Le Belge de Satan

PierrotM a écrit:Et des fois ce sont les mêmes.

J'espère que vos épouses respectives sont loin de cet écran car, là, vous vous préparez des lendemains difficiles les gars ...

Ah, les p'tits "vissieux"!!!
Personnellement, Pierrot, je persisterais dans la chauffe de cette vis. Pas non plus la peine de chauffer au rouge et à cramer la crosse mais je ne vois rien que tu puisses endommager avec un bon coup de chaud. Ce serait, je pense un moindre mal.

Bonsoir à tous,

Après une semaine de trempette dans le dégrippant, la vis est toujours bien en place.  
Ce matin j'emmène le fusil chez mon armurier (armurerie Ruset à Lyon)
Il est plus malin que rusé, et plus rusé que malin.

C'est un ancien qui travaille avec des outils d'un autre âge mais efficace.



Vu que c'est jour férié, le tarif main d’œuvre est exorbitant, je lui demande de faire rapidos, il sort alors la grosse artillerie.



Le résultat est là !!
La vis est venue. J'ai accès aux mécanismes. C'est sale mais démonté. Rien n'a l'air cassé.









Tout ce beau métal va partir en balnéothérapie dans la semaine.

La crosse que je vais pouvoir travailler prochainement.






Certains l'auront deviné, mon armurier du jour est l'ami @kolek. Il m'a bien aidé dans cette opération en mettant son savoir et ses outils au service de ce vieux fusil.

Je te remercie encore une fois Richard pour toute ton aide et tout le reste. C'est toujours un plaisir de te rencontrer et d'en apprendre sur pleins de sujets, armuriers en premier, les autres aussi.

Merci.

Si j avais su avec vos outils je vous aurais embauché, il me reste 20 steres de bois a fendre

Excellente nouvelle Pierrot! Je commençais à m'inquiéter au sujet de cette vis récalcitrante! Et pourrait-on en savoir un peu plus sur la technique utilisée? On connait les outils, mais quid du processus?

Bon je vous rassure  : le processus est secret.
Technique et outils du grand'père charron forgeron dont j'utilise les outils et dont je n'ai malheureusement plus ni la forge ni le marteau-pilon.

J'avais averti Pierrot : pas de chauffe, tournevis à armature métallique de 100 ans , masse utilisée avec doigté.
Il faut préciser que je suis un bricoleur à deux mains gauches , mais aux doigts de fée ( mesdames ne vous précipitez pas çà m' a passé ).
L'ami je lui avais bien dit le pourcentage de chances bonnes et mauvaises : pour un inexpérimenté 99 de tout casser , pour moi 1 sur deux ou trois d'y parvenir. Il a couru le risque, sachant que je suis capable du meilleur comme du pire et que dans le pire je suis assurément le meilleur.

Durée du travail 3 minutes , au total 10 avec la préparation. Bien sûr toujours affûter le tournevis à la perfection pour la taille de l' empreinte de la vis sinon c'est mort. Au passage le fusil a été bien martyrisé , mais a peu tiré, il y a encore une belle réserve à la clef. Un décrassage profond plus un bain à ultrasons devraient bien arranger la mécanique.

Bonsoir Antoine,
Oui excellente nouvelle qui va j'espère me permettre de mieux dormir. Je t'avais dit que j'allais prendre mon temps afin de faire le moins de conneries sur cette 1ère expérience. Pour la suite aussi je prendrai mon temps, le cr de ce sujet prendra surement un peu de temps mais il se fera.

Pour la technique : avec le tournevis qui va bien, un marteau lourd (pas sur les photos), on tape (pas comme un sourd). La fente de la vis a été remodeler.
Maintenant que le fente est nette, un peu plus profonde et que le tournevis s'adapte parfaitement, on essaie de dévisser classiquement. Re coups de marteau jusqu'au dévissage possible.
Les vibrations ont dues décoller la graisse/crasse du pas de vis. Le bain de dégrippant à pu aider aussi.
A mon avis, on a quand même eu du bol. Nous avions aussi envisager en dernier recours le foret ... (ou le marteau piqueur pour rester dans la présentation des outils ).

J'imagine que la hache a servie d'enclume avec le tournevis de mécanicien ?

Gaby53 a écrit:J'imagine que la hache a servie d'enclume avec le tournevis de mécanicien ?

