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Dossier non chasseur par PLC ! Empty Dossier non chasseur par PLC !

Lun 30 Juin 2014 - 11:01
Bonjour à tous,

Je me présente : je m'appelle Isabelle, j'ai 38 ans et je suis non- chasseur.

Habitant dans le Tarn, département très imprégné par une tradition de chasse, j'ai souhaité en apprendre plus sur ce « loisir », afin de pouvoir me faire une idée plus juste de ce qu'est exactement la chasse.

En effet, pour moi, la chasse est absolument nécessaire, voire primordiale, pour réguler les populations d'animaux présents sur le territoire. A ceux qui me rétorqueraient que les populations s'auto- régulent d'elles-mêmes, je répondrais que, oui, bien sûr, les populations finiraient par s'auto-réguler mais au prix de souffrances bien plus atroces que celles occasionnées par un tir propre. Depuis qu'il n'y a presque plus de prédateurs tels que le loup, le lynx et l'ours, les seuls moyens d'auto-régulation sont les épizooties – ou autres maladies - (qui peuvent se transformer en zoonoses et/ou contaminer les animaux d'élevage) et la surpopulation. Et ces 3 moyens d'auto-régulation sont loin de se faire sans souffrances...

Par conséquent, je me suis intéressée au monde de la chasse, en m'inscrivant sur PLC d'abord, puis en achetant des revues et en surfant sur le net. Je dois dire que j'ai été très agréablement surprise par ce que j'y ai lu. Force était de constater que tous les chasseurs n'étaient pas les « viandards » que j'imaginais...

En revanche, je ne suis pas en train de dire que les « viandards » sont issus de l'imagination fertile des anti-chasse ! Bien entendu qu'ils existent ; chaque année les faits divers en période de chasse nous le rappellent... un père qui tue son fils en le prenant pour un sanglier ; un homme tué alors qu'il réparait tranquillement son bateau sur une berge etc.

Tout comme il existe encore des « chasseurs » qui tuent les laies meneuses, les gros sangliers, les femelles suitées, les cerfs et chevreuils les plus robustes pour pouvoir se vanter d'avoir tiré les plus gros et les plus beaux et pour avoir au-dessus de leur cheminée les plus beaux trophées.

Il y a aussi les « chasseurs » urbains qui payent une fortune un droit de chasse pour pouvoir tirer le plus d'animaux possible ; oui, ils existent aussi.

L'on ne peut qu'en conclure que l'on trouve, chez les chasseurs, mais comme partout, des idiots, des incapables et des inconscients...


Dernière édition par Passion La Chasse le Lun 30 Juin 2014 - 12:22, édité 1 fois
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Lun 30 Juin 2014 - 11:02
Partie 1 : Nuisibles et gibier – dégâts et régulation

I. LES NUISIBLES

Il est utile de préciser que la liste des nuisibles est revue chaque année.

A. Le Renard Roux (Vulpes Vulpes)

Dossier non chasseur par PLC ! Image33

Les populations de renard ont explosé grâce à son pouvoir d’adaptation à différents milieux de vie (que ce soit en ville ou à la campagne, dans les forêts ou dans les prairies) et ce, depuis la quasi éradication de la rage et suite à une baisse de la pression de chasse (par l'interdiction de la vente des fourrures).

Il est à noter que le renard n'a comme prédateurs naturels que le loup, le lynx, l'aigle royal ou le hibou grand-duc et que ces prédateurs s'attaquent presque exclusivement aux renardeaux.

Le renard est vecteur de la rage et de l'echinococcose alvéolaire, mortelle pour l'homme.

L'échinococcose alvéolaire est une maladie véhiculée par un parasite (Ecchinococcus multilocularis). Ce parasite est avalé par l'animal hôte (en l'occurrence le renard) et se développe et se reproduit dans son tube digestif. L'homme, hôte intermédiaire et accidentel, est contaminé soit en touchant un renard, soit en récoltant des baies trop près du sol, soit par le biais du chien.

Les parasites vont ensuite coloniser principalement le foie de l'homme et y provoquer une tumeur parasitaire.
Les symptômes (fièvre, douleur, troubles digestifs) peuvent apparaître plusieurs années après.

