aurais du m'abstenir: à environ 70m je suis 5cm en dessous du point visé, alors qu'au stand tout allait bien. Rien de tel pour se mettre en doute...
- Serge64Cerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Jeu 9 Juil 2020 - 16:19
Mardi soir, je vois une parcelle de regain fauché de la journée. Je m'installe, et j'attend, et j'attend, et j'attend .... tout le temps..... chaque instant.........et puis rien, il est 22h15, la visibilité baisse.
Je suis en planque derrière les boules de foin de la première coupe, je vois un tout petit secteur de la parcelle, et je décide de m'avancer devant les boules pour voir plus, et profiter des derniers instants.
A peine j'ai fais quelques pas, qu'un goupil déboule, je suis debout, je déplie et installe mon tripode, pose ma carabine, allume le point rouge de la lunette sur 2, c'est vraiment limite, il y a finalement 80 m, tirer debout, dur de se stabiliser, je bloque tout, je lâche ma balle, et je ne vois rien partir.
J'avance vers la direction du tir, et un renard me traverse devant, je commence à me dire que c'est cuit, mais j'ai un doute sur le fait qu'un renard tiré revienne dans le champ. J'avance, je cherche, et je trouve mon renard avec une balle très bien placé, il y en avait bien deux.
C'est toujours impressionnant de passer deux heures assis pour 5 mn de folie
C'était ma troisième balle de la saison qui a fait mouche aussi.
Je suis en planque derrière les boules de foin de la première coupe, je vois un tout petit secteur de la parcelle, et je décide de m'avancer devant les boules pour voir plus, et profiter des derniers instants.
A peine j'ai fais quelques pas, qu'un goupil déboule, je suis debout, je déplie et installe mon tripode, pose ma carabine, allume le point rouge de la lunette sur 2, c'est vraiment limite, il y a finalement 80 m, tirer debout, dur de se stabiliser, je bloque tout, je lâche ma balle, et je ne vois rien partir.
J'avance vers la direction du tir, et un renard me traverse devant, je commence à me dire que c'est cuit, mais j'ai un doute sur le fait qu'un renard tiré revienne dans le champ. J'avance, je cherche, et je trouve mon renard avec une balle très bien placé, il y en avait bien deux.
C'est toujours impressionnant de passer deux heures assis pour 5 mn de folie
C'était ma troisième balle de la saison qui a fait mouche aussi.
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Jeu 9 Juil 2020 - 16:41
5cm en dessous à 70m, effectivement y a de quoi avoir un doute.
En tout cas bravo quand même pour tes sorties. tu vois du monde
Petit tour pour moi hier soir.
Une personne étant déjà présente sur le terrain je ne peux pas aller là où je l'aurais voulu. Je file donc à l'opposé du territoire de chasse pour être tranquille. Je fais les chemins, les bords de prés à chevaux, les prés fauchés, je ne vois rien. Pas un animal en dehors de 3 chats . Je continue mon périple jusqu’à arrivé au bord d'une petite rivière. Au bord de celle ci, un ancien jardin a laissé place à un beau terrain avec choux, luzerne et herbe grasse. Il n'est pas rare pour moi d'y voir un lièvre ou deux et les divers passages, bien marqués dans l'herbe, montrent bien l’intérêt de ce lieux pour la animaux.
Je décide d'y faire un affût et me place en hauteur avec la carabine. Alors que la luminosité baisse, j'entrevois passer dans les herbes ce que je pense être un goupil mais je le perd très vite de vue. Impossible de le retrouver malgré ma longue recherche aux jumelles. Après un bon moment, mes cris de souris restant sans succès, je décide de m'avancer droit vers l'endroit où j'ai vu mon goupil. Au pire il me partira dans les pieds et je pourrais peut être le tiré à la volée.
Je m'avance, carabine à la main, grossissement au minimum, juste au cas où. Arrivé là où j'avais vu mon goupil, rien.
La luminosité baissant rapidement, je décide de remonter sur le plateau par le chemin pour regagner la voiture. Arrivé au bord du plateau, un mouvement attire mon attention. Est ce la queue d'un cheval que j'ai vu bouger? Un lièvre? Masqué par la pente je continue à m'avancer pas à pas pour voir de plus en plus de terrain sur le plateau.
A 93m, un mouvement attire mon attention. Une queue qui bouge ?!?! Un regard dans les jumelles me conforte dans mon idée: C'est un renard. Je vois la tête et la queue, le corps est masqué par des herbes. Il semble manger quelque chose.
Je positionne la canne, la carabine, vise la base du cou. Le renard s’effondre net dans ses pattes.
Arrivé sur place, le renard était en train de manger une grenouille... Une grenouille prise à la rivière?
Est ce le même que celui que j'ai vu en bas au bord de la rivière? Probable même si ce n'est pas certain
En tout cas bravo quand même pour tes sorties. tu vois du monde
Petit tour pour moi hier soir.