(Enfin une réaction perspicace des outils présentés)

En guise d'enclume nous avons pris 2 planchettes de bois. C'est mieux pour protéger la bascule



Le merlin et la masse ont servis a autre chose ...

Kolek a des notions de mécanique. Le tournevis à frappé existe depuis des lustres.
Mais le gros soucis, c'est de trouver la juste conviction avec laquelle frapper. Sur des petites visses comme çà, et avec support en bois, faut y aller mollo, ou tout pète.
Chapeau Kolek.

PierrotM a écrit:

On reconnait les experts grâce à leurs outils...


Et moi qui croyais être l'heureux propriétaire d'un exemplaire unique...

Une petite photo , ce tournevis là je suis sûr que tu ne l'as pas : 3 positions normal, juste à gauche et juste à droite.
La petite massette en cuivre je n'en ai pas connue d'autre.

C'est pour Antoine, mais nous ne sommes pas égoïstes, que tout le monde en profite !

Bonjour,
j'ai déjà vu des trucs comme cela dans l'atelier de mon grand père même l'espèce de tournevis à cliquet (sauf le marteau en cuivre)

Et aussi j'attend toujours la photo du marteau à ferrer les lapins de PierrotM
parce que je ne connais que celui à assommer le lièvre.

kolek a écrit:Et aussi j'attend toujours la photo du marteau à ferrer les lapins de PierrotM
parce que je ne connais que celui à assommer le lièvre.

Le modèle pour les grosses lapines

Alors la recette pour assommer le lièvre :
il faut un réveil ancien pour que le lièvre puisse bien lire l'heure.
Tu poses le réveil sur un gros caillou, mais vraiment un gros.
Le lièvre très curieux va venir lire l'heure.
Mais tu as saupoudré de poivre le haut du caillou, le lièvre éternue et il s'assomme . . .

 

PierrotM a écrit:

kolek a écrit:Et aussi j'attend toujours la photo du marteau à ferrer les lapins de PierrotM
parce que je ne connais que celui à assommer le lièvre.

Le modèle pour les grosses lapines

Tiens ... un marteau à bomber le verre ...

kolek a écrit:Une petite photo , ce tournevis là je suis sûr que tu ne l'as pas : 3 positions normal, juste à gauche et juste à droite.
La petite massette en cuivre je n'en ai pas connue d'autre.

C'est pour Antoine, mais nous ne sommes pas égoïstes, que tout le monde en profite !

Bonsoir Kolek,
Ne me sous-estime pas! J'habite peut-être une contrée reculée mais je possède malgré tout une boite à outils bien fournie...
Voilà pour le tournevis à frapper de grand-père, le tournevis 3 positions et la petite massette en cuivre...

je l'ai poussé dans ces derniers retranchements, du coup il nous fait voir ses trésors.




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Bonjour à tous,
Je profite de mes insomnies pour avancer un peu dans ce travail, et de vous faire un CR avec images.
J'espère que vous apprécier (du CR, pas que je ne dorme pas, hein ! enfin j'espère )

Donc en étant réveillé à une heure où certains dansent encore à la recherche de la galinette d'élevage, et après ma dose de caféine.


Le bloc détente avant/après le bain d'essence et démontage :






Brossage dans l'essence avec une vieille brosse à dents.


Sortie des goupilles.





Sortie des percuteurs, ressorts, armeurs. Le tout est incrusté de poussière agglomérée.
Rien n'est cassé. Les ressorts sont puissants puisque je me suis fait surprendre au démontage du 2ème. Le percuteur est parti à ... 5 mètres avec une magnifique trajectoire parabolique.

La petite photo qui va bien pour se souvenir "decommentcetaitmonté".
Quoi elles ne sont pas belles mes serviettes ?








Bain d'essence, brosse à dents, brosse laiton et laine d'acier 0 pour un nettoyage léger.
le rendu de la photo n'est pas top, en réalité les pièces du haut "brillent" un peu plus. Mais vu que ce sont les mécanismes de percussion, je fais léger.




J'ai fait tremper la bascule, brosse à dents. C'est mieux mais il va falloir que je trouve de tout petits outils pour aller chercher la crasse.
Je n'ai pas enlever les vis sur les ressorts lames. Elles doivent régler la tension. Idem pour le mécanisme de la clé d'ouverture. Pourquoi ? D'une je ne le sentais pas et parce que j'ai aussi une vie à coté et il est temps d'y aller, après vous avoir fait ce compte rendu matinal.




