Approche et affût saison 2019/2020
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- yauteCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Sam 8 Juin 2019 - 18:57
Une copie du mail avec la partie qui nous intéresse.
Bonjour,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint l'arrêté préfectoral autorisant, en cas de dégâts agricoles,
le tir du sanglier dans le département de la Haute-Savoie, sous certaines conditions du 7 juin au 7 septembre 2019.
Je vous informe par ailleurs, que le tir d’été du chevreuil n'est pas autorisé cette année.
Les dégâts aux cultures occasionnés par cette espèce sont plus limités. En conséquence, il a été proposé de retirer ce projet d’ouverture anticipée.
Le cas échéant, en cas de dégâts agricoles ou sylvicoles significatifs avérés, des autorisations ponctuelles de régulation pourront être accordées dans les mêmes conditions que pour les sangliers.
Bonne réception.
Cordialement.
Bonjour,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint l'arrêté préfectoral autorisant, en cas de dégâts agricoles,
le tir du sanglier dans le département de la Haute-Savoie, sous certaines conditions du 7 juin au 7 septembre 2019.
Je vous informe par ailleurs, que le tir d’été du chevreuil n'est pas autorisé cette année.
Les dégâts aux cultures occasionnés par cette espèce sont plus limités. En conséquence, il a été proposé de retirer ce projet d’ouverture anticipée.
Le cas échéant, en cas de dégâts agricoles ou sylvicoles significatifs avérés, des autorisations ponctuelles de régulation pourront être accordées dans les mêmes conditions que pour les sangliers.
Bonne réception.
Cordialement.
- Domuz38Modérateur3000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Sam 8 Juin 2019 - 19:14
Merci du partage ,du grand n'importe quoi
Ca sent vraiment pas bon pour les années à venir.
Ca sent vraiment pas bon pour les années à venir.
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La valeur d’un trophée de sanglier ne se mesure pas en centimètres. Pour moi c’est l’investissement personnel,la difficulté pour l’obtenir et les personnes avec qui on partage ces moments,qui en font sa vraie valeur.
- ZenieSanglier
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Sam 8 Juin 2019 - 20:17
Et le renard ?
Il ne cause pas de dégâts ???
Il ne cause pas de dégâts ???
- yauteCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Sam 8 Juin 2019 - 20:29
Et si le renard crée des dégâts mais on paye les accidents de ces années. , le jour ou le Dauphiné libéré a parler du tir d été en juin il y a eu une pétition signé par 93000 personnes contre.
C est bien connu que la chasse a l'affût génère beaucoup d accident
Les futurs années de chasse s'assombrisse fortement si nous repliquons pas.
C est bien connu que la chasse a l'affût génère beaucoup d accident
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- pousse-boisCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mar 11 Juin 2019 - 14:04
salut Dragoon alors les affûts ça a bien marché ?
_________________
guerra,caza,y amores,por un placer mil dolores
en guerre,en chasse,et en amours,pour un plaisir,mille douleurs
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mar 11 Juin 2019 - 15:51
Salut.
Oui, le séjour s'est très bien passé malgré la météo et quelque petites conneries
De retour au boulot.
Comme prévu, départ samedi 4h du matin. Arrivée sur place à 11h30.
https://www.noelshack.com/2019-21-3-1558524897-trajet.png
On a récupéré les clés du gite, puis passé faire les papiers sur les 2 communes où l'on avait les bracelets et on a pris nos quartiers dans le gite.
Un petit repas au restaurant du coin et une bonne sieste plus tard, à 18h nous étions en tenue et sur le départ.
18h30 les bracelets en poche, je prenais l'air des Landes.
Dans le coin où j'étais, le biotope est composé de pins, de fougéres, et d'acacias avec des coupes et de jeunes plantations.
A peine arrivé sur place j'ai approché deux chevrettes à une 30aine de mètre.
Vers 19h, c'est un brocard qui croise ma route mais étant à mauvais il m'a pipé et est parti en aboyant
Impossible de le recouper malgré un grand détour pour me mettre bon vent.
19h30, je décide passer dans les acacias car les chevreuils adorent y manger quelque feuilles.
Je contourne la parcelle et me place à bon vent pour la remonter.
Rien dans les 10 première rangées, plus que 80 :p
Dans 10 suivante, une chevrette qui m'oblige à ne plus bouger au risque de faire décaler tous les animaux de la parcelle. Une fois la chevrette hors de vue, je peux enfin couper l'allée et continuer mon avancer.
10 allées de plus, une tache noire traverse l'allée vers une plantation de pins à 120m.
10 allées de plus, une chevrette part mais heureusement sans aboyer.
20 allées de plus. Un brocard se met à aboyer. Je suis à bon vent et il est impossible qu'il m'est vu... Bizarre vu que je suis seul sur le secteur.
Pas grave, je m'assoie et attends 5mn avant de ré-attaquer. je pose mon sac et ne prend que ma canne et ma carabine. Le brocard est quelque part devant moi c'est certain.
10 allées de plus, encore 10 et je serais au bout de la parcelle. Un pas de plus et stop, je m'immobilise. Je vois le brocard à une 60 aines de mètres mais en parti masqué par la végétation, il semble que ce soit un 4 pointes qui dépasse de 5cm des oreilles mais rien de certain avec les branches qui le masquent.
Il est fixé sur quelque chose mais je ne vois pas quoi. J'essaye de me mettre en position pour mieux le juger et me permettre éventuellement une occasion de tir.
Un pas après l'autre je me décale sur ma gauche. 4 pas, 5, 6 ,7, un mouvement à ma gauche et là, ça s’enchaîne.
Une chevrette est remontée devant moi sur ma gauche, elle me voit et part en aboyant emmenant avec elle le brocard.
En même temps un sanglier part de la plantation de pins à ma gauche pour filer à la suite des 2 chevreuils, alors que dans le même temps, 2 autres sangliers passent eux, de ma droite vers ma gauche.. et je suis là, comme un con à regarder tout ce petit monde mettre les voiles
Je pense que tout est fini mais non. Une tache noire reste immobile en bordure de la plantation de pins.
Impossible d'être certain de ce que c'est à cette distance. Il faut que je me rapproche.
Le peu de vent qu'il y a continue à souffler dans le bon sens.
150, 125, 100m, impossible d'être certain de ce que c'est. ça ne bouge pas une oreille. Je ne vois qu'une masse noire, ronde, qui dépasse des herbes hautes. Un pneu? Le haut d'un tonneau? Impossible à dire.
80, 70, 60m. ça n'a toujours pas bougé...
Je cale mon tripode. Prend la carabine (pas de balle dans la chambre et percuteur désarmé) et je regarde avec la lunette.
Avec le x12 je distingue les poils. ce n'est pas un pneu, mais un sanglier. Totalement immobile dans les herbes.
Je monte une balle, passe en x5 me mets en position, arme le percuteur, la balle claque.
Le sanglier file comme une flèche en direction de la plantation de pins et je l'entends courir dans les branches en direction d'une parcelle de coupe et des grands pins. Je sais que je ne l'ai pas loupé car je le vois faire le dos rond mais il est parti, impossible de le doubler...
Je laisse la canne sur place et vais chercher mon sac.
Quand je reviens j'attends encore un peu, je fume une cigarette.
Il est temps, je prend la carabine, et vais à l'endroit de mon tir. Je marque la direction, l'endroit de mon tir et la direction de fuite.
Je reviens à l'endroit de mon tir, rien! Pas une goutte de sang. Pas de tripe, d'os de bout de poumon ou de foie, rien. Rien de rien!
Impossible que je l'ai loupé vu la réaction qu'il a eu au moment du tir. J'avance un peu dans la direction de fuite, et recoupe en deux point la ligne de fuite qu'il aurait prendre : toujours rien.
Je suis bon pour une recherche au sang...
Heureusement, en bon prévoyant, j'avais un numéro.
"Bonjour M.D...."
...
"J'aurais voulu savoir si vous pouviez effectuer une recherche sur un sanglier tiré il y 15mn,"
...
"Je n'ai pas de sang mais il a fait le dos rond au moment du tir."
...
"La distance de tir?"
...
"50-60m".
...
"270wsm".
...
"Demain 8 h devant la mairie. C'est parfait merci beaucoup à demain"
...
Après une nuit agitée à force de me refaire la scène, à 7h50 je suis devant la mairie. Sur place F.D et son père M.D. et leur chienne rouge de Bavière de 7ans.
On file à l'endroit du tir.
La chienne gambade à coté de nous sans longe... un chevreuil part devant elle: aucune réaction.
Dans ma tête "A quand même...!"
On arrive à l'endroit d'où j'ai tiré.
Je leur montre la direction du tir, l'endroit où je pense qu'il était avec les papiers blancs, le point de repère du dernier endroit où je l'ai entendu courir et celui que j'ai mis sur la ligne de fuite.
Il attache la longe à sa chienne et lui indique la direction.
La chienne part dans la direction, passe devant mon premier papier et continue. A l'endroit de mon deuxième papier blanc la chienne tourne un peu en rond et prend la direction de fuite que j'ai indiqué.
Aucune affolement dans la chienne, aucune excitation. On fait 30m, toujours aucune goutte de sang mais la chienne continue tranquillement.
Je regarde le conducteur de chien de sang, il me dit que ce n'est pas bon signe.
10m de plus, la chienne s'arréte. Son pére arrive au niveau de la chienne et elle repart, F lui, va voir là où était la chienne.
Tout s’accélère :
"Papa, j'ai du sang bien noir là".
Dans ma tête "Pu.....! Ouf, je suis pas fou"
Un regard à la chienne elle a le nez en l'air.
M, monte sur une souche coupée et la réponse tombe:
"Et moi j'ai le sanglier!"
On s'approche, couché dans sa dernière bauge, un beau mâle de 83kg.
