Anthologie de mes sorties Pirsch et affût

Superbe, félicitations Franz et merci pour le partage !  

Bravo Franz !   

Bravo Franz .

Cela fait maintenant deux semaines et demi que je me suis cassé le pied, de temps en temps mon épouse me conduit faire le tour de mon territoire, mon jeune partenaire m’a même accompagné un soir pour un affût…
Les copains me téléphonent pour prendre de mes nouvelles, et m’invitent à la chasse, oh pas de problème on me conduit, me cherche et  à part effectuer un tir, pour le reste «all inclusive»…
Le plus dur, persuader mon épouse, je m’évertue donc à être très gentil, et lui prouve par mes activités à la maison que en faisant bien attention, ça devrait aller… Youpi, en douce avec un copain nous allons m’acheter une paire de bottes, taille 46, normalement je chausse du 43 … en forçant un peu, ça rentre, ok ça serre un peu, aie aie, mais s’il faut souffrir un peu, je souffrirais.
Rendez-vous est pris pour ce mercredi soir, 17 heures trente, mon pote est là, me charge mon outillage, me tiens la porte, un vrai coq en pâte, heureux homme que je suis !
On se met d’accord sur le secteur que je vais chasser et il me propose de me déposer au pied d’un mirador…  Ah non ! Si je veux chasser c’est pour de vrai, il me dépose donc au dernier croisement, je pirsherais lentement certes mais efficacement pour sûre. Il y a deux miradors dans le secteur, le premier au milieu d’une coupe de bois m’obligerait à faire de la gymnastique, j’opte donc pour le deuxième un peu plus loin mais plus accessible. En chemin de beaux vermillis, les sangliers ont leurs habitudes dans le quartier.











Je surplombe une magnifique haute futaie de hêtres, avec un angle de vue et de tir important. Très vite s’approchera une chevrette,  jeune mais gestante probablement une « schmalreh » de l’an dernier qui mettra bas cette année pour la première fois. Elle croisera un jeune brocard de deuxième tête, un « Gabler » avec les bois sanguinolents et les velours qui lui pendouillent dans les yeux, ils doivent se connaître, et passent quelques instants ensembles, glanant ça et là, quelque nourriture. Je les observe longuement et, suis déjà très satisfait de ce moment inespéré de communion avec dame nature. La jeune femelle se couche au pied d’un hêtre pendant que le mâle continue sa quête, jusqu’à ce que quelque chose les mette en alerte, ce qui les fera quitter la place d’un pas tranquille… Je dresse mes écoutes, et ne tarde pas à entendre la raison de leur inquiétude, une compagnie de sangliers est sur pattes dans l’épais en contrebas, je ne tarde pas à apercevoir d’abord des dos, puis clairement une laie accompagnée de six bêtes rousses.
Les jeunes animaux s’éparpillent dans la futaie et quittent la mère, qui, inquiète n’arrête pas de grogner pour sécuriser et prévenir ses petits d’un potentiel danger, elle ne se mettra jamais à découvert. Les  petits sangliers sont comme les petits humains et n’obéissent que quand ils ont envie, dès que l’un a trouvé un truc intéressant, ses couinements de contentement font rappliquer toute la bande et c’est à ce rythme qu’ils se rapprochent de mon poste d’affût, parfois agglutinés les uns aux autres, parfois séparés. Le jour commence à tomber, il me faut choisir un animal dans la compagnie, l’un des petits se fait repousser  par ses frères et sœurs, c’est le plus faible de la bande… C’est le prélèvement idéal pour une bonne gestion, … une fois de plus il se trouve un peu à l’écart de ses congénères,  c’est le moment que je choisi pour lâcher ma balle, le crépuscule rend la flamme en sortie de canon visible, ce qui va m’aveugler une fraction de seconde, j’entend la fuite dissolue de la bande les grognements de mécontentement de la laie, mais ne distingue rien.
Le temps de rassembler mes affaires, de descendre précautionneusement de mon affût et me voilà clopin-clopant à la recherche de mon «anschuss», Ma visée au défaut de l’épaule, a été bonne, je trouve du sang de poumon et probablement du sang de cœur, mais ça part.







