Article pour le journal de mon lycée
Ven 27 Avr 2007 - 21:48
Une amie qui est devenue rédactrice en chef du journal de mon lycée m'a demandé de faire un article sur la chasse. Le voici:
Vous avez dit chasse ?
Merci au psyké de publier mon article présentant ma passion que je vais essayer de partager avec vous au cours de ces lignes. Ma grande passion c’est la chasse. Cela peut peut-être en surprendre quelques uns, qu’une fille aime ce monde constitué de 98% d’hommes. Eh oui, pas facile de se retrouver la plupart du temps entouré de messieurs qui approchant pour la grande majorité les 50 ans et plus. Mais le lundi matin au lycée avec mes amies on se paie une bonne partie de fous rires avec tout ce qu’on pu me dire ces messieurs pendant le week-end de chasse…
Assez parlé pour cette introduction, passons aux choses sérieuses. Je pense qu’il serait préférable de commencer par une petite présentation de la chasse.
Tout d’abord une petite définition de la chasse : C’est le prélèvement d’animaux sauvages excédentaires par rapport aux possibilités du biotope. C’est-à-dire qu’un chasseur qui a passé l’examen du permis de chasser et l’a réussit, l’a fait valider (= payer une cotisation assez importante à la fédération du département), s’est entraîné dans un stand de tir et peut alors tuer (prélever, je préfère) un animal sauvage. MAIS il DOIT tuer l’animal le plus rapidement possible, pour le faire souffrir à minima. En effet les chasseurs ne sont pas des sadiques. On ne prend jamais plaisir à tuer un animal ! On ressent une drôle d’émotion (un mélange de peur de blesser l’animal, un désir de possession, une grande fermeté et un peu de pitié).
Dîtes moi, vous n’aimez pas aller manger au Mac Do des hamburgers ou des Nuggets ? Hein ? Et d’après vous d’où provient le viande que vous mangez ? D’un animal d’abord qui a vécu sans jamais voir la lumière du jour comme le poulet par exemple. Puis qui a été transporté dans des conditions déplorables été comme hiver, entassé et sans eau, pour mourir après d’horribles souffrances à la queue leu leu, de manières que je n’ose pas imaginer. Je pense également aux animaux attrapés par des prédateurs comme le lynx qui meurent étranglés après un quart d’heure, alors qu’à la chasse, on les tuent d’une balle en plein cœur !
Sachez que les chasseurs jouent un rôle important et en particulier dans le préservation des milieux naturels. Non seulement grâce à eux la population des grands animaux augmente, tout en gardant un état sanitaire satisfaisant, mais aussi à limiter les dégâts dans les champs. Bon, les sangliers font pas mal de dégâts dans les champs ; mais avec des protéines végétales à gogo grâce aux cultures céréalières, il faut bien des protéines animales comme les vers, souris,… Et bonjour alors aux dégâts aux prairies !
En prélevant certains animaux sauvages les chasseurs limitent les maladies. En effet, qui va-t-on appeler quand les renards porteurs de la rage reviendront en France ? Eh oui, il faut savoir que la rage n’est plus qu’à 60 kilomètres de nos frontières avec nos voisins allemands. Et ne parlons pas de l’echinoccocose qu’ils véhiculent déjà… De plus le chasseur tirera en premier un animal blessé car il peut transmettre les maladies à des animaux sains, ceci s’appelle un tir sanitaire. Si jamais un chasseur blesse un animal (ça arrive), il mettra tout en œuvre pour trouver la bête en appelant par exemple un conducteur de chien de rouge (chien de sang).
Pour finir, JAMAIS AUCUNE bête n’a disparu de la surface de la Terre du fait du chasseur, par contre du fait de l’Homme ENORMEMENT ! Eh oui, quel escrologiste dans son bloc de béton à Paris ou ailleurs n’a pas contribué à la perte de milliers de petits oiseaux chanteurs qu’on aime tous entendre le matin ou le soir, en interdisant le prélèvement des becs droits tels les corbeaux, corneilles ou pies bavardes ? Et puis n’écrasez-vous pas des millions de microbes tous les jours ou n’avalez-vous pas une dizaine d’acariens chaque nuit ? Est-ce qu’ils ne sont pas aussi des êtres vivants et des animaux ?
