- coturnixNouveau membre
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Anthologie nostalgique
Mar 12 Jan 2010 - 17:37
Extrait de * BONHEUR DE CHASSE* de SIMON VIALET
Analysant les choses sans détours et avec la plus totale franchise, je reconnais objectivement que j’ai eu la chance extraordinaire de pouvoirs assouvir la passion de la chasse dans un environnement particulièrement faste, au moins les quinze premières années à RAMPILLON.
Il y avait alors une densité exceptionnelle de gibier, difficilement imaginables de nos jours, perdreaux et lièvres confondus, sans oublier les cailles. Le plus curieux c’est que les chasseurs eux mêmes n’étaient pour rien dans cette profusion de gibier. Cette densité était naturelle, qu’il pleuve, qu’il géle ou qu’il fasse sec, c’était ainsi depuis la nuit des temps. Les bois étaient des bois dont l’homme se servait pour se chauffer ou s’équiper sans jamais les anéantir ; les rivières ; les ruisseaux, les mares répondaient à une nécessité biologique, et on ne les asséchait pas. Les haies étaient là pour couper la violence des vents ou atténuer les courants d’air glacés et les humains exploitant cette nature nourricière, agriculteurs ou forestiers, savaient se contenter de sa générosité naturelle, adaptant leurs travaux aux cadences des saisons, respectant le processus de la végétation, de la fécondation à la cueillette.
Les animaux sauvages vivaient selon leurs rythmes naturels, se pourchassant les uns les autres, vivant les uns avec les autres, sans destruction excessive, dans un savant équilibre naturel ou l’homme pratiquaient les prélèvements qui lui étaient nécessaires. Les insectes n’étaient pas pourchassés comme des parias, les vers de terre fouillaient le sol en toute quiétude, les gracieux papillons multicolores ou simplement blancs n’étaient pas considères comme des danger pour l’humanité. Le tout donnait un équilibre harmonieux, selon les lois de la nature, le mangeur devenait à son tour mangé, sans gaspillage, montrant ainsi la sagesse de la nature.
Et les perdreaux faisaient des petits perdreaux en quantité, et les petits perdreaux se gavaient de moucherons qui existaient par myriades en partie pour ça, et les compagnies se reconstituaient sans problèmes, de douze parfois quinze sujets, voire plus. Et même si les chasseurs avaient êtes très adroits et qu’il ne reste en fin de saison que la moitié des effectifs, de nouveaux couples se formaient aux temps froids s’aimaient tendrement et avec ardeur, et au mois d’Avril bonjour les familles nombreuses. La race ne paraissait pas en péril.
Et les lièvres faisaient des petits levrauts en pagaille, après avoir étés sevrés ils se gavaient d’herbes tendres poussant généreusement dans les cultures . Maître goupil pouvait sa dîme sans danger pour l’espèce. De leur côté les chasseurs, sur un territoire donné, limitaient sagement leurs prélèvements pour - ménager la graine- et tout le monde était content.
J’ai eu le bonheur de connaître une époque ou il existait encore un équilibre heureux dans et pour la nature. Nous avons découvert et vécu le drame insidieux de l’agriculture : les engins mécaniques sont devenus de plus en plus monstrueux et meurtriers, les méthodes de culture ont été bouleversées- notamment travaux aux phares toute la nuit-, les traitements chimiques exercés a un rythme effrayant- pesticides, insecticides, herbicides, etc, -, les rus ont étés remplacés par des canalisations souterraines, les mares comblées ? Du coup plus d’insectes pour les petits perdreaux, plus de points ou se désaltérer, donc adieu les perdreaux ! Quand aux levrauts, a peine nés, ils sont aspirés et déchiquetés par les broyeuses a luzerne, les survivants devenus adultes, et malencontreusement gîtes dans les céréales, sont périodiquement douchés par des -sulfateuses- de trente a cinquante mètres d’envergure, attrapent des maladies mystérieuses ou deviennent stériles.
Je ne juge pas, je constate simplement ce que j’ai observé . Certains me diront que c’est inexplicable ou irréversible, je ne saurais accepter un tel argument relevant d’une notion de fatalité qui frise la résignation. Je ne juge pas, mais au moins que l’on ne me demande pas de pardonner ce massacre de la nature et encore d’essayer d’en justifier les motivations.
Analysant les choses sans détours et avec la plus totale franchise, je reconnais objectivement que j’ai eu la chance extraordinaire de pouvoirs assouvir la passion de la chasse dans un environnement particulièrement faste, au moins les quinze premières années à RAMPILLON.
