Re: keiler à l'affut

Le partage ne serait pas complet, si je ne vous mettais pas la photo du trophée terminé ... Normalement je suis assez sobre avec mes planchettes ( que Francis me fabrique ), mais de temps en temps je m'offre un petit extra et je me fais faire une petite oeuvre d'art par un pépé qui me sculpte cela à la main et sur mesure, ça peut paraître un peu "too much" mais bon ce keiler même s'il n'arrive qu'en huitième position dans mes trophées de sangliers, le mérite bien, tant il m'a fait vibrer!
Au fait pour l'âge, pas de doutes possible, il est vieux, même très vieux ... à la cuisson on applique le principe de la tenaille, ... en mettant une tenaille dans la gamelle lors de la cuisson, on regarde, si la tenaille est cuite ... la viande aussi! keiler à l'affut - Page 8 Snif

Il est vraiment très joli, en plus, mis en valeur par ce bel écusson.
thumleft

Oui très sympa !

vraiment très joli merci pour le partage !! keiler à l'affut - Page 8 Content

Comme quoi le trophée n'a de valeur que pour celui qui l'a chassé!

Merci pour le partage!

forus a écrit:Comme quoi le trophée n'a de valeur que pour celui qui l'a chassé!

!

Et bien chassé.......
Je n'en aurai jamais un comme ça même si je devais vivre 100 ans.........

Bel écusson belle mise en valeur,
Pour déterminer l'age avec la tenaille, j'attendais plutot qu'elle remonte à la surface. bounce

tres joli

super sympa ! keiler à l'affut - Page 8 Content

belle planche, trés joli, merci...

une trés belle réalisation de la part de ton ami ! keiler à l'affut - Page 8 Woo

Un sanglier magnifique accompagné d'un récit passionnant! Bravo!

C'est vraiment superbe, j'aime beaucoup ! keiler à l'affut - Page 8 Content

gxa68 a écrit:

forus a écrit:Comme quoi le trophée n'a de valeur que pour celui qui l'a chassé!

!

Et bien chassé.......
Je n'en aurai jamais un comme ça même si je devais vivre 100 ans.........

C'est certain Gégé, maintenant que tu chasse avec les chasseurs de grives, keiler à l'affut - Page 8 Siffle

tu auras de plus en plus de mal à mettre ce genre de trophée a ton actif ... mais tu m'as inspiré une réflexion, ... pourquoi suis je devenu "chasseur de sanglier" avant tout ?

Un de mes amis, garde auprès d’un riche « chasseur », me montra un jour, ses trophées de brocards à l’un de ses retours de Hongrie ou il accompagnait son patron de chasse, qui se payait même le luxe d’avoir son propre garde à portée de main lors de ses voyages de chasse. Les massacres de brocards qu’il me montrait, « Abschuss » comme les qualifiaient les gardes Hongrois, étaient bien meilleurs que la moyenne de nos brocards locaux, issus de nos territoires de basse montagne au sol siliceux, pauvre à souhait tout juste bon à user prématurément les dents de nos chevreuils. Et il ne s’agissait là que de tirs de sélection visant à éliminer les sujets déficients et mal venus, son patron se réservant le tir des beaux sujets… ! Ce jour là je compris que si je voulais avoir de beaux trophées de chevreuils, il faudrait aller chasser ailleurs ! Je chasse donc le chevreuil, avec les critères locaux et m’en contente. Parmi la centaine de trophées que j’ai conservés, il y a bien l’un ou l’autre bon brocard, que j’affectionne un peu plus encore que les autres, mais tous m’ont fait plaisir, par la manière dont ils m’ont fait vivre pleinement l’acte de chasse. Je n’irais simplement pas, un jour exposer mes « bocks » lors d’une exposition internationale. En revanche, les sangliers grandissant lentement, ne deviennent gros que quand ils sont vieux et encore, ce n’est même pas certain, mes meilleurs trophées n’étaient pas forcément sur des sangliers lourds. Nos grands sangliers sont donc régulièrement vieux et bien armés.
Longtemps garde sur des territoires à grand gibier, j’étais assujetti aux classiques conditions : paiement de mes frais (et encore, pas toujours), droit de chasse (avec des réserves), la venaison d’un chevreuil et d’un sanglier, le tir d’un brocard et …. Le tir des sangliers à volonté ! Il faut bien sure rajouter le tir de tous les animaux « Kahlwild » (littéralement, gibier non coiffé) à savoir biches, chevrettes et faons. Mais cela faisait parti des attributions des gardes, sur les territoires que je gérais ou cogérais, un chasseur digne de ce nom ne tirait pas de femelle !!! keiler à l'affut - Page 8 251898

