LA JOURNEE DE CHASSE DE L'ONCLE PAUL
4 participants
- serge30740Perdreau
- Nombre de messages : 44
Age : 73
Localisation : gard
Date d'inscription : 14/12/2017
LA JOURNEE DE CHASSE DE L'ONCLE PAUL
Lun 22 Juil 2024 - 19:31
L'Oncle Paul à la chasse en Camargue
L'oncle de mon père, prénommé Paul, n'était pas chasseur, il n'avait même pas de fusil. Mais un jour lui vint l'envie d'accompagner mon père et mon grand-père dans une chasse en Camargue...
Ils étaient souvent invités en Camargue pour chasser le lapin dont ils étaient devenus des spécialistes, chiens, furets, le 12 et le 16 et la musette pleine de cartouches qu'ils confectionnaient au coin du feu durant les soirées précédentes, tout en écoutant la famille Duraton sur Radio Luxembourg ou un match de foot sur Radio Monte-Carlo...Ceci seulement depuis que le mas était raccordé au réseau 110v de l'EDF en 1953...
Ce jour là, mon grand père se levait vers quatre heure et demie, buvait son café vite fait pour aller traire les brebis, une heure plus tard il se précipitait dans la maison pour s'habiller de chasse. Il n'avait ni treillis ni casquette de camouflage. Rien de tout cela, il enfilait une chemise à grands carreaux, grise, un pantalon peau de taupe, de grosses chaussettes en laine, tricotées par Aurélie, ma grand-mère, ses godillots bien graissés à l'huile de pieds de porc ou de bœuf, son grand mouchoir et son couteau de berger en poche, le tout recouvert d'une grosse veste en velour côtelé brune et coiffé de son chapeau à large bord ou de sa casquette. Le fusil, la cartouchière, la musette et les bottes étaient préparés de la veille près de la porte. Les jours de chasse c'est Aurélie qui allait garder les brebis.
Mon père quant à lui n'avait pas de brebis à s'occuper, simplement donner à manger au cheval qui tapait du pied tous les matins pour rappeler à mon père qu'il était l'heure de se lever et de « l'arriber ». Cadet, etait un magnifique breton, castré, acheté avec des bons de l'Etat pour dédommager les prisonniers de guerre dont mon grand-père Pierre était.
La veille il avait préparé ses affaires de chasse, comme son père, mais sous MA surveillance. Je ne perdais rien de tous ces préparatifs et j’étais aussi excité que Volta, la chienne griffonne qui sentait la fête se préparer. Après avoir bu son bol de café (ma mère se levait exprès pour lui préparer son bol) il installait la chienne en laisse dans la benne, son fusil enveloppé dans une vieille veste, cartouchière et musette rejoignaient Volta dans la benne. Il sortait alors une manivelle, sous le siège conducteur, mettait le contact en tirant sur un bouton à côté du volant, vérifiait qu'aucune vitesse n'était engagée, tirait le starter et allait faire démarrer ce moteur froid, fumant, bruyant en quelques coups de manivelles bien envoyés... Ensuite il traversait le village, le plus discrètement possible pour se rendre au mas Faber prendre son père.
Pendant qu'ils chargeaient dans la benne les chiens de mon grand-père, son fusil,cartouchières, musettes (les furets dans leur boite, voyageaient en cabine) l'Oncle Paul arriva au mas sur sa mobylette grise, il faisait encore nuit. Ils ne prirent pas de café, pressés de partir à la chasse.