Une personne étant déjà présente sur le terrain je ne peux pas aller là où je l'aurais voulu. Je file donc à l'opposé du territoire de chasse pour être tranquille. Je fais les chemins, les bords de prés à chevaux, les prés fauchés, je ne vois rien. Pas un animal en dehors de 3 chats . Je continue mon périple jusqu’à arrivé au bord d'une petite rivière. Au bord de celle ci, un ancien jardin a laissé place à un beau terrain avec choux, luzerne et herbe grasse. Il n'est pas rare pour moi d'y voir un lièvre ou deux et les divers passages, bien marqués dans l'herbe, montrent bien l’intérêt de ce lieux pour la animaux.
Je décide d'y faire un affût et me place en hauteur avec la carabine. Alors que la luminosité baisse, j'entrevois passer dans les herbes ce que je pense être un goupil mais je le perd très vite de vue. Impossible de le retrouver malgré ma longue recherche aux jumelles. Après un bon moment, mes cris de souris restant sans succès, je décide de m'avancer droit vers l'endroit où j'ai vu mon goupil. Au pire il me partira dans les pieds et je pourrais peut être le tiré à la volée.
Je m'avance, carabine à la main, grossissement au minimum, juste au cas où. Arrivé là où j'avais vu mon goupil, rien.
La luminosité baissant rapidement, je décide de remonter sur le plateau par le chemin pour regagner la voiture. Arrivé au bord du plateau, un mouvement attire mon attention. Est ce la queue d'un cheval que j'ai vu bouger? Un lièvre? Masqué par la pente je continue à m'avancer pas à pas pour voir de plus en plus de terrain sur le plateau.
A 93m, un mouvement attire mon attention. Une queue qui bouge ?!?! Un regard dans les jumelles me conforte dans mon idée: C'est un renard. Je vois la tête et la queue, le corps est masqué par des herbes. Il semble manger quelque chose.
Je positionne la canne, la carabine, vise la base du cou. Le renard s’effondre net dans ses pattes.
Arrivé sur place, le renard était en train de manger une grenouille... Une grenouille prise à la rivière?
Est ce le même que celui que j'ai vu en bas au bord de la rivière? Probable même si ce n'est pas certain
- GERDEAUCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Jeu 9 Juil 2020 - 21:23
Dragoon, Serge, Sim,merci pour vos récits ,on s'y croirait...
- arc04Sanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 17 Juil 2020 - 22:58
Ah !
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Sam 18 Juil 2020 - 9:29
Bonjour à tous,
Petite sortie ce matin, après plusieurs jours sans rien faire, et quelques déboires avec les vendeurs de munitions, j'ai pu trouver une boîte de balle car il m'en restait qu'une.
Je décide d'attaquer le long d'un bois ou un champ de pois a été coupé. Il reste pas mal de petit tas de d'herbe, je me dis qu'un renard peut venir trouver à manger ici. Petit coup de pression après 100m de marche, je vois une forme fine et deux oreilles, mais il s'agit en fait d'un chevreuil couché dans le champ au bord du chemin. Je passerai d'ailleurs à coté de lui, à 5m, il me verra au dernier moment et ne bougera pas une oreille. Je me dis que ça commence bien, j'aurai du avoir droit à un concert d'aboiement.
J'arrive au bord d'un champs déchaumé, et plus loin un champ de paille. Un coup d'oeil dans la lunette et je vois un goupil. Je m'approche un peu, il est à environ 150m. Je me décale dans le champ pour positionner mon sac à dos, mais en relevant la tête je ne vois plus rien. Quel c.., il a du me voir. Mais finalement je le revoit, il s'approchait de moi et un petit relief me l'a caché. Il décide de prendre le champ déchaumé, c'est assez rare pour être souligné.
Je le vois machouiller un truc assez volumineux mais impossible de savoir quoi. Je ne peut pas le tirer car j'ai des maisons à un peu moins d'un km, mais il à l'air de se décaler dans la bonne direction. Une fois les maison passé, je pose la croix sur le défaut de l'épaule, le coup part et mon 3ème renard tombe à 110m. Je l'ai vu avec ce truc dans la gueule juste avant mon tir, mais arrivé sur place rien. Je cherche autour mais je ne trouve rien. Je me demande s'il n'y avait pas des vers ou des bêtes sous les mottes, et si ce n'est pas ça qu'il avait dans la gueule, ça reste un mystère pour moi, je pensais trouver un reste de lièvre. Encore un gros mâle, un peu gâleux d'ailleurs.
Je continue ma route, j'ai repéré un autre champs de paille au bord d'une ferme abandonnée, je pense que ça peut être intéressant. Cette fois ci, j'ai moins de chance, un renard à 200m de moi, qui venait dans ma direction, me voit et file dans cette fameuse ferme. Ce n'est que partie remise.
Petite sortie ce matin, après plusieurs jours sans rien faire, et quelques déboires avec les vendeurs de munitions, j'ai pu trouver une boîte de balle car il m'en restait qu'une.
