C'est foutu...Je m'attendris

-10°C ce matin ! Il va falloir se motiver pour rester au poste sans bouger!
Surtout, ne rien oublier : les sous-vêtements thermolactyls, un gros pull, la cagoule, l’écharpe,  avec en plus  ma veste molletonné, je vais ressembler au bonhomme Michelin. Dans la musette, la thermos de café et la fiole de marc de pomme production maison, mais ça c’est un secret, il ne faut pas le répéter…..
Après les traditionnelles consignes de sécurité, notre président: "Robert" toujours lui, nous explique la traque du matin. Une belle parcelle dans laquelle il y a malheureusement fort peu de chance de trouver les sangliers mais où les chevreuils abondent.
- Messieurs, Ce matin donc, priorité au plan de chasse. Par contre, sans être trop formel, je vous demanderais quand même dans la mesure du possible de prioriser le tir des brocards et des jeunes, et ainsi donc d’épargner nos grosses chevrettes…….Vu que nous n’avons encore prélevé aucun animal sur cette parcelle cette année, je ne donne pas de quota pour cette traque. Annoncez toujours les animaux que vous tuez afin que je puisse les comptabiliser et arrêter la chasse, s’il s’avérait qu’aujourd’hui,  vous soyez trop adroits.
Tout le monde a compris ! Si quelqu’un met une chèvre au tableau, il va bien  se faire chambrer.
J’ai tiré un bon poste quant au passage du gibier mais très difficile à gérer quant au tir. L’allée n’est pas très large et le rembuché est très épais. Si un chevreuil traverse comme l’éclair, il faut vraiment de très bons réflexes pour réussir son tir avant qu’il ne disparaisse.
En plus ce matin sur le sol gelé, les risques de ricochés augmentent considérablement. Il y a intérêt à agrandir l’angle de sécurité et à diminuer les distances de tir pour être super fichant. C’est sur ces bases que je détermine ma fenêtre de tir. Tout en réalisant que si mes voisins font comme moi,  il y a entre chaque poste des espaces ou les animaux pourront passer sans aucun risque. Bon mais les chevreuils ne se  doutent peut-être pas que nous, les chasseurs, soyons tant prudents.
Très vite après le lâcher, les chiens se mettent à taper de la gueule. La chasse se divise et il y a même pendant un moment, quatre ou cinq menées simultanées. Un peu partout, les animaux tournent dans le couvert. Certains se décident à sortir et passent la ligne comme des flèches, provoquant ainsi les premiers tirs.
Très peu de réussites ! Mon voisin de poste rate un beau brocard au saut de l’allée, il n’a même pas le temps de redoubler. Puis les choses semblent se calmer, les menées s’éloignent de nous et le sous-bois retrouve une certaine quiétude.
Par cette température, même habillé chaudement, le froid finit quand même par percer, j’ai beau piétiner pour me dégourdir les pieds, je n’arrive pas à me réchauffer.
Vu que la chasse s’est éloignée, j’en profite pour me servir un grand café tout  fumant. Ça, ça vous  retape un bonhomme, surtout si on prend soin de l’assaisonner avec une bonne dose de gnole.
On n’entend plus rien. Alors que je sirote tranquillement mon café, dans le grand calme de la nature glacée, je distingue soudain un bruissement dans les feuilles mortes. J’ai beau scruter le sous-bois, je ne vois rien….. Si ! Là ! A moins de trente mètres, une belle chevrette et son jeune qui m'observent, figés comme des statues…..Comment faire ? Si je  bouge pour poser ma timbale de café et saisir à pleine mains, ma carabine qui est sous mon bras, le peu de mouvement que cela occasionnera sera suffisant pour effaroucher les animaux et leur faire faire une volteface.
Tout doucement j’amène la timbale derrière mon dos et je le laisse tomber au sol. Ma carabine est toujours callée sous mon bras……Toujours en douceur je la saisi, une main sur la crosse, l’autre sur la longuesse……..Ca y est je suis prêt….Vous pouvez passer la ligne mes chéris….
 La chevrette avance prudemment. Elle est inquiète. Le jeune la suit pas à pas. Elle s’arrête juste au bord du fossé. Le jeune lui, saute carrément au milieu du chemin me présentant ainsi son flanc. Tout doucement j’amène le point rouge sur son épaule. Il me regarde, plus curieux que prudent et il n’est pas trop intrigué par ma présence. Il se retourne et regarde sa mère. Celle-ci semble très inquiète  de l’inconscience de sa progéniture……..
Intérieurement, j’engage, selon une expression qui m’est chère, « Une intense discussion avec moi-même. »
-  Mais qu’est-ce que tu fous ?
-  Pourquoi est-ce que tu ne tires pas ?
-  Si tu ne te décide pas, il va s’en aller, c’est sûr !
  En fait je n’aime pas tirer ces animaux arrêté. Je trouve que ça ressemble plus à une exécution qu’à un tir de chasse….. Il est toujours là. Il attend sa mère ……Je repositionne doucement à nouveau mon point rouge….Il m’observe….
-  Pfft !.......Il n’est quand même pas bien gros !
-  Ben oui ! C’est ça un chevrillard ! T’attends quoi ? Qu’il fasse cinquante kilos ?
-  Ben alors ? Mais qu’est-ce que  tu viens foutre à la chasse?
-  Vain dieu ! Décide toi ! Tire
-  Non! Je n’ai pas envie….. Je rabaisse la carabine sans précaution et ce mouvement les fait détaler tous les deux. Je devais probablement me reprocher de n’avoir pas saisi cette occasion, mais non ! En fait je suis même plutôt soulagé.
        Mon voisin de poste m’observe, il n’a sûrement pas compris. Comment vais-je pouvoir expliquer ça. Un chevreuil qui prend la pose pendant presque une minute à moins de vingt mètres de moi et je ne tire pas.
        Au loin, plusieurs coups de feu sont tirés, quelques taïaut annonce les réussites…Combien ? Je ne sais pas, je n’ai pas compté. Cinq, six, plus peut-être…. Aujourd’hui je n’envie pas les heureux gagnants. Je suis même plutôt soulagé de ne pas avoir eu à affronter le regard plein de reproche de cette chevrette, si j’avais tué son jeune devant elle.
        Après la fin de traque, Sur le chemin du retour, j’explique mes déboires à mon voisin de poste en maudissant cette « saloperie de point rouge » qui s’éteint précisément  quand un chevreuil prend la pose devant moi.
-  Oui ! J’ai bien vu! Je me doutais d’un truc comme ça! Ta pile doit être fatiguée! Tu devrais la changer.
   Il va falloir que je me reprenne ! Avec l’âge, je développe un côté sentimental qui n’est plus compatible avec la chasse. Tout compte fait, je ferais peut-être mieux de me mettre au tricot……….

Mdr très jolie ton histoire il sera plus gros la prochaine fois

personnellement j'aurais fait comme toi je ne me serais pas vu tuer le petit devant sa mère
c'est très honorable de ta part c'est aussi ça la chasse

Très sympa !

Plus facile d'appuyer sur la détente que de ne pas le faire, mais beaucoup plus de mérite à s'abstenir.
Quand le cœur n'y es pas, ne jamais se forcer. Tu as décidé que ce n'était pas son heure, c'est tout

Bravo

T'inquiètes pas @Bluy45, t'es pas tout seul ..
J'ai la même histoire avec un "sanglier", un jour de battue anticipée, dans les maïs, au mois d'aout ..
Les chiens mènent, crient très fort, un vrai régal pour les oreilles.
Le gros de la compagnie sort à l'opposé de mon poste. (une dizaine à priori)
Une vrai fusillage se déclenche ... pas un sanglier de touché ...
De mon côté, j'entend un bruit le long du maïs, je me retourne, pensant bien que j'allais pouvoir , enfin, étrenner ma carabine ...
Que vois je .. un petit marcassin, tout rayé, tout apeuré en me voyant ..

Comme toi, je me met à lui parler, tout en me décalant un peu pour lui laisser le passage..
"Mais, vas y , qu'est ce tu attends .. "andouille" passes ...

Finalement, il se décide, me passe devant les bottes sans demander son reste..
Eh ben, je dois dire que j'étais bien content de le voir filer ..

Bon, à mon retour, il avait pris, facile, 50 Kg et les gars me demandaient si je ne l'avais pas vu ???

Ces "Xons", y'a pas d'autres mots, étaient tout fiers de présenter 3-4 marcassins occis (sans doute ses frères et sœurs)

Certes, ces battues sont dites "de destruction" mais, personnellement, je me suis toujours refusé à tirer les "rayés". (ainsi que les laies meneuses)
N'en déplaise à certains soi disant "spécialistes" de la régulation par tranche d'âge.

Merci pour ton récit,
Comme dit plus haut la chasse c'est aussi s'abstenir de tirer quand on l'a décidé.

Joli récit comme d'habitude @bluy45 , parfois, on prend plus de plaisir à regarder passer...qu'à tirer

Joli récit , ce genre de situation m'est arrivée aussi et jamais regrettée !

   Pour ce bon moment de lecture

merci pour ce récit ...

Il m'arrive très souvent de laisser passer un chevreuil. D'ailleurs je n'en ai pas tiré (excepté brocard en tir d'été) depuis 4 ans.
Souvent même par fainéantise, car selon l'endroit, s'il faut le porter 1 km jusqu'à la voiture... Un sanglier on le traîne, c'est différent. et puis je n'aime pas du tout vider un chevreuil, alors qu'un sanglier, ça ne me dérange pas.

Et puis, c'est tellement beau aussi...

bluy45 a écrit:-10°C ce matin ! Il va falloir se motiver pour rester au poste sans bouger!
Surtout, ne rien oublier : les sous-vêtements thermolactyls, un gros pull, la cagoule, l’écharpe,  avec en plus  ma veste molletonné, je vais ressembler au bonhomme Michelin. Dans la musette, la thermos de café et la fiole de marc de pomme production maison, mais ça c’est un secret, il ne faut pas le répéter…..
Après les traditionnelles consignes de sécurité, notre président: "Robert" toujours lui, nous explique la traque du matin. Une belle parcelle dans laquelle il y a malheureusement fort peu de chance de trouver les sangliers mais où les chevreuils abondent.
- Messieurs, Ce matin donc, priorité au plan de chasse. Par contre, sans être trop formel, je vous demanderais quand même dans la mesure du possible de prioriser le tir des brocards et des jeunes, et ainsi donc d’épargner nos grosses chevrettes…….Vu que nous n’avons encore prélevé aucun animal sur cette parcelle cette année, je ne donne pas de quota pour cette traque. Annoncez toujours les animaux que vous tuez afin que je puisse les comptabiliser et arrêter la chasse, s’il s’avérait qu’aujourd’hui,  vous soyez trop adroits.
Tout le monde a compris ! Si quelqu’un met une chèvre au tableau, il va bien  se faire chambrer.
J’ai tiré un bon poste quant au passage du gibier mais très difficile à gérer quant au tir. L’allée n’est pas très large et le rembuché est très épais. Si un chevreuil traverse comme l’éclair, il faut vraiment de très bons réflexes pour réussir son tir avant qu’il ne disparaisse.
En plus ce matin sur le sol gelé, les risques de ricochés augmentent considérablement. Il y a intérêt à agrandir l’angle de sécurité et à diminuer les distances de tir pour être super fichant. C’est sur ces bases que je détermine ma fenêtre de tir. Tout en réalisant que si mes voisins font comme moi,  il y a entre chaque poste des espaces ou les animaux pourront passer sans aucun risque. Bon mais les chevreuils ne se  doutent peut-être pas que nous, les chasseurs, soyons tant prudents.
Très vite après le lâcher, les chiens se mettent à taper de la gueule. La chasse se divise et il y a même pendant un moment, quatre ou cinq menées simultanées. Un peu partout, les animaux tournent dans le couvert. Certains se décident à sortir et passent la ligne comme des flèches, provoquant ainsi les premiers tirs.
Très peu de réussites ! Mon voisin de poste rate un beau brocard au saut de l’allée, il n’a même pas le temps de redoubler. Puis les choses semblent se calmer, les menées s’éloignent de nous et le sous-bois retrouve une certaine quiétude.
Par cette température, même habillé chaudement, le froid finit quand même par percer, j’ai beau piétiner pour me dégourdir les pieds, je n’arrive pas à me réchauffer.
Vu que la chasse s’est éloignée, j’en profite pour me servir un grand café tout  fumant. Ça, ça vous  retape un bonhomme, surtout si on prend soin de l’assaisonner avec une bonne dose de gnole.
On n’entend plus rien. Alors que je sirote tranquillement mon café, dans le grand calme de la nature glacée, je distingue soudain un bruissement dans les feuilles mortes. J’ai beau scruter le sous-bois, je ne vois rien….. Si ! Là ! A moins de trente mètres, une belle chevrette et son jeune qui m'observent, figés comme des statues…..Comment faire ? Si je  bouge pour poser ma timbale de café et saisir à pleine mains, ma carabine qui est sous mon bras, le peu de mouvement que cela occasionnera sera suffisant pour effaroucher les animaux et leur faire faire une volteface.
Tout doucement j’amène la timbale derrière mon dos et je le laisse tomber au sol. Ma carabine est toujours callée sous mon bras……Toujours en douceur je la saisi, une main sur la crosse, l’autre sur la longuesse……..Ca y est je suis prêt….Vous pouvez passer la ligne mes chéris….
 La chevrette avance prudemment. Elle est inquiète. Le jeune la suit pas à pas. Elle s’arrête juste au bord du fossé. Le jeune lui, saute carrément au milieu du chemin me présentant ainsi son flanc. Tout doucement j’amène le point rouge sur son épaule. Il me regarde, plus curieux que prudent et il n’est pas trop intrigué par ma présence. Il se retourne et regarde sa mère. Celle-ci semble très inquiète  de l’inconscience de sa progéniture……..
Intérieurement, j’engage, selon une expression qui m’est chère, « Une intense discussion avec moi-même. »
-  Mais qu’est-ce que tu fous ?
-  Pourquoi est-ce que tu ne tires pas ?
-  Si tu ne te décide pas, il va s’en aller, c’est sûr !
  En fait je n’aime pas tirer ces animaux arrêté. Je trouve que ça ressemble plus à une exécution qu’à un tir de chasse….. Il est toujours là. Il attend sa mère ……Je repositionne doucement à nouveau mon point rouge….Il m’observe….
-  Pfft !.......Il n’est quand même pas bien gros !
-  Ben oui ! C’est ça un chevrillard ! T’attends quoi ? Qu’il fasse cinquante kilos ?
-  Ben alors ? Mais qu’est-ce que  tu viens foutre à la chasse?
-  Vain dieu ! Décide toi ! Tire
-  Non! Je n’ai pas envie….. Je rabaisse la carabine sans précaution et ce mouvement les fait détaler tous les deux. Je devais probablement me reprocher de n’avoir pas saisi cette occasion, mais non ! En fait je suis même plutôt soulagé.
        Mon voisin de poste m’observe, il n’a sûrement pas compris. Comment vais-je pouvoir expliquer ça. Un chevreuil qui prend la pose pendant presque une minute à moins de vingt mètres de moi et je ne tire pas.
        Au loin, plusieurs coups de feu sont tirés, quelques taïaut annonce les réussites…Combien ? Je ne sais pas, je n’ai pas compté. Cinq, six, plus peut-être…. Aujourd’hui je n’envie pas les heureux gagnants. Je suis même plutôt soulagé de ne pas avoir eu à affronter le regard plein de reproche de cette chevrette, si j’avais tué son jeune devant elle.
        Après la fin de traque, Sur le chemin du retour, j’explique mes déboires à mon voisin de poste en maudissant cette « saloperie de point rouge » qui s’éteint précisément  quand un chevreuil prend la pose devant moi.
-  Oui ! J’ai bien vu! Je me doutais d’un truc comme ça! Ta pile doit être fatiguée! Tu devrais la changer.
   Il va falloir que je me reprenne ! Avec l’âge, je développe un côté sentimental qui n’est plus compatible avec la chasse. Tout compte fait, je ferais peut-être mieux de me mettre au tricot……….

