- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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Il part en couilles !
Lun 9 Oct 2023 - 15:32
Il partait complètement en biberine, ou plus vulgairement, il partait…en couilles.
C’est le moins qu’on puisse dire…
Jugez- en plutôt.
Tous les dimanches il y allait de son loto sportif, là, rien à dire à part qu’il s’acharnait, sous prétexte que l’OM était champion d’automne, à donner gagnant à 4-0 pour tous les matchs. Il a perdu une petite fortune à ce jeu de con, mais bon, il n’y a que la foi qui sauve et elle ne lui a pas sauvé le porte monnaie.
Bref, il tirait la langue.
Ce n’était pas un grand chasseur, et un piètre pêcheur.
Je l’avais emmené une paire de fois aux Saintes taquiner le loup, les daurades et les muges. Moi je pêchais au bouchon, alors qu’il s’acharnait à emmêler le fil avec son lancer. Par miracle il avait réussi à ferrer un des plus beaux loups du secteur, à bien le ramener et sur le rocher il a voulu le montrer, faire le Kakou, il a pris le fil au lieu de prendre le poisson à pleines mains, un coup de queue et l’autre s’est décroché aussi sec.
Ca m’a dégoutté !
Pour partir en couilles, il partait de plus en plus en couilles.
A la chasse, ça ne s’améliorait pas. Peuchère, il confondait les numéros, il oubliait les lunettes et mettait n’importe quoi dans les canons, j’avais beau lui dire de classer de plus petit au plus gros de droite vers la gauche dans la cartouchière, comme il partait en couilles, il ne s’en préoccupait pas.
Et donc tirait régulièrement du 2 aux grives et du 10 au lièvre.
Le résultat en soi n’était pas bien grave, je savais que ça pétait pour du beurre, ça laissait du gibier pour les copains.
Le plus gros souci ça a été aux champignons, et là ça ne pardonne pas.
Je n’aurais pas du l’emmener mais comme il s’e……. sec avec sa femme et que tous les prétextes pour sortir étaient bons…j’ai fini par accepter.
Et moi, les champignons je n’y connais pas grand-chose, à part les seuls que je ramasse sans risque(les meilleurs en plus !) à savoir les sanguins.
Mais lui il ramasse tout, c’est un grand mycologue, enfin, c’était…
Il a fait une diarrhée carabinée, et plus, il s’est retrouvé à l’hosto, lavage d’estomac et tuttis quanti, plusieurs jours de surveillance.
Il a fini par rentrer, comme il était encore bien brouillé, moi j’ai appliqué le remède de grand-mère, un verre de 51 cul sec, ça l’a guérit.
Mais depuis il part de plus en plus en biberine, il a pris gout au pastaga, il s’est mis à bien boire.
Il part en couilles avec la bibine, à la pêche ça ne prête pas à conséquence, mais à la chasse c’est trop dangereux.
Loin de moi l’intention d’aller dans le sens de porter atteinte au monde de la chasse, quand je me suis aperçu du souci j’ai emmené mon collègue à la pêche ( on l’appellera Gaston…comme Gaston La Gaffe) et on a laissé tomber les parties de chasse en duo, mais il s’en est passé de bien bonnes avant…que je fasse le lien avec le pastaga.
Un beau jour donc, nous voilà partis avec le vieux chien Léo.
Rien de bien particulier, Gaston semble savourer l’air frisquet qui passe entre les collines.
Il n’y a pas que l’air qui passe mais aussi une sorte de petit deltaplane avec un bruit de moteur assez terrifiant… et « Boum », heureusement le gars qui plane doit être sourd comme un pot avec son moteur de fusée et ne se rend pas compte qu’il vient de se faire canarder !, surement avec du petit plomb car l’engin file comme si de rien n’était et je ne vois pas de geste d’affolement et de détresse de la part du pilote.
« t’es con où quoi, t’as tiré le delta ! »
« quel delta ?, une grosse oie qui gueule oui !, je l’ai eu, je l’ai eu !!! »
J’ai beau lui expliquer la méprise, il file comme un diable en direction de la fuite à la recherche de la grosse bête blessée…
La sortie est devenue rapidement pénible, le Gaston, courant, suant…à la recherche de l’ineffable.
