Mon 1er Cerf

Ce matin dimanche 7 février il y avait battue au cerf pour la 3ème fois depuis novembre 2015 sur et autour du Puy d'Issolud, avec les 3 sociétés de chasse de St Michel de Bannieres, de Vayrac et de St Denis Les Martel. Sur ces trois communes il n'y a jamais eu de tir de cervidés de mémoire d'homme.
Au cours des deux premières battues, aucune occasion de tir ni sur cerf, ni sur biche ni même daguet, étant donné que nous avions 3 colliers pour les 3 sociétés.
Aujourd'hui c'est chose faite, et c'est moi qui ait eu la chance de réaliser ce tir sur un mâle de 8 cors et 165 kg. A environ 25 m plein travers entre des arbres assez serrés, une seule balle plein coffre avec sortie propre sans toucher d'os, mais foie et partie de poumon en marmelade.
Avec carabine Sauer 202 calibre 9,3x62 Geco demi blindée classique 16,5g et point rouge Aimpoint H34 L .

Photo en suivant


La balle a pénétré en haut de la tâche rouge visible sur la photo.



Il a fait 100m après le tir pour aller mourir dans un bois privé après avoir traversé une parcelle de réserve de chasse et de faune sauvage.

beau tir, je pense que celui-ci tu ne l'oublieras jamais.

merci Chris01, tu as raison, surtout avec la rareté de l'évènement , sûrement la 1ére fois depuis des siècles que cela arrive sur ce coin de territoire.

Tout le monde était content et moi aussi (les cheveux blancs accroupi derrière la bête)

quel souvenir !!!
bravo a toi et merci du partage.

félicitations un super souvenir!!!

Félicitations à toi ! !!!

Félicitation !!!

Bravo ! belle bête .

Bravo

Bravo félicitation

Félicitations !

Merci à tous, mais il a fallu que je bataille pour faire reconnaître mon tir mortel, en effet un autre chasseur posté l'avait tiré par deux fois quelques 10 minutes avant  moi, des traces de sang furent trouvées sur le lieu des tirs, si bien que ce collègue revendiquait cette balle de coffre comme étant la sienne et moi de même, or j'étais sûr de mon tir, à 25 m il était impossible de rater une telle cible au trot surtout avec une visée point rouge. J'avais bien pris soin de le tirer dans une petite fenêtre entre les arbres nombreux à cet endroit.
D'ou problème : deux tireurs, deux traces de sang et une seule balle.
Si bien que la plupart des responsables de la battue penchaient plutôt pour attribuer le tir au premier tireur puisque il y avait des traces de sang.
De mon côté étant sûr de mon tir j'en venais à penser et à dire qu'il y avait peut être deux cerfs, c'était plausibe puisque souvent on en voyait trois ensemble.
Bref devant ce dilemne je décidais de retourner sur place dans l'après midi pour essayer de trouver les preuves sur place. Rendu dans mon bois ou j'avais fait mon tir j'ai retrouvé mon emplacement et aussi facilement le lieu exact ou le cerf a été touché grâce au sang dans les feuilles à terre dont on pouvait suivre les traces jusqu'au franchissement du mur de pierre sèche doublé d'un grillage et qui marque l'entrée dans la réserve de chasse et de faune sauvage que le cerf avait franchi facilement.
Ceci fait je reviens en arrière en remontant les traces de sang qui s'arrêtent net à l'endroit du tir et rien plus loin en observant en long et en large.
Alors il me vient l'idée de scruter les deux arbres qui se trouvent juste derrière le passage du cerf au moment du tir, et là surpise le sang a giclé depuis la sortie de balle et a été projeté  dans la mousse des deux chênes depuis la hauteur d'épaule en plusieurs endroits et sur des arbres à plusieurs mètres en arrière en plusieurs endroits aussi en hauteur et à terre dans le prolongement du tir et pas ailleurs.
Fort de cette constatation j'ai fait revenir sur place le chef de battue, un président de société de chasse deux traqueurs et aussi le 1er tireur, pour qu'ils constatent de visu que mon argument était le bon.
Aussitôt fait tout le monde a convenu que j'avais raison, c'était bien mon tir qui avait blessé mortellement ce cerf, la preuve était irréfutable et il fût admis que l'autre tireur n'avait fait que le blesser légèrement à une patte avec ses deux tirs, en effet une blessure avait été constatée au bas d'une patte, de la peau manquait laissant apparaître les tissus saignants à nu, ce qui avait été mis sur le compte d'un accident que le cerf se serait fait lui même.
Le trajet du cerf fût reconstitué entre les deux 1ers tirs et le mien et il a été admis qu'il n'y avait pas deux cerfs mais un seul concerné par ces trois tirs.
Bon maintenant c'est sûr c'est moi qui doit régaler tout le monde avec diverses boissons et autres amuse gueules. L'autre copain tireur n'est pas fâché d'échapper à ça. Quant à moi il faut bien que je fasse mon devoir et je le remplirai avec plaisir après cette véritable enquête de police qui a mis fin à l'incertitude ( pas la mienne).

félicitation

Bravo pour cette belle bete et ce dénouement digne d'une série les experts (que j'ai jamais regardé)ou de Colombo (il avait un bon chien)

Très belle histoire, Waidmannsheil pour ce bel animal. J'ai eu la chance de faire mon premier cerf aussi cette année et je ne l'oublierai jamais

Oui merci, j'en ai pas dormi de la nuit, je remontai le film sans arrêt.

armand 09 a écrit:Bravo pour cette belle bete et ce dénouement digne d'une série les experts (que j'ai jamais regardé)ou de Colombo (il avait un bon chien)

Quelques photos des projections de sang à hauteur d'épaule et au dessus comme si vous y étiez.


Sur le chêne de droite


Sur le chêne gauche distant de 70cm


Egalement sur l'arbre de gauche


sur un autre tronc 3m a 4m en arrière de la sortie de balle en hauteur

Félicitations et merci pour le partage !

Toutes mes félicitations ! Le rêve de la plupart des chasseurs, prélever dans sa vie le symbole de nos bois, le Roi de nos forêts

Félicitation!

Merci pour le récit en détail, je trouve que c'est important de savoir exactement qui a la "paternité" du tir mortel, pas que pour une question d'égo mais pour mieux appréhender les réactions du gibier à l'impact, sa distance de fuite, le travail de l'ogive... et pour pouvoir corriger ses erreurs...
Vous avez fait les pieds avant ou alors vous avez fait la battue sur un secteur au hasard?

felicitation quel beau souvenir

Bonsoir,bravo monsieur le gaulois! très beau spécimen ...
moi j'ai assisté seulement en amateur cette année eh bien on es a vu samedi une dizaine en forêt
le plaisir des yeux ,j'ai eu le droit (les chasseurs étant sérieux et placés ...) de me promener sur un chemin et j'en ai vu 3 puis deux et des femelles ! il va sans dire que j'ai confiance en l'équipe qui ne badine pas avec la sécurité ! j'ai sélectionné patiemment une a.c.c.a du dept 17 car j'ai des principes et veux voir de la chasse efficace et sérieuse ! toutes les sociétés ne sont pas équivalentes ...

Bravo à toi; félicitation pour ton premier grande pattes:content:

jeremdu38 a écrit:Félicitation!

Merci pour le récit en détail, je trouve que c'est important de savoir exactement qui a la "paternité" du tir mortel, pas que pour une question d'égo   mais pour mieux appréhender les réactions du gibier à l'impact, sa distance de fuite, le travail de l'ogive... et pour pouvoir corriger ses erreurs...
Vous avez fait les pieds avant ou alors vous avez fait la battue sur un secteur au hasard?

Bonjour,
tout a fait d'accord avec ça, il n'y a pas qu'un problème d'ego, j'avais l'impression qu'on voulait me voler la réussite de mon tir que je savais moi parfaitement placé dans le coffre de l'animal et partant de la si l'autre tireur avait raison aussi d'avoir réussi son tir cela voulait dire qu'il y avait deux cerfs et donc un blessé dans la nature non recherché, c'est avec cet argument que j'ai fait remonter le chef de battue, l'autre tireur et autres participants pour rechercher éventuellement les traces pouvant prouver qu'il y en avait deux tout en sachant que je prouverai que j'avais raison de dire que j'avais réussi mon tir avec les preuves existantes sur les arbres et au sol sur place .
Pour ce qui est du choix du lieu de la battue, il n'y avait pas d'autres alternatives, tout le monde sait que c'est à cet endroit sur le Puy d'Issolud (Uxellodunum) que se cantonnent ces animaux magnifiques, car c'est un plateau de 80ha très difficile d'accès dominant de tous les côtés les vallées en faisant le tour et qui fut jadis il y a plus de 2000 ans l'enjeu de la dernière bataille de la conquête de la Gaule par Jules César 1 an après Alésia, et ce n'est pas un hasard si les cervidés ont trouvé cet endroit à leur convenance, ils s'y trouvent assez tranquilles surtout avec un peu plus de la moitié de l'espace du plateau placé en réserve de chasse et de faune sauvage par un des propriétaires terrien avec l'agrément préfectoral.
D'ailleurs le cerf a été tiré à une dizaine de mètres de la limite de réserve alors qu'il y allait tout droit, deux ou trois secondes de plus et je ne pouvais plus le tirer.

Belle histoire et beau dénouement. Félicitations