La première fois que j’étais à la chasse j’avais six ans. C’était à l’affût (au mirador), on avait vu ce soir là 11 chevreuils (les espèces de « biches ») et 5 lièvres. C’était génial !! Comment ne pas aimer la chasse après ça ? C’est ce que je préfère dans la chasse : pouvoir voir des animaux sauvages dans leur espace naturel et en totale liberté ! C’est tellement beau… Quant j’étais en quatrième j’ai commencé à traquer, c’est-à-dire que j’allais faire une promenade dans la forêt en passant quelques fois dans des buissons épais ou des ronces pour faire sortir les animaux qui s’y cachaient et les envoyer vers les chasseurs. Vous allez penser « vers une mort certaine. » Et bien non, à la chasse chaque animal a sa chance et la plupart du temps ils sont plus malins que nous. Heureusement d’ailleurs ! Sachez aussi qu’un chasseur préfèrera ne pas tirer s’il n’est pas sur. En effet ne pas tirer est aussi un acte de chasse. J’ai une très grande fierté de pouvoir pardonner sans aucun regret un animal ou de le tuer de la manière le plus brutale pour le faire souffrir à minima. J’adore traquer, c’est génial car en même temps on profite de la nature, on fait une ballade et surtout on voit des animaux ! En tant que chasseresse j’aime et je respecte les animaux.
Au début de cette année j’ai passé un petit stage pratique où l’on m’a appris les principes de sécurité à la chasse, pour mon permis de chasser accompagné (basé sur le même principe que le permis de conduite accompagné). Puis au mois de juillet j’ai passé avec succès les examens du permis de chasser (une épreuve théorique et une épreuve pratique). Malheureusement je n’ai pas encore 16 ans alors je n’ai pas le droit de le faire
valider. Cette été pour inaugurer mon permis accompagné j’ai été frappé d’une étrange fièvre, mon coeur battait dans ma poitrine dix fois plus vite et je sentais mes membres trembler alors que la température au dehors atteignait les 30 degrés… Bizarre, bizarre… En effet cette fièvre de la chasse n’est pas due à un coup de froid, mais à l’émotion de prélever un animal et dans mon cas un brocard à boutons (un jeune brocard de l’année dernière). L’affût en été est aussi un de mes modes de chasse préféré, le soir c’est super surtout quand il fait chaud et qu’il n’y a pas de nuages dans le ciel, on peut voir les étoiles et même la planète mars pendant la fameuse « nuit des étoiles » ! Le matin c’est encore mieux !! Avez-vous déjà entendu le chant du premier oiseau de la journée ? Un alouette des champs ou d’autres oiseaux chanteurs. De plus pendant cet affût on peut admirer l’aube qui se dessine à l’horizon. C’est merveilleux… Et chaque fois que j’y allais je voyais une vingtaine de sangliers !! Je n’ai eut l’occasion de tirer qu’une seule fois sur un sanglier et mais il était trop loin. Ce n’est pas grave, la beauté et l’esprit de la nature et de la chasse ont tout arrangé ! La chasse devant soi (les chasseurs marche en ligne dans la plaine pour lever éventuellement un lièvre ou un faisan) me plaît aussi pas mal. Je n’ai malheureusement pas encore eut l’occasion de participer à d’autres modes de chasse comme celle à courre ou en montagne.
Je pense, en tout cas j’espère, que plus tard je pourrais encore partager un repas du soir après d’autres chasseurs en écoutant diverses histoires de cette merveilleuse passion, ainsi que de ressentir cette étrange et merveilleuse fièvre ! Encore une fois : VIVE LA CHASSE !
Vous avez dit chasse ?
Merci au psyké de publier mon article présentant ma passion que je vais essayer de partager avec vous au cours de ces lignes. Ma grande passion c’est la chasse. Cela peut peut-être en surprendre quelques uns, qu’une fille aime ce monde constitué de 98% d’hommes. Eh oui, pas facile de se retrouver la plupart du temps entouré de messieurs qui approchant pour la grande majorité les 50 ans et plus. Mais le lundi matin au lycée avec mes amies on se paie une bonne partie de fous rires avec tout ce qu’on pu me dire ces messieurs pendant le week-end de chasse…
Assez parlé pour cette introduction, passons aux choses sérieuses. Je pense qu’il serait préférable de commencer par une petite présentation de la chasse.
