Chasse du Sangliers au Tadjikistan -1ere partie

gxa68 a écrit:Il ahane.....

T'as de belles dents tu sais....

Jolie bête !

pour le premier, beau et beau tirs à + pour les suivants.

Arrivé à "l'auberge locale" , je me soulage de mes affaires .... Un petit feu est allumé , de l'eau est mise à chauffer .... Une "nappe" à même le sol , et on s'assied afin de casser la croûte ; Du pain , un saucisson dont je ne saurais ( sans regrets aucuns ! ) donner la composition , un morceau de fromage et un bol de thé .

Cela fait le plus grand bien à mon organisme ( du moins dans un premier temps ) fatigué ....

Après une heure , il doit être maintenant environ 15 heures , on prend le stricte nécessaire et on part découvrir le milieu environnant ....

Le guide décide de monter une crête à quelques centaines de mètres de la cabane ; plus l'on monte , et plus la crête se rétrécit .... De chaque côté , la pente me semble de plus en plus abrupte

Enfin , le guide et son acolyte s'installent pour surveiller un magnifique versant mi-boisé devant nous .
J'essaie tant bien que mal de m'installer , la crête faisant 70 à 80 cm de large .... Pendant plus d'une demi-heure , j'essaie de trouver une stratégie qui me permettrait de trouver une position de tir confortable , et surtout efficace ! Si je veux me mettre en position couchée , j'ai les jambes dans la pente abrupte derrière moi et risque à tout moment de glisser 50 m plus bas , et si je tente assis , pas assez de place entre le trépied et moi , la longuesse étant déjà au niveau du vide devant moi ....

Je me résigne enfin à le lui faire remarquer : " Here it is not a good place to shoot "

Ma phrase à peine terminée , Andreï s'énerve : à 500 m environ vient d'apparaître un gros solitaire , qui prend transversalement la pente .....
Bbabdjan s'excite : Shoot , shoot , bolchoï !!!

Mais ça va pas non , il y a 500 m , et tu voudrais que je tire à bras franc en plus ??????????

Tout énervé , Il se lève et me demande de le suivre pour se rapprocher .... Le suivre où ???????

Ils prennent alors la crête , qui après 2 mètres ne fait plus qu'environ 25 à 30 cm de large ..... avec un vide de 50 m de chaque côté , et ce sur une distance d'environ 8 à 10 m de long , avant d'arriver à un plateau suivant ....

Mes 2 gaillards traversent cela comme des chamois !!! Moi , je bloque , impossible d'avancer ! Ma carabine en travers du dos , et mon trépied dans la main gauche , je m'accroupis , et c'est à califourchon ( tel un crapaud sur une boîte d'allumettes ) que je tente de passer .... 10 cm par 10 cm !
Après 2 m , je renonce , et repars dans la même position en marche arrière ...

Pendant ce temps , le sanglier a pris de la distance dans le versant ... Tant pis , ma vie d'abord !

On rentre à la cabane ; un dernier coup de jumelles sur le plateau opposé au nôtre nous fait découvrir une compagnie de 8 individus , dont un très gros ...

Babadjan me dit en me les désignant du bras : " Tomorrow "

On rentre dans la cabane , j'installe mon couchage ,



et dispose mon matériel



Pendant ce temps , les guides préparent le repas













Demain sera un autre jour ..... Et je l'espère un rendez-vous à mon avantage avec mon premier attila !

Un dernier petit tour dehors , et un regard mélancolique vers mon hébergement

J'avoue que je ne suis pas fan des chasses dites "commerciales" , mais là vous savez me tenir en haleine , et donc , j'attends la suite ...

Cette nuit , je n'ai pas , mais vraiment pas beaucoup dormi ....

Le matin , sitôt le jour levé , nous retournons à 60 m de la cabane , jumelles dans les mains , au bord du versant … Le gros verrat est toujours en compagnie des laies sur le plateau opposé au nôtre , la distance nous séparant est d’environ un bon km et demi ; petit à petit , il se dirige avec sa famille momentanée vers des contreforts , sur notre droite …
Vous les voyez ?

Et comme cela ?

En fait , ils sont là :

Le guide me fait comprendre que nous allons aller préparer notre matériel , descendre le versant , et remonter celui nous faisant face , et sur place , nous tenterons de retrouver la trace de la compagnie
30 minutes plus tard , nous sommes équipés et opérationnels  . La descente , bien que longue , ne pose pas trop de soucis , par contre sitôt en bas , je me rends compte de l’ampleur de la tâche qui m’attend … Roustan , le troisième et plus jeune de mes comparses s’en rend compte aussi et me propose de porter mon sac à dos , ce que j’accepte volontiers



nous commençons l’ascension , il ne se passe pas 5 mètres de dénivelé que je ne doive m’arrêter pour récupérer un minimum



Il nous faut environ 60 min pour enfin apercevoir le sommet de la pente



Un regard vers le bas pour se rendre compte à quel point cela grimpe



Je me change , j’ai énormément transpiré , et maintenant que nous sommes au repos , je prendrais vite froid … Nous en profitons pour échafauder un plan d’attaque ….