Je décide d'attaquer le long d'un bois ou un champ de pois a été coupé. Il reste pas mal de petit tas de d'herbe, je me dis qu'un renard peut venir trouver à manger ici. Petit coup de pression après 100m de marche, je vois une forme fine et deux oreilles, mais il s'agit en fait d'un chevreuil couché dans le champ au bord du chemin. Je passerai d'ailleurs à coté de lui, à 5m, il me verra au dernier moment et ne bougera pas une oreille. Je me dis que ça commence bien, j'aurai du avoir droit à un concert d'aboiement.
J'arrive au bord d'un champs déchaumé, et plus loin un champ de paille. Un coup d'oeil dans la lunette et je vois un goupil. Je m'approche un peu, il est à environ 150m. Je me décale dans le champ pour positionner mon sac à dos, mais en relevant la tête je ne vois plus rien. Quel c.., il a du me voir. Mais finalement je le revoit, il s'approchait de moi et un petit relief me l'a caché. Il décide de prendre le champ déchaumé, c'est assez rare pour être souligné.
Je le vois machouiller un truc assez volumineux mais impossible de savoir quoi. Je ne peut pas le tirer car j'ai des maisons à un peu moins d'un km, mais il à l'air de se décaler dans la bonne direction. Une fois les maison passé, je pose la croix sur le défaut de l'épaule, le coup part et mon 3ème renard tombe à 110m. Je l'ai vu avec ce truc dans la gueule juste avant mon tir, mais arrivé sur place rien. Je cherche autour mais je ne trouve rien. Je me demande s'il n'y avait pas des vers ou des bêtes sous les mottes, et si ce n'est pas ça qu'il avait dans la gueule, ça reste un mystère pour moi, je pensais trouver un reste de lièvre. Encore un gros mâle, un peu gâleux d'ailleurs.
Je continue ma route, j'ai repéré un autre champs de paille au bord d'une ferme abandonnée, je pense que ça peut être intéressant. Cette fois ci, j'ai moins de chance, un renard à 200m de moi, qui venait dans ma direction, me voit et file dans cette fameuse ferme. Ce n'est que partie remise.
- arc04Sanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Sam 18 Juil 2020 - 16:40
arc04 a écrit:Ah !
Ah ! donc.
Il y a 2 saisons, j'ai compris qu'approcher un brocard dans cette plaine sans arbres était une gageure. Mais bien !
Aussi à l'intersaison j'ai aménagé une sente à travers les bois environnants pour réduire le parcours découvert à...une volée de balle.
Par ce parcours, j'ai pu faire tuer son 1er brocard à mon neveu, un 5 bien perlé qui aurait connu son apogée 2 ou 3 ans plus tard.
Mais les courts congés font prendre ce qui se présente, et c'est ma foi pas plus mal.
De toutes façons, la balle entrée par le cervelet était ressortie en emportant un peu de masse au trophée, alors...
Pour moi même, n'aimant pas user un secteur de trop, je prenais 2 bons brocards en d'autres lieux de ma communale.
Laissant par là même le passage trés tranquille.
Donc cette année, pour ne pas finir juin sans tirer, je manque (bêtement ) un ragot dans un blé, et le même soir repère une compagnie qui viande un orge à plus de 400m.
Comme on fait pas toujours ce qu'on veut, je ne peux me rendre sur les lieux qu'hier au soir.
Mon passage traverse l'orge en question par sa largeur qui ne doit pas excéder 40m avant de reprendre le couvert.
Mon chemin d'accés est tout trouvé, et vu que je prends soin de ne pas dégager les 1ers mètres de mes chemins, personne d'autre ne le connaît ni ne risque de l'avoir pollué.
D'ailleurs des sabots empruntent la draille, des laissées me renseignent sur leur propriétaire, ça sent bon !
Au bord du champ je m'assois et commence l'attente.
Un petit vent passe de travers, c'est pas extra, mais je les verrais approcher par la luzerne rase du champ suivant...
1/2heure passe quand une ombre passe dans les épis à 20m ! Bon D*** ! J'ai rien vu venir !!
Je me rends compte que le vent a tourné, je l'ai maintenant dans le visage.
Je ne le vois plus mais je charge aussitôt ma Ruger n°1, et l'appuie dans la fourche de ma pirsch.
Je distingue une ligne dorsale sombre, puis une 2ème, j'entends croquer les grains d'orge mûrs, je sais que c'en est.
Mais quoi au juste ? Le devant ? Le derrière ? Un chien de la ferme en maraude ? Un chevreuil ?
Faut que je me redresse sur les genoux, ça ne suffit pas, je ne suis pas plus renseigné sur ce que je vois.
Doucement je me lève, cale mon bâton solidement, j'ai une position trés stable, mon réticule au grossissement minimum bien calé sur cette forme à moins de 20m maintenant.
Les minutes s'écoulent, un pas, un groin. Deux pas, une mirette et une écoute, 10cm derrière je lâche la balle.
Plus rien.