Le trajet depuis le mas jusqu'à la propriété en bordure du Vaccares s'effectuait en silence, le moteur de la Citroën camionnette (aujourd'hui on dirait Pick-Up, ça fait mieux) faisait tellement de bruit qu'ils ne pouvaient converser. Il faisait encore nuit, les phares étaient avares de lumière et clignotaient parfois quand une roue passait dans un nid de poule. Les chiens, couchés au fond de la benne paraissaient inquiets, L'Oncle Paul, assis et recroquevillé dans sa canadienne, était gelé, il tenait sa casquette qui menaçait de s'envoler même à quarante km/h sur cette route noire,
Le trajet de nuit prenait une bonne heure et demie pour parcourir les quelques soixante kilomètres dans la campagne... ils arrivaient enfin, le jour se levait à peine..Dès que la camionnette stoppa, les chiens aboyèrent à qui le plus. L'Oncle Paul descendit de la benne, frigorifié, il n'avait pas de gant et se frottait les mains pour se les réchauffer.
Chacun s’équipe, la cartouchière bien garnie autour de la taille, le fusil à la bretelle, la musette énorme dans le dos, Les chiens sont lâchés et voilà partis dans les enganes... traquer le lapin jusqu'à l'heure de déjeuner, vers 9 ou 10 heures, quand leur estomac réclamait. Le déjeuner était vite expédié, ils étaient là pour chasser et non pour faire bombance. Un bout de pain de la veille, quelques tranches de saucissons, un bout de fromage de brebis d'Aurélie et un canon de rouge de la cave du Cailar (il fallait pas mal d’entraînement pour s'habituer à son goût aigrelet) pris en dix minutes, fusil à la bretelle, constituait la seule pause de la mâtinée. Mon grand-père allumait une cigarette quand il tirait la dernière bouffée et écrasait son mégot c'était là le signal pour repartir à la traque du lapin jusqu'à ce que le soleil soit un zénith...
C'est là que l'affaire se corse, les deux chasseurs et leur accompagnateur, s'étaient un peu trop éloignés et avaient pénétré sur la propriété voisine. Ils virent, à travers les tamaris , un homme coiffé d'un képi se diriger vers eux. Mon grand-père compris tout de suite que le garde chasse ne venait pas pour rien et qu'il allait verbaliser, il ordonna aux deux autres de se planquer, Un procès verbal coûte moins cher que trois. Mon père et l'Oncle Paul plongèrent chacun sous un tamaris. Le garde chasse arriva, il interpella mon grand-père ; « Bonjour, monsieur, savez vous que vous chassez sur une propriété privée où la chasse est réservée ? »
Mon grand -père s'épancha en excuses, il n'avait pas vu les panneaux situés sur la limite etc. etc.
Le garde chasse ne voulut rien savoir, sorti un calepin de sa musette : « Votre permis de chasse et votre assurance svp ? Vos nom, prénom, date de naissance et adresse ? »
Pierre s’exécutait et répondait au questions, le garde chasse écrivait...Quand il eu fini avec Pierre, il se retourna et cria « Ola ! Vous, l'homme au pantalon bleu qui se cache la tête sous le tamaris, vous croyez que je ne vous vois pas ? ». Sur ce, il tapota les jambes de l'Oncle Paul de son bâton. Ce dernier, rouge de confusion se releva pour se retrouver nez à nez avec l'agent de l'autorité. Pris de panique quand Pierre lui dit de se cacher, il fit comme les autruches et omis de camoufler le bas de sa personne. Le garde gribouilla quelques mots sur son carnet, l'Oncle Paul sans arme ni cartouchière échappa au procès verbal. Mais ça, il ne le sut que bien plus tard. Tous les jours il attendait le facteur avec angoisse, au bout d'un mois sans courrier il fut enfin rassuré.
La journée de chasse fut écourtée, mon père rejoignit Pierre et l'Oncle Paul, bien plus tard, quand le garde chasse eu disparu. Les furets restèrent dans leur boite, les chiens pas trop fatigués, peu de lapins à « espeiller » pour Aurélie
Les chasseurs rentrèrent au Cailar la tête basse. Ils ne se vantèrent pas de leur aventure que nous n'apprendrons que quelques années plus tard.