Bon an, mal an, je remplissais donc mes fonctions de garde, fier, heureux de mon sort, je repérais les bons trophées pour le patron et les actionnaires (en fonction de leur sympathie) (et en m’en attribuant un à moi-même, de préférence pas parmi les meilleurs). Vous vous asseyiez là, ce soir, vers 20 heures 15 vous viendra un jeune animal que vous ne tirerez pas, attendez 21 heures, là vous viendra « Le bock » que vous tirerez … et ça se passait comme ça, tout le monde était content eux avec leurs brocards et moi me direz vous ! ?
Eh bien, ce qui est vrai pour le chevreuil, l’est beaucoup moins pour le sanglier, lorsque j’avais un bon keiler dans mes fiches, j’avais beau leur dire de se mettre là ou là, que à telle heure, tel jour il était sorti là, rien n’y faisait, beaucoup moins coopératifs pour se faire trucider, ils ne refaisaient jamais deux fois la même erreur à aller se faire voir par un chasseur, à la même heure, au même endroit, et, qui plus est dans des conditions optimales ! Ça se terminait souvent, sinon toujours, par « va le tirer, toi, … moi je ne le vois jamais » Et, fidèle serviteur que j’étais, je m’attelais à ma tâche de bon garde. Je faisais tirer les bons bocks et cerfs par le boss et moi en contrepartie je faisais ce que je voulais avec les sangliers, essayant parfois d’en faire tirer un au patron, finissant le travail moi-même dans la plupart des cas. Les chevreuils ne m’intéressaient pas, sauf pour l’inventaire et la préparation des places et trophées. Mais, je regardais grandir les sangliers mâles qui arrivaient à échapper aux battues, les regardants devenirs Keilers. Quand ils arrivaient à passer le cap des deux ans, c’était gagné, trop malins pour sortir à découvert n’importe quand et assez malins pour éviter les lignes de battues, ils grandissaient lentement mais surement pour devenir un jour, convoitables, et surtout difficiles à prélever ! Le tout premier grand keiler, que j’ai tiré, c’était un soir après une sortie au brame du cerf avec le boss et un de ses amis qui en me quittant après l’affût me lança, « avec une lune pareille, si j’avais ton âge je n’irais pas encore me coucher ! ». Ce que je fis, retournant pirscher dans le fond d’une vallée ou je connaissais un imposant grand vieux sanglier, que je surpris dans sa souille et que je prélevais ce soir là.
Une passion sans limite pour le sanglier venait de naitre en moi…

Beau récit de ta passion

+ 100 Keiler !!

et merci à toi Franz !! keiler à l'affut - Page 8 Content

tu es un vrai passionné keiler à l'affut - Page 8 Wink

La phrase "je serais toi j'irais pas me coucher maintenant" a du te marquer, surtout juste avant de prélever ton premier grand vieux sanglier, car ce n'est pas la première fois que tu la cite !

Merci beaucoup pour le récit de ta passion!

merci Franz pour ce beau récit qui témoigne une fois de plus de la passion qui t'anime ! keiler à l'affut - Page 8 Wink

D'accord,mille fois d'accord,mais l'opportunité que tu as eue concernant le sanglier est quand même exceptionnelle et ne peut en rien etre comparée avec nos modestes chasses de 3/400 Ha à 4 ou 5 partenaires au minimum...
A l'heure où je voyais un sanglier ,je ne pouvais que faire une approximation par rapport aux traces laissées,car jamais,je ne voyais un keiler digne de ce nom à une heure où je pouvais faire une observation sérieuse et le plus souvent,je n'avais confirmation de ce que je pensais qu'une fois la bête à terre.Ce que je trouvais frustrant,frustration que je n'avais pas avec le brocard.Concerant la qualité des trophées,nous sommes bien d'accord que nous ne comparons que des choses comparables.Même en France ,je n'irais pas comparer un brocard de Sologne avec un brocard de nos Vosges où rien ne pousse en dessous des sapins et où le climat est nettement plus rude.Les brocards étrangers n'entrent même pas dans la discussion et notre façon de concevoir la chasse;
En confirmation de mes dires,pour mes 70 ans,j'avais prévu le tir d'un cerf.N'ayant 70 ans qu'une fois dans sa vie,je m'étais alloué un crédit non pas illimité mais important.Et bien j'ai choisi d'aller en Foret de Guebwiller pour essayer de tirer un cerf de nos vallées et non un grand cerf de Hongrie ou autre qui ne m'aurait pas couté plus cher.......
Dont acte......

Vos connaissances, votre passion et cette manière de partager tout ça me laissent sans mots... Bravo et surtout MERCI... keiler à l'affut - Page 8 Content

Adrien a écrit:Vos connaissances, votre passion et cette manière de partager tout ça me laissent sans mots... Bravo et surtout MERCI...

t'as tout dis ... keiler à l'affut - Page 8 912902

gxa68 a écrit:je n'irais pas comparer un brocard de Sologne avec un brocard de nos Vosges où rien ne pousse en dessous des sapins et où le climat est nettement plus rude

Petit hors sujet, mais j'ai d'ailleurs été surpris de la qualité des trophée de brocards sur ma chasse du haut Jura, car labas pareil à part les cailloux à sucer, y'a pas grand chose qui pousse sous les sapins...

Et pourtant, ceux que j'ai vu en traque et ceux que l'on a tuer, avaient de joli trophée. peut être est-ce du au sol calcaire?

Bah,regarde,celui que j'ai mis sur le forum vient des Vosges.....L'exception confirme la règle........

De bien belles et passionnantes histoires de chasse! thumright