3 autres démarrent et stoppent aussitôt faisant tourner leurs écoutes.
Bling ! j'éjecte et recharge.
A 15m une tête avance, idem.
Bling ! j'éjecte et les 2 survivants détallent.
Bon je redescend sur terre ; y a 2 cochons couchés à retrouver.
Le plus proche a pris l'Exergy 180gr dans le cou, ressortie par les tripes, c'est une bête rousse en fin de rayures.
Le plus éloigné (20m tout de même ) a pris la même Exergy d'une omoplate a l'autre, c'est une laie d'environ 50kg.
Dépouille, mise en frigo, et dodo à minuit.
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Sam 18 Juil 2020 - 17:13
arc04 a écrit:arc04 a écrit:Ah !
Ah ! donc.
Il y a 2 saisons, j'ai compris qu'approcher un brocard dans cette plaine sans arbres était une gageure. Mais bien !
Aussi à l'intersaison j'ai aménagé une sente à travers les bois environnants pour réduire le parcours découvert à...une volée de balle.
Par ce parcours, j'ai pu faire tuer son 1er brocard à mon neveu, un 5 bien perlé qui aurait connu son apogée 2 ou 3 ans plus tard.
Mais les courts congés font prendre ce qui se présente, et c'est ma foi pas plus mal.
De toutes façons, la balle entrée par le cervelet était ressortie en emportant un peu de masse au trophée, alors...
Pour moi même, n'aimant pas user un secteur de trop, je prenais 2 bons brocards en d'autres lieux de ma communale.
Laissant par là même le passage trés tranquille.
Donc cette année, pour ne pas finir juin sans tirer, je manque (bêtement ) un ragot dans un blé, et le même soir repère une compagnie qui viande un orge à plus de 400m.
Comme on fait pas toujours ce qu'on veut, je ne peux me rendre sur les lieux qu'hier au soir.
Mon passage traverse l'orge en question par sa largeur qui ne doit pas excéder 40m avant de reprendre le couvert.
Mon chemin d'accés est tout trouvé, et vu que je prends soin de ne pas dégager les 1ers mètres de mes chemins, personne d'autre ne le connaît ni ne risque de l'avoir pollué.
D'ailleurs des sabots empruntent la draille, des laissées me renseignent sur leur propriétaire, ça sent bon !
Au bord du champ je m'assois et commence l'attente.
Un petit vent passe de travers, c'est pas extra, mais je les verrais approcher par la luzerne rase du champ suivant...
1/2heure passe quand une ombre passe dans les épis à 20m ! Bon D*** ! J'ai rien vu venir !!
Je me rends compte que le vent a tourné, je l'ai maintenant dans le visage.
Je ne le vois plus mais je charge aussitôt ma Ruger n°1, et l'appuie dans la fourche de ma pirsch.
Je distingue une ligne dorsale sombre, puis une 2ème, j'entends croquer les grains d'orge mûrs, je sais que c'en est.
Mais quoi au juste ? Le devant ? Le derrière ? Un chien de la ferme en maraude ? Un chevreuil ?
Faut que je me redresse sur les genoux, ça ne suffit pas, je ne suis pas plus renseigné sur ce que je vois.
Doucement je me lève, cale mon bâton solidement, j'ai une position trés stable, mon réticule au grossissement minimum bien calé sur cette forme à moins de 20m maintenant.
Les minutes s'écoulent, un pas, un groin. Deux pas, une mirette et une écoute, 10cm derrière je lâche la balle.
Plus rien.
3 autres démarrent et stoppent aussitôt faisant tourner leurs écoutes.
Bling ! j'éjecte et recharge.
A 15m une tête avance, idem.
Bling ! j'éjecte et les 2 survivants détallent.
Bon je redescend sur terre ; y a 2 cochons couchés à retrouver.
Le plus proche a pris l'Exergy 180gr dans le cou, ressortie par les tripes, c'est une bête rousse en fin de rayures.
Le plus éloigné (20m tout de même ) a pris la même Exergy d'une omoplate a l'autre, c'est une laie d'environ 50kg.
Dépouille, mise en frigo, et dodo à minuit.
Bravo ! J'espère pouvoir faire mon 1er sanglier cette année, si le temps me le permet.
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 21 Juil 2020 - 10:45
Après un peu d'absence, merci pour ce bon moment passé à vous lire
- gxa68Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 24 Juil 2020 - 18:32
- InvitéInvité
Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 24 Juil 2020 - 18:39
Je dois être frappé de cécité, je n'ai pas vu le nom de tous ces braves nemrods parlementaires sur la pétition "le syndrome du pangolin".
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 24 Juil 2020 - 18:42
Bonjour à tous, pas de récit aujourd'hui mais un petit retour sur mon dernier achat: j'ai craqué pour le stable stick bush. Je n'ai malheureusement pas encore eu d'occasion mais c'est d'une incroyable stabilité. J'arrive à être presque aussi stable avec le stable stick sur un point à 250m qu'allongé avec mon sac à dos. Bluffant.