Mon grand-père Pierre ne reçu jamais de contravention, le propriétaire, qui l'avait invité, avait arrangé l'affaire, le pastis à la main, avec son voisin, et tout deux avaient bien rigolé au récit du garde-chasse qui avait observé, pendant plus d'un quart d'heure en rédigeant son pv, l'arrière train de l'Oncle Paul au milieu les enganes la tête sous un tamaris.
Bien des années plus tard, j'avais grandi, je chassais, nous étions invités par chez L' Oncle Paul et son épouse Marguerite pour manger les escargots en sauce au vin et lardons, spécialité de Marguerite, la sœur d'Aurélie. Vers le fin du repas, la discussion tourna autour de la chasse, des chasseurs, des chiens etc...Et je m'adressais à l'Oncle Paul, le plus sérieusement du monde : « L'Oncle, dimanche prochain je vais chasser le sanglier à Cabassole, tu veux pas m'accompagner ? »
J'ai cru qu'il allait s'étouffer, il devint tout rouge et s'écria : « Bougre non ! !!!! C'est pas demain que je retourne en Camargue ! ».
Pierre, mon grand-père, n'était plus là mais je l'entendais rire dans ma tête...
Aujourd'hui les acteurs de cette histoire de chasse, sont tous parti, leurs fusils sont restés au râtelier, je les bichonne toujours. De temps en temps j'en décroche un et je vais chasser avec mon grand père ou avec mon père. Malheureusement L'Oncle Paul n'a jamais eu de fusil de chasse à me léguer, mais en écrivant cette histoire je pense à lui, très fort...
Serge
L'oncle de mon père, prénommé Paul, n'était pas chasseur, il n'avait même pas de fusil. Mais un jour lui vint l'envie d'accompagner mon père et mon grand-père dans une chasse en Camargue...
Ils étaient souvent invités en Camargue pour chasser le lapin dont ils étaient devenus des spécialistes, chiens, furets, le 12 et le 16 et la musette pleine de cartouches qu'ils confectionnaient au coin du feu durant les soirées précédentes, tout en écoutant la famille Duraton sur Radio Luxembourg ou un match de foot sur Radio Monte-Carlo...Ceci seulement depuis que le mas était raccordé au réseau 110v de l'EDF en 1953...
Ce jour là, mon grand père se levait vers quatre heure et demie, buvait son café vite fait pour aller traire les brebis, une heure plus tard il se précipitait dans la maison pour s'habiller de chasse. Il n'avait ni treillis ni casquette de camouflage. Rien de tout cela, il enfilait une chemise à grands carreaux, grise, un pantalon peau de taupe, de grosses chaussettes en laine, tricotées par Aurélie, ma grand-mère, ses godillots bien graissés à l'huile de pieds de porc ou de bœuf, son grand mouchoir et son couteau de berger en poche, le tout recouvert d'une grosse veste en velour côtelé brune et coiffé de son chapeau à large bord ou de sa casquette. Le fusil, la cartouchière, la musette et les bottes étaient préparés de la veille près de la porte. Les jours de chasse c'est Aurélie qui allait garder les brebis.
Mon père quant à lui n'avait pas de brebis à s'occuper, simplement donner à manger au cheval qui tapait du pied tous les matins pour rappeler à mon père qu'il était l'heure de se lever et de « l'arriber ». Cadet, etait un magnifique breton, castré, acheté avec des bons de l'Etat pour dédommager les prisonniers de guerre dont mon grand-père Pierre était.
La veille il avait préparé ses affaires de chasse, comme son père, mais sous MA surveillance. Je ne perdais rien de tous ces préparatifs et j’étais aussi excité que Volta, la chienne griffonne qui sentait la fête se préparer. Après avoir bu son bol de café (ma mère se levait exprès pour lui préparer son bol) il installait la chienne en laisse dans la benne, son fusil enveloppé dans une vieille veste, cartouchière et musette rejoignaient Volta dans la benne. Il sortait alors une manivelle, sous le siège conducteur, mettait le contact en tirant sur un bouton à côté du volant, vérifiait qu'aucune vitesse n'était engagée, tirait le starter et allait faire démarrer ce moteur froid, fumant, bruyant en quelques coups de manivelles bien envoyés... Ensuite il traversait le village, le plus discrètement possible pour se rendre au mas Faber prendre son père.