Tout d’abord une petite définition de la chasse : C’est le prélèvement d’animaux sauvages excédentaires par rapport aux possibilités du biotope. C’est-à-dire qu’un chasseur qui a passé l’examen du permis de chasser et l’a réussit, l’a fait valider (= payer une cotisation assez importante à la fédération du département), s’est entraîné dans un stand de tir et peut alors tuer (prélever, je préfère) un animal sauvage. MAIS il DOIT tuer l’animal le plus rapidement possible, pour le faire souffrir à minima. En effet les chasseurs ne sont pas des sadiques. On ne prend jamais plaisir à tuer un animal ! On ressent une drôle d’émotion (un mélange de peur de blesser l’animal, un désir de possession, une grande fermeté et un peu de pitié).
Dîtes moi, vous n’aimez pas aller manger au Mac Do des hamburgers ou des Nuggets ? Hein ? Et d’après vous d’où provient le viande que vous mangez ? D’un animal d’abord qui a vécu sans jamais voir la lumière du jour comme le poulet par exemple. Puis qui a été transporté dans des conditions déplorables été comme hiver, entassé et sans eau, pour mourir après d’horribles souffrances à la queue leu leu, de manières que je n’ose pas imaginer. Je pense également aux animaux attrapés par des prédateurs comme le lynx qui meurent étranglés après un quart d’heure, alors qu’à la chasse, on les tuent d’une balle en plein cœur !
Sachez que les chasseurs jouent un rôle important et en particulier dans le préservation des milieux naturels. Non seulement grâce à eux la population des grands animaux augmente, tout en gardant un état sanitaire satisfaisant, mais aussi à limiter les dégâts dans les champs. Bon, les sangliers font pas mal de dégâts dans les champs ; mais avec des protéines végétales à gogo grâce aux cultures céréalières, il faut bien des protéines animales comme les vers, souris,… Et bonjour alors aux dégâts aux prairies !
En prélevant certains animaux sauvages les chasseurs limitent les maladies. En effet, qui va-t-on appeler quand les renards porteurs de la rage reviendront en France ? Eh oui, il faut savoir que la rage n’est plus qu’à 60 kilomètres de nos frontières avec nos voisins allemands. Et ne parlons pas de l’echinoccocose qu’ils véhiculent déjà… De plus le chasseur tirera en premier un animal blessé car il peut transmettre les maladies à des animaux sains, ceci s’appelle un tir sanitaire. Si jamais un chasseur blesse un animal (ça arrive), il mettra tout en œuvre pour trouver la bête en appelant par exemple un conducteur de chien de rouge (chien de sang).
Pour finir, JAMAIS AUCUNE bête n’a disparu de la surface de la Terre du fait du chasseur, par contre du fait de l’Homme ENORMEMENT ! Eh oui, quel escrologiste dans son bloc de béton à Paris ou ailleurs n’a pas contribué à la perte de milliers de petits oiseaux chanteurs qu’on aime tous entendre le matin ou le soir, en interdisant le prélèvement des becs droits tels les corbeaux, corneilles ou pies bavardes ? Et puis n’écrasez-vous pas des millions de microbes tous les jours ou n’avalez-vous pas une dizaine d’acariens chaque nuit ? Est-ce qu’ils ne sont pas aussi des êtres vivants et des animaux ?
La première fois que j’étais à la chasse j’avais six ans. C’était à l’affût (au mirador), on avait vu ce soir là 11 chevreuils (les espèces de « biches ») et 5 lièvres. C’était génial !! Comment ne pas aimer la chasse après ça ? C’est ce que je préfère dans la chasse : pouvoir voir des animaux sauvages dans leur espace naturel et en totale liberté ! C’est tellement beau… Quant j’étais en quatrième j’ai commencé à traquer, c’est-à-dire que j’allais faire une promenade dans la forêt en passant quelques fois dans des buissons épais ou des ronces pour faire sortir les animaux qui s’y cachaient et les envoyer vers les chasseurs. Vous allez penser « vers une mort certaine. » Et bien non, à la chasse chaque animal a sa chance et la plupart du temps ils sont plus malins que nous. Heureusement d’ailleurs ! Sachez aussi qu’un chasseur préfèrera ne pas tirer s’il n’est pas sur. En effet ne pas tirer est aussi un acte de chasse. J’ai une très grande fierté de pouvoir pardonner sans aucun regret un animal ou de le tuer de la manière le plus brutale pour le faire souffrir à minima. J’adore traquer, c’est génial car en même temps on profite de la nature, on fait une ballade et surtout on voit des animaux ! En tant que chasseresse j’aime et je respecte les animaux.
