" La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Jeu 3 Avr 2014 - 23:15
Dimanche 15 septembre, épisode 1.
Après une bonne nuit de sommeil, c’est le réveil qui me jette en bas du lit, première chose ouvrir la fenêtre et les volets, le déluge, oh je ne le vois pas, tant la nuit est noire, mais alors qu’est ce que je l’entends… Jean-Luc est déjà levé, ses pas discret trahissent son activité à la cuisine, un bon petit déjeuner, ce sera toujours ça de pris pour cette journée qui s’annonce morose ! Un petit brin de toilette pour me réveiller, je m’habille et la première chose que je dirais à JL c’est « Bon, on fait quoi on se recouche ? » évidemment, fidèle à lui