Je décide d’attendre mon copain, et puis non, doucement je commence, mètre par mètre en marchant à côté de la voie pour ne pas la polluer, je suivrais à la vue, la piste de sang… de beaucoup à peu en passant par rien,  je suis bientôt devant un gros chêne badigeonné, maintenant je sais que l’animal est couché pas loin, ça descend un peu ce qui lui donne un peu d’élan et de vie supplémentaire, mais plus pour bien longtemps, je ne tarde pas à le voir couché, tombé net dans sa voie de fuite.
C’est une petite femelle, qui accusera 23 kilos vidée sur la balance, je n’ai pas la force sur une jambe de la déplacer, je trouve une souche et m’installe pour fumer un petit cigare, en attendant mon ami qui ne tardera pas et qui se chargera de tout.



Le coté anthologique n’est pas l’acte de chasse, mais bel et bien, le fait que sur une jambe et demi j’ai pu faire ce bon prélèvement, … Merci Joseph.

 

Waidmannsheil...Quelle chance nous avons que tu te sois cassé le pied plutôt que la main...Tu n'aurais pas pu écrire et  nous gater avec tes récits qui recrée une ambiance que j'adore.....

Merveilleux récit !

L'action est superbe, le prélèvement juste et gestionnaire est bon Waidmannsheil Franz !!

Qui plus est sur un pied encore plus bravo,

Tu n'as pas pu te retenir ou on t'a forcé ?    

Félicitations Franz et super récit

bravo Franz et merci pour le récit !!   

Félicitations Franz, je me voyais à côté de toi sur le mirador !   

Waidmannsheil Franz, bravo tu t'es bien débrouillé sur une patte.
Surtout bon rétablissement!

Quel pied ce récit !!!

Merci à tous pour vos réactions.

C'est vrai que prudent je ne l'ai jamais été, la preuve ...   
A force que les médecins et  infirmières quand ils me demandent " sur une échelle de 1 à 10, j'ai mal combien " quand je leur demande si le petit gamin atteint d'une maladie grave que je ne préfère pas nommer, a la même échelle que moi, et qu'ils me répondent oui ! Que voulez vous que je réponde à cela, à part un petit un ou deux j'aurais honte de dire plus ... Alors on me traite de guerrier, et comme un gamin, ça me donne des ailes... ( Ne le dites pas à mon épouse.)
Mon grand-père avait une devise, " plutôt, vivre 10 ans comme un lion, que 100 ans comme un mouton " ça énervait déjà ma grand-mère et étonnament ça énerve aussi mes proches, aujourd'hui. ( Dernière remontrance par mon épouse et mon copain, hier soir quand j'ai raconté l'épisode recherche. )  
Au fond de moi, je me dit parfois que je devrais changer un peu ... mais que voulez vous " Nobody is perfect " especially not me.

Et puis, j'en profite un peu, tout le monde s'occupe de moi,... pour rejoindre Maroxi, c'est le panard !

  

Tu n'as rien compris Franz quand le médecin te demande sur une échelle de 1 à 10 de combien tu as mal, il parle de mètres d'escalade pour monter sur ton mirador! Ce qui te permets de monter sur un poste de battue ou une palombière (je sais en Moselle on tire le ramier!)

Quelle chance vous avez avec votre "chasse de position" !

Je me suis fait une double entorse a peu près en même temps que toi, et c'est nettement plus compliquė d'être aux chien avec des béquilles !


Merci pour le récit.

Et puis sur une échelle de 1 à 10... À 10, tu es en haut du mirador !!!   
Gardes en quand même sous le pied...

Merci pour ton récit !

Passion quand tu nous tiens    

Merci pour ce magnifique récit Franz et félicitations pour ce bon prélèvement.

Rhoooo....moi ça m'énerve ces récits !!!  
Ma pauvre x.bolt est au fond de l'armoire !!!!  

Sérieusement,merci de nous faire partager ces moments Franz   

Franz a écrit:Merci à tous pour vos réactions.

C'est vrai que prudent je ne l'ai jamais été, la preuve ...   
A force que les médecins et  infirmières quand ils me demandent " sur une échelle de 1 à 10, j'ai mal combien " quand je leur demande si le petit gamin atteint d'une maladie grave que je ne préfère pas nommer, a la même échelle que moi, et qu'ils me répondent oui ! Que voulez vous que je réponde à cela, à part un petit un ou deux j'aurais honte de dire plus ... Alors on me traite de guerrier, et comme un gamin, ça me donne des ailes... ( Ne le dites pas à mon épouse.)
Mon grand-père avait une devise, " plutôt, vivre 10 ans comme un lion, que 100 ans comme un mouton " ça énervait déjà ma grand-mère et étonnament ça énerve aussi mes proches, aujourd'hui. ( Dernière remontrance par mon épouse et mon copain, hier soir quand j'ai raconté l'épisode recherche. )  
Au fond de moi, je me dit parfois que je devrais changer un peu ... mais que voulez vous " Nobody is perfect " especially not me.