Ca ne c’est pas arrêté là.
A force de s’énerver, de passer en force les ronciers pour rattraper l’oie des rêves, le coup de fusil est parti tout seul, il fallait s’y attendre…heureusement personne n’a été touché, ni homme, ni chien.
Ca commençait à faire beaucoup et j’ai demandé, ou plutôt suggéré avec vigueur le retour au bercail.
Gaston, toujours persuadé de son histoire d’oie, ne veut pas en découdre et je ne sais pas si je dois le laisser là en plan tout seul ou continuer à lui tenir compagnie, avec le danger que cela représente…
Mais bon, on ne laisse pas un copain dans la m…., j’insiste pour qu’au moins il décharge son fusil.
Chemin faisant, chemin rentrant, je respire à l’idée que la voiture n’est plus très loin, mais le Gaston lui est très –très fatigué, il s’assoit, puis s’allonge… et se met illico à rêver de son oie avec moultes ronflements de plaisir…Sur, il a du finir par l’avoir son oie…dans son rêve !
En attendant il faut ramener le bougre et je n’ai pas d’autre solution que d’appeler ma tendre et douce moitié pour venir m’aider à mettre le Gaston dans la voiture.
Passe les minutes, passe une bonne heure, puis une autre le temps qu’elle finisse par nous localiser, transporter le corps inerte du Gaston (il n’a plus un gramme d’énergie et va finir par nous tomber dans les pommes…) à la voiture, le charger…et direction les urgences, j’ai un peu peur du coma élitique.
L’hosto, il est habitué, après les champignons…
Il y a donc fait un petit séjour, suivi d’une bonne cure dite de « désintoxication ».
Mais j’ai un petit doute car si je pense qu’effectivement au niveau alcool il est désintoxiqué, pour moi il est toujours spécial et je ne pars plus à la chasse avec lui car pas de doute, lui,
il part toujours en couilles !
C’est le moins qu’on puisse dire…
Jugez- en plutôt.
Tous les dimanches il y allait de son loto sportif, là, rien à dire à part qu’il s’acharnait, sous prétexte que l’OM était champion d’automne, à donner gagnant à 4-0 pour tous les matchs. Il a perdu une petite fortune à ce jeu de con, mais bon, il n’y a que la foi qui sauve et elle ne lui a pas sauvé le porte monnaie.
Bref, il tirait la langue.
Ce n’était pas un grand chasseur, et un piètre pêcheur.
Je l’avais emmené une paire de fois aux Saintes taquiner le loup, les daurades et les muges. Moi je pêchais au bouchon, alors qu’il s’acharnait à emmêler le fil avec son lancer. Par miracle il avait réussi à ferrer un des plus beaux loups du secteur, à bien le ramener et sur le rocher il a voulu le montrer, faire le Kakou, il a pris le fil au lieu de prendre le poisson à pleines mains, un coup de queue et l’autre s’est décroché aussi sec.
Ca m’a dégoutté !
Pour partir en couilles, il partait de plus en plus en couilles.
A la chasse, ça ne s’améliorait pas. Peuchère, il confondait les numéros, il oubliait les lunettes et mettait n’importe quoi dans les canons, j’avais beau lui dire de classer de plus petit au plus gros de droite vers la gauche dans la cartouchière, comme il partait en couilles, il ne s’en préoccupait pas.
Et donc tirait régulièrement du 2 aux grives et du 10 au lièvre.
Le résultat en soi n’était pas bien grave, je savais que ça pétait pour du beurre, ça laissait du gibier pour les copains.
Le plus gros souci ça a été aux champignons, et là ça ne pardonne pas.
Je n’aurais pas du l’emmener mais comme il s’e……. sec avec sa femme et que tous les prétextes pour sortir étaient bons…j’ai fini par accepter.
Et moi, les champignons je n’y connais pas grand-chose, à part les seuls que je ramasse sans risque(les meilleurs en plus !) à savoir les sanguins.
