Tarn et garonne le préfet participe à une battue

La collaboration entre les chasseurs et les services de l'Etat ? Une réalité t palpable hier matin sur le causse de Caylus où le préfet et Madame ont participé à une importante battue dans l'enceinte du camp militaire.

Le brouillard matinal et la température négative n'ont pas dévié le Préfet de Tarn-et-Garonne de sa route hier matin, arrivé à l'heure ou blanchit la campagne sur le camp de Caylus au volant de son véhicule et en compagnie de son épouse, pour une « partie de chasse » inédite à plus d'un titre. Inédite pour Fabien Sudry qui avouait que c'était là sa « première fois ». Inédite également par le nombre de chasseurs engagés dans cette battue aux sangliers, soient 250 fusils et 300 chiens. Inédite également par la composition des troupes où parmi les invités, se trouvait une trentaine de membres de l'Acca de Beaumont-de-Lomagne : « C'est vrai qu'ils paient comme les autres pour les dégâts occasionnés par le sanglier alors qu'ils n'en ont pas sur leur territoire », expliquait Thierry Cabanes, président de la fédération départemental de chasse et puissance invitante de cette matinée au grand air…

Petit-déjeuner « chasseur »…
La visite du préfet Sudry était annoncée comme un fait marquant de la collaboration entre chasseurs et services de l'État. D'ailleurs, Thierry Cabannes ne pouvait citer qu'une visite du même type sur un terrain de chasse, celle du préfet Paraf en 2003. Cette visite préfectorale valait donc son pesant de signaux reçus cinq sur cinq par les chasseurs. À l'heure de l'énoncé des consignes de sécurité, le préfet s'adressa donc aux chasseurs réunis pour leur dire son plaisir d'être parmi eux, rappelant au passage les progrès réalisés sur le terrain de la régulation du gros gibier par le plan cynégétique départemental lancé en Tarn-et-Garonne un an avant le plan gouvernemental qui le généralisa à tout le territoire. Sur ce, les chasseurs rejoignirent leurs postes, le préfet et Madame la ferme voisine où autour d'une belle flambée, Thierry Cabanes avait envisagé un opportun petit-déjeuner….Un petit-déjeuner de chasseur « of course » où les bons produits du terroir remplaçaient avantageusement le café croissant. De quoi se dire que les chasseurs savent vivre…

Au sortir de cette pause gastronomique, le soleil réchauffait enfin l'herbe gelée. Sous la conduite des militaires, le préfet en profita pour faire le tour du camp qui s'étend sur 5 000 ha… L'après midi s'annonçait enfin. Il était temps de se mettre à table. Hier à Caylus, le préfet sans fusil et sans permis, n'a pas chassé. Mais il s'est dit « très heureux » de cette incursion sur le causse où il a découvert l'organisation quasi militaire d'une battue de grande ampleur. Ce qui visiblement l'a rassuré.Pour la petite histoire, on notera que 15 sangliers et 21 chevreuils ont été prélevés par les chasseurs.


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Régulation mode d'emploi
Le plan de gestion cynégétique du sanglier initié par le ministère de l'écologie en 2009 (mais initié dans le 82 dès 2007), semble porter ses fruits. Après trois saisons à plus de 2000 sangliers prélevés dans le département, le tableau de chasse diminue : 925 sangliers avaient été prélevés en décembre dernier… à mi-saison donc. Dans le même temps, le nombre de dossiers d'indemnisation des dégâts (plus de 15 000 € en 2007) se stabilise enfin même si le cours des céréales actuellement à la hausse, pèse toujours aussi lourd sur les comptes de la fédération chargée d'indemniser les producteurs victimes du gros gibier