Et puis, j'en profite un peu, tout le monde s'occupe de moi,... pour rejoindre Maroxi, c'est le panard !

  

J'ai exactement le même vision !   

Quel régale de de te lire , merci Franz !
Et BRAVO et surtout MERCI pour tout ces récits !

Qu'elle belle phrase : je préfère vivre 10 ans comme un lion plutôt que 100 comme un mouton.
Une belle philosophie de la vie que je partage .

Adrien a écrit:

Franz a écrit:Merci à tous pour vos réactions.

C'est vrai que prudent je ne l'ai jamais été, la preuve ...   
A force que les médecins et  infirmières quand ils me demandent " sur une échelle de 1 à 10, j'ai mal combien " quand je leur demande si le petit gamin atteint d'une maladie grave que je ne préfère pas nommer, a la même échelle que moi, et qu'ils me répondent oui ! Que voulez vous que je réponde à cela, à part un petit un ou deux j'aurais honte de dire plus ... Alors on me traite de guerrier, et comme un gamin, ça me donne des ailes... ( Ne le dites pas à mon épouse.)
Mon grand-père avait une devise, " plutôt, vivre 10 ans comme un lion, que 100 ans comme un mouton " ça énervait déjà ma grand-mère et étonnament ça énerve aussi mes proches, aujourd'hui. ( Dernière remontrance par mon épouse et mon copain, hier soir quand j'ai raconté l'épisode recherche. )  
Au fond de moi, je me dit parfois que je devrais changer un peu ... mais que voulez vous " Nobody is perfect " especially not me.

Et puis, j'en profite un peu, tout le monde s'occupe de moi,... pour rejoindre Maroxi, c'est le panard !

  

J'ai exactement le même vision !   

alex33 a écrit:Quel régale de de te lire , merci Franz !
Et BRAVO et surtout MERCI pour tout ces récits !

Qu'elle belle phrase : je préfère vivre 10 ans comme un lion plutôt que 100 comme un mouton.  
Une belle philosophie de la vie que je partage .

Oui, je crois que pour ceux qui me connaissent un peu, il n'y a aucun doute possible ....

Ma devise c'est bien ...

" Mieux vaut vivre 1 jour comme un lion, que 100 ans comme un mouton ".

ça me fait penser qu'en cherchant dans mes photos des Alpes je suis retombé sur des photos prises au mémorial sur le plateau des Glières ... Une autre devise, que j'admire et que je n'hésiterais pas non plus à faire mienne ... D'ailleurs dans ce même mémorial, une croix de Lorraine, serait ce un hasard ???





     

C'est certains qu'en te connaissant un minimum, il n'y a aucun doute !   

Un petit article à lire :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_de_Lorraine

Alors,c'est  incroyable cette coincidence quand on lit l'article...Car Franz est Lorrain et si je me souviens bien d'origine Hongroise...... dans les deux cas, c'est la même croix

Et Clovis d'origine Belge !!   

gxa68 a écrit:Alors,c'est  incroyable cette coincidence quand on lit l'article...Car Franz est Lorrain et si je me souviens bien d'origine Hongroise...... dans les deux cas, c'est la même croix

KEILER a écrit:Et Clovis d'origine Belge !!    

Merci Marcel, Merci Gégé, de participer à ma culture, j'ignorais cette coincidence, je sens que mon image d'avatar va perdurer...   

Clovis, ben voilà, encore un européen avant l'heure, je me demande pourquoi nous avons attendu si longtemps, avant d'instaurer l'euro, que de temps perdu !
Il est vrai que parfois en face des sujets d'actualités mon regard est différent, considérant  mes origines Hongroises d'un côté, celles Biélorusses, avec une pincée d'Allemandes et un peu de Françaises, je ne puis que regarder l'ensemble de l'europe avec un peu d'émotion ! En attendant, je n'ai pas été sujet à la consanguinité, pour sûre!

Et suis fier d'être, un LORRAIN LIBRE ...