- gxa68Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 24 Juil 2020 - 18:44
Bien sûr,tu ne lis que les journaux corses..Tout le monde te dira que dans les journaux français,ils ont été très présents..ah ,je ne rappelle plus,si c'était pour parler de leur élection ou du syndrome du pangolin..
- InvitéInvité
Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 24 Juil 2020 - 18:49
gxa68 a écrit:Bien sûr,tu ne lis que les journaux corses..Tout le monde te dira que dans les journaux français,ils ont été très présents..ah ,je ne rappelle plus,si c'était pour parler de leur élection ou du syndrome du pangolin..
Ils se rattraperont à la prochaine, à quelques semaines des élections mais en appuyant pas trop fort sur le stylo, histoire de dire aux chasseurs, j'ai signé pour vous mais en espérant que leurs noms ne sautent pas aux yeux des écolos!
- gxa68Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Ven 24 Juil 2020 - 18:53
C'est bien connu...Ca s'appelle ...Ratisser large.....
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 17:05
Bonjour à tous, je relance un peu le sujet.
Après pas mal de sortie sans voir le moindre renard et après un loupé (tiré à la course, vert de m'être fait repéré), ma sortie de ce matin me laissera sur ma faim.
Arrivé sur place, après 50m de marche, j'entends des cris en direction d'une haie, "mélange" de corbeau, de lièvre attrapé, impossible de déterminer ce que c'est. Je monte en haut de cette haie, et de l'autre coté un renard descend, puis un deuxième. Bon, je crois que j'ai compris ce qu'étaient ces cris: soit ils se sont foutu une branlée, soit ils ont attrapé quelque chose, mais je n'ai rien vu dans leur gueule. Je pensais avoir affaire à des jeunes, mais aucun ne réagit au cris de souris. Qu'a cela ne tienne, j'ai mon outil magique: le stable stick. Mes deux renards sont désormais en bordure de bois, dans les hautes herbes, quand un décide de longer le déchaumé. Je me positionne sur le stable stick, et ma croix ne bouge pas d'un poil sur ce renard qui est à plus de 150m.
Sauf que, une fois de plus, à vouloir presser ma détente trop doucement, mon renard se remet en mouvement et je n'aurais pas d'autre occasion.
Je tourne la tête, et je vois mon goupil raté la semaine dernière à environ 300m de moi. Je tente une approche en me cachant derrière une autre haie pour être à une centaine de mètre. Arrivé sur place, plus personne: je sors de la haie, erreur fatale. Il longeait un verger, et avec l'obscurité je ne l'ai pas vu, mais lui si. Comme il retourne au bois et traverse la seconde haie, je me dis qu'il va retourner au trous en haut de la premiers haie et je tente l'interception, mais il ira bien plus loin. Tant pis.
La suite demain matin, j'ai fixé 3 rdv !
Après pas mal de sortie sans voir le moindre renard et après un loupé (tiré à la course, vert de m'être fait repéré), ma sortie de ce matin me laissera sur ma faim.
Arrivé sur place, après 50m de marche, j'entends des cris en direction d'une haie, "mélange" de corbeau, de lièvre attrapé, impossible de déterminer ce que c'est. Je monte en haut de cette haie, et de l'autre coté un renard descend, puis un deuxième. Bon, je crois que j'ai compris ce qu'étaient ces cris: soit ils se sont foutu une branlée, soit ils ont attrapé quelque chose, mais je n'ai rien vu dans leur gueule. Je pensais avoir affaire à des jeunes, mais aucun ne réagit au cris de souris. Qu'a cela ne tienne, j'ai mon outil magique: le stable stick. Mes deux renards sont désormais en bordure de bois, dans les hautes herbes, quand un décide de longer le déchaumé. Je me positionne sur le stable stick, et ma croix ne bouge pas d'un poil sur ce renard qui est à plus de 150m.
Sauf que, une fois de plus, à vouloir presser ma détente trop doucement, mon renard se remet en mouvement et je n'aurais pas d'autre occasion.
Je tourne la tête, et je vois mon goupil raté la semaine dernière à environ 300m de moi. Je tente une approche en me cachant derrière une autre haie pour être à une centaine de mètre. Arrivé sur place, plus personne: je sors de la haie, erreur fatale. Il longeait un verger, et avec l'obscurité je ne l'ai pas vu, mais lui si. Comme il retourne au bois et traverse la seconde haie, je me dis qu'il va retourner au trous en haut de la premiers haie et je tente l'interception, mais il ira bien plus loin. Tant pis.
La suite demain matin, j'ai fixé 3 rdv !
- Domuz38Modérateur3000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 17:10
Le dur apprentissage de la chasse à l'approche, c'est dans ce mode de chasse là que les animaux ont le plus de défenses possibles.
La prochaine sera la bonne !!
La prochaine sera la bonne !!
_________________
La valeur d’un trophée de sanglier ne se mesure pas en centimètres. Pour moi c’est l’investissement personnel,la difficulté pour l’obtenir et les personnes avec qui on partage ces moments,qui en font sa vraie valeur.