Mais lui il ramasse tout, c’est un grand mycologue, enfin, c’était…
Il a fait une diarrhée carabinée, et plus, il s’est retrouvé à l’hosto, lavage d’estomac et tuttis quanti, plusieurs jours de surveillance.
Il a fini par rentrer, comme il était encore bien brouillé, moi j’ai appliqué le remède de grand-mère, un verre de 51 cul sec, ça l’a guérit.
Mais depuis il part de plus en plus en biberine, il a pris gout au pastaga, il s’est mis à bien boire.
Il part en couilles avec la bibine, à la pêche ça ne prête pas à conséquence, mais à la chasse c’est trop dangereux.
Loin de moi l’intention d’aller dans le sens de porter atteinte au monde de la chasse, quand je me suis aperçu du souci j’ai emmené mon collègue à la pêche ( on l’appellera Gaston…comme Gaston La Gaffe) et on a laissé tomber les parties de chasse en duo, mais il s’en est passé de bien bonnes avant…que je fasse le lien avec le pastaga.
Un beau jour donc, nous voilà partis avec le vieux chien Léo.
Rien de bien particulier, Gaston semble savourer l’air frisquet qui passe entre les collines.
Il n’y a pas que l’air qui passe mais aussi une sorte de petit deltaplane avec un bruit de moteur assez terrifiant… et « Boum », heureusement le gars qui plane doit être sourd comme un pot avec son moteur de fusée et ne se rend pas compte qu’il vient de se faire canarder !, surement avec du petit plomb car l’engin file comme si de rien n’était et je ne vois pas de geste d’affolement et de détresse de la part du pilote.
« t’es con où quoi, t’as tiré le delta ! »
« quel delta ?, une grosse oie qui gueule oui !, je l’ai eu, je l’ai eu !!! »
J’ai beau lui expliquer la méprise, il file comme un diable en direction de la fuite à la recherche de la grosse bête blessée…
La sortie est devenue rapidement pénible, le Gaston, courant, suant…à la recherche de l’ineffable.
Ca ne c’est pas arrêté là.
A force de s’énerver, de passer en force les ronciers pour rattraper l’oie des rêves, le coup de fusil est parti tout seul, il fallait s’y attendre…heureusement personne n’a été touché, ni homme, ni chien.
Ca commençait à faire beaucoup et j’ai demandé, ou plutôt suggéré avec vigueur le retour au bercail.
Gaston, toujours persuadé de son histoire d’oie, ne veut pas en découdre et je ne sais pas si je dois le laisser là en plan tout seul ou continuer à lui tenir compagnie, avec le danger que cela représente…
Mais bon, on ne laisse pas un copain dans la m…., j’insiste pour qu’au moins il décharge son fusil.
Chemin faisant, chemin rentrant, je respire à l’idée que la voiture n’est plus très loin, mais le Gaston lui est très –très fatigué, il s’assoit, puis s’allonge… et se met illico à rêver de son oie avec moultes ronflements de plaisir…Sur, il a du finir par l’avoir son oie…dans son rêve !
En attendant il faut ramener le bougre et je n’ai pas d’autre solution que d’appeler ma tendre et douce moitié pour venir m’aider à mettre le Gaston dans la voiture.
Passe les minutes, passe une bonne heure, puis une autre le temps qu’elle finisse par nous localiser, transporter le corps inerte du Gaston (il n’a plus un gramme d’énergie et va finir par nous tomber dans les pommes…) à la voiture, le charger…et direction les urgences, j’ai un peu peur du coma élitique.
L’hosto, il est habitué, après les champignons…
Il y a donc fait un petit séjour, suivi d’une bonne cure dite de « désintoxication ».
Mais j’ai un petit doute car si je pense qu’effectivement au niveau alcool il est désintoxiqué, pour moi il est toujours spécial et je ne pars plus à la chasse avec lui car pas de doute, lui,
il part toujours en couilles !
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" Si le peuple n'est pas d'accord, il n'y a qu'à dissoudre le peuple... "
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