Pendant qu'ils chargeaient dans la benne les chiens de mon grand-père, son fusil,cartouchières, musettes (les furets dans leur boite, voyageaient en cabine) l'Oncle Paul arriva au mas sur sa mobylette grise, il faisait encore nuit. Ils ne prirent pas de café, pressés de partir à la chasse.
Le trajet depuis le mas jusqu'à la propriété en bordure du Vaccares s'effectuait en silence, le moteur de la Citroën camionnette (aujourd'hui on dirait Pick-Up, ça fait mieux) faisait tellement de bruit qu'ils ne pouvaient converser. Il faisait encore nuit, les phares étaient avares de lumière et clignotaient parfois quand une roue passait dans un nid de poule. Les chiens, couchés au fond de la benne paraissaient inquiets, L'Oncle Paul, assis et recroquevillé dans sa canadienne, était gelé, il tenait sa casquette qui menaçait de s'envoler même à quarante km/h sur cette route noire,
Le trajet de nuit prenait une bonne heure et demie pour parcourir les quelques soixante kilomètres dans la campagne... ils arrivaient enfin, le jour se levait à peine..Dès que la camionnette stoppa, les chiens aboyèrent à qui le plus. L'Oncle Paul descendit de la benne, frigorifié, il n'avait pas de gant et se frottait les mains pour se les réchauffer.
Chacun s’équipe, la cartouchière bien garnie autour de la taille, le fusil à la bretelle, la musette énorme dans le dos, Les chiens sont lâchés et voilà partis dans les enganes... traquer le lapin jusqu'à l'heure de déjeuner, vers 9 ou 10 heures, quand leur estomac réclamait. Le déjeuner était vite expédié, ils étaient là pour chasser et non pour faire bombance. Un bout de pain de la veille, quelques tranches de saucissons, un bout de fromage de brebis d'Aurélie et un canon de rouge de la cave du Cailar (il fallait pas mal d’entraînement pour s'habituer à son goût aigrelet) pris en dix minutes, fusil à la bretelle, constituait la seule pause de la mâtinée. Mon grand-père allumait une cigarette quand il tirait la dernière bouffée et écrasait son mégot c'était là le signal pour repartir à la traque du lapin jusqu'à ce que le soleil soit un zénith...
C'est là que l'affaire se corse, les deux chasseurs et leur accompagnateur, s'étaient un peu trop éloignés et avaient pénétré sur la propriété voisine. Ils virent, à travers les tamaris , un homme coiffé d'un képi se diriger vers eux. Mon grand-père compris tout de suite que le garde chasse ne venait pas pour rien et qu'il allait verbaliser, il ordonna aux deux autres de se planquer, Un procès verbal coûte moins cher que trois. Mon père et l'Oncle Paul plongèrent chacun sous un tamaris. Le garde chasse arriva, il interpella mon grand-père ; « Bonjour, monsieur, savez vous que vous chassez sur une propriété privée où la chasse est réservée ? »
Mon grand -père s'épancha en excuses, il n'avait pas vu les panneaux situés sur la limite etc. etc.
Le garde chasse ne voulut rien savoir, sorti un calepin de sa musette : « Votre permis de chasse et votre assurance svp ? Vos nom, prénom, date de naissance et adresse ? »
Pierre s’exécutait et répondait au questions, le garde chasse écrivait...Quand il eu fini avec Pierre, il se retourna et cria « Ola ! Vous, l'homme au pantalon bleu qui se cache la tête sous le tamaris, vous croyez que je ne vous vois pas ? ». Sur ce, il tapota les jambes de l'Oncle Paul de son bâton. Ce dernier, rouge de confusion se releva pour se retrouver nez à nez avec l'agent de l'autorité. Pris de panique quand Pierre lui dit de se cacher, il fit comme les autruches et omis de camoufler le bas de sa personne. Le garde gribouilla quelques mots sur son carnet, l'Oncle Paul sans arme ni cartouchière échappa au procès verbal. Mais ça, il ne le sut que bien plus tard. Tous les jours il attendait le facteur avec angoisse, au bout d'un mois sans courrier il fut enfin rassuré.