J'ai d'autre photos mais n'ayant pas pensé à demander l'accord des conducteurs de chiens de sang pour les mettre sur le forum je les garderai pour moi
Un bon début de séjour donc
Oui, le séjour s'est très bien passé malgré la météo et quelque petites conneries
De retour au boulot.
Comme prévu, départ samedi 4h du matin. Arrivée sur place à 11h30.
https://www.noelshack.com/2019-21-3-1558524897-trajet.png
On a récupéré les clés du gite, puis passé faire les papiers sur les 2 communes où l'on avait les bracelets et on a pris nos quartiers dans le gite.
Un petit repas au restaurant du coin et une bonne sieste plus tard, à 18h nous étions en tenue et sur le départ.
18h30 les bracelets en poche, je prenais l'air des Landes.
Dans le coin où j'étais, le biotope est composé de pins, de fougéres, et d'acacias avec des coupes et de jeunes plantations.
A peine arrivé sur place j'ai approché deux chevrettes à une 30aine de mètre.
Vers 19h, c'est un brocard qui croise ma route mais étant à mauvais il m'a pipé et est parti en aboyant
Impossible de le recouper malgré un grand détour pour me mettre bon vent.
19h30, je décide passer dans les acacias car les chevreuils adorent y manger quelque feuilles.
Je contourne la parcelle et me place à bon vent pour la remonter.
Rien dans les 10 première rangées, plus que 80 :p
Dans 10 suivante, une chevrette qui m'oblige à ne plus bouger au risque de faire décaler tous les animaux de la parcelle. Une fois la chevrette hors de vue, je peux enfin couper l'allée et continuer mon avancer.
10 allées de plus, une tache noire traverse l'allée vers une plantation de pins à 120m.
10 allées de plus, une chevrette part mais heureusement sans aboyer.
20 allées de plus. Un brocard se met à aboyer. Je suis à bon vent et il est impossible qu'il m'est vu... Bizarre vu que je suis seul sur le secteur.
Pas grave, je m'assoie et attends 5mn avant de ré-attaquer. je pose mon sac et ne prend que ma canne et ma carabine. Le brocard est quelque part devant moi c'est certain.
10 allées de plus, encore 10 et je serais au bout de la parcelle. Un pas de plus et stop, je m'immobilise. Je vois le brocard à une 60 aines de mètres mais en parti masqué par la végétation, il semble que ce soit un 4 pointes qui dépasse de 5cm des oreilles mais rien de certain avec les branches qui le masquent.
Il est fixé sur quelque chose mais je ne vois pas quoi. J'essaye de me mettre en position pour mieux le juger et me permettre éventuellement une occasion de tir.
Un pas après l'autre je me décale sur ma gauche. 4 pas, 5, 6 ,7, un mouvement à ma gauche et là, ça s’enchaîne.
Une chevrette est remontée devant moi sur ma gauche, elle me voit et part en aboyant emmenant avec elle le brocard.
En même temps un sanglier part de la plantation de pins à ma gauche pour filer à la suite des 2 chevreuils, alors que dans le même temps, 2 autres sangliers passent eux, de ma droite vers ma gauche.. et je suis là, comme un con à regarder tout ce petit monde mettre les voiles
Je pense que tout est fini mais non. Une tache noire reste immobile en bordure de la plantation de pins.
Impossible d'être certain de ce que c'est à cette distance. Il faut que je me rapproche.
Le peu de vent qu'il y a continue à souffler dans le bon sens.
150, 125, 100m, impossible d'être certain de ce que c'est. ça ne bouge pas une oreille. Je ne vois qu'une masse noire, ronde, qui dépasse des herbes hautes. Un pneu? Le haut d'un tonneau? Impossible à dire.
80, 70, 60m. ça n'a toujours pas bougé...
Je cale mon tripode. Prend la carabine (pas de balle dans la chambre et percuteur désarmé) et je regarde avec la lunette.
Avec le x12 je distingue les poils. ce n'est pas un pneu, mais un sanglier. Totalement immobile dans les herbes.
Je monte une balle, passe en x5 me mets en position, arme le percuteur, la balle claque.
Le sanglier file comme une flèche en direction de la plantation de pins et je l'entends courir dans les branches en direction d'une parcelle de coupe et des grands pins. Je sais que je ne l'ai pas loupé car je le vois faire le dos rond mais il est parti, impossible de le doubler...
Je laisse la canne sur place et vais chercher mon sac.
Quand je reviens j'attends encore un peu, je fume une cigarette.
Il est temps, je prend la carabine, et vais à l'endroit de mon tir. Je marque la direction, l'endroit de mon tir et la direction de fuite.
Je reviens à l'endroit de mon tir, rien! Pas une goutte de sang. Pas de tripe, d'os de bout de poumon ou de foie, rien. Rien de rien!
Impossible que je l'ai loupé vu la réaction qu'il a eu au moment du tir. J'avance un peu dans la direction de fuite, et recoupe en deux point la ligne de fuite qu'il aurait prendre : toujours rien.
Je suis bon pour une recherche au sang...
Heureusement, en bon prévoyant, j'avais un numéro.
"Bonjour M.D...."
...
"J'aurais voulu savoir si vous pouviez effectuer une recherche sur un sanglier tiré il y 15mn,"
...
"Je n'ai pas de sang mais il a fait le dos rond au moment du tir."
...
"La distance de tir?"
...
"50-60m".
...
"270wsm".
...
"Demain 8 h devant la mairie. C'est parfait merci beaucoup à demain"
...
Après une nuit agitée à force de me refaire la scène, à 7h50 je suis devant la mairie. Sur place F.D et son père M.D. et leur chienne rouge de Bavière de 7ans.
On file à l'endroit du tir.
La chienne gambade à coté de nous sans longe... un chevreuil part devant elle: aucune réaction.
Dans ma tête "A quand même...!"
On arrive à l'endroit d'où j'ai tiré.
Je leur montre la direction du tir, l'endroit où je pense qu'il était avec les papiers blancs, le point de repère du dernier endroit où je l'ai entendu courir et celui que j'ai mis sur la ligne de fuite.
Il attache la longe à sa chienne et lui indique la direction.
La chienne part dans la direction, passe devant mon premier papier et continue. A l'endroit de mon deuxième papier blanc la chienne tourne un peu en rond et prend la direction de fuite que j'ai indiqué.
Aucune affolement dans la chienne, aucune excitation. On fait 30m, toujours aucune goutte de sang mais la chienne continue tranquillement.
Je regarde le conducteur de chien de sang, il me dit que ce n'est pas bon signe.
10m de plus, la chienne s'arréte. Son pére arrive au niveau de la chienne et elle repart, F lui, va voir là où était la chienne.
Tout s’accélère :
"Papa, j'ai du sang bien noir là".
Dans ma tête "Pu.....! Ouf, je suis pas fou"
Un regard à la chienne elle a le nez en l'air.
M, monte sur une souche coupée et la réponse tombe:
"Et moi j'ai le sanglier!"
On s'approche, couché dans sa dernière bauge, un beau mâle de 83kg.
J'ai d'autre photos mais n'ayant pas pensé à demander l'accord des conducteurs de chiens de sang pour les mettre sur le forum je les garderai pour moi
Un bon début de séjour donc
- Papa95Sanglier
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mar 11 Juin 2019 - 19:00
Bravo pour cette chasse, comme quoi il faut toujours garder sa première impression et aller au bout de son idée. Les Landes quel merveilleux biotope de chasse, j'y suis actuellement mais sans bracelet cette année
Vas y continu a me rappeler ces merveilleux souvenirs.
Vas y continu a me rappeler ces merveilleux souvenirs.
- ERIC29Cerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mar 11 Juin 2019 - 19:54
Bravo Dragoon pour ce premier prélèvement et merci pour le partage, ta balle tu l'as logée ou ?
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Pour se faire des ennemis, nul besoin de faire la guerre, il suffit de dire ce que l'on pense. M.Luther King
- pousse-boisCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mar 11 Juin 2019 - 20:31
merci Dragoon pour ce reportage et pour ce jolie sanglier
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- gxa68Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mar 11 Juin 2019 - 21:03
Waidmannsheil...Perso,une action de chasse comme tu viens de vivre n'a pas de comparaison avec le tireur posté en battue, en durée d'émotion et en d'intensité,même s'il fait un beau doublé….Mais là aussi,ce n'est que mon avis personnel..
mais ceci dit,je comprends très bien que l'on soit passionné par la musique et le travail des chiens et par la montée d'adrénaline quand le sanglier s'approche...
mais ceci dit,je comprends très bien que l'on soit passionné par la musique et le travail des chiens et par la montée d'adrénaline quand le sanglier s'approche...
- simSanglier
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mar 11 Juin 2019 - 22:49
Bravo à toi et au chien de sang surtout, c'est vrai que quand on en a jamais vu, c'est impressionnant leur manière de ne s'intéresser qu'au gibier blessé.
Donc, ta balle, ou a t-elle finit ? Balle de foie ?
Pour moi, je crois que c'est la 1ere fois en 10 ans que je suis si peu sorti. Une sortie seulement, sur la seule fauche du village, et RAS. Je trépigne d'impatience de voir les 1er près fauchés pour affûter les renards, mais d'un autre coté, je me dis que c'est mieux comme ça. Plus les fauches seront tardives, mieux ce sera pour le gibier. Et avec une année pluvieuse comme on a, sans déluge (chez moi du moins), l'herbe sera excellente pour les chevrettes et les hases qui allaitent.
Donc, ta balle, ou a t-elle finit ? Balle de foie ?
Pour moi, je crois que c'est la 1ere fois en 10 ans que je suis si peu sorti. Une sortie seulement, sur la seule fauche du village, et RAS. Je trépigne d'impatience de voir les 1er près fauchés pour affûter les renards, mais d'un autre coté, je me dis que c'est mieux comme ça. Plus les fauches seront tardives, mieux ce sera pour le gibier. Et avec une année pluvieuse comme on a, sans déluge (chez moi du moins), l'herbe sera excellente pour les chevrettes et les hases qui allaitent.
