Près des yeux loin du canon!

Salut à tous, voici une petite histoire qui s’est déroulée cette saison en novembre exactement.

Mon oncle Pilou m’invite un week end complet pour des battues de sangliers en haute Marne. Depuis déjà plusieurs années il m’invitait sans avoir une possibilité pour moi d’y aller. A chaque fois un empêchement. Un coup le boulot, un coup déjà pris pour d’autres chasses, une autre fois des rendez vous impossible à déplacés etc etc. Mais là pour le coup on est en novembre, on a bloqué notre week end, c’est décidé je suis de la partie rien à faire! Pilou me dit tu verras on a un gîte bien comme il faut, on a une bonne ambiance et un coin super, un copain viendra avec nous rajoute t’il et rendez vous à la maison à 5h pour faire les 3 heures de route de chez nous à la chasse. Le jour J me voilà fin pres. Le sac est fait, le permis est dans la poche, la 9.3 dans sa valise et le permis est dans ma veste! Pilou arrive avec son fourgon, il m’ouvre l’arrière je mets la valise et mon sac, je monte dans le fourgon et découvre que le troisième n’est autre que mon armurier Olivier! En voilà une bonne surprise! Ce week end s’annonce génial! Il est 5h Paris s’éveille et nous on part en haute Marne! On rigole et on chante pour la peine! Pour la route rien à dire entre discutions plus ou moins sérieuses rien d’exceptionnel. 8h nous voilà arrivé. Après un tour des tables pour dire bonjour, le contrôle des permis, un café et un croissant, le président nous appelle pour le rond dehors. On tire nos places, les président nous fait un rappelle des règles (croyez moi que celui qui ne comprend pas il n’y a plus d’espoir pour lui! La sécurité, le respect et l’éthique sont les maîtres mots du président). On se regroupe on monte en voiture et nous voilà partis pour 2 jours de chasse avec 2 battues par jour. Les règles sont simples: tir du brocart autorisé exclusivement, pas de cervidé, tir du renard autorisé et pour les sangliers pas de bête de tête ni de femelle de plus de 50kg. La première battue commence au bout d’une heure ça bouge devant moi. J’entends mais ne vois rien. Une compagnie passe c’est certain! Elle sortira un peu plus loin Olivier prélèvera un beau mâle de 98kg. La battue se termine on va voir les prélèvements de chacun on discute, il est 12h30 on mange.
Début d’après midi, j’ai une bonne place. De la visibilité et un boulevard derrière moi. La traque commence j’entends du bruit devant un beau gros mâle est arrêté. Il regarde dans ma direction. Spectacle magnifique. Les traqueurs sont tout près le voilà qui démarre. En une fraction de seconde le voilà disparu dans l’épaisseur du bois. Une chèvre me sortira à 20 mètres mais les règles sont claires je la regarde partir. Le bilan de la deuxieme battue sera un peu moins garnis que la première mais Olivier encore une fois prélèvera un mâle de 80kg cette fois ci. A 17h on remets honneurs, on boit un coup et à 18h on pars au gîte pour prendre une douche et revenir manger vers 20h. Pilou n’avait pas menti le gîte est parfait, on a chacun notre chambre avec toilette et douche. On se lave on discute et on va manger. On passe la nuit et nous revoilà à la chasse. Après l’habituelle rond et le rappelle des règles on repars. Cette fois encore deux battues. Mon chef de ligne me place et me dit: « attention tu as une place en or! Ça passe ici et là fait attention ça va vite ». Me voilà près la battue commence et la plus un bruit. J’écoute, j’observe, je me concentre, et puis le temps passe. J’écoute un peu moins je me perds un peu dans mes pensées. Mais voilà les traqueurs! J’entends les chiens! Ça arrive vers moi! Les chiens donnent de la voix dans ma direction, les traqueurs aussi! La forêt se mets à trembler! Deux énormes boules noires foncent droit sur moi! Ça va vite effectivement mon chef de ligne n’avait pas menti! Les deux sangliers sont à pleine vitesse! A 10 mètres de moi les voilà qui bifurque pour me passer en plein travers à 15metres! J’ai le cœur qui fait des tours! Les deux passent mon angle de 30 degrés mais j’ai un problème de taille, je n’arrive pas à voir le moindre indice pour connaître leur sexe! Et puis les 50kg ils sont comme moi, ils ne les font pas et depuis un moment j’imagine! Ma sauer restera le nez en l’air. La fin de battue sonne mon chef de ligne vient me voir et me félicite! Dis donc mon pote tu as l’œil! Me dit il. Je ne comprends pas et lui demande pourquoi. Il me dit deux belles laies que tu laisse passer pas évident de les reconnaître pour toi elles passent près et vite! Moi je les vois bien après mais j’ai pas quoi faire un tir en sécurité! Je lui explique donc que je n’ai absolument rien vu comme indice et j’ai en plus les félicitations du président qui rajoute que beaucoup auraient quand même tirer. La dernière battue sera d’un calme religieux. Pas un seul animal. On fait les honneurs, on voit un dernier café on dit au revoir à tout le monde et on remonte dans le fourgon pour les 3 heures du retour. De retour à la maison je mets les affaires à laver, la carabine reçoit un nettoyage et je la range. Je me lave et je vais me couché. Je repense à cette scène qui sera gravée dans ma memoire. Quel souvenir! Quelle vision! Et a bien y réfléchir, on a quand même beaucoup plus de plaisir à laisser passé un animal qu’on identifie pas à coup sure plutôt que le prélevé et de faire une boulette! Je pense que j’en aurais été malade si c’était le cas contraire! L’année prochaine j’y retourne en espérant avoir un peu plus de chance cette fois ci

Merci pour le récit et félicitations pour ton éthique.
Les plus belles journées de chasse ne sont pas toujours celles où on a été sous le robinet