Au début de cette année j’ai passé un petit stage pratique où l’on m’a appris les principes de sécurité à la chasse, pour mon permis de chasser accompagné (basé sur le même principe que le permis de conduite accompagné). Puis au mois de juillet j’ai passé avec succès les examens du permis de chasser (une épreuve théorique et une épreuve pratique). Malheureusement je n’ai pas encore 16 ans alors je n’ai pas le droit de le faire
valider. Cette été pour inaugurer mon permis accompagné j’ai été frappé d’une étrange fièvre, mon coeur battait dans ma poitrine dix fois plus vite et je sentais mes membres trembler alors que la température au dehors atteignait les 30 degrés… Bizarre, bizarre… En effet cette fièvre de la chasse n’est pas due à un coup de froid, mais à l’émotion de prélever un animal et dans mon cas un brocard à boutons (un jeune brocard de l’année dernière). L’affût en été est aussi un de mes modes de chasse préféré, le soir c’est super surtout quand il fait chaud et qu’il n’y a pas de nuages dans le ciel, on peut voir les étoiles et même la planète mars pendant la fameuse « nuit des étoiles » ! Le matin c’est encore mieux !! Avez-vous déjà entendu le chant du premier oiseau de la journée ? Un alouette des champs ou d’autres oiseaux chanteurs. De plus pendant cet affût on peut admirer l’aube qui se dessine à l’horizon. C’est merveilleux… Et chaque fois que j’y allais je voyais une vingtaine de sangliers !! Je n’ai eut l’occasion de tirer qu’une seule fois sur un sanglier et mais il était trop loin. Ce n’est pas grave, la beauté et l’esprit de la nature et de la chasse ont tout arrangé ! La chasse devant soi (les chasseurs marche en ligne dans la plaine pour lever éventuellement un lièvre ou un faisan) me plaît aussi pas mal. Je n’ai malheureusement pas encore eut l’occasion de participer à d’autres modes de chasse comme celle à courre ou en montagne.
Je pense, en tout cas j’espère, que plus tard je pourrais encore partager un repas du soir après d’autres chasseurs en écoutant diverses histoires de cette merveilleuse passion, ainsi que de ressentir cette étrange et merveilleuse fièvre ! Encore une fois : VIVE LA CHASSE !
- gxa68Cerf10 000 Messages
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Re: Article pour le journal de mon lycée
Sam 28 Avr 2007 - 2:12
Bonsoir,je crois que ta carrière est toute tracée.Bravo et amicalement
- pilou34Palombe
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Date d'inscription : 20/03/2007
Re: Article pour le journal de mon lycée
Sam 28 Avr 2007 - 9:03
bonjour diana excellent article
amicalement
amicalement
Re: Article pour le journal de mon lycée
Sam 28 Avr 2007 - 11:11
Salut,
Franchement rien à rajouter, c'est ça la chasse !!!!!!!!
@micalement,
Adrien
Franchement rien à rajouter, c'est ça la chasse !!!!!!!!
@micalement,
Adrien
Re: Article pour le journal de mon lycée
Sam 28 Avr 2007 - 11:48
J'en ai fait encore un autre pour le dernier numéro parut (l'article que je vous ais publié date de l'anténépultième numéro parut). Je ne veux pas m'arrêter là, mais je continuerai l'année prochaine. Affaire à suivre...
- l'ArdennaisCerf1000 Messages
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Re: Article pour le journal de mon lycée
Sam 28 Avr 2007 - 14:58
Et qu'elles étaient les réactions de ceux qui lisaient tes articles,
parce que faire comprendre la chasse à certaine personnes et parfois difficiles, même avec de supers arguments que les tiens
parce que faire comprendre la chasse à certaine personnes et parfois difficiles, même avec de supers arguments que les tiens
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l'Ardennais
"Hier est derrière, demain est mystère, mais aujourd'hui est un cadeau, c'est pourquoi on l'appelle Présent"
Re: Article pour le journal de mon lycée
Sam 28 Avr 2007 - 20:40
D'après les échos que j'ai eu (même de deux de mes profs), ils ont mieux compris ce que pouvait être notre passion. Mais hier on a eut un petit débat sur la chasse (en education civique), certains de mes camarades de classe sont toujours aussi bornés... En tout cas je ne m'arrêterai pas là lol.
Re: Article pour le journal de mon lycée
Sam 28 Avr 2007 - 20:56
Salut,
En effet patience et longeur de temps font plus que force et courage !!
@micalement,
Adrien
En effet patience et longeur de temps font plus que force et courage !!
@micalement,
Adrien
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