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mer 12 Juin 2019 - 10:53
Merci
Il était tourné tête à gauche. Comme j'étais incapable de savoir dans quel sens il était tourné, pour savoir où était la tête j'ai sifflé. Il a alors levé la tête et j'ai vu les oreilles ce qui m'a permis d'orienter le tir.
Le sanglier n'étant pas tout à fait en plein travers mais légèrement de 3/4, la balle a sectionnée l'artère du cœur et pris le foie en sorti.
Quand on l'a ouvert il y avait une énorme hémorragie. Le lobe gauche du foie était pulvérisé et 1 des poumons était touché.
Balle Winchester Power Max Bonded 270 WSM en 130 Grains
Le plus impressionnant c'est de ne pas retrouver de sang en sorti. Pourtant la balle a bien traversée mais quand on l'a vidé, on s'est rendu compte que le trou a été bouché par un bout de poumon d'où l'absence de sang à l'endroit du tir.
Il était tourné tête à gauche. Comme j'étais incapable de savoir dans quel sens il était tourné, pour savoir où était la tête j'ai sifflé. Il a alors levé la tête et j'ai vu les oreilles ce qui m'a permis d'orienter le tir.
Le sanglier n'étant pas tout à fait en plein travers mais légèrement de 3/4, la balle a sectionnée l'artère du cœur et pris le foie en sorti.
Quand on l'a ouvert il y avait une énorme hémorragie. Le lobe gauche du foie était pulvérisé et 1 des poumons était touché.
Balle Winchester Power Max Bonded 270 WSM en 130 Grains
Le plus impressionnant c'est de ne pas retrouver de sang en sorti. Pourtant la balle a bien traversée mais quand on l'a vidé, on s'est rendu compte que le trou a été bouché par un bout de poumon d'où l'absence de sang à l'endroit du tir.
- Blaser93Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mer 12 Juin 2019 - 11:11
Merci pour le C.R. @Dragoon et félicitations de un pour la motivation à réaliser autant d'heure de route pour vivre ta passion et de deux pour ton prélèvement !!!!
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- Blaser93Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mer 12 Juin 2019 - 11:14
yaute a écrit:Et si le renard crée des dégâts mais on paye les accidents de ces années. , le jour ou le Dauphiné libéré a parler du tir d été en juin il y a eu une pétition signé par 93000 personnes contre.
C est bien connu que la chasse a l'affût génère beaucoup d accident
Les futurs années de chasse s'assombrisse fortement si nous repliquons pas.
Je comprends que tu as passé le stade du désarroi pour arriver à celui de la colère, crois moi !!!!!
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- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mer 12 Juin 2019 - 13:35
Merci @Blaser93.
C'est pour moi un réel plaisir de descendre là bas. Peut importe la route, c'est madame qui m’empêche d'y aller plus souvent
La suite de mon séjour: Dimanche 2 juin 18h.
Avec le tir de mon sanglier du samedi soir, la recherche au sang fructueuse du matin, les brocards vu la veille, je suis remonté comme une pendule et motivé comme jamais.
Le matin n’aura pas été fructueux pour mon ami, il n’aura vu que des chevrettes et le rendez-vous avec le conducteur de chien de sang lui a coupé sa chasse.
Ainsi, avec mon ami Paul je décide d'aller lui faire découvrir une portion du territoire immense qui nous a été alloué pour la chasse à l'approche: 1600 hectares!
C'est le deuxième séjour de mon ami Paul. Il n'avait jamais chassé à l'approche avant l'année dernière. Ses débuts l'année précédente ont été difficiles dans un territoire qu'il ne connaissait pas, et il avait souffert de pas mal de poisse.
Le territoire est quadrillé de pistes et formé de coupes rases, de plantations de pins, de grand bois et à quelques endroits d’étangs asséchés, de butes permettant d'obtenir des points haut pour jumeler etc... De façon générale c’est de la culture de pins.
On décide d'aller à l'Est des acacias où j'ai chassé la veille. Le but étant de lui faire découvrir ce coin de territoire qu'il ne connait pas et si possible, de lui faire tirer un brocard ou un des sangliers que j'ai vu la veille dans le secteur.
Départ en voiture, je joue le Tom Tom.
"Tu passes devant la gendarmerie à droite".
"Dans 200m tu prends la piste à droite".
"Dans 300m au croisement tu prends la piste de gauche".
"Arrête toi, recule, regarde, il y en a un jeune là bas".
A notre droite dans une plantation avec des grandes herbes jaunes, un jeune brocard nous regarde. On profite du spectacle et on reprend notre route.
300m de plus et nous voilà garé.
La piste coupe feu découpe le territoire en deux. A notre droite, un grand bois, une plantation, une coupe, une grande haie et derrière la haie, les deux plantations d'acacias.
A notre gauche, un grand bois avec des fougères, une plantation avec des ajonc inextricables et des butes qui descentes à un ruisseau.
Je sort la carabine, enlève la culasse et remet la carabine au fourreau avant de l'attacher avec un câble acier.
Pour nous, Cagoule, gants, jumelles, pour Paul, carabine et canne de Pirsch en prime.
N'étant pas à bon vent pour explorer la gauche, je lui fait signe de partir à droite.
Il fait chaud, 30 degrés. Le soleil est encore bien haut. Avec cette température, inutile de les chercher en plein cagnard, ils sont dans les grands bois à l’ombre. On prend la piste pour contourner un grand bois. La moindre brindille craque sous nos pieds, les cailloux crissent. Heureusement quand on abordera le bois il y aura beaucoup d'endroit avec du sable ou un peu d’herbe verte ce qui nous permettra d'avancer relativement sans bruit.
Le bois est devant nous à 60m. Je passe en tête, Paul me suis. On regarde à droite et à gauche après avoir fait 3 pas, une pause, un coup de jumelle, 3-4 pas, une pause, un jumelage, etc.
Le bois est long, 200m environ et large d’environ 60m. On en a bien pour 30-40mn à remonter le bois comme il faut pour voir s’il y a des animaux.
Quelques pas encore, une canne me touche la cuisse. Je stop net.
Paul a repéré un mouvement loin devant sur notre gauche. De là où je suis, je ne vois rien.
Je le laisse passer devant et reste bien en arrière de lui. Après une 20aine de mètres il met sa main sur la tête avec deux doigts. C’est notre code pour un chevreuil non coiffé.
On fait demi tour, inutile de déranger cette chevrette pour qu’elle aboie et fasse fuir tous les animaux du secteur.
De retour sur la piste coupe feu, il est déjà 19h45.
On remonte la piste pour attaquer le deuxième grand bois.
Quelques pas, un coup de jumelles. Quelques pas, un coup de jumelles.
Cette fois ci, c’est moi qui stop Paul avec ma main sur l’épaule.
Il y a un brocard. En bordure du grand bois. Il est à 20-25m à l’intérieur du bois. Debout il nous regarde malgré la haie qui nous cache en parti. La distance de tir est trop importante : 160m environ. Une seule chose à faire : ne pas bouger
A l’oreille en chuchotant, je glisse à Paul.
"Il y a un brocard dans le bois à 20-25m de la bordure qui nous fixe. Est-ce que tu vois la touffe d’ajonc grillée ?".
"Non"
"Alors il ne peut pas te voir, il ne regarde que moi. Je reste là, essaye de l’approcher".
Paul, se cambre et avance à couvert de la haie. La piste de sable fait un détour sur la droite puis sur la gauche.
Le brocard lui n’a pas bougé, et je perds Paul de vue.
Le brocard baisse la tête, et la relève aussitôt. Rester sans bouger. Le laisser faire ses tests et attendre.
Le manège semble durer une éternité mais je ne bouge pas.
Je n’ai toujours pas revu Paul. Le brocard, lassé et mis en confiance par le fait que je n’ai pas bougé une oreille, se remet à manger dans le bois et fait quelques pas qui l’éloignent de Paul.
J’en profite pour prendre mes jumelles et le regarder.
C’est assez haut sur la tête mais je n’ai pas l’impression qu’il soit bien coiffé.
J’espère que Paul pourra le tirer.
Je regarde mon téléphone : 20h20.
Le temps file en même temps que le petit prince. Désormais je ne le vois plus. Il a continué son chemin dans le bois.
J’attends, espérant toujours que Paul arrive à l’approcher pour tirer son premier chevreuil Landais.
Je regarde à nouveau mon téléphone 20h42… c’est long quand on reste planter à rien faire…. Et d’un coup
« Blam ». Une détonation, à 150 200m de moi sur ma gauche.
J’attends regardant mon téléphone. Et puis voilà la sonnerie.
"Alors ? "
"Il y est. Tu viens me rejoindre ? "
"J’arrive "
En y allant je croiserai une autre chevrette.
En arrivant, je trouverais Paul avec un joli 4 pointes dépassant de 5-6cm le haut des oreilles.
Un chevreuil commun là où l’on chasse, mais le premier chevreuil landais de Paul.
Nous ne chasserons pas plus pour le dimanche.
Désolé @pousse-bois, les photos d'en dessous tu les as déja eu en mp, il n'y aura rien de nouveau pour toi
Quelques photos de l'année dernière:
Et voilà quelques photos de là où l'on chasse:
La première photo c'est une coupe qui a été fait il y a deux ans. Les chevreuils adorent passer d'un bois à l'autre et j'adore me poster un peu à l’affût entre ces deux bandes.
Celle ci, c'est une combe qui fait plus de 2km de long. Les chevreuils descendent du bois pour aller y manger et prendre le frais car c'est plus humide qu'ailleurs en été. En approchant tout doucement j'ai très souvent vu des chevreuils en contre bas, mais je n'ai jamais pu en tirer un seul Lire le message Pensif
Là c'est coin sur un autre territoire, la commune d'a coté où j'ai aussi des bracelets. ça fait comme un cirque d'environ 400m de diamètre. Ils y sont à l'abris des regards et tranquille pour y manger.
Toujours sur l'autre commune, de l'autre coté du cirque, il y a ce grand pré. je pensais que c'était un bon coin et j'y ai fait plusieurs affût. En réalité l'herbe y est trop haute et les chevreuils ne font qu'y passer. cela reste magnifique
ci, c'est un immense pré qui doit faire dans les 50ha. C'est une coupe qui a été faite il y a 5 ou 6 ans. Une mer d'herbe pour des chevreuils bien gras. Quand il y en a un au milieu, pour s'en approcher c'est toujours un grand moment car il n'y a pas de végétation haute pour se cacher.
L'année dernière j'en ai vu un à 400m dans le pré.
J'ai fait un grand tour pour me mettre à bon vent et j'ai commencé à l'approcher en rampant. Régulièrement je jetais un petit coup d'oeuil voir s'il était toujours là. Arrivé à ce que je pensais être à 60-70m du brocard, je lève la tête pour voir où il est et je me retrouve nez à nez avec lui. Il était en train de prendre la draille où j'évoluais à 4 pattes. On s'est regardé une fraction de seconde et on a fait un bond de surprise tous les deux Lire le message Rire.
C'est pour moi un réel plaisir de descendre là bas. Peut importe la route, c'est madame qui m’empêche d'y aller plus souvent
La suite de mon séjour: Dimanche 2 juin 18h.
Avec le tir de mon sanglier du samedi soir, la recherche au sang fructueuse du matin, les brocards vu la veille, je suis remonté comme une pendule et motivé comme jamais.
Le matin n’aura pas été fructueux pour mon ami, il n’aura vu que des chevrettes et le rendez-vous avec le conducteur de chien de sang lui a coupé sa chasse.
Ainsi, avec mon ami Paul je décide d'aller lui faire découvrir une portion du territoire immense qui nous a été alloué pour la chasse à l'approche: 1600 hectares!
C'est le deuxième séjour de mon ami Paul. Il n'avait jamais chassé à l'approche avant l'année dernière. Ses débuts l'année précédente ont été difficiles dans un territoire qu'il ne connaissait pas, et il avait souffert de pas mal de poisse.
Le territoire est quadrillé de pistes et formé de coupes rases, de plantations de pins, de grand bois et à quelques endroits d’étangs asséchés, de butes permettant d'obtenir des points haut pour jumeler etc... De façon générale c’est de la culture de pins.
On décide d'aller à l'Est des acacias où j'ai chassé la veille. Le but étant de lui faire découvrir ce coin de territoire qu'il ne connait pas et si possible, de lui faire tirer un brocard ou un des sangliers que j'ai vu la veille dans le secteur.
Départ en voiture, je joue le Tom Tom.
"Tu passes devant la gendarmerie à droite".
"Dans 200m tu prends la piste à droite".
"Dans 300m au croisement tu prends la piste de gauche".
"Arrête toi, recule, regarde, il y en a un jeune là bas".
A notre droite dans une plantation avec des grandes herbes jaunes, un jeune brocard nous regarde. On profite du spectacle et on reprend notre route.
300m de plus et nous voilà garé.
La piste coupe feu découpe le territoire en deux. A notre droite, un grand bois, une plantation, une coupe, une grande haie et derrière la haie, les deux plantations d'acacias.
A notre gauche, un grand bois avec des fougères, une plantation avec des ajonc inextricables et des butes qui descentes à un ruisseau.
Je sort la carabine, enlève la culasse et remet la carabine au fourreau avant de l'attacher avec un câble acier.
Pour nous, Cagoule, gants, jumelles, pour Paul, carabine et canne de Pirsch en prime.
N'étant pas à bon vent pour explorer la gauche, je lui fait signe de partir à droite.
Il fait chaud, 30 degrés. Le soleil est encore bien haut. Avec cette température, inutile de les chercher en plein cagnard, ils sont dans les grands bois à l’ombre. On prend la piste pour contourner un grand bois. La moindre brindille craque sous nos pieds, les cailloux crissent. Heureusement quand on abordera le bois il y aura beaucoup d'endroit avec du sable ou un peu d’herbe verte ce qui nous permettra d'avancer relativement sans bruit.
Le bois est devant nous à 60m. Je passe en tête, Paul me suis. On regarde à droite et à gauche après avoir fait 3 pas, une pause, un coup de jumelle, 3-4 pas, une pause, un jumelage, etc.
Le bois est long, 200m environ et large d’environ 60m. On en a bien pour 30-40mn à remonter le bois comme il faut pour voir s’il y a des animaux.
Quelques pas encore, une canne me touche la cuisse. Je stop net.
Paul a repéré un mouvement loin devant sur notre gauche. De là où je suis, je ne vois rien.
Je le laisse passer devant et reste bien en arrière de lui. Après une 20aine de mètres il met sa main sur la tête avec deux doigts. C’est notre code pour un chevreuil non coiffé.
On fait demi tour, inutile de déranger cette chevrette pour qu’elle aboie et fasse fuir tous les animaux du secteur.
De retour sur la piste coupe feu, il est déjà 19h45.
On remonte la piste pour attaquer le deuxième grand bois.
Quelques pas, un coup de jumelles. Quelques pas, un coup de jumelles.
Cette fois ci, c’est moi qui stop Paul avec ma main sur l’épaule.
Il y a un brocard. En bordure du grand bois. Il est à 20-25m à l’intérieur du bois. Debout il nous regarde malgré la haie qui nous cache en parti. La distance de tir est trop importante : 160m environ. Une seule chose à faire : ne pas bouger
A l’oreille en chuchotant, je glisse à Paul.
"Il y a un brocard dans le bois à 20-25m de la bordure qui nous fixe. Est-ce que tu vois la touffe d’ajonc grillée ?".
"Non"
"Alors il ne peut pas te voir, il ne regarde que moi. Je reste là, essaye de l’approcher".
Paul, se cambre et avance à couvert de la haie. La piste de sable fait un détour sur la droite puis sur la gauche.
Le brocard lui n’a pas bougé, et je perds Paul de vue.
Le brocard baisse la tête, et la relève aussitôt. Rester sans bouger. Le laisser faire ses tests et attendre.
Le manège semble durer une éternité mais je ne bouge pas.
Je n’ai toujours pas revu Paul. Le brocard, lassé et mis en confiance par le fait que je n’ai pas bougé une oreille, se remet à manger dans le bois et fait quelques pas qui l’éloignent de Paul.
J’en profite pour prendre mes jumelles et le regarder.
C’est assez haut sur la tête mais je n’ai pas l’impression qu’il soit bien coiffé.
J’espère que Paul pourra le tirer.
Je regarde mon téléphone : 20h20.
Le temps file en même temps que le petit prince. Désormais je ne le vois plus. Il a continué son chemin dans le bois.
J’attends, espérant toujours que Paul arrive à l’approcher pour tirer son premier chevreuil Landais.
Je regarde à nouveau mon téléphone 20h42… c’est long quand on reste planter à rien faire…. Et d’un coup
« Blam ». Une détonation, à 150 200m de moi sur ma gauche.
J’attends regardant mon téléphone. Et puis voilà la sonnerie.
"Alors ? "
"Il y est. Tu viens me rejoindre ? "
"J’arrive "
En y allant je croiserai une autre chevrette.
En arrivant, je trouverais Paul avec un joli 4 pointes dépassant de 5-6cm le haut des oreilles.
Un chevreuil commun là où l’on chasse, mais le premier chevreuil landais de Paul.
Nous ne chasserons pas plus pour le dimanche.
Désolé @pousse-bois, les photos d'en dessous tu les as déja eu en mp, il n'y aura rien de nouveau pour toi
Quelques photos de l'année dernière:
Et voilà quelques photos de là où l'on chasse:
La première photo c'est une coupe qui a été fait il y a deux ans. Les chevreuils adorent passer d'un bois à l'autre et j'adore me poster un peu à l’affût entre ces deux bandes.
Celle ci, c'est une combe qui fait plus de 2km de long. Les chevreuils descendent du bois pour aller y manger et prendre le frais car c'est plus humide qu'ailleurs en été. En approchant tout doucement j'ai très souvent vu des chevreuils en contre bas, mais je n'ai jamais pu en tirer un seul Lire le message Pensif
Là c'est coin sur un autre territoire, la commune d'a coté où j'ai aussi des bracelets. ça fait comme un cirque d'environ 400m de diamètre. Ils y sont à l'abris des regards et tranquille pour y manger.
Toujours sur l'autre commune, de l'autre coté du cirque, il y a ce grand pré. je pensais que c'était un bon coin et j'y ai fait plusieurs affût. En réalité l'herbe y est trop haute et les chevreuils ne font qu'y passer. cela reste magnifique
ci, c'est un immense pré qui doit faire dans les 50ha. C'est une coupe qui a été faite il y a 5 ou 6 ans. Une mer d'herbe pour des chevreuils bien gras. Quand il y en a un au milieu, pour s'en approcher c'est toujours un grand moment car il n'y a pas de végétation haute pour se cacher.
L'année dernière j'en ai vu un à 400m dans le pré.
J'ai fait un grand tour pour me mettre à bon vent et j'ai commencé à l'approcher en rampant. Régulièrement je jetais un petit coup d'oeuil voir s'il était toujours là. Arrivé à ce que je pensais être à 60-70m du brocard, je lève la tête pour voir où il est et je me retrouve nez à nez avec lui. Il était en train de prendre la draille où j'évoluais à 4 pattes. On s'est regardé une fraction de seconde et on a fait un bond de surprise tous les deux Lire le message Rire.
- pousse-boisCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mer 12 Juin 2019 - 17:15
superbe reportage tu devrais écrire un livre merci
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- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Mer 12 Juin 2019 - 17:19
merci
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 12:03
Lundi 3 juin 5h du matin.