La journée de chasse fut écourtée, mon père rejoignit Pierre et l'Oncle Paul, bien plus tard, quand le garde chasse eu disparu. Les furets restèrent dans leur boite, les chiens pas trop fatigués, peu de lapins à « espeiller » pour Aurélie
Les chasseurs rentrèrent au Cailar la tête basse. Ils ne se vantèrent pas de leur aventure que nous n'apprendrons que quelques années plus tard.
Mon grand-père Pierre ne reçu jamais de contravention, le propriétaire, qui l'avait invité, avait arrangé l'affaire, le pastis à la main, avec son voisin, et tout deux avaient bien rigolé au récit du garde-chasse qui avait observé, pendant plus d'un quart d'heure en rédigeant son pv, l'arrière train de l'Oncle Paul au milieu les enganes la tête sous un tamaris.
Bien des années plus tard, j'avais grandi, je chassais, nous étions invités par chez L' Oncle Paul et son épouse Marguerite pour manger les escargots en sauce au vin et lardons, spécialité de Marguerite, la sœur d'Aurélie. Vers le fin du repas, la discussion tourna autour de la chasse, des chasseurs, des chiens etc...Et je m'adressais à l'Oncle Paul, le plus sérieusement du monde : « L'Oncle, dimanche prochain je vais chasser le sanglier à Cabassole, tu veux pas m'accompagner ? »
J'ai cru qu'il allait s'étouffer, il devint tout rouge et s'écria : « Bougre non ! !!!! C'est pas demain que je retourne en Camargue ! ».
Pierre, mon grand-père, n'était plus là mais je l'entendais rire dans ma tête...
Aujourd'hui les acteurs de cette histoire de chasse, sont tous parti, leurs fusils sont restés au râtelier, je les bichonne toujours. De temps en temps j'en décroche un et je vais chasser avec mon grand père ou avec mon père. Malheureusement L'Oncle Paul n'a jamais eu de fusil de chasse à me léguer, mais en écrivant cette histoire je pense à lui, très fort...
Serge
titou 66, MICKEY 69/71, chris01, ERIC29, ptilouis44, Patrizia, pardigaou13 et aiment ce message
- CZ452Sanglier
- Nombre de messages : 837
Age : 77
Localisation : SUD OUEST
Date d'inscription : 02/02/2009
Re: LA JOURNEE DE CHASSE DE L'ONCLE PAUL
Mar 23 Juil 2024 - 9:13
Beau récit !!!! Merci pour le partage.
CZ
CZ
serge30740 aime ce message
- pardigaou13Sanglier1000 Messages
- Nombre de messages : 1081
Age : 61
Localisation : AUBAGNE 13400
Date d'inscription : 21/11/2017
Re: LA JOURNEE DE CHASSE DE L'ONCLE PAUL
Mar 23 Juil 2024 - 9:40
Belle histoire
serge30740 aime ce message
- IsengrinPerdreau
- Nombre de messages : 109
Age : 77
Localisation : Alsace Moselle
Date d'inscription : 10/06/2024
Re: LA JOURNEE DE CHASSE DE L'ONCLE PAUL
Mar 23 Juil 2024 - 18:36
Serge, nous sommes du même âge et j'ai l'impression que vous racontez mes souvenirs…
Juste un peu plus au nord sur les bords de Loire devant la résidence de Charles VIII.
Merci du partage
Juste un peu plus au nord sur les bords de Loire devant la résidence de Charles VIII.
Merci du partage
serge30740 aime ce message
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum