Le ministère de l'écologie réduit les prises d'alouettes

C'est l'incompréhension totale dans les rangs des adeptes de la chasse à l'alouette au moyen de filets (pantes) dans les départements où cette tradition compte de très nombreux adeptes (Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques).

À la veille de l'ouverture de la saison, c'est-à-dire le 30 septembre, les chasseurs ont appris que le ministère de l'Écologie venait de prendre un arrêté réduisant considérablement le nombre de prises. Entre le 1er octobre et le 20 novembre (jour de la fermeture), le quota qui était jusqu'alors de 580 000 oiseaux pour les quatre départements est désormais de 430 000. Pour la Gironde, il est de 130 000, contre 210 000 la saison dernière. « Nous avons eu une réunion avec le ministère en juillet, où nous nous étions opposés à la baisse des quotas, et rien ne devait bouger », tempête Jean-Roland Barrère, président de la Fédération départementale des chasseurs des Landes. « Là, nous sommes devant le fait accompli. On ne peut pas travailler comme cela. Il s'agit de malhonnêteté intellectuelle de la part du ministère ! » Dans les Landes, on compte 1 300 passionnés qui font perdurer la tradition des pantes. Il y en a autant en Gironde.




Le bras de fer est engagé
« Cet arrêté a été pris dans le cadre de la directive européenne sur la conservation des oiseaux sauvages », indique-t-on à la préfecture de la Gironde. « Cette politique de réduction, fruit des connaissances récentes sur les populations d'alouettes et leur migration, vise à atteindre d'ici à 2012 un objectif de prélèvement inférieur à 1 % de la mortalité naturelle. Ce nouveau quota reste toutefois compatible avec la pratique de la chasse aux pantes par les chasseurs girondins, puisqu'il est supérieur au nombre de captures déclarées en 2009 et 2010, qui s'élevaient respectivement à 112 700 et 69 600. »

Pour les responsables cynégétiques aquitains, cette démonstration n'a pas de sens. « S'il y a une baisse des populations d'alouettes, les chasseurs n'en sont pas responsables », fulmine Henri Sabarot, président de la fédération de la Gironde. « Il vaut mieux plutôt chercher du côté des pratiques agricoles du nord de l'Europe. »

Les chasseurs, propriétaires de chaque installation, disposent de carnets de prélèvement et analysent les données de la migration post-nuptiale. « On estime entre 140 et 280 millions d'oiseaux, dit Jean-Roland Barrère. Nous récupérerons les bagues sur certains d'entre eux et apporterons la preuve irréfutable que les alouettes venues notamment de Russie et de Lituanie ont été oubliées dans les calculs du ministère, qui nous promet encore une baisse pour la saison prochaine. » Le bras de fer ne fait, semble-t-il, que commencer

Le goupil a écrit:Et là, c'est que le début des emmerdes....