SI ON PARLAIT BRACONNE LOL ???
2 participants
- serge30740Perdreau
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SI ON PARLAIT BRACONNE LOL ???
Ven 19 Juil 2024 - 12:46
Pierre, le berger qui braconnait un peu....
Le bonhomme, clope au bec, assis dans son jardin, à côté de son chien, fusil droit sur le sol n'est autre que mon grand-père. Il était berger de métier et sa passion était la chasse au petit gibier. De son temps pas de sanglier, pas de chevreuil sur les territoires du Cailar ou de Vauvert. Il avait une préférence pour le lièvre et le lapin et avait une façon particulière pour chasser le lièvre, en semaine et même chasse fermée (il est dcd en 1963 il y a prescription) Quand il avait envie d'un bon civet ou qu'il devait recevoir de la famille ou des amis, il se levait, buvait son café, allait faire la traite du matin, déjeunait ensuite à la fourchette pendant que ma grand-mère filtrait le lait à l'aide d'un torchon de cuisine, puis le faisait réchauffer sur le gaz, en vue de la fabrication des fromages...Mon grand-père s’apprêtait à partir faire paître le troupeau ici on dit "garder" le troupeau. Mais avant de saisir son bâton, il démontait son fusil (un 222 Robust 12/70) mettait le canon dans sa jambe de pantalon, la crosse, le fut dans sa musette et une seule cartouche dans sa poche.......et le voilà parti "garder" une fois arrivé sur la pâture souvent un harmas* sur les Costières (* vigne arrachée, où pousse des herbes sauvages entre les cailloux, dans l'attente d'une replantation) et là il laissait les brebis avancer tout en mangeant, en rang serrés. Il restait à l'arrière et attendait que le troupeau se fende en deux pour éviter une petite zone de quelques mètres carrés...Alerte, cela signifiait qu'un lièvre était là, au gîte....Alors il remontait son fusil, engageait la cartouche et lentement suivait les brebis jusqu'au lièvre qu'il tuait net au gîte et au petit plomb dans l'avant de la tête. Il redémontait son fusil, mettait le lièvre dans sa musette et continuait à "garder" jusqu'au soir. Il ne prenait qu'une seule cartouche car impossible de repérer une seule détonation ... Le civet du dimanche était assuré. Le fromage et l'ile flottante au lait de brebis c’était du ressort d'Aurélie ma grand-mère ainsi que les oeufs mimosa en entrée.....Quand il n'y avait ni lièvre ni lapin, c'était le poulet / haricots verts qui assurait l’intérim......Le menu pour les invités était sans surprise et tout le monde se régalait du civet de Pierre (cuisiné par Aurélie) et la crème d'Aurélie.....et moi aussi....
Le bonhomme, clope au bec, assis dans son jardin, à côté de son chien, fusil droit sur le sol n'est autre que mon grand-père. Il était berger de métier et sa passion était la chasse au petit gibier. De son temps pas de sanglier, pas de chevreuil sur les territoires du Cailar ou de Vauvert. Il avait une préférence pour le lièvre et le lapin et avait une façon particulière pour chasser le lièvre, en semaine et même chasse fermée (il est dcd en 1963 il y a prescription) Quand il avait envie d'un bon civet ou qu'il devait recevoir de la famille ou des amis, il se levait, buvait son café, allait faire la traite du matin, déjeunait ensuite à la fourchette pendant que ma grand-mère filtrait le lait à l'aide d'un torchon de cuisine, puis le faisait réchauffer sur le gaz, en vue de la fabrication des fromages...Mon grand-père s’apprêtait à partir faire paître le troupeau ici on dit "garder" le troupeau. Mais avant de saisir son bâton, il démontait son fusil (un 222 Robust 12/70) mettait le canon dans sa jambe de pantalon, la crosse, le fut dans sa musette et une seule cartouche dans sa poche.......et le voilà parti "garder" une fois arrivé sur la pâture souvent un harmas* sur les Costières (* vigne arrachée, où pousse des herbes sauvages entre les cailloux, dans l'attente d'une replantation) et là il laissait les brebis avancer tout en mangeant, en rang serrés. Il restait à l'arrière et attendait que le troupeau se fende en deux pour éviter une petite zone de quelques mètres carrés...Alerte, cela signifiait qu'un lièvre était là, au gîte....Alors il remontait son fusil, engageait la cartouche et lentement suivait les brebis jusqu'au lièvre qu'il tuait net au gîte et au petit plomb dans l'avant de la tête. Il redémontait son fusil, mettait le lièvre dans sa musette et continuait à "garder" jusqu'au soir. Il ne prenait qu'une seule cartouche car impossible de repérer une seule détonation ... Le civet du dimanche était assuré. Le fromage et l'ile flottante au lait de brebis c’était du ressort d'Aurélie ma grand-mère ainsi que les oeufs mimosa en entrée.....Quand il n'y avait ni lièvre ni lapin, c'était le poulet / haricots verts qui assurait l’intérim......Le menu pour les invités était sans surprise et tout le monde se régalait du civet de Pierre (cuisiné par Aurélie) et la crème d'Aurélie.....et moi aussi....
titou 66, orion33, chris01, ERIC29, FF82, ptilouis44, Patrizia et aiment ce message
Re: SI ON PARLAIT BRACONNE LOL ???
Sam 20 Juil 2024 - 9:26
C'est excellent, Serge ! Et tu racontes bien !
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Ceux qui ne savent rien en savent tout autant que ceux qui n'en savent pas plus qu'eux !!!
serge30740 aime ce message
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