Des lapins extradés au Pays Basque

Le Syndicat viticole des propriétaires de Lalande-de-Pomerol, comme d'autres vignerons, est exaspéré par les méfaits de l'Oryctolagus cuniculus (lapin de garenne) dans les vignes de ce prestigieux vignoble. Ils se sont donc tournés vers la Fédération départementale des chasseurs de la Gironde et les membres de l'ACCA (Association communale de chasse agréée) de Lalande-de-Pomerol pour trouver une solution à ce problème récurrent.

Car ces nuisances ne datent pas d'hier puisque, en 1942 déjà, dans la revue « La Terre », encyclopédie paysanne dirigée par J. Le Roy Ladurie, André Avenel pose la question : « Comment détruire le lapin de garenne sans fusil ? » Que dit le législateur ? Le lapin est classé comme nuisible sur le département de la Gironde, le responsable des dégâts du lapin est le propriétaire qui l'héberge.



Des viticulteurs excédés
« La société de chasse n'a rien à voir avec les dégâts occasionnés par le lapin », précise Henri Vallot, fureteur assermenté, qui dirige ce genre d'opération que constituent les prélèvements de lapins partout où on lui demande son aide (lire « Sud Ouest » du 27 octobre 2010).

À Lalande-de-Pomerol, l'ACCA fait du furetage de destruction. Depuis le mois de juillet environ, 200 lapins ont été exterminés. Ce travail est réalisé par une petite équipe de bénévoles conscients des problèmes qu'engendre le lapin de garenne sur la vie économique de la région. Détruire le lapin ne fait plaisir à personne. Aussi les viticulteurs et les chasseurs ont-ils trouvé la parade. Ce jour-là, les lapins qui seront pris grâce aux furets ne seront pas tués mais envoyés dans un département voisin.

Mais, avant cette transhumance forcée, il faut les attraper. C'est là que le furet intervient. Ce samedi 29 janvier, c'est une véritable opération commando de grande envergure qui se prépare à la levée du jour. Tout commence par un solide casse-croûte destiné à prendre des forces. 34 bénévoles sont présents : des locaux, des Béarnais et des Basques. Mais aucun viticulteur, ce que regrettent les instigateurs de l'opération.

Des terres mal entretenues
Puis la troupe s'éparpille en plusieurs endroits stratégiques de la commune. On tend les filets, on installe les poches, mais on comprend rapidement le fond du problème. D'un côté de la barrière il y a la vigne où le lapin a son garde-manger naturel ; de l'autre côté, des tas de branches, de pierres, des monticules de terre, bidons regroupés, etc. Autant « d'hôtels 5 étoiles » à portée de pattes qui nuisent à une bonne éradication de l'animal. Ce qui pose la question de l'entretien de ces terres en friche par les propriétaires.

Une fois les filets tendus, Henri Vallot lâche ses furets. Très vite, on entend « taper » les lapins qui giclent comme des bombes de leur trou et se jettent dans les filets. À midi, 67 spécimens adultes ont été capturés, dont 27 mâles. Sachant qu'une femelle met au monde entre 30 et 40 lapereaux dans une année.

Après avoir réglé les multiples démarches administratives, autorisation de transport d'animaux vivants, vaccination des lapins, ceux-ci sont partis le soir même dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Ils seront relâchés dans les communes d'Urrugne, Hendaye, Castetnau-Camblong

Le goupil a écrit:Et à Lalande de Pommerol, qui s'est qui s'est acheté le Chateau et 20 Ha de vignes ???
Les chinois.....

Prix du Domaine ? Environ 10 millions d'euros....

Bref, merci de l'info.
J'les plaints ces pauvres petits viticulteurs....