- InvitéInvité
chronique d'une mort annoncée, à chacun ses loups
Mer 9 Oct 2019 - 14:36
Du continent, de Corse ou d'ailleurs, elle était trop pure, trop belle, trop vierge, trop indépendante qu'elle en devenait suspecte. Elle rendait de menus services comme l'entretien des montagnes, la prévention des incendies, le maintien des écosystèmes et de la biodiversité, un bilan carbone égal à zéro, le soutien à la vie active dans les villages, le sauvetage d'une école communale… Mais elle était âgée, trop âgée, multi millénaire qu'elle était; il fallait la moderniser, l'aseptiser, l'américaniser, la rentabiliser ou la faire agonir jusqu'à la mort, cette agriculture montagnarde.
Caractérisée par une économie résolument tournée vers le régional, départemental voir local, les maigres devises ne rentrent pas dans l'escarcelle et le PIB européen, pas plus que dans les échanges internationaux et autres magouilles du style: si tu achètes mon blé, je te fais une ristourne sur mes canons pour faire la guerre...
Quelques cranes d'œufs aux nez poudrés, que vous appelez commissaires européens, au prétexte que certains parcours pastoraux n'offraient pas suffisamment de rentabilité au regard des subventions consenties, ont décidé de les rayer de la carte et de ne plus octroyer d'aides pour ces surfaces. Cette nature pauvre constituant ces parcours est composée d'herbes et de plantes sauvages indemnes de tout engrais et traitement offrant au lait que fournissent les bêtes une typicité unique qui sera irrémédiablement perdue s'ils venaient à disparaitre.
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que ces fossoyeurs européens sauront, avec toute l'habileté qui leur est reconnue à placer l'argent avec opportunisme et perspective d'avenir, réinvestir ces subventions dans des productions agricoles dignes de ce nom telles les fermes industrielles à 800 vaches laitières en stabulation en Allemagne et Hollande, le maïs transgénique sur des surfaces de 300 hectares en lieu et place des dernières forêts primaires Biélorusse ou en Roumanie, arroser de subventions les programmes d'irrigation Espagnols dans les déserts de cailloux… D'ici quelques années, quand le maquis faute d'avoir été maitrisé, aura anéanti la flore endémique et que la Corse ne sera plus qu'un élevage de sangliers en semi liberté, le ministère de l'écologie enverra quelques éminents spécialistes pour se pencher sur cet épineux problème… Leurs études seront, cela va de soi, subventionnées avec les bonnes grâces de ces mêmes commissaires assassins du pastoralisme.
Tout cela pour tenter de démontrer quelle conception de l'écologie et de la gestion des territoires ont les "sachants" et les députés européens. J'ignore quelle sera l'issue finale de ce dossier qui va impacter l'ensemble du pastoralisme en Europe mais, je cherche en vain une réaction de la part de nos amis de toujours, les écolos qui, après leurs récents succès électoraux devraient s'enorgueillir en clamant tout fort leur ire face à la mort programmée d'un mode d'élevage responsable aux multiples vertus et au bilan carbone égal à zéro; ils sont sans nul doute trop occupés à préparer les voyages et peaufiner les discours de leur nouvelle égérie suédoise avec laquelle ils finiront par se bruler, comme à chaque fois qu'on joue avec des allumettes, suédoises ou pas.
https://sfrpresse.sfr.fr/article/4a4c568e-4ae1-4332-a130-3c199b67ee96
Caractérisée par une économie résolument tournée vers le régional, départemental voir local, les maigres devises ne rentrent pas dans l'escarcelle et le PIB européen, pas plus que dans les échanges internationaux et autres magouilles du style: si tu achètes mon blé, je te fais une ristourne sur mes canons pour faire la guerre...
Quelques cranes d'œufs aux nez poudrés, que vous appelez commissaires européens, au prétexte que certains parcours pastoraux n'offraient pas suffisamment de rentabilité au regard des subventions consenties, ont décidé de les rayer de la carte et de ne plus octroyer d'aides pour ces surfaces. Cette nature pauvre constituant ces parcours est composée d'herbes et de plantes sauvages indemnes de tout engrais et traitement offrant au lait que fournissent les bêtes une typicité unique qui sera irrémédiablement perdue s'ils venaient à disparaitre.
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que ces fossoyeurs européens sauront, avec toute l'habileté qui leur est reconnue à placer l'argent avec opportunisme et perspective d'avenir, réinvestir ces subventions dans des productions agricoles dignes de ce nom telles les fermes industrielles à 800 vaches laitières en stabulation en Allemagne et Hollande, le maïs transgénique sur des surfaces de 300 hectares en lieu et place des dernières forêts primaires Biélorusse ou en Roumanie, arroser de subventions les programmes d'irrigation Espagnols dans les déserts de cailloux… D'ici quelques années, quand le maquis faute d'avoir été maitrisé, aura anéanti la flore endémique et que la Corse ne sera plus qu'un élevage de sangliers en semi liberté, le ministère de l'écologie enverra quelques éminents spécialistes pour se pencher sur cet épineux problème… Leurs études seront, cela va de soi, subventionnées avec les bonnes grâces de ces mêmes commissaires assassins du pastoralisme.
Tout cela pour tenter de démontrer quelle conception de l'écologie et de la gestion des territoires ont les "sachants" et les députés européens. J'ignore quelle sera l'issue finale de ce dossier qui va impacter l'ensemble du pastoralisme en Europe mais, je cherche en vain une réaction de la part de nos amis de toujours, les écolos qui, après leurs récents succès électoraux devraient s'enorgueillir en clamant tout fort leur ire face à la mort programmée d'un mode d'élevage responsable aux multiples vertus et au bilan carbone égal à zéro; ils sont sans nul doute trop occupés à préparer les voyages et peaufiner les discours de leur nouvelle égérie suédoise avec laquelle ils finiront par se bruler, comme à chaque fois qu'on joue avec des allumettes, suédoises ou pas.
https://sfrpresse.sfr.fr/article/4a4c568e-4ae1-4332-a130-3c199b67ee96
- obibiBécasse
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Re: chronique d'une mort annoncée, à chacun ses loups
Mer 9 Oct 2019 - 21:39
Bonjour; excellent !!! rien à dire de plus si ce n'est ma sincère compassion.
- didou56Sanglier
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Date d'inscription : 03/11/2010
Re: chronique d'une mort annoncée, à chacun ses loups
Jeu 10 Oct 2019 - 13:04
Bonjour Columbu2A,
De tout cœur avec vous
Je vais parler un peu de la Bretagne et plus le Morbihan c'est tout le contraire la moindre parcelle de bois les agriculteurs ils arrachent pour faire du maïs, colza à 300 mètres de la maison il y avait une bonne remise (1.5 ha) à dame bécasse avec un cours d'eau des ronces des jonc et en moins de 2 ans et aujourd'hui c'est labouré jusqu'à à peine 2 mètres de la rivière ils ont abattus tous les arbres et les saules. C'est tout le contraire de chez vous. Le pire!!! c'est qu'il ne peut même pas récolter car trop humide l'ensileuse reste plantée à chaque fois
je suis pour de l'agriculture raisonnable et raisonnée mais pas de la M..de
Les anciens du village ne doivent pas rire en voyant tout cela d'en haut
didou56
De tout cœur avec vous
Je vais parler un peu de la Bretagne et plus le Morbihan c'est tout le contraire la moindre parcelle de bois les agriculteurs ils arrachent pour faire du maïs, colza à 300 mètres de la maison il y avait une bonne remise (1.5 ha) à dame bécasse avec un cours d'eau des ronces des jonc et en moins de 2 ans et aujourd'hui c'est labouré jusqu'à à peine 2 mètres de la rivière ils ont abattus tous les arbres et les saules. C'est tout le contraire de chez vous. Le pire!!! c'est qu'il ne peut même pas récolter car trop humide l'ensileuse reste plantée à chaque fois
je suis pour de l'agriculture raisonnable et raisonnée mais pas de la M..de
Les anciens du village ne doivent pas rire en voyant tout cela d'en haut
didou56
- InvitéInvité
Re: chronique d'une mort annoncée, à chacun ses loups
Jeu 10 Oct 2019 - 14:12
obibi a écrit:Bonjour; excellent !!! rien à dire de plus si ce n'est ma sincère compassion.
didou56 a écrit:Bonjour Columbu2A,
De tout cœur avec vous
Je vais parler un peu de la Bretagne et plus le Morbihan c'est tout le contraire la moindre parcelle de bois les agriculteurs ils arrachent pour faire du maïs, colza à 300 mètres de la maison il y avait une bonne remise (1.5 ha) à dame bécasse avec un cours d'eau des ronces des jonc et en moins de 2 ans et aujourd'hui c'est labouré jusqu'à à peine 2 mètres de la rivière ils ont abattus tous les arbres et les saules. C'est tout le contraire de chez vous. Le pire!!! c'est qu'il ne peut même pas récolter car trop humide l'ensileuse reste plantée à chaque fois
je suis pour de l'agriculture raisonnable et raisonnée mais pas de la M..de
Les anciens du village ne doivent pas rire en voyant tout cela d'en haut
didou56
Bonjour à vous deux,
merci de votre compassion pour… eux. Moi je suis un nanti et ne suis pas impacté directement sauf en montagne sur des terres que je "loue" à un capraghju; je suis inquiet, installé depuis 3 années il a du crédit sur le dos pour construire sa chèvrerie et son unité de production aux normes; ce qui me rassure un peu c'est que ces terres jouxtent un des hauts lieux de la transhumance, c'est une zone remplie de protections environnementales en tout genre, sans le pacage estival cet endroit sera irrémédiablement perdu en moins de dix ans, tous les biologistes, botanistes et naturalistes seront avec nous . S' ils viennent nous chercher des poux dans la tête ça va faire un pétard d'enfer d'autant que cela concerne au moins trente éleveurs de toutes les filiales ovine, caprine, bovine et porcine. Ils menacent les éleveurs isolés mais, regroupés sur des zones communes les éleveurs peuvent se défendre, le rapport de force n'est plus le même. Ce qui n'empêche qu'il va falloir se sortir les doigts du c.l et soutenir les exploitants isolés, impactés.
S'ils réussissent leur coup, ils pourront être fiers d'eux, un véritable gâchis environnemental, un bouleversement sociétal inique, des exploitants cesseront l'activité contre leur gré, quitteront le village pour descendre en plaine chercher du travail, la collectivité territoriale et les municipalités mettront la main à la poche et la Corse sera clouer au pilori au regard de l'augmentation exponentielle de ses fonctionnaires territoriaux.
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