Deux nouveaux venus dans le gite arrivés la veille au soir. On a fêté le premier chevreuil landais de mon ami mais aussi nos retrouvailles. 1 ans que l'on attendait de se retrouver.
On s'est couché tard, vers minuit et demi. Avec 4h de sommeil... le réveil pique et tout le monde se lève bien fatigué.
Le café coule et malgré la fatigue tout le monde s'active. On s'habille, prépare les sacs, les balles, la carabines, la canne, les chaussures...
Et puis un creux dans cette panique générale, le café a fini de passé et les bols bien remplis nous attendent.
Les "tamaloù" prennent leurs cachets avec leur morceau de brioche alors que j'ai du mal à avaler un simple café... Plus tard, je me ferai ma pause casse croute dans les bois.
Pas un mot d'échanger. ce n'est pas parce que l'on se fait la gueule, oh non, c'est simplement qu'avant le café, on ne parle pas
Regardant les derniers arrivants:
L'un deux est déjà venu l'année dernière, l'autre va découvrir le biotope et le territoire
- "Alors vous allez où?"
- "Je vais allez au cirque et faire le long de la piste du moto cross sauvage"
- "Et toi?"
- "Je n'en sais rien du tout, je ne connais pas du tout en dehors des endroits où on est allé en voiture hier en arrivant. Je vais descendre le long de la route et faire les grandes allées de pins. Je verrais sur place."
- " Fait attention au vent une fois sur place car suivant d'où il souffle tu vas l'avoir dans le dos et dans l'autre sens tu seras face à la route..."
- "Pas de soucis"
- "Et toi Paul?"
- "Je sais pas, où tu veux."
-" heu... non. Va là où TU veux et tu me poseras en passant"
- "Je vais aller au totem. Je te laisse où?"
- "Au bord de la route sous la ligne à haute tension ça ira trés bien".
La table est débarrassé à la va vite, les affaires chargées dans les pickups, c'est le départ.
10mn après le départ, Paul me laisse à l’endroit convenu. De son coté, il sera 2km à vol d’oiseau de moi.
La voiture s’en va, le bruit du moteur s’estompe et je reste seul avec les bruits de la nuit.
Ici ou là un grillon appelle le soleil.
5h20 quelques minutes et ce sera l’heure légale. Pourtant , au lieu de partir prendre position pour un affut, je m’assoie sur une souche coupée. Je veux profiter de l’odeur de la nuit et de son ambiance.
La lueur du jour monte peu à peu à l’horizon, même si je voulais prolonger ce moment, il est temps pour moi de me mettre en route.
Le sac sur le dos, la sangle fermée au niveau du ventre pour maintenir le dos, je mets les gants et la cagoule.
Vient le moment de charger la carabine, de fermer la culasse, de désarmer le percuteur. La canne en main, la carabine sur l’épaule me voilà prêt.
Je fais 2 à 300 mètres sur la piste coupe feu et bifurque sur la gauche. Je vais passer à travers une plantation de pins (et oui, encore, il n’y a que cela là bas ). Les pins font 3m de haut . Au milieu des allées, de l’herbe et des fougères. Une bute d’une terre noire et sablonneuse coupe la parcelle en deux. Ce promontoire permet de jumeler de chaque coté avec une meilleur visibilité. D’allée en allée je cherche le petit prince.
7h, Je n’ai pas vu un seul chevreuil dans la parcelle. Je n’ai donc pas choisi la bonne option pour ce matin. Il faudra attendre un jour de vent pour y retourner. La température monte rapidement et j’oblique vers les grands pins où ils trouvent refugent pour s’y endormir et ruminer.
La petite piste d’exploitation forestière qui m’y emmène est très sablonneuse et la rosée du matin rendent mes pas silencieux. Etant encore à bon vent je profite de la piste pour avancer en silence le long des petits pins et regarder dans les allées.
« crac ». Le bruit, un mouvement furtif dans les fougères m’attire l’œil, ça va couper après le virage. Je fais 4 pas et positionne la canne de pirsch en silence. Je monte la carabine dessus et attends. Le mouvement de la végétation m’indique que je ne me suis pas trompé, quelque chose va sortir des fougères pour couper la piste. J’attends la carabine toujours sur la canne de pirsch, le pouce sur l’armeur, le doigt le long du pontet. Une tête se fait voir. Une tête noire. Un sanglier, encore...
Des mouvements en arrière me font dire que la bête n’est pas seule. La laie s’avance et franchi la piste tranquillement. Mon pouce arme le percuteur, j’attends de voir la taille des bêtes qui vont sortir à sa suite. La laie grogne, je désarme le percuteur et baisse la carabine pour tenter de prendre mon portable à temps, mais c’est trop tard. 1, 2, ,5 petit marcassins rayés traversent l’allée à toute allure avec leur petites pattes. Je ne pourrais pas immortaliser cette instant d’une vidéo, mais je l’ai encore en tête.
8h. Je ne veux pas déranger cette laie et ses petits, ni la chevrette que j’ai vu un peu plus loin. Je fais donc demi tour. Direction une grande coupe où les chevreuils viennent parfois se nourrir. Malgré l’absence de lune la nuit, je doute qu’à cette heure ci il y est encore du monde sur place.
Alors que j’arrive à l’allée coupe feu un aboiement se fait entendre, suivi rapidement d’un autre plus proche. Un troisième brocard leur répond. Commence alors un concert de vocalise. Bien que tout début juin, les brocards ont déjà commencé leurs joutes auditives et ils suivent dors et déjà un peu les chevrettes. Je laisse mon sac dans un fossé. Il faut que je remonte rapidement le long du bois pour avoir une chance d’apercevoir le second brocard qui a aboyé. Le temps passe, les mètres s’enchainent, me voilà sur un point haut d’où je peux voir toutes la coupe.
Je prend le télémètre et prend quelques repère. 150m jusqu’au bord du bois, 500m jusqu’au fond, hors de portée, donc plus de 600m jusqu’à la route, 300m jusqu’à l’allée coupe feu et 90m jusqu’au bois que j’ai remonté.
Je suis dans un océan de rien et pourtant une masse sort du bois. Assis contre l’un des rares arbres encore debout sur cette coupe (des chênes) je prends mes jumelles.
Inutile de prendre la carabine. Même si c’est sorti du bon coté, la masse qui en sort ne laisse aucun doute ce n’est pas un chevreuil. Un cerf, un magnifique cerf sort en plein découvert et passe en travers de la coupe.
Si seulement j’avais eu une vrai caméra…
L’attente reprend, pas motivé à courir les pins je reste planté assis contre mon arbre à jumeler. Les aboiements se sont arrêtés il y a un bon moment. Je pense que cette fois, c’est foutu pour ce matin mais non.
Une tache jaune sort du bois puis une deuxième qui suit la première. Trop grosse pour être un faon ou un chevrillard il ne peut s’agir que d’un brocard qui suit une chevrette. C’est tôt mais on m’a prévenu, ils ont des comportements bizarre cette année, comme s’ils étaient en avance sur le rut. Trop loin pour les identifier avec précision, perché sur un point haut, je me demande comment m’en approcher. Ils sont à 400m et au milieu de cette coupe, inutile de chercher de la végétation pour pouvoir s’y cacher. Si je prends une raie de charrue pour m’en approcher, j’aurais la route en plein dans l’alignement. Si je contourne par le bois je serais à mauvais vent. La seule solution, avancer en plein découvert en profitant des différentes butes qui pourront masquer mon approche. C’est pas gagné….
Je prends la canne et ma carabine. Et fait marche arrière en direction du bois. Une fois au bord du bois, je prendrai dans le creux avant de remonter sur la bute. Cela devrait me permettre d’être à une centaine de mètre des chevreuils.
Et me voilà parti. La chevrette sort sur la bute loin devant moi et fait la navette d’un coté et de l’autre. L’accompagnant parfois je peux confirmer qu’il s’agit d’un brocard, ce n’est pas une médaille mais il semble être assez beau. A chaque fois qu’ils sont visible, je suis obligé de m’immobiliser. La petite bute n’est pas suffisamment haute pour masquer ma progression debout et je suis obligé de finir à 4 pattes pour arriver à la plus grande. Les chevreuils doivent être juste derrière. Le vent est avec moi, il ne pourront pas me sentir. Je reprends mon souffle assis au pied de la bute et une fois mon souffle retrouvé, je commence la montée en rampant. Arrivé à 2m du haut de la butte, une tête sort sur ma gauche, suivi d’un coup, et de tout le corps. La chevrette est à 20m de moi et me regarde. « Elle va me griller…. ». Le durée est interminable couché sur le sol avec la carabine posée sur les avants bras (vive le chaterton sur le canon !! ) et les battements de cœurs puissants. Elle baisse la tête, se mets à manger, une feuille par ici, un brin d’herbe par là et elle repart comme si de rien n’était.
J’en profite alors pour finir de grimper la butte. Arrivé en haut, je n’ai aucune mal à trouver la deuxième tache jaune. Mais… mais… c’est un chevrillard ! Ai-je eu des visions ? Me tromper à ce point me laisse perplexe. Je cherche, à droite, à gauche. Impossible de voir un autre chevreuil dans les environs.
Il faut me rendre à l’évidence, le brocard que je pensais être beau est en fait un gros chevrillard.
Vient alors la question : que faire ? Le tirer ou pas ? L’approche est belle, l’action de chasse aussi avec la chevrette qui a bien failli me griller. J'hésite... et puis je prend la décision. Je vais le tirer, ça fera de la place pour les gros brocards au moment du rut et limitera la population du coin.