- stephchaCerf3000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 17:44
Sur 3 sorties à l'arc, vu 2 sangliers, un trop loin et pas vu si marcassins avec et le deuxième ma vu.
Stéphane
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- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 17:59
Domuz38 a écrit:Le dur apprentissage de la chasse à l'approche, c'est dans ce mode de chasse là que les animaux ont le plus de défenses possibles.
La prochaine sera la bonne !!
Un apprentissage permanent !
- alex57Cerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 18:01
Je lis des récits longs comme des jours sans pain, des situations palpitantes et si je veux narrer mon approche, je suis obligé de broder tout autour tant elle fut brève, je crois même la plus brève de ma vie de chasseur.
La semaine dernière, j'ai déplacé un "chambord"qui était envahi par une régénération naturelle, après avoir élagué, coupé, scié tout ce qui gênait, je me fis la promesse de venir affûter une vieux brocard qui refusait avec ruse la ligne de battue. De la route à la voiture, il y a 150 mètres de prairie, bordée d'une haie, au bout de la haie... Le mirador. Je suis tout équipé, je démarre gentiment par un coup de jumelle et je longe la dite haie à pas de loup mais l'arme à la bretelle pour ne pas dire la fleur au fusil. 50 mètres plus loin, re jumelle... Il y a quelque chose qui bouge, moi je ne bouge plus, je scrute. Plus rien, je patiente le temps d'un coup de jumelle et je refais 20 mètres, déplie ma canne, scrute à nouveau, ça bouge et ça sort en lisière sur ma gauche, distance 80 mètres c'est jouable. Je regarde la bête, pas vraiment vieux, je dirais même pas vieux du tout, 2 ans et quelques mois mais quelque chose m'intrigue, il boite. Je cale la carabine, vise le défaut de l'épaule et boum. Je lui rends les honneurs et l'examine, une facture de la patte, due certainement à une collision avec une voiture. Après incision, la fracture est nette, il n'y a plus d'hématome et le périoste avait commencé son oeuvre. A défaut de récolte ce sera un tir sanitaire, brocard de 27 mois pesant 13 kg . A l'occasion de mettrai quelques photos.
La semaine dernière, j'ai déplacé un "chambord"qui était envahi par une régénération naturelle, après avoir élagué, coupé, scié tout ce qui gênait, je me fis la promesse de venir affûter une vieux brocard qui refusait avec ruse la ligne de battue. De la route à la voiture, il y a 150 mètres de prairie, bordée d'une haie, au bout de la haie... Le mirador. Je suis tout équipé, je démarre gentiment par un coup de jumelle et je longe la dite haie à pas de loup mais l'arme à la bretelle pour ne pas dire la fleur au fusil. 50 mètres plus loin, re jumelle... Il y a quelque chose qui bouge, moi je ne bouge plus, je scrute. Plus rien, je patiente le temps d'un coup de jumelle et je refais 20 mètres, déplie ma canne, scrute à nouveau, ça bouge et ça sort en lisière sur ma gauche, distance 80 mètres c'est jouable. Je regarde la bête, pas vraiment vieux, je dirais même pas vieux du tout, 2 ans et quelques mois mais quelque chose m'intrigue, il boite. Je cale la carabine, vise le défaut de l'épaule et boum. Je lui rends les honneurs et l'examine, une facture de la patte, due certainement à une collision avec une voiture. Après incision, la fracture est nette, il n'y a plus d'hématome et le périoste avait commencé son oeuvre. A défaut de récolte ce sera un tir sanitaire, brocard de 27 mois pesant 13 kg . A l'occasion de mettrai quelques photos.
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 18:03
sim a écrit:Domuz38 a écrit:Le dur apprentissage de la chasse à l'approche, c'est dans ce mode de chasse là que les animaux ont le plus de défenses possibles.
La prochaine sera la bonne !!
Un apprentissage permanent !
Tu ne crois pas si bien dire : Nous avons appris à marcher à force de tomber
_________________
La valeur d’un trophée de sanglier ne se mesure pas en centimètres. Pour moi c’est l’investissement personnel,la difficulté pour l’obtenir et les personnes avec qui on partage ces moments,qui en font sa vraie valeur.
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 19:04
Je n’avais pas pris le temps de vous raconter mes 2 jours d’approche/affût dans la Drôme fin juin, alors je m’y colle.
Avec certains travaux de prévu à mon domicile,je n’avais pas prévu d’y aller cette année mais le contexte Covid a fait que.
C’est un départ en fin d’après-midi pour 2h de route et avec dans l’idée d’arrivée suffisamment tôt pour effectuer un premier affût.
Il fait une chaleur étouffante , ce n’est pas forcement de bonne augure pour nos deux jours de chasse.
Pour l’occasion je serais accompagnais de mon ami Christophe, c’est un première pour lui cette initiation à l’approche/affût.