Les sangliers , selon les dires de mes guides , ont descendu une pente , traversé la rivière serpentant dans le fond , et remonté la pente en face , pourtant vertigineuse





Selon eux , il y a de fortes chances qu’ils retraversent la rivière en contrebas de notre position



Ce sera donc Andreï qui aura la charge de se rendre de l’autre côté , sur le sommet du versant opposé , et de tenter de faire bouger les animaux , par ses cris et en tapant dans les mains … Je suis septique .
On l’aperçoit ici au centre de la photo occupé à gravir la colline



Une quarantaine de minutes passent ; je n’y crois pas du tout …
Soudain , on entend Andreï vociférer en face de nous , au sommet ! Babadjan me fait signe de me préparer …. Quelques minutes après , il me désigne une masse à travers les buissons , sur la droite . c’est bon , je le vois … Contre toute attente , au lieu de descendre vers la rivière , il oblique et se trouve maintenant en plein travers par rapport à notre position …. Babadjan me signifie : « Bolschoï , shoot ! «
Il traverse les épines , mais va être obligé de passer dans cette trouée dégagée de 2/3 mètres …



Je l’y attend … 147 mètres me séparent de lui ! Au moment où il passe d’un bon trot dans la trouée , la Blaser rompt le silence de la montagne … Dans la lunette , je vois un nuage de poussière à l’impact … Je suis sûr d’être dedans … Il continue , je n’ai pas le temps de re doubler … Il disparaît dans les buissons

Quel début d'aventure !! Vite la suite

Félicitations Domuz38 pour ton magnifique attila

Rabateur a écrit:Quel début d'aventure !! Vite la suite

Félicitations Domuz38 pour ton magnifique attila

Merci !!!

Le reste de la premiere  journée pour moi sera calme et,
le soir venue je rejoint notre camp de base seul, plein d'espoir pour le lendemain.

alors didier la suite 
tu nous tiens en haleine 
bravo a vous deux

Désolé pour la suite , j'ai du m'absenter ........

Je regarde mon guide , d'un signe de la main , je lui signifie : "Kapout !"

Il semble septique ... Je lui montre que pour moi , la balle est placée un peu trop en arrière , plutôt panse , mais qu'elle est bonne malgré tout , et que je suis certain qu'il n'ira pas loin !
Comment lui expliquer que quand on est sûr ....
Je lui explique que dans la lunette , j'ai vu la poussière au moment où la balle a frappé l'animal .... Il me montre que pour lui , la balle est passée en dessous , et que ce que j'ai pris pour de la poussière , ce sont des débris d'herbe lorsque la balle aurait touché le sol .....

J'arrive après un bon quart d'heure de palabres à le décider à faire descendre Andreï de sa colline pour aller vérifier le tir ; je vous rappelle que je suis du mauvais côté de la rivière !!!

manque de réseau , il fait monter Roostan plus haut sur la colline pour téléphoner à Andreï ....
15 minutes plus tard , celui-ci est en face de nous ; mon guide lui explique où chercher

Quelques instants plus tard , Andreï interpelle le guide , et au sourire qui illumine soudain son visage , je sais que l'animal est retrouvé !

On descend à la rivière ; pas le choix : j'enlève mes bottines , mes chaussettes et mon pantalon , balance le tout de l'autre côté et traverse ........... Put... , elle est pas chaude !

Le sanglier a parcouru quelques mètres , puis est tombé dans le genre de crevasse qui se trouve presque en face de nous



C'est tel quel que je le découvre , à moitié plongé dans un potet d'eau



Avec Roostan , on peine à l'extraire de là

La balle est effectivement un peu trop en arrière

karacho !!! Karacho Papa !!!

Je réalise que je viens de prélever mon premier Attila Tadjik !

La rivière est repassée suivant la même méthode que précédemment ; je suis fatigué , mais heureux !

Le retour à la baraque se passe de commentaires , c'est tout simple , elle se trouve à l'emplacement de la flèche

Il me reste un seul regret de cette journée .... Le sanglier prélevé , quoique très honnête , n'était pas celui qui escortait la compagnie et que nous avions pu observer depuis 2 jours ! Si celui prélevé n'était qu'un "satellite" , la taille du "maître" devait dépasser toutes mes espérances !

Blaser93 a écrit:Il me reste un seul regret de cette journée .... Le sanglier prélevé , quoique très honnête , n'était pas celui qui escortait la compagnie et que nous avions pu observer depuis 2 jours ! Si celui prélevé n'était qu'un "satellite" , la taille du "maître" devait dépasser toutes mes espérances !

Gourmand !!!

Tu nous lke gardes pour demain ?

Je me demande une chose :

Que deviennent les animaux prélevés ?
Seul le trophée est récupéré ?

Effectivement oui @Rabateur , seul le trophée est prélevé , et la dépouille entière reste sur place ; je sais , c'est triste ... Cela nous faisait énormément de mal à nous aussi !

On y viendra plus tard , mais sur 1 tir réalisé , il n'a pas fallut 10 minutes pour que je vois arriver une dizaine de vautours , et le double de grands corbeaux venus se repaître de la carcasse ... Les loups et les ours vont également participer au festin dans un bref délai

Les tadjik étant musulmans , il leur est donc interdit de toucher porcs et sangliers , si bien que le seul des 9 guides présents à donner un coup de main au chasseur pour bouger son animal et couper le groin , c'est moi qui l'avait .... Il s'agissait de Roostan

Les autres ont du se débrouiller seuls !

De retour au camp , il est l'heure de passer à table



Le menu reste invariable