Bonjour,

On devient c.. en vieillissant, je me surprend des fois à discuter avec le gibier à l'arrêt..moi non plus je ne tire pas un gibier arrêté. c'est peut être ça la sagesse.

Merci pour ce récit dans lequel je me reconnais.

Nemrod18 a écrit:Bonjour,

On devient c.. en vieillissant, je me surprend des fois à discuter avec le gibier à l'arrêt..moi non plus je ne tire pas un gibier arrêté. c'est peut être ça la sagesse.

C'est évident ! Il y a toujours le risque de faire un tir mortel bien propre... Ce serait bête...
Ce n'est pas "sport"...
Il faut laisser une chance au gibier...

C'est tellement mieux de balancer des pruneaux vers un animal fuyant à blinde, avec le risque de le blesser et de le faire souffrir inutilement ! Et c'est encore plus marrant de le faire en attendant qu'il démarre alors qu'il était là, insouciant, bien de travers...

Put..., je vais encore m'énerver... De le lire une fois, ça m'a déjà titillé, mais deux fois, désolé c'est plus fort que moi !

Vous chassez ou vous faites du ball-trap sur gibier ? Sérieux ? Si on tire c'est pour tuer, pas pour s'amuser.
Vous ne respectez, ni le gibier, ni une quelconque déontologie cynégétique !
Qu'on tire un gibier qui courre, c'est une chose que je conçois évidemment, mais de ne pas le faire car il est arrêté, excusez-moi, ça relève de la connerie

Bon je vous laisse à vos délires, salut !

Ca n'engage que toi et reflète le personnage.

Salut

Perso je comprend j'ai souvent l'occasion de voir chevreuil ,cerf ,sangliers lors de mes chasses à la bécasse toujour un grand plaisir.

j'ai chassé le chevreuil et trouvé aucun plaisir à tirer sur ce gibier je préfère de loin suivre les chiens.

Belle histoire ! Félicitations.
Le respect est aussi une valeur de la chasse. Cela m'est quelquefois arrivé, et croyez moi, avec le temps, cela constitue d'excellents souvenirs de chasse...Au même titre que des approches compliquées, pour au final ne pas tirer et juste observer et profiter....L'émotion est parfois aussi forte !

tout a fait d'accord avec toi bluy
comme le dit si bien affondeballes on prend plus de plaisir a regarder passer qu'a tirer .
le petit avec sa mère ont eu de la chance , pas tous le monde aurait fait pareil

Tu n'es pas le premier, et sans pas le dernier à laisser la vie à un chevreuil, ce genre de situation m'arrive assez souvent et c'est sans regret. Le jour ou je décide de tirer c'est sans état d'âme, en cas de doublé c'est toujours kitz/chevrette ou faon biche.

+1,
chez nous, on ne fait pas de doublé de chevreuil en battue, c'est dans les consignes.

Superbe histoire, sinon pour ta reconversion peut être que la photographie serait plus approprié que le tricotage^^