Distance de tir 102m. Je place la canne de pirsch, mets la carabine, passe en x8 la lunette, arme le percuteur, je souffle, remonte le long de la patte, « Blam ! » Le chevrillard s’effondre, net, foudroyé par la balle de cou qu'il vient de recevoir. La chevrette fuit vers le bois et un brocard se léve et court lui aussi en direction du bois. Un brocard ? Je monte une autre balle, le prend dans la lunette et espère qu’ils s’arrête mais il ne s’arrêtera pas. Je n’avais donc pas rêvé. Il y avait bien un beau brocard avec la chevrette. Couché à 30-40m de moi dans une raie de charrue, je ne l’avais pas vu.
Je reprend mon chevrillard dans la lunette au cas où il se relève mais il ne se relèvera pas.
5mn aprés le téléphone vibre alors que je dirige vers le chevreuil, c'est Paul.
"Alors?"
"Il y est. Un chevrillard"
"Je te récupère où"?
"Je le marque et je viens me mettre au bord de la piste."
"Je serais dans 15-20mn"
"Ok"
Ainsi se termine ma matinée.
Deux nouveaux venus dans le gite arrivés la veille au soir. On a fêté le premier chevreuil landais de mon ami mais aussi nos retrouvailles. 1 ans que l'on attendait de se retrouver.
On s'est couché tard, vers minuit et demi. Avec 4h de sommeil... le réveil pique et tout le monde se lève bien fatigué.
Le café coule et malgré la fatigue tout le monde s'active. On s'habille, prépare les sacs, les balles, la carabines, la canne, les chaussures...
Et puis un creux dans cette panique générale, le café a fini de passé et les bols bien remplis nous attendent.
Les "tamaloù" prennent leurs cachets avec leur morceau de brioche alors que j'ai du mal à avaler un simple café... Plus tard, je me ferai ma pause casse croute dans les bois.
Pas un mot d'échanger. ce n'est pas parce que l'on se fait la gueule, oh non, c'est simplement qu'avant le café, on ne parle pas
Regardant les derniers arrivants:
L'un deux est déjà venu l'année dernière, l'autre va découvrir le biotope et le territoire
- "Alors vous allez où?"
- "Je vais allez au cirque et faire le long de la piste du moto cross sauvage"
- "Et toi?"
- "Je n'en sais rien du tout, je ne connais pas du tout en dehors des endroits où on est allé en voiture hier en arrivant. Je vais descendre le long de la route et faire les grandes allées de pins. Je verrais sur place."
- " Fait attention au vent une fois sur place car suivant d'où il souffle tu vas l'avoir dans le dos et dans l'autre sens tu seras face à la route..."
- "Pas de soucis"
- "Et toi Paul?"
- "Je sais pas, où tu veux."
-" heu... non. Va là où TU veux et tu me poseras en passant"
- "Je vais aller au totem. Je te laisse où?"
- "Au bord de la route sous la ligne à haute tension ça ira trés bien".
La table est débarrassé à la va vite, les affaires chargées dans les pickups, c'est le départ.
10mn après le départ, Paul me laisse à l’endroit convenu. De son coté, il sera 2km à vol d’oiseau de moi.
La voiture s’en va, le bruit du moteur s’estompe et je reste seul avec les bruits de la nuit.
Ici ou là un grillon appelle le soleil.
5h20 quelques minutes et ce sera l’heure légale. Pourtant , au lieu de partir prendre position pour un affut, je m’assoie sur une souche coupée. Je veux profiter de l’odeur de la nuit et de son ambiance.
La lueur du jour monte peu à peu à l’horizon, même si je voulais prolonger ce moment, il est temps pour moi de me mettre en route.
Le sac sur le dos, la sangle fermée au niveau du ventre pour maintenir le dos, je mets les gants et la cagoule.
Vient le moment de charger la carabine, de fermer la culasse, de désarmer le percuteur. La canne en main, la carabine sur l’épaule me voilà prêt.
Je fais 2 à 300 mètres sur la piste coupe feu et bifurque sur la gauche. Je vais passer à travers une plantation de pins (et oui, encore, il n’y a que cela là bas ). Les pins font 3m de haut . Au milieu des allées, de l’herbe et des fougères. Une bute d’une terre noire et sablonneuse coupe la parcelle en deux. Ce promontoire permet de jumeler de chaque coté avec une meilleur visibilité. D’allée en allée je cherche le petit prince.
7h, Je n’ai pas vu un seul chevreuil dans la parcelle. Je n’ai donc pas choisi la bonne option pour ce matin. Il faudra attendre un jour de vent pour y retourner. La température monte rapidement et j’oblique vers les grands pins où ils trouvent refugent pour s’y endormir et ruminer.
La petite piste d’exploitation forestière qui m’y emmène est très sablonneuse et la rosée du matin rendent mes pas silencieux. Etant encore à bon vent je profite de la piste pour avancer en silence le long des petits pins et regarder dans les allées.
« crac ». Le bruit, un mouvement furtif dans les fougères m’attire l’œil, ça va couper après le virage. Je fais 4 pas et positionne la canne de pirsch en silence. Je monte la carabine dessus et attends. Le mouvement de la végétation m’indique que je ne me suis pas trompé, quelque chose va sortir des fougères pour couper la piste. J’attends la carabine toujours sur la canne de pirsch, le pouce sur l’armeur, le doigt le long du pontet. Une tête se fait voir. Une tête noire. Un sanglier, encore...
Des mouvements en arrière me font dire que la bête n’est pas seule. La laie s’avance et franchi la piste tranquillement. Mon pouce arme le percuteur, j’attends de voir la taille des bêtes qui vont sortir à sa suite. La laie grogne, je désarme le percuteur et baisse la carabine pour tenter de prendre mon portable à temps, mais c’est trop tard. 1, 2, ,5 petit marcassins rayés traversent l’allée à toute allure avec leur petites pattes. Je ne pourrais pas immortaliser cette instant d’une vidéo, mais je l’ai encore en tête.
8h. Je ne veux pas déranger cette laie et ses petits, ni la chevrette que j’ai vu un peu plus loin. Je fais donc demi tour. Direction une grande coupe où les chevreuils viennent parfois se nourrir. Malgré l’absence de lune la nuit, je doute qu’à cette heure ci il y est encore du monde sur place.
Alors que j’arrive à l’allée coupe feu un aboiement se fait entendre, suivi rapidement d’un autre plus proche. Un troisième brocard leur répond. Commence alors un concert de vocalise. Bien que tout début juin, les brocards ont déjà commencé leurs joutes auditives et ils suivent dors et déjà un peu les chevrettes. Je laisse mon sac dans un fossé. Il faut que je remonte rapidement le long du bois pour avoir une chance d’apercevoir le second brocard qui a aboyé. Le temps passe, les mètres s’enchainent, me voilà sur un point haut d’où je peux voir toutes la coupe.
Je prend le télémètre et prend quelques repère. 150m jusqu’au bord du bois, 500m jusqu’au fond, hors de portée, donc plus de 600m jusqu’à la route, 300m jusqu’à l’allée coupe feu et 90m jusqu’au bois que j’ai remonté.
Je suis dans un océan de rien et pourtant une masse sort du bois. Assis contre l’un des rares arbres encore debout sur cette coupe (des chênes) je prends mes jumelles.
Inutile de prendre la carabine. Même si c’est sorti du bon coté, la masse qui en sort ne laisse aucun doute ce n’est pas un chevreuil. Un cerf, un magnifique cerf sort en plein découvert et passe en travers de la coupe.
Si seulement j’avais eu une vrai caméra…
L’attente reprend, pas motivé à courir les pins je reste planté assis contre mon arbre à jumeler. Les aboiements se sont arrêtés il y a un bon moment. Je pense que cette fois, c’est foutu pour ce matin mais non.
Une tache jaune sort du bois puis une deuxième qui suit la première. Trop grosse pour être un faon ou un chevrillard il ne peut s’agir que d’un brocard qui suit une chevrette. C’est tôt mais on m’a prévenu, ils ont des comportements bizarre cette année, comme s’ils étaient en avance sur le rut. Trop loin pour les identifier avec précision, perché sur un point haut, je me demande comment m’en approcher. Ils sont à 400m et au milieu de cette coupe, inutile de chercher de la végétation pour pouvoir s’y cacher. Si je prends une raie de charrue pour m’en approcher, j’aurais la route en plein dans l’alignement. Si je contourne par le bois je serais à mauvais vent. La seule solution, avancer en plein découvert en profitant des différentes butes qui pourront masquer mon approche. C’est pas gagné….
Je prends la canne et ma carabine. Et fait marche arrière en direction du bois. Une fois au bord du bois, je prendrai dans le creux avant de remonter sur la bute. Cela devrait me permettre d’être à une centaine de mètre des chevreuils.
Et me voilà parti. La chevrette sort sur la bute loin devant moi et fait la navette d’un coté et de l’autre. L’accompagnant parfois je peux confirmer qu’il s’agit d’un brocard, ce n’est pas une médaille mais il semble être assez beau. A chaque fois qu’ils sont visible, je suis obligé de m’immobiliser. La petite bute n’est pas suffisamment haute pour masquer ma progression debout et je suis obligé de finir à 4 pattes pour arriver à la plus grande. Les chevreuils doivent être juste derrière. Le vent est avec moi, il ne pourront pas me sentir. Je reprends mon souffle assis au pied de la bute et une fois mon souffle retrouvé, je commence la montée en rampant. Arrivé à 2m du haut de la butte, une tête sort sur ma gauche, suivi d’un coup, et de tout le corps. La chevrette est à 20m de moi et me regarde. « Elle va me griller…. ». Le durée est interminable couché sur le sol avec la carabine posée sur les avants bras (vive le chaterton sur le canon !! ) et les battements de cœurs puissants. Elle baisse la tête, se mets à manger, une feuille par ici, un brin d’herbe par là et elle repart comme si de rien n’était.
J’en profite alors pour finir de grimper la butte. Arrivé en haut, je n’ai aucune mal à trouver la deuxième tache jaune. Mais… mais… c’est un chevrillard ! Ai-je eu des visions ? Me tromper à ce point me laisse perplexe. Je cherche, à droite, à gauche. Impossible de voir un autre chevreuil dans les environs.
