Saone et Loire manifestation contre natura 2000

L’ex-député européen CPNT était en première ligne de la manifestation, jeudi à Mâcon « mais sans illusion parce que c’était ficelé d’avance » dit-il. S’il s’estime « satisfait de la mobilisation de tous les acteurs ruraux face à Natura 2000, du bon déroulement de la journée » il s’avoue tout de même « atterré du discours rétrograde qui s’y est tenu, tout ce qui s’est dit, là, devait l’être il y a dix ans. Aujourd’hui il est trop tard, nous sommes sous le coup d’astreintes financières qui seront appliquées dès avril si on ne suit pas les directives européennes. Le Préfet a réagi en toute logique des choses. Ce qui arrive n’est plus négociable, nous sommes tous victimes du diktat des fonctionnaires européens et des élus qui n’ont pas vu venir le coup et qui n’ont rien compris. Alors que depuis 1993 nous tirions la sonnette d’alarme. » Les textes imposés aujourd’hui et qui font débat, portent entre autre sur l’obligation d’une étude d’incidence en préalable à toute activité humaine pour savoir si l’activité aura de l’influence sue l’environnement « c’est l’ouverture sur des contentieux à n’en plus finir. Notre campagne avec CPNT avait alors tout son sens, on le voit biezn, mais c’est trop tard » explique Michel Raymond.
Une campagne qui, alors, avait porté les chasseurs à la Région, puis à Bruxelles, mais qui n’avait pas été suffisamment perçue dans le grand public et dans le monde rural, directement concerné par les mesures Natura 2000. Le mouvement était, malheureusement, soluble dans la politique.


Alerter l’Europe


Michel Raymond, dès le début de la semaine va demander aux instances nationales de la chasse et à la Commission Européenne (en quelque sorte le Gouvernement de l’Europe) la mise en place d’une étude au niveau des 27 pays membres sur l’application de Natura 2000. « Moi, je veux savoir comment on applique les directives ailleurs et si, comme je le soupçonne, nous sommes les seuls à être victimes de l’intégrisme vert sur ce dossier. Je demande la création d’une mission d’étude sur l’impact de la directive en, Europe et j’irai, très prochainement à Bruxelles rencontrer les élus pour poser clairement le problème » précise t’il.
Une autre directive européenne vient de tomber, celle traitant du bien-être animal. Un texte remontant, dans sa première mouture à 1998 et qui, dans les faits, doit trouver son application en droit français dans un avenir proche. « Faudrait peut-être s’en soucier parce que son contenu va en pénaliser plus d’un. Que ce soit dans le milieu agricole, comme dans celui de la chasse et de la pêche. Je redoute les dérives entre l’esprit de la loi et son application sur le territoire » dit-il. Pas question de se laisser déborder, Natura 2000 a servi de leçon. C’est un autre combat à mener.