Nous arrivons vers 19h sur place et le temps de prendre possession des lieux et de nous changer, à 20h nous voilà partis en quête de nos premières émotions de la saisons.
Il ne se passera rien de croustillant le premier soir,j’aurais la chance d’observer une chevraie, les cabris d’à peine quelques semaines étant déjà pas mal dégourdi dans les rochers.
Le soir venu au chalet mon ami découvre les joies d’être en autarcie pour 2 jours, loin de tout.
Le lendemain matin le réveil sonne à 4h, nous devons monter sur le plateau, propice à la rencontre de quelques sangliers.
A peine 30 minutes que nous sommes partie, il fait déjà 26 degrés et une vilaine ampoule viendra gâcher la fête,mon ami ne pouvant plus avancer, il décida de rester à mi-pente dans l’espoir de croiser des animaux.
J’arrive enfin sur le plateau, le spectacle est magnifique, je suis accueilli par une vieille chevrette.
Je continue mon chemin, c’est assez dense, j’avance à pas de loup, un magnifique brocard que je connais ,m’avait pris en défaut la saison dernière et c’est pour lui que je suis là.
Bien qu’attentif , avançant puis m’arrêtant en jumelant à travers la végétation, je me fais surprendre pas le magnifique brocard à environs 80 mètres , que je reconnais facilement avec son port de tête atypique . Il disparaît tel un fantôme en aboyant chaudement.
C’est déjà terminé…… et Meeeeerde !!!!
Je continue ma quête ,je verrais mon premier renard de la saison que je décide de ne pas tirer, pour ne pas faire fuir d’éventuels sangliers entrain de vermiller sur le plateau. La matinée se termine et je récupère Christophe, rien vue de son coté.
Le soir venue je donne quelques instructions à mon ami pour effectuer un affût non loin du Chalet. Il manquera de peu de tirer son premier Brocard à peine arrivée sur son poste d’affût.
De mon coté je décide de remonter sur le plateau pour mon fameux Brocard,
je me suis le matin repérer un poste d’affût qui devrait me permettre d’être bien placé si ce dernier se décide à sortir. Il fait plus de 30 degrés quand j’attaque la pente, des conditions horribles pour marcher, pour le contexte c’est 500 mètres de dénivelé pour atteindre le plateau, rien de bien méchant mais avec les conditions climatiques ça change la donne.
Mon brocard ne sortira pas ce soir là…….. la nuit tombe il me faut vite redescendre, ce soir c’est l’anniversaire de mon ami, il ne se doute de rien, mais j’ai tout prévu gâteau/bougies/boissons.
Dans la descente, mon attention est attiré par du bois qui casse sur ma droite, aucun doute ce sont les sangliers…… carabine épaulé ils vont traverser 15 mètres devant moi, l’armeur est poussé, la nuit commence à être pénalisante pour ma Z6i en x42, mais c’est encore suffisant .
C’est fait Il est dans la croix, il doit faire une cinquantaine de kilos, je ne distingue pas le pinceau, je m’abstiens quelques secondes de faire feux.
Avec certains travaux de prévu à mon domicile,je n’avais pas prévu d’y aller cette année mais le contexte Covid a fait que.
C’est un départ en fin d’après-midi pour 2h de route et avec dans l’idée d’arrivée suffisamment tôt pour effectuer un premier affût.
Il fait une chaleur étouffante , ce n’est pas forcement de bonne augure pour nos deux jours de chasse.
Pour l’occasion je serais accompagnais de mon ami Christophe, c’est un première pour lui cette initiation à l’approche/affût.
Nous arrivons vers 19h sur place et le temps de prendre possession des lieux et de nous changer, à 20h nous voilà partis en quête de nos premières émotions de la saisons.
Il ne se passera rien de croustillant le premier soir,j’aurais la chance d’observer une chevraie, les cabris d’à peine quelques semaines étant déjà pas mal dégourdi dans les rochers.
Le soir venu au chalet mon ami découvre les joies d’être en autarcie pour 2 jours, loin de tout.
Le lendemain matin le réveil sonne à 4h, nous devons monter sur le plateau, propice à la rencontre de quelques sangliers.
A peine 30 minutes que nous sommes partie, il fait déjà 26 degrés et une vilaine ampoule viendra gâcher la fête,mon ami ne pouvant plus avancer, il décida de rester à mi-pente dans l’espoir de croiser des animaux.
J’arrive enfin sur le plateau, le spectacle est magnifique, je suis accueilli par une vieille chevrette.
Je continue mon chemin, c’est assez dense, j’avance à pas de loup, un magnifique brocard que je connais ,m’avait pris en défaut la saison dernière et c’est pour lui que je suis là.
Bien qu’attentif , avançant puis m’arrêtant en jumelant à travers la végétation, je me fais surprendre pas le magnifique brocard à environs 80 mètres , que je reconnais facilement avec son port de tête atypique . Il disparaît tel un fantôme en aboyant chaudement.
C’est déjà terminé…… et Meeeeerde !!!!