Le traitement se fait soit par ablation du kyste, soit par médicament antiparasitaire (qui ne fait que ralentir la progression du parasite). Il s'agit donc d'une maladie assez grave et au développement insidieux.

> Les dégâts

Le renard attaque les jeunes animaux d’élevage (agneaux, veaux) ou sauvages (faons, faisans, lapins de garenne). Sa prédation en milieu sauvage peut être la cause de la chute des populations, notamment pour le faisan et le lapin de garenne.

Il fait également des dégâts dans les basses-cours. A ce sujet, un poulailler mal protégé sera la cible de ses attaques. Par conséquent, il faut veiller à enterrer le grillage pour éviter que le renard ne creuse et ravage le poulailler.

Tous ces éléments font, à l'heure actuelle, de cet animal un nuisible.

Néanmoins, lorsque les populations de renards sont contrôlées, le renard est aussi utile pour l’écosystème. En effet, il se nourrit aussi de rongeurs qui abondent dans les champs ce qui permet de réguler leurs populations. Il mange également des baies et des fruits ce qui facilite la pousse des jeunes arbres ou arbustes et ce, en transportant les graines par le biais des selles.

> Les modes de régulations

Le renard peut être régulé a tir, généralement à l’affût ; mais aussi par piégeage ou déterrage.

Pour en savoir plus sur le renard :
https://www.passionlachasse.com/h51-le-renard

Pour en savoir plus sur le piégeage et le tir du renard :
https://www.passionlachasse.com/t20173-mon-premier-charnier-a-renard
https://www.passionlachasse.com/t10945-appeau-renard

B. Le Ragondin (Myocastor coypus)

Dossier non chasseur par PLC ! 100_1911

A l'origine, le ragondin était présent chez nous pour sa production de fourrure. Lorsque la production de la fourrure a chuté considérablement, les éleveurs ont simplement relâché les animaux dans la nature et ceux-ci ont envahi les cours d'eau.

Le ragondin se reproduit très rapidement (2 ou 3 portées par an de 5 à 7 petits) et n'a presque pas de prédateur (seul le renard et l'homme ; la fouine, le busard des roseaux, la buse variable et la chouette effraie s'attaquent parfois aux jeunes ragondins) ; d'où son statut de nuisible.

De plus, il est porteur d'une maladie, la leptospirose (maladie bactérienne transmise à l'homme par l'urine ou par contact avec un animal vivant ou mort contaminé. La bactérie pénètre ensuite l'homme via une blessure, même minime).

Le traitement se fait par administration d'antibiotiques, mais des complications peuvent apparaître, parfois létales.

> Les dégâts

Le ragondin vit dans des terriers qu'il creuse dans les berges, ce qui les fragilise et occasionne parfois leur rupture.
Eternel herbivore (jusqu'à 2,5kg de végétaux frais par jour), il se régale des cultures de maïs à proximité (les dégâts sont parfois plus important que ceux des sangliers sur certaines zones). Il fait également des dégâts dans les cultures du blé, de la betterave sucrière, dans les cultures fourragères et au sein des jeunes plants de peupliers.

> Les modes de régulation

Le piégeage :

Le ragondin peut se piéger de différentes manières telles que les boites à fauve simple ou double entrée; en coulée, sortie de trou ou avec la pose d'un appât au fond du piège.

Il peut aussi se piéger avec des pièges en X soumis à une réglementation très stricte et presque inutilisables à l'heure actuelle avec l'arrivée du castor et de la loutre.

Autres moyens de régulation :

A tir, le ragondin (sur autorisation du propriétaire) peut se détruire toute l'année avec une arme à feu. Cependant la personne doit aller au poste avec son arme dans l'étui et ne pas bouger.

Le ragondin est aussi un gibier de prédilection pour la chasse à l'arc.

Les empoisonnements ou autres sont maintenant interdits, vu le risque de toucher d'autres espèces qui, elles, sont protégées.

On peut noter que les dégâts et piégeages du rat-musqué (très présent au nord de la France et en Belgique) sont très ressemblants à ceux du ragondin.

Pour en savoir plus sur le ragondin :
https://www.passionlachasse.com/t7329-piegeage-rats-rats-musques-et-ragondins

C. La fouine (Martes foina) et la martre (Martes martes)

La fouine est un petit mustélidé. Ressemblant très fortement à la martre, elle présente cependant un mode de vie et un habitat totalement différents. Son statut (de nuisible ou pas) change en fonction des départements.

La fouine se trouve dans les campagnes proche des habitations. Elle aime les zones où l'on remise le foin, les greniers, les dessous de toits,... car elle y trouve tout ce dont elle a besoin (nourriture, chaleur,...)

La martre, plus farouche, vit dans les milieux forestiers et cause beaucoup moins de dégâts.

> Les dégâts

La fouine est un petit carnivore nocturne. Petit par la taille mais c'est en réalité un superprédateur. Avec sa silhouette très fine et allongée elle passe presque partout, faisant ainsi de nombreux dégâts dans les poulaillers. En effet, la fouine se nourrit principalement de viande mais peut aussi voler les œufs qu'elle trouve sur sa route.
Elle est aussi un véritable fléau pour les habitations où elle pénètre et mange la laine de verre des isolations, ronge éventuellement les câbles électriques et fait un bruit infernal dans les greniers.

Très bonne chasseuse, elle parcourt les campagnes à la recherche de petites proies comme les mulots par exemple. Il est à noter que si dame fouine passe à côté d'un petit levreau, il en payera les conséquences !

> Les modes de régulation

Les moyens de régulation sont divers. Encore une fois nous pouvons nous servir d'une arme à feu mais cela n'est pas vraiment efficace. 99.9% des personnes qui souhaitent réguler cet animal piègent car c'est ce qu'il y a de plus efficace.

Il faut savoir que :

- la fouine vit dans un endroit pendant plusieurs semaine, voire mois selon la tranquillité du site.
- les passages (murs, bords de toits) qu'elle emprunte pour se déplacer sont les mêmes.

Le piégeage :

- le piège en X :

Il s'agit du même piège que pour les ragondins/rats musqués, mais plus petit. Cette technique consiste à positionner le piège à une entrée et mettre un appât au fond. En voulant aller voler la nourriture, l'animal se fait prendre.

Il faut savoir que la fouine est très joueuse. Très souvent le piège est donc constitué de labyrinthes ou de petits obstacles à franchir avant d'arriver au butin.

-la chatière :

Ce type de piège peut être utilisé sur des couloirs de passage. Cependant, ce type de piège n'est pas le plus utilisé pour cet animal.

-le piège à œuf :

Ce piège est sans doute le plus utilisé. Le but consiste (comme son nom l'indique) à poser un œuf au milieu du piège. Le poids de l'œuf permet de tenir le piège tendu. Quand la fouine enlève l'œuf, le piège se déclenche sur elle causant une mort instantanée.

Pour en savoir plus sur la fouine et la martre :
https://www.passionlachasse.com/h52-la-fouine
https://www.passionlachasse.com/h53-la-martre

II. LES ESPECES CHASSABLES (NON NUISIBLES)

A. Le blaireau (Meles meles)

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, cet animal n'est pas nuisible. Il est juste chassable. Le piégeage est donc interdit pour cette espèce.

Le blaireau est un animal nocturne. Il vit dans un terrier où il y passe ses journées à dormir. Son régime alimentaire se compose essentiellement de fruits, de petits insectes et autres larves présentes dans la terre.

> Les dégâts

Les principaux dégâts occasionnés par le blaireau sont les ravages qu'il occasionne dans les cultures de maïs ; dégâts qui, contrairement à ceux causés par les sangliers, ne sont pas remboursés aux agricultaires.

> Les modes de régulation

Les techniques utilisées sont le tir et la vénerie sous terre.

Le blaireau peut être tiré lors de sorties de chasse car il fait partie des animaux classés "chassables".
Un mode de chasse peu connu est la vénerie sous terre. Cette chasse consiste à une période de l'année à déterrer les blaireaux pour pouvoir les prélever.

Pour en savoir plus sur le blaireau :
https://www.passionlachasse.com/h55-le-blaireau

B. Les corvidés

Les populations de corvidés chassables regroupent quatre espèces en France: la corneille noire, le corbeau freux, le geai des chênes et la pie bavarde. Ces 4 individus sont totalement différents.

