Question aux anciens : de la fabrication des bourres grasses

Messieurs,
Suite au énième visionnage de "La Gloire De Mon Père", j'en viens à vous poser la question suivante :
Quelle est donc cette recette de bourres grasses que l'oncle Jules confectionne dans la poêle à frire ?
S'agit-il d'une fricassée de rondelles de liège dans de la graisse de canard ou de cochon ?
Quels peuvent être les avantages de ces bourres, hormis un petit moment de détente ?
A vos claviers, le premier à répondre gagne...
... rien, si ce n'est les remerciements.
Bonne journée,

Je n'ai pas vu le film, mais, à priori, je dirai pour lubrifier les morceaux de liège.

Je me souviens avoir lu le passage et il me semble bien que Pagnol décrivait avec moult détails l'oncle Jules en train de "rissoler" ses bourres dans une poêle... A mon avis, c’était probablement du saindoux ou autre graisse de mouton bien réchauffée afin d’imprégner des bourres en feutres. S'il avait seulement été question de lubrifier des bourres en liège, un trempage aurait sans doute suffi.

Ni dans le roman ou dans le film ne sont décrites ces bourres.
Graisser des bourres feutre apporterai un plus ?
Si c'est le cas, je tenterai bien l'expérience pour comparer feutre sec et feutre graissé.

Il y a surement beaucoup de recettes.
Cire, paraffine, suif ...
Mon grand père imbibait ses feutres de cire d'abeille entre autre, j'y pensais pas plus tard que ce matin, en reniflant la cire d'abeille que j'ai enfin reçue pour ma copie de Winchester.

mattspurs a écrit:Ni dans le roman ou dans le film ne sont décrites ces bourres.
Graisser des bourres feutre apporterai un plus ?
Si c'est le cas, je tenterai bien l'expérience pour comparer feutre sec et feutre graissé.

Meilleure étanchéité et moins de friction je suppose, surement difficile à voir sans chronographe.

Insulaire a écrit:Je me souviens avoir lu le passage et il me semble bien que Pagnol décrivait avec moult détails l'oncle Jules en train de "rissoler" ses bourres dans une poêle... A mon avis, c’était probablement du saindoux ou autre graisse de mouton bien réchauffée afin d’imprégner des bourres en feutres. S'il avait seulement été question de lubrifier des bourres en liège, un trempage aurait sans doute suffi.

A l'époque ils utilisaient des restes de graisses (oie, canard, porc ...)
La graisse froide (figée) ne pénètre pas aussi facilement que chaude.
Je fais pareil pour les cuirs (selles, sangles ...) je trempe le récipient dans un bain marie.

Une bourre bien imprégnée doit aussi assurer une meilleure étanchéité et limiter les frottements dans le canon.

Faut peut être aussi aussi penser aux "pétoires" et poudres de l'ancien temps ??

Ah! J’ai retrouvé le passage que je mentionnais plus haut! A tous les coups, il s’agissait de graisse de mouton pour graisser les “bourres grasses” et les rendre plus souples et plus hermétiques:

« L'oncle Jules est en train de faire la cuisine ! »
Je fus si étonné que j'abandonnai aussitôt mon entreprise pour aller éclaircir le mystère de l'oncle Jules-cuisinier.
Il était devant le fourneau, et surveillait une grésillante poêle à frire : elle contenait d'épaisses pastilles blondes, qui mijotaient en sifflotant dans de la graisse bouillante. Une odeur écoeurante emplissait la cuisine, et je décidai aussitôt que je n'en mangerais pas.
« Oncle Jules, qu'est-ce que c'est ?
— Tu le sauras ce soir », dit-il.
Et saisissant la queue de la poêle, il donna un petit coup sec, comme pour faire sauter des marrons.
« On les mangera ce soir ? demanda Paul.
— Non, dit l'oncle en riant. On ne les mangera pas. Ni ce soir, ni jamais.
— Alors, pourquoi les fais-tu cuire ?
(........)
Puis, de petits sacs de toile écrue, pas plus grands que la main, et lourds comme des pierres. Chacun portait un grand numéro noir : 2, 4, 5, 7, 9, 10.
Il y avait ensuite une sorte de petite balance, à un seul plateau et, fixé au bord de la table par une pince à vis, un étrange appareil de cuivre, muni d'une manivelle à bouton de bois. Enfin, au beau milieu, trônait le plat cuisiné par l'oncle Jules.
« Voilà, dit-il, ce que je faisais cuire ce matin : ce sont des bourres grasses.
— C'est pour quoi faire ? demanda Paul.
— C'est pour faire des cartouches ! dit mon père.
— Tu vas aller à la chasse ? demandai-je.
— Mais oui ! "

Merci pour cet extrait, je pense que cette oeuvre a largement contribuée a me faire passer du coté des chasseurs et aussi des rechargeurs!

Insulaire a écrit:Ah! J’ai retrouvé le passage que je mentionnais plus haut! A tous les coups, il s’agissait de graisse de mouton pour graisser les “bourres grasses” et les rendre plus souples et plus hermétiques:

« L'oncle Jules est en train de faire la cuisine ! »
Je fus si étonné que j'abandonnai aussitôt mon entreprise pour aller éclaircir le mystère de l'oncle Jules-cuisinier.
Il était devant le fourneau, et surveillait une grésillante poêle à frire : elle contenait d'épaisses pastilles blondes, qui mijotaient en sifflotant dans de la graisse bouillante. Une odeur écoeurante emplissait la cuisine, et je décidai aussitôt que je n'en mangerais pas.
« Oncle Jules, qu'est-ce que c'est ?
— Tu le sauras ce soir », dit-il.
Et saisissant la queue de la poêle, il donna un petit coup sec, comme pour faire sauter des marrons.
« On les mangera ce soir ? demanda Paul.
— Non, dit l'oncle en riant. On ne les mangera pas. Ni ce soir, ni jamais.
— Alors, pourquoi les fais-tu cuire ?
(........)
Puis, de petits sacs de toile écrue, pas plus grands que la main, et lourds comme des pierres. Chacun portait un grand numéro noir : 2, 4, 5, 7, 9, 10.
Il y avait ensuite une sorte de petite balance, à un seul plateau et, fixé au bord de la table par une pince à vis, un étrange appareil de cuivre, muni d'une manivelle à bouton de bois. Enfin, au beau milieu, trônait le plat cuisiné par l'oncle Jules.
« Voilà, dit-il, ce que je faisais cuire ce matin : ce sont des bourres grasses.
— C'est pour quoi faire ? demanda Paul.
— C'est pour faire des cartouches ! dit mon père.
— Tu vas aller à la chasse ? demandai-je.
— Mais oui ! "

Une autre époque...

Gaby53 a écrit:Je n'ai pas vu le film, mais, à priori, je dirai pour lubrifier les morceaux de liège.

Ce n'est pas possible que tu n'ai jamais vu le film
La prochaine fois qu'il passe à la TV regardes le, tu passeras un agréable moment.

MARNOU a écrit:

Gaby53 a écrit:Je n'ai pas vu le film, mais, à priori, je dirai pour lubrifier les morceaux de liège.

Ce n'est pas possible que tu n'ai jamais vu le film
La prochaine fois qu'il passe à la TV regardes le, tu passeras un agréable moment.

Eh! si, c'est possible ..
OK, s'il repasse ET si "mes" femmes veulent bien lâcher leurs séries US de vampires et de "hautes techniques" d’enquêtes policières,
je pourrai peut être le voir.

Sinon, je lirai le résumé ...

Gaby53 a écrit:

MARNOU a écrit:

Gaby53 a écrit:Je n'ai pas vu le film, mais, à priori, je dirai pour lubrifier les morceaux de liège.

Ce n'est pas possible que tu n'ai jamais vu le film
La prochaine fois qu'il passe à la TV regardes le, tu passeras un agréable moment.

Eh! si, c'est possible ..
OK, s'il repasse ET si "mes" femmes veulent bien lâcher leurs séries US de vampires et de "hautes techniques" d’enquêtes policières,
je pourrai peut être le voir.

Sinon, je lirai le résumé ...  

Non, non, non! tu DOIS le voir, ou le lire, pendant que tes femmes sont devant la télé.

Gaby53 a écrit:
Eh! si, c'est possible ..
OK, s'il repasse ET si "mes" femmes veulent bien lâcher leurs séries US de vampires et de "hautes techniques" d’enquêtes policières,
je pourrai peut être le voir.

Sinon, je lirai le résumé ...  

La polygamie c'est le double d'emmerdes

La gloire de mon père:

http://www.red-list.tv/films/la-gloire-de-mon-pere-red2610.html

Le château de ma mère:

http://www.red-list.tv/films/le-chateau-de-ma-mere-red2611.html

launa86 a écrit:La gloire de mon père:

http://www.red-list.tv/films/la-gloire-de-mon-pere-red2610.html

Le château de ma mère:

http://www.red-list.tv/films/le-chateau-de-ma-mere-red2611.html

Merci Laurent, c'est en cours ..

De rien, ce livre fait parti des trois premiers livres que j'ai lu, avec "XP 15 en feu" et "Robinson Crusoé"

Tout commençait bien dans ma vie.
Avec Robinson, je chassais et construisais des cabanes ... Avec XP 15 en feu, j'ai découpé des centaines de Gevelot à broche calibre 24 pour récupérer la PN et faire des fusées ... Avec la gloire de mon père, mes premières tendelles (assommoir à grive), merci Lili.

Que de souvenirs

Petite question subsidiaire : peut-on utiliser ce procédé avec des bourres en feutre gris avec les bouts en papier (genre Gévelot) ?