La suite prochainement.
Bonne journée à tous.

Bonjour à tous,

Je poursuis mon travail petit à petit.

J'ai rencontré le même problème qu' Insulaire, à savoir des bois gorgés d'huile, rendant le ponçage inefficace. Grain 120 saturé en très peu de temps.
Je n'ai pas de chat, donc pas de litière.

Méthode employée :
Sèche cheveux en position tout doux et placé à distance. Temps d'exposition assez long. Pour régler la distance, j'ai pris le dos de ma main en référence. L'homme ressent la douleur à partir de 50°C, j'ai pas eu mal.
Les bois ont littéralement dégueulé de l'huile. Absorption du surplus à l'aide de mouchoirs en papier.

Ensuite lavage des bois à la lessive ST Marc pro dosée à 100g/ litre. Utilisation d'une brosse nylon dureté moyenne.
La crosse ne baigne pas, juste l'apport de l'eau avec la brosse trempée. Un 1er lavage et séchage en douceur à l'air ambiant, les bois semblaient sec après 4 à 5H, je les laisse reposer 48H. C'est mieux. 1er ponçage au 240. Ce n'est pas encore ça. Re chauffe au sèche cheveux, de l'huile remonte encore. 2ème lavage (l'eau est beaucoup moins chargée). De nouveau séchage 48H.
Ponçage au 120 et 240. Je n'ai pas poncé les quadrillages car ils sont trop fins. Je passerai commande chez Brownells pour les limes qui vont bien.

Avant :





Après :




Les bois ont bien blanchis, mais il reste encore de l'huile notamment sur la poignée et à la jonction de la bascule.
Je me tâte pour laver une fois de plus sachant que je n'ai pas poncé les quadrillages ? Vous en pensez quoi ?


Pendant que je suis sur la crosse, si vous remontez le sujet, elle est cassée. Bon je vous remets une photo :




Je me demandais si poser un insert serait judicieux, ou pas. Voir faire un montage avec plaque de couche intégrée ?
Je vous présente des montages photos, avec photo de noyer pour l'exemple (essence du bois à définir par rapport à la couleur, le veinage, sa résistance et à la facilité de travail):

Une découpe droite et un insert:




Découpe droite partie cassée et crosse avec insert et plaque de couche dans le même bloc. Avec quadrillage de la plaque de couche à créer





J'attends vos avis, conseils, remarques, engueulades ...

Voilà dès que traverseras la rue je t'ai trouvé un job, enfin une petite rénovation, sur un 16 bien sûr.









Pour la tienne de crosse j'arrondirais simplement la cassure de façon propre en ajustant la plaque. Tu sais que j'aime les solutions simples.



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Bonjour Pierrot!
Superbe travail de préparation! Ta technique, sèche-cheveux + St Marc semble avoir été très efficace. Tu dis ne pas avoir poncé les quadrillages et je ne peux que t'en féliciter!!! Attention, entre "reprendre le quadrillage (c'est à dire, recouper et approfondir un quadrillage existant) et dessiner et couper un quadrillage sur une pièce de bois vierge, il y un monde! Donc, garde précieusement le quadrillage qu'il te reste et qui servira de guide à tes limes sans que tu aies le casse-tête de le redessiner!
Pour la pointe de la crosse cassée (on appelle cette partie "toe" en anglais -l'orteil...) par opposition au "talon" ("heel"), mon avis diverge de celui de Kolek... Personnellement, je recouperais "l'orteil" à plat et replacerais une petite pièce de noyer collée et chevillée. Ensuite tu pourras la raper et la poncer comme tu le souhaites. Je pense qu'en l'arrondissant simplement, la silhouette de ta crosse et de ton arme va en souffrir.
Pour la plaque de couche, honnêtement je ne m'attaquerais pas à un quadrillage... C'est vraiment galère avec l'ovale et sans pouvoir prendre appui sur la crosse comme pour le quadrillage de la poignée. Pourquoi ne pas y poser une plaque de couche Pachmayr recouverte de cuir comme sur la vidéo du célèbre Larry de chez Midway USA - ce serait plus facile que de faire un quadrillage à mon avis:
https://www.youtube.com/watch?v=ZRhfi43bQM8