Il y avait alors une densité exceptionnelle de gibier, difficilement imaginables de nos jours, perdreaux et lièvres confondus, sans oublier les cailles. Le plus curieux c’est que les chasseurs eux mêmes n’étaient pour rien dans cette profusion de gibier. Cette densité était naturelle, qu’il pleuve, qu’il géle ou qu’il fasse sec, c’était ainsi depuis la nuit des temps. Les bois étaient des bois dont l’homme se servait pour se chauffer ou s’équiper sans jamais les anéantir ; les rivières ; les ruisseaux, les mares répondaient à une nécessité biologique, et on ne les asséchait pas. Les haies étaient là pour couper la violence des vents ou atténuer les courants d’air glacés et les humains exploitant cette nature nourricière, agriculteurs ou forestiers, savaient se contenter de sa générosité naturelle, adaptant leurs travaux aux cadences des saisons, respectant le processus de la végétation, de la fécondation à la cueillette.
Les animaux sauvages vivaient selon leurs rythmes naturels, se pourchassant les uns les autres, vivant les uns avec les autres, sans destruction excessive, dans un savant équilibre naturel ou l’homme pratiquaient les prélèvements qui lui étaient nécessaires. Les insectes n’étaient pas pourchassés comme des parias, les vers de terre fouillaient le sol en toute quiétude, les gracieux papillons multicolores ou simplement blancs n’étaient pas considères comme des danger pour l’humanité. Le tout donnait un équilibre harmonieux, selon les lois de la nature, le mangeur devenait à son tour mangé, sans gaspillage, montrant ainsi la sagesse de la nature.
Et les perdreaux faisaient des petits perdreaux en quantité, et les petits perdreaux se gavaient de moucherons qui existaient par myriades en partie pour ça, et les compagnies se reconstituaient sans problèmes, de douze parfois quinze sujets, voire plus. Et même si les chasseurs avaient êtes très adroits et qu’il ne reste en fin de saison que la moitié des effectifs, de nouveaux couples se formaient aux temps froids s’aimaient tendrement et avec ardeur, et au mois d’Avril bonjour les familles nombreuses. La race ne paraissait pas en péril.
Et les lièvres faisaient des petits levrauts en pagaille, après avoir étés sevrés ils se gavaient d’herbes tendres poussant généreusement dans les cultures . Maître goupil pouvait sa dîme sans danger pour l’espèce. De leur côté les chasseurs, sur un territoire donné, limitaient sagement leurs prélèvements pour - ménager la graine- et tout le monde était content.
J’ai eu le bonheur de connaître une époque ou il existait encore un équilibre heureux dans et pour la nature. Nous avons découvert et vécu le drame insidieux de l’agriculture : les engins mécaniques sont devenus de plus en plus monstrueux et meurtriers, les méthodes de culture ont été bouleversées- notamment travaux aux phares toute la nuit-, les traitements chimiques exercés a un rythme effrayant- pesticides, insecticides, herbicides, etc, -, les rus ont étés remplacés par des canalisations souterraines, les mares comblées ? Du coup plus d’insectes pour les petits perdreaux, plus de points ou se désaltérer, donc adieu les perdreaux ! Quand aux levrauts, a peine nés, ils sont aspirés et déchiquetés par les broyeuses a luzerne, les survivants devenus adultes, et malencontreusement gîtes dans les céréales, sont périodiquement douchés par des -sulfateuses- de trente a cinquante mètres d’envergure, attrapent des maladies mystérieuses ou deviennent stériles.
Je ne juge pas, je constate simplement ce que j’ai observé . Certains me diront que c’est inexplicable ou irréversible, je ne saurais accepter un tel argument relevant d’une notion de fatalité qui frise la résignation. Je ne juge pas, mais au moins que l’on ne me demande pas de pardonner ce massacre de la nature et encore d’essayer d’en justifier les motivations.
- kiki 71Cerf10 000 Messages
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Re: Anthologie nostalgique
Mar 12 Jan 2010 - 18:03
et oui malheuresement les temps changes
- Le BerrichonCerf10 000 Messages
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Re: Anthologie nostalgique
Mar 12 Jan 2010 - 19:52
Tout à faitd'accord avec toi !
Par contre présentes toi stp dans la rubrique des nouveaux membres avant de te faire tirer les oreilles par les modos...
Par contre présentes toi stp dans la rubrique des nouveaux membres avant de te faire tirer les oreilles par les modos...
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Le Berrichon
- griffon33Cerf10 000 Messages
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Re: Anthologie nostalgique
Mar 12 Jan 2010 - 20:31
Le Berrichon a écrit:Tout à faitd'accord avec toi !
Par contre présentes toi stp dans la rubrique des nouveaux membres avant de te faire tirer les oreilles par les modos...
+1 !
je suis d'accord avec toi ,l'argent mon ami ,l'argent!
Re: Anthologie nostalgique
Mar 12 Jan 2010 - 23:03
Le Berrichon a écrit:Tout à faitd'accord avec toi !
+ 1
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