Il faut me rendre à l’évidence, le brocard que je pensais être beau est en fait un gros chevrillard.
Vient alors la question : que faire ? Le tirer ou pas ? L’approche est belle, l’action de chasse aussi avec la chevrette qui a bien failli me griller. J'hésite... et puis je prend la décision. Je vais le tirer, ça fera de la place pour les gros brocards au moment du rut et limitera la population du coin.
Distance de tir 102m. Je place la canne de pirsch, mets la carabine, passe en x8 la lunette, arme le percuteur, je souffle, remonte le long de la patte, « Blam ! » Le chevrillard s’effondre, net, foudroyé par la balle de cou qu'il vient de recevoir. La chevrette fuit vers le bois et un brocard se léve et court lui aussi en direction du bois. Un brocard ? Je monte une autre balle, le prend dans la lunette et espère qu’ils s’arrête mais il ne s’arrêtera pas. Je n’avais donc pas rêvé. Il y avait bien un beau brocard avec la chevrette. Couché à 30-40m de moi dans une raie de charrue, je ne l’avais pas vu.
Je reprend mon chevrillard dans la lunette au cas où il se relève mais il ne se relèvera pas.
5mn aprés le téléphone vibre alors que je dirige vers le chevreuil, c'est Paul.
"Alors?"
"Il y est. Un chevrillard"
"Je te récupère où"?
"Je le marque et je viens me mettre au bord de la piste."
"Je serais dans 15-20mn"
"Ok"
Ainsi se termine ma matinée.
- pousse-boisCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 12:18
beau récit ,beau chevrillard et très beau tir
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- juracorseSanglier1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 13:05
Belle chasse et beau récit...
Bravo Dragoon pour le tir.
Juste une petite remarque d'identification et de terminologie...
Ce n'est pas un chevrillard...C'est un jeune brocard.
Les chevrillards viennent de naître et n'ont au mieux que des boutons.
Le tien a déjà des dagues presque aussi hautes que les oreilles. C'est une deuxième tête qui est né en mai juin dernier, il a un an...
Tu pourrais nous dire le poids ?
Bravo Dragoon pour le tir.
Juste une petite remarque d'identification et de terminologie...
Ce n'est pas un chevrillard...C'est un jeune brocard.
Les chevrillards viennent de naître et n'ont au mieux que des boutons.
Le tien a déjà des dagues presque aussi hautes que les oreilles. C'est une deuxième tête qui est né en mai juin dernier, il a un an...
Tu pourrais nous dire le poids ?
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 14:14
Merci mais pour le tir, on en reparlera quand j'en arriverai au mercredi. Là, on en rediscutera
En fait, le jeune est appelé faon jusqu'à l'âge de six mois, puis chevrillard de six à douze mois. Je l'ai appelé chevrillard car j'ai vu la dentition après l'avoir abattu bien sûr, et il avait encore ses deux molaires trilobées donc 12-14 mois maximum.
Si on ne se fît qu'au bois j'aurais dû dire daguet vu que c’est effectivement une deuxième tête mais même là, certains m'auraient fait suer en disant que les daguets c'est que les cervidés On est à la limite...
Poids 23kg plein.
En fait, le jeune est appelé faon jusqu'à l'âge de six mois, puis chevrillard de six à douze mois. Je l'ai appelé chevrillard car j'ai vu la dentition après l'avoir abattu bien sûr, et il avait encore ses deux molaires trilobées donc 12-14 mois maximum.
Si on ne se fît qu'au bois j'aurais dû dire daguet vu que c’est effectivement une deuxième tête mais même là, certains m'auraient fait suer en disant que les daguets c'est que les cervidés On est à la limite...
Poids 23kg plein.
- juracorseSanglier1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 15:04
Oui, 23 kg, c'est bien un jeune brocard. Beau et en bonne santé en plus. 3ème prémolaire trilobée, normal il n'a pas 15 mois.
On peut dire daguet aussi pour le chevreuil qui est un cervidé...!
Pardon pour mes remarques un peu pointilleuses, je ne veux pas pinailler, mais bon, quand on chasse a l'approche/affut, autant employer les bon termes...
J'en ai un peu marre quand je vais en battue parfois, d'entendre parler de cochons pour les sangliers, de biquets, de chèvres ou de boucs pour les chevreuils...
Mais pourquoi dis tu qu'il faudra reparler du tir...? Tu as bien dit que c'était une balle de cou...
A 100 mètres c'est une belle balle non ?
On peut dire daguet aussi pour le chevreuil qui est un cervidé...!
Pardon pour mes remarques un peu pointilleuses, je ne veux pas pinailler, mais bon, quand on chasse a l'approche/affut, autant employer les bon termes...
J'en ai un peu marre quand je vais en battue parfois, d'entendre parler de cochons pour les sangliers, de biquets, de chèvres ou de boucs pour les chevreuils...
Mais pourquoi dis tu qu'il faudra reparler du tir...? Tu as bien dit que c'était une balle de cou...
A 100 mètres c'est une belle balle non ?
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 15:37
En fait l'ONCFS comme l'ANCGG donnent le nom de chevrillard de 6 à 12 mois. Dans les faits, l'ANCGG indiquent que tout chevreuil ayant la troisième molaires avec 3 lobes est un chevrillard.
Les molaires étant trilobées jusqu'à l'age de 12/14 mois et devenant brocard à 1 an, pour moi au vu de la dentition c'est un chevrillard mais ça se joue à 1 mois prêt Je ne t'en veux pas .
Le poids lui a peu d'importance dans les Landes. J'ai eu fait des jeunes de 18kg pleins avec de simples boutons sur la tête en plein mois d'aout et de vieux brocards de 5-6 ou 7 ans atteignant péniblement les 23kg. L'année dernière, on en pas fait un seul à moins de 25kg jeune ou vieux. Cette année c'est l'inverse, seul mon dernier a atteints les 25kg. Quand on est pas sur place pour voir la météo au jour le jour, les poussées d'herbe, les températures en plein hiver et autre difficile de comprendre pourquoi. Du coup je ne cherche plus vraiment à comprendre.
Pour le tir oui, celui là était beau. J'ai voulu lui laisser une chance... Mes prochains récits vous expliqueront pourquoi je dit cela...
A bientot
Les molaires étant trilobées jusqu'à l'age de 12/14 mois et devenant brocard à 1 an, pour moi au vu de la dentition c'est un chevrillard mais ça se joue à 1 mois prêt Je ne t'en veux pas .
Le poids lui a peu d'importance dans les Landes. J'ai eu fait des jeunes de 18kg pleins avec de simples boutons sur la tête en plein mois d'aout et de vieux brocards de 5-6 ou 7 ans atteignant péniblement les 23kg. L'année dernière, on en pas fait un seul à moins de 25kg jeune ou vieux. Cette année c'est l'inverse, seul mon dernier a atteints les 25kg. Quand on est pas sur place pour voir la météo au jour le jour, les poussées d'herbe, les températures en plein hiver et autre difficile de comprendre pourquoi. Du coup je ne cherche plus vraiment à comprendre.
Pour le tir oui, celui là était beau. J'ai voulu lui laisser une chance... Mes prochains récits vous expliqueront pourquoi je dit cela...
A bientot
- DragoonCerf1000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 17:39
Lundi 3 juin 18h.
Après une sieste réparatrice de 3h pour toute l’équipe nous voilà tous debout pour le coup du soir.
Je préfère aller chasser le soir que le matin. Pour moi qui préfère l’approche à l’affût, la fin d’après midi et le soir sont des périodes où je prends vraiment plaisir à chasser.
A la sortie du gite, on prend une claque. Le matin, 25 degrés, là il fait à peine 14 degrés. Ça caille et les quelques gouttes qui tombent ne nous donnent pas envie de sortir.
Le café coule mais contrairement aux matins, là, les discussion vont bon train. Mon chevreuil du matin, le sanglier de la veille, les chevreuils qu'ils n'ont fait qu'entrevoir, vous savez ce que c'est quand on refait la chasse mais la principale discussion, c'est le bout de chaterton que je suis en train de remettre au bout de mon canon. Ayant tiré le matin, j’ai nettoyé ma carabine et enlevé le bout précédent. Je suis en train d’en remettre un bout, assis sur le BZ qui me sert de lit. @Keiler j’ai encore plein de personnes à convaincre sur le bienfait de son utilisation, mais pour ma part, je n’ai plus peur de l’utiliser
Chacun de mes compagnons me regardent d’un air dubitatif. Aucun n’ose parler dans un premier temps, mais me voyant faire, Paul me demande.
Paul : « Tu es sûr de ton coup là ? Tu n’as pas peur que ça pète à la gueule ? »
Daniel : « la surpression ne devrait pas être trop importante ça devrait passer »*
Didier : « j’en ai entendu parlé mais j’ai jamais osé… J'ai pas confiance»
Quand je leur explique le pourquoi j’utilise le chaterton et que je leur explique que sur le forum, plusieurs personnes m’ont dit que je pouvais le faire sans crainte, la première réflexion c’est : t’es sur que c’est pas un escrolo qui veut que tu te fasses péter la gueule ?
@Keiler : à toi de répondre sur ce point
Après la discussion qui se solde par un "fait comme tu le sens mais moi j'ai pas confiance", le café, c’est toujours l’occasion de sortir une petite blague.
Personne ne voit de laquelle je parle ?
Il y a trois choses que je déteste, le café froid, la soupe brulante et les femmes froides…
Après quelques rires, les affaires sont chargées.
Daniel et Didier vont aller faire le tour de certains coins indiqués sur leur carte.
Paul ira au Totem et moi j’irais aux acacias. On le sait, lui comme moi, avons des chances de voir un beau brocard car il y a de nombreux animaux dans les environs.