Je continue ma quête ,je verrais mon premier renard de la saison que je décide de ne pas tirer, pour ne pas faire fuir d’éventuels sangliers entrain de vermiller sur le plateau. La matinée se termine et je récupère Christophe, rien vue de son coté.
Le soir venue je donne quelques instructions à mon ami pour effectuer un affût non loin du Chalet. Il manquera de peu de tirer son premier Brocard à peine arrivée sur son poste d’affût.
De mon coté je décide de remonter sur le plateau pour mon fameux Brocard,
je me suis le matin repérer un poste d’affût qui devrait me permettre d’être bien placé si ce dernier se décide à sortir. Il fait plus de 30 degrés quand j’attaque la pente, des conditions horribles pour marcher, pour le contexte c’est 500 mètres de dénivelé pour atteindre le plateau, rien de bien méchant mais avec les conditions climatiques ça change la donne.
Mon brocard ne sortira pas ce soir là…….. la nuit tombe il me faut vite redescendre, ce soir c’est l’anniversaire de mon ami, il ne se doute de rien, mais j’ai tout prévu gâteau/bougies/boissons.
Dans la descente, mon attention est attiré par du bois qui casse sur ma droite, aucun doute ce sont les sangliers…… carabine épaulé ils vont traverser 15 mètres devant moi, l’armeur est poussé, la nuit commence à être pénalisante pour ma Z6i en x42, mais c’est encore suffisant .
C’est fait Il est dans la croix, il doit faire une cinquantaine de kilos, je ne distingue pas le pinceau, je m’abstiens quelques secondes de faire feux.
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 19:07
Et je fais bien, 5 pantoufles font leur apparition !!!!! Des marcassins d’à peine cinq kilos !!! Je mets l’armeur au repos et profite du spectable qui durera quelques minutes avant que la laie après avoir poussé un « Rhoufffff » donna l’alerte ayant senti ma présence.
C’est le genre de scène qui suffit amplement à ma joie lorsque je vais chasser à l’approche, même si il n’y’a pas de tir à la clef.
Arrivée au chalet je raconte à mon ami ma soirée, idem de son coté, et nous finirons le repas devant un bon verre et une part de gâteau pour fêter son 48eme anniversaire.
C’est le genre de scène qui suffit amplement à ma joie lorsque je vais chasser à l’approche, même si il n’y’a pas de tir à la clef.
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Re: Approche et affût saison 2020/2021
Mar 4 Aoû 2020 - 19:25
Le lendemain Matin, je décide à nouveau de monter sur le plateau.
Mon brocard va bien finir par commettre une erreur. J’arrive au lever du jour, là ou la veille j’avais fait les frais d’une infime erreur. Il n’est pas là ou tout du moins pas encore là, je décide d’affûter un moment, mais mon instinct me dit de continuer plus loin et à peine 120 mètres plus loin je l’aperçois qui traverse la piste d’un pas décidé. M’a-t-il vu ? Senti ? Je ne sais pas et mets un genoux à terre.
Il avance à travers bois je le prends dans ma lunette, il s’arrête, je vois clairement sa tête mais ne distingue pas son corps. J’attends, il va redémarrer, ce qu’il fait , il avance d’un pas soutenu , je ne le tirerais que si il s’arrête, je le suis, il accélère, la croix sur l’épaule à 150 mètres, et je décide de ne pas tirer dans ces conditions. Il disparaît et je ne le recroiserais plus du court séjour.
Il est 8h30 ,j’entends tirer en bas du domaine, le téléphone ne passant pas ici, j’attendrais la fin de matinée pour apprendre et féliciter mon ami qui tua son premier renard à l’affût.
Le soir venu, c'est déjà le dernier affût. Je décide à nouveau de rejoindre le plateau.
Mon brocard va bien finir par commettre une erreur. J’arrive au lever du jour, là ou la veille j’avais fait les frais d’une infime erreur. Il n’est pas là ou tout du moins pas encore là, je décide d’affûter un moment, mais mon instinct me dit de continuer plus loin et à peine 120 mètres plus loin je l’aperçois qui traverse la piste d’un pas décidé. M’a-t-il vu ? Senti ? Je ne sais pas et mets un genoux à terre.
Il avance à travers bois je le prends dans ma lunette, il s’arrête, je vois clairement sa tête mais ne distingue pas son corps. J’attends, il va redémarrer, ce qu’il fait , il avance d’un pas soutenu , je ne le tirerais que si il s’arrête, je le suis, il accélère, la croix sur l’épaule à 150 mètres, et je décide de ne pas tirer dans ces conditions. Il disparaît et je ne le recroiserais plus du court séjour.
Il est 8h30 ,j’entends tirer en bas du domaine, le téléphone ne passant pas ici, j’attendrais la fin de matinée pour apprendre et féliciter mon ami qui tua son premier renard à l’affût.
Le soir venu, c'est déjà le dernier affût. Je décide à nouveau de rejoindre le plateau.
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