La corneille noire (Corvus corone) est opportuniste. Son régime alimentaire va des déchets urbains aux insectes présents dans l'air, en passant (surtout) par des proies faciles à attraper telles que les levrauts, les perdreaux ou autre gibier relativement vulnérable et par les graines et jeunes plants des cultures.

Le corbeau freux (Corvus frugilegus) lui est végétarien. Il ne cause pas de dégâts sur des espèces de gibiers ou autres petits animaux, contrairement à ce que certains peuvent penser. Il se nourrit d'espèces végétales tendres telles que les jeunes pousses de maïs (lorsqu'il présente ses trois premières feuilles), les céréales ou encore les graines ensemencées par les agriculteurs.

Suite à ces explications nous pouvons dire que la corneille cause des dégâts importants sur les espèces faunistiques et le freux sur les cultures agricoles.

De ce fait, les chasseurs doivent donc intervenir vu la quasi absence de prédateurs et un mode de vie très bien adapté pour se reproduire efficacement en très grand nombre.

La pie bavarde (Pica pica) est un oiseau que nous retrouvons de plus en plus dans nos villes, villages,... C'est un petit corvidé qui vit généralement en couple et qui est très malin. Son régime alimentaire est constitué de petits insectes, de petits rongeurs facilement attrapables, de charognes et d'œufs qu'elle pille dans les nids. Cet oiseau occasionne donc des dégâts sur les couvées de gibier et crée d'importants dégâts dans les nids des passereaux.

Le geai des chênes (Garrulus glandarius) est très discret. On l'entend souvent dans les petits bois et bosquets d'arbres et d'arbustes mais est très méfiant. On dit bien souvent à la chasse que lorsqu'on entend les geais s'envoler, c'est qu'il y a du mouvement dans la zone. Et c'est très souvent le cas car le geai, une fois dérangé, envoie des cris d'alarme. Son régime alimentaire est omnivore (larves d'insectes, glands des chênes, baies, maïs (et autres céréales), oeufs des nids).

> Les modes de régulation

Le piégeage :

Le piégeage de la corneille noire et du corbeau freux se fait le plus couramment sous la forme de corbeautière ou nase à corvidés. Ce principe consiste à mettre à l'intérieur de ces pièges un ou des appelants vivants. Ces appelants proviennent d'un milieu totalement différent du milieu où nous voulons piéger dans le but de faire venir les oiseaux. En effet, les corvidés sont très territoriaux et vivent en colonie. Amener sur un secteur donné des corvidés étrangers a pour conséquence d'attirer les oiseaux présents sur site dans le piège. Une fois dedans, ils ne peuvent plus en ressortir.

Pourquoi ne peuvent-ils pas ressortir ?

Pour le système de la corbeautière, les oiseaux, avant de rentrer dans la cage, doivent se poser sur l'ouverture (une forme d'échelle) pour descendre à l'intérieur. Une fois dans le piège, ils ne peuvent ressortir qu'en s'envolant. Cependant, les carreaux de l'échelle ne leur permettent pas de passer vu leur envergure.
Pour le système de la nase, en rentrant dans le piège, les oiseaux appuient sur une palette qui fait tomber une porte derrière eux. Ils sont donc bloqués.

Pour les geais, un piège de type "pousse au cul" est recommandé. Il consiste à faire rentrer l'oiseau dans une cage et en appuyant sur une palette, déclenche une porte qui va pousser l'animal dans la cage.

Pour les pies, même principe que pour les corbeaux. Elles sont très territoriales et feront tout pour chasser les étrangers. Il suffit donc d'amener une pie étrangère dans une cage ronde (avec plusieurs entrées) et les oiseaux se feront prendre dans les différents compartiments en voulant la chasser.

La régulation à tir :

Les corvidés peuvent se réguler selon des modalités très spécifiques variables d'un département à un autre. Nous n'approfondirons donc pas ces différents modes de prélèvement.

Le principe de la régulation à tir consiste à se poster sur un lieu de passage ou sur une zone où les oiseaux viennent manger pour pouvoir les prélever. Différents outils peuvent être utilisés tels qu'un appeau imitant différents cris de la corneille ou du corbeau, des formes ressemblant aux vrais oiseaux et un affut pour être parfaitement camouflé.