Cette fois inutile pour moi de jouer au GPS, il sait parfaitement où il va, enfin, dans ce sens, et il me dépose à quelques centaines de mètres où je veux me rendre.
Mon territoire de chasse ? Les deux parcelles acacias, une autre avec des grand pins et un ancien étang asséché entouré de butes.
18h45, « Coucou mon poussin.
Comment vas-tu ? Cela s’est bien passé à l’école ? »
Un fil avec la vie de famille, une fil qui aurait pu être téléphonique si les portables n’avait pas été inventés.
19h15 : Vient le moment de charger la carabine, de fermer la culasse, de désarmer le percuteur. La canne en main, la carabine sur l’épaule me voilà prêt.
je charge mon sac sur le dos, ferme la sangle ventrale, je mets les gants et la cagoule, prend la carabine, la charge, ferme la culasse, désarme le percuteur, fait descendre les pieds de la canne, des gestes devenus coutumiers mais qui font partie intégrante de l’acte de chasse lui-même.
Je me met alors en route sur une large piste cailloutée. Le vent n’est pas à mon avantage. Il faudra que je fasse un grand détour avant de pouvoir aborder les acacias à bon vent.
Contrairement au matin, chaque pas fait un bruit d’enfer. Les cailloux crissent, les brindilles craquent. Le peu de pluie qui est tombée ayant été rapidement séché par le vent qui s’est levé. Se servir de tout, s’adapter. Le vent portera mon odeur plus loin mais masquera un peu les bruits.
Je descends la grande piste sans trop me soucier de ce qui se passe autour pensant aux paroles de mon fils qui voudrait déjà que je rentrer parce que je lui manque. Pourtant j’aurais dû, car une chevrette part en courant et…. en aboyant emmenant avec un autre chevreuil de sexe non déterminé.
Je souris, je pense à mon fils qui m’aurait dit « Papa, si tu es là bas pour chasser profites en, chasse ! Mais fait le bien que l’on ne soit pas éloigné l’un de l’autre pour rien!» quelque chose me dit qu’il n’aurait pas été bien content sur ce coup là.
Encore une descente et après le virage, je pourrais repartir à droite le long des acacias.
Me voilà le long de la haie. Comme prévu je suis à bon vent et le bruit que je fais en marchant est compensé par le bruit du vent dans les branches et emmené plus loin.
10 rangées, 20 rangées, stop, un animal est en train de manger. Deux grandes oreilles et une tête se relèvent, c’est la chevrette de samedi fidèle à ses habitudes.
30, 50, 70, stop. Je vois le brocard mais il est loin, très loin, impossible d’avoir une mesure correcte avec les branches qui le masque. Pour quoi réfléchir ? Il est trop loin pour le tirer de là où, avance toi tout simplement.
M’avancer, oui, mais par où ? face à lui je vais me faire voir rapidement, les deux rangées de chaque cotè sont inexpugnables et je vais faire un bruit de fou. La seule solution, m’avancer au bout de la parcelle et essayer de l’attaquer par le coté, le voir avant qu’il ne voit.
Je pose mon sac en bout de parcelle et essaye d’évaluer les distances et l’endroit où il doit se trouver.
J’avance, doucement cherchant avec les jumelles le signe de la présence de mon brocard.
Un pas, puis deux, trois, je devrais être tout proche. Un quatrième, un bruit de fuite, des aboiements, le brocard avait bougé et été derrière moi dans le bois.
La parcelle ayant été mise en alerte, je ne verrais pas d’autre chevreuil de la soirée, « seulement » 11 lièvres.
Ah si seulement j’avais eu une caméra…
Après une sieste réparatrice de 3h pour toute l’équipe nous voilà tous debout pour le coup du soir.
Je préfère aller chasser le soir que le matin. Pour moi qui préfère l’approche à l’affût, la fin d’après midi et le soir sont des périodes où je prends vraiment plaisir à chasser.
A la sortie du gite, on prend une claque. Le matin, 25 degrés, là il fait à peine 14 degrés. Ça caille et les quelques gouttes qui tombent ne nous donnent pas envie de sortir.
Le café coule mais contrairement aux matins, là, les discussion vont bon train. Mon chevreuil du matin, le sanglier de la veille, les chevreuils qu'ils n'ont fait qu'entrevoir, vous savez ce que c'est quand on refait la chasse mais la principale discussion, c'est le bout de chaterton que je suis en train de remettre au bout de mon canon. Ayant tiré le matin, j’ai nettoyé ma carabine et enlevé le bout précédent. Je suis en train d’en remettre un bout, assis sur le BZ qui me sert de lit. @Keiler j’ai encore plein de personnes à convaincre sur le bienfait de son utilisation, mais pour ma part, je n’ai plus peur de l’utiliser
Chacun de mes compagnons me regardent d’un air dubitatif. Aucun n’ose parler dans un premier temps, mais me voyant faire, Paul me demande.
Paul : « Tu es sûr de ton coup là ? Tu n’as pas peur que ça pète à la gueule ? »
Daniel : « la surpression ne devrait pas être trop importante ça devrait passer »*
Didier : « j’en ai entendu parlé mais j’ai jamais osé… J'ai pas confiance»
Quand je leur explique le pourquoi j’utilise le chaterton et que je leur explique que sur le forum, plusieurs personnes m’ont dit que je pouvais le faire sans crainte, la première réflexion c’est : t’es sur que c’est pas un escrolo qui veut que tu te fasses péter la gueule ?
@Keiler : à toi de répondre sur ce point
Après la discussion qui se solde par un "fait comme tu le sens mais moi j'ai pas confiance", le café, c’est toujours l’occasion de sortir une petite blague.
Personne ne voit de laquelle je parle ?
Il y a trois choses que je déteste, le café froid, la soupe brulante et les femmes froides…
Après quelques rires, les affaires sont chargées.
Daniel et Didier vont aller faire le tour de certains coins indiqués sur leur carte.
Paul ira au Totem et moi j’irais aux acacias. On le sait, lui comme moi, avons des chances de voir un beau brocard car il y a de nombreux animaux dans les environs.
Cette fois inutile pour moi de jouer au GPS, il sait parfaitement où il va, enfin, dans ce sens, et il me dépose à quelques centaines de mètres où je veux me rendre.
Mon territoire de chasse ? Les deux parcelles acacias, une autre avec des grand pins et un ancien étang asséché entouré de butes.
18h45, « Coucou mon poussin.
Comment vas-tu ? Cela s’est bien passé à l’école ? »
Un fil avec la vie de famille, une fil qui aurait pu être téléphonique si les portables n’avait pas été inventés.
19h15 : Vient le moment de charger la carabine, de fermer la culasse, de désarmer le percuteur. La canne en main, la carabine sur l’épaule me voilà prêt.
je charge mon sac sur le dos, ferme la sangle ventrale, je mets les gants et la cagoule, prend la carabine, la charge, ferme la culasse, désarme le percuteur, fait descendre les pieds de la canne, des gestes devenus coutumiers mais qui font partie intégrante de l’acte de chasse lui-même.
Je me met alors en route sur une large piste cailloutée. Le vent n’est pas à mon avantage. Il faudra que je fasse un grand détour avant de pouvoir aborder les acacias à bon vent.
Contrairement au matin, chaque pas fait un bruit d’enfer. Les cailloux crissent, les brindilles craquent. Le peu de pluie qui est tombée ayant été rapidement séché par le vent qui s’est levé. Se servir de tout, s’adapter. Le vent portera mon odeur plus loin mais masquera un peu les bruits.
Je descends la grande piste sans trop me soucier de ce qui se passe autour pensant aux paroles de mon fils qui voudrait déjà que je rentrer parce que je lui manque. Pourtant j’aurais dû, car une chevrette part en courant et…. en aboyant emmenant avec un autre chevreuil de sexe non déterminé.
Je souris, je pense à mon fils qui m’aurait dit « Papa, si tu es là bas pour chasser profites en, chasse ! Mais fait le bien que l’on ne soit pas éloigné l’un de l’autre pour rien!» quelque chose me dit qu’il n’aurait pas été bien content sur ce coup là.
Encore une descente et après le virage, je pourrais repartir à droite le long des acacias.
Me voilà le long de la haie. Comme prévu je suis à bon vent et le bruit que je fais en marchant est compensé par le bruit du vent dans les branches et emmené plus loin.
10 rangées, 20 rangées, stop, un animal est en train de manger. Deux grandes oreilles et une tête se relèvent, c’est la chevrette de samedi fidèle à ses habitudes.
30, 50, 70, stop. Je vois le brocard mais il est loin, très loin, impossible d’avoir une mesure correcte avec les branches qui le masque. Pour quoi réfléchir ? Il est trop loin pour le tirer de là où, avance toi tout simplement.
M’avancer, oui, mais par où ? face à lui je vais me faire voir rapidement, les deux rangées de chaque cotè sont inexpugnables et je vais faire un bruit de fou. La seule solution, m’avancer au bout de la parcelle et essayer de l’attaquer par le coté, le voir avant qu’il ne voit.
Je pose mon sac en bout de parcelle et essaye d’évaluer les distances et l’endroit où il doit se trouver.
J’avance, doucement cherchant avec les jumelles le signe de la présence de mon brocard.
Un pas, puis deux, trois, je devrais être tout proche. Un quatrième, un bruit de fuite, des aboiements, le brocard avait bougé et été derrière moi dans le bois.
La parcelle ayant été mise en alerte, je ne verrais pas d’autre chevreuil de la soirée, « seulement » 11 lièvres.
Ah si seulement j’avais eu une caméra…
- Blaser93Cerf10 000 Messages
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Re: Approche et affût saison 2019/2020
Jeu 13 Juin 2019 - 18:57
pousse-bois a écrit:superbe reportage tu devrais écrire un livre merci
Mais je pense que la narration de son séjour là-bas en est déjà un chapitre
Qu'il continue seulement !!!
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