L'objectif est toujours le même à savoir attirer les oiseaux vers nous pour pouvoir les réguler. Avec ce matériel les oiseaux sont attirés pour diverses raisons :

- les oiseaux sont territoriaux et viennent vers les formes pour les chasser ;
- les oiseaux sont à la recherche d'une zone pour se nourrir, aperçoivent les formes et viennent voir ce qu'ils mangent pour se joindre à eux.

L’effarouchement :

D'autres moyens sont mis en place pour repousser les corvidés tels que des canons ou des éventails. Ce principe rassure juste les agriculteurs car ils restent totalement inefficaces sur le moyen et long terme.
En revanche, de nouvelles pratiques ont vu le jour avec la fauconnerie. Ces oiseaux étant très sensibles aux dérangements sur leur territoire, des fauconniers interviennent donc avec leur rapace pour pouvoir chasser les oiseaux d'un territoire, système notamment utilisé sur les pistes des aéroports.

III. LE GIBIER

A. Le chevreuil (Capreolus capreolus) et le cerf (Cervus elaphus)

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Nous avons choisi de mettre ces deux espèces ensemble car elles provoquent les mêmes dégâts sur les mêmes zones. Nous noterons cependant que les dégâts du cerf sont plus conséquents vu sa taille plus imposante.

> Les dégâts

Broutis :

Le broutis c'est lorsque les animaux mangent les jeunes pousses des végétaux en cours de développement. Ces végétaux peuvent être de jeunes arbres, arbustes et même de l'herbe. Près des habitations, ces animaux apprécieront vos tendres salades et touffes de carottes.

Abroutissement :

Ce terme est similaire aux broutis sauf qu'il concerne essentiellement les arbres. En effet, l'abroutissement se passe principalement pendant la croissance des bourgeons. Lorsque ceux- ci commencent à s'ouvrir pour laisser place à la croissance de la feuille, ces animaux pillent les bourgeons des arbres et arbustes, ce qui empêche leur croissance et développement foliaire.

Frottis :

On appelle frottis les blessures occasionnées par les cerfs et chevreuils sur les tiges et troncs des jeunes arbres.
Le frottis a lieu à différentes périodes de l'année et pour différentes raisons.

1- la repousse des bois : la repousse des bois est la période où ils portent les velours (peaux sur les bois). Ces velours deviennent désagréables au bout d'un certain temps et les animaux vont donc aller se frotter contre les arbres pour faire chuter ces velours.

Le fait de frotter les bois sur les arbres abime l'écorce voire l'enlève. Cette dégradation de l'écorce occasionne des pertes au niveau forestier car les dégâts sont parfois considérables. Certains arbres potentiellement marqués s'en sortent mais certains auront beaucoup de mal à grandir et se développer.

2- la période du rut : les animaux ayant des taux de testostérone très élevés et souhaitant défendre leur territoire pour ensuite conquérir les biches, ces maîtres de la forêt n'hésitent pas à simuler des combats en se battant contre les arbres.

Pour ces cervidés, nous pouvons, pour résumer, dire que ces dégâts touchent essentiellement les milieux forestiers, les grandes cultures, ainsi que les cultures viticoles qu'ils égrappent

> Les modes de régulation

Il faut savoir que les cervidés ne sont pas considérés comme nuisibles, mais comme gibier. Ils sont donc chassables suivant un plan de chasse (détermination d'un quota de prélèvement).
Ils peuvent être régulés, en fonction des dates d'ouverture de la chasse, en battue.

Des tirs d'approches et d'affuts plus tôt dans l'année (le tir d'été) peuvent être effectués. Ils concernent seulement les mâles car les femelles sont pleines et élèvent leur(s) jeune(s).

Pour en savoir plus sur le chevreuil et sa régulation :
https://www.passionlachasse.com/h24-le-chevreuil
https://www.passionlachasse.com/t18116-chassez-le-chevreuil-et-le-sanglier-avec-plc

Pour en savoir plus sur le cerf et sa régulation :
https://www.passionlachasse.com/h25-le-cerf
https://www.passionlachasse.com/t14015-gestion-du-cerf

B. Le sanglier (Sus scrofa)

Dossier non chasseur par PLC ! Image34

Le sanglier étant omnivore; il se nourrit de tout ce qu'il trouve d'appétant comme par exemple les vers de terre, rongeurs, fruits, graines, racines etc.

> Les dégâts

Le sanglier va donc retourner la terre pour chercher sa nourriture. Il soulève à l'aide de son groin d'importantes masses de terre qui met le terrain à nu empêchant la végétation de se développer (même principe que le labour).
Ces traces dans la terre peuvent être profondes (on parle alors de boutis) ou moins profondes mais sur de plus larges surfaces (on parle alors de vermillis). Sachant que le sanglier vit en compagnie plus ou moins nombreuses (jusqu'à 20 individus), les dégâts peuvent s'étendre de quelques tâches retournées à une parcelle entière.

Le sanglier est également friand de cette fameuse plante très productive, très demandeuse en eau, cultivée de manière intensive en mono-culture, qui a vu le jour sous les autorités de la PAC; plus connue sous le nom de Maïs.
Lorsque cette plante atteint l'âge de maturation, les sangliers vont pénétrer dans ces cultures pour y trouver de la nourriture en grande quantité (poupée de maïs notamment) et une zone de refuge.

> Les modes de régulation

Cette espèce est classée nuisible dans certains départements MAIS ne peut pas être piégée comme d'autres espèces dites nuisibles. Il n'est pas toujours soumis à des attributions (plans de chasse) précises et peut alors être régulé sans problème.

Les moyens mis en place sont le tir d'affut/d'approche, la battue, la poussée silencieuse et les battues administratives.

Une battue administrative est un acte de destruction. Elle se déroule, comme une battue classique, en dehors des périodes de chasse et est organisée par un lieutenant de louveterie. On a recours à une battue administrative lorsque le plan de chasse n'a pas pu être réalisé et/ou que les dégâts causés par le sanglier sont trop importants.

REMARQUES :

Un conseil est donné aux chasseurs pour réduire les populations efficacement. Certains pensent que tirer les laies meneuses ou les gros mâles limitera les dégâts dans les cultures. C'est faux. En effet, il faut savoir que dans une compagnie de sangliers le chef de groupe est une laie. Nous l'appelons la laie meneuse. Là où cette laie va, les autres suivent et lui font totale confiance.

Prélever cette laie fera exploser la compagnie ; il n'y a donc plus aucune structure, ni hiérarchie et les dégâts dans les cultures seront encore plus importants. En effet, privés de leur laie meneuse, les individus se nourriront au gré de leurs divagations.

L'autre conseil concerne les laies suitées. Tirer une laie suitée fera des orphelins qui, soit mourront de faim, soit seront livrés à eux- mêmes sans éducation de leur mère et causeront donc plus de dégâts.

Pour en savoir plus sur le sanglier et sa régulation :
https://www.passionlachasse.com/h23-le-sanglier
https://www.passionlachasse.com/t15742-on-ne-fait-pas-d-orphelins-a-la-chasse
https://www.passionlachasse.com/t12920-sanglier-gestion-passionnee-mais-raisonnee
https://www.passionlachasse.com/t18116-chassez-le-chevreuil-et-le-sanglier-avec-plc
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Lun 30 Juin 2014 - 11:04
Partie 2 : L’indemnisation des dégâts

Il nous semble utile de préciser que les dégâts provoqués par le grand gibier (cerf, chevreuil, sanglier) sur les cultures sont indemnisés par les chasseurs (via les Fédérations de Chasse (FDC) pour le sanglier).

En effet, chaque FDC a un compte d'indemnisation alimenté ainsi : les FDC de certains départements demandent une cotisation « grand gibier » à chaque chasseur ; cette cotisation est appelée le « timbre grand gibier ».

Les montants de ces timbres varient en fonction des départements.

En plus de ces « timbres », chaque chasseur achète des « bracelets » grand gibier (bracelet chevreuil, cerf, biche, sanglier). Les prix de ces bracelets varient également en fonction des départements.
Depuis le 1er janvier 2014, les agriculteurs sont indemnisés à partir de 3% des surfaces agricoles détruites – y compris interbandes, filets de récolte et prairies (avec abattement de 2% sur le montant des indemnisations). Le montant de l'indemnisation se calcule en fonction du type de culture détruite, selon les barèmes mis en place (chaque année) par la Commission Nationale d'Indemnisation des Dégâts de Grand Gibier.
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Lun 30 Juin 2014 - 11:04
Partie 3 : La sécurité

En battue :

> Le déplacement en allant à son poste se fait bien évidement arme déchargée (cassée ou culasse ouverte).

> A l'arrivée au poste, s'identifier auprès ses collègues de poste, faire son angle de 30° par rapport aux dangers humains, matériels et autres qui nous entourent.

> Une fois l'angle de 30° déterminer, il faut bien localiser les zones où l'on peut tirer ou pas. ATTENTION IL EST IMPERATIF D'EFFECTUER UN TIR FICHANT LORS DES TIRS A BALLES.

> Penser à localiser les obstacles (rochers éventuels,...) à cause des ricochets.

> Une fois le début de traque donné, le chasseur peut charger son arme en toute sécurité.

> A la venue d'un gibier, il faut l'identifier avant tout.

> Si l’occasion de tir se présente, laisser passer le gibier les angles de 30°, épauler (après identification, donc) et presser la queue de détente pour un éventuel prélèvement.

> Si un gibier non identifié ou mal identifié ; en cas d'incertitude ou de tir risqué ; le tir ne doit pas être effectué.

NB : Si un chasseur blesse un gibier, il ne faut pas bouger de son poste pour des raisons de sécurité évidentes.

En effet, il risque de ne pas être vu par les autres chasseurs.
Les traqueurs sont immédiatement avertis par des appels de trompe.
Le chasseur pourra se déplacer après la fin de traque. Il aura au préalable déchargé son arme et ramassé ses douilles vides.

Voici un exemple de sécurité pour les battues de grand gibier :

Dossier non chasseur par PLC ! Reglem10

NB : Il est à noter que le port d'un dispositif fluo (casquette, veste, gilet) est soit obligatoire, soit fortement recommandé selon les départements. Il permet d'être mieux vu par les autres chasseurs ou utilisateurs de la nature ; ce qui évite les accidents.

Remarque : le chasseur est dans l’obligation d’aller vérifier son tir. Il faut en effet s’assurer que l’animal n’a pas été blessé et s’est enfuit. Au moindre doute, le chasseur balisera les indices présents sur le lieu de l’impact (Anschuss) et sur les 100 premiers mètres dans la direction de fuite de l’animal et appellera immédiatement un conducteur de chien de sang, afin de retrouver le gibier blessé.

Au petit gibier :

Chasser en groupe au petit gibier n'est pas des plus facile. En effet, les tirs sont rapides et pas toujours fichant en fonction du gibier que nous tirons.

Les chasseurs doivent donc évoluer en ligne, pour pouvoir tirer chacun devant soi, sans risquer d'atteindre une personne qui se trouve en face. Là aussi, il faut toujours analyser la zone, distinguer clairement le gibier avant de décider de viser et de tirer.

Conclusion

Le texte ci-dessus ne représente, bien entendu, qu’une infime partie de ce qu’est la chasse.

En effet, mon objectif n’était pas de dresser le tableau complet de la chasse avec toutes les subtilités qui lui sont propres, mais simplement de souligner que la chasse est indispensable afin de réguler les populations de gibier et que tous les chasseurs ne sont pas des « viandards » qui prennent un plaisir sadique à faire souffrir et à tuer des animaux.

Le jour où les débats stériles entre chasseurs et « anti-chasse écolos » cesseront, on pourra peut-être enfin réfléchir et œuvrer ensemble afin de préserver cette nature qui nous est si chère…

Je tiens à remercier les administrateurs et modérateurs de PLC de m’avoir permis (en tant que non chasseur) de poster ce message sur leur forum.

Je souhaite également chaleureusement remercier ceux qui ont contribué à la partie plus « technique » de ce dossier, à savoir Antony, Keiler et Ptitarzan74

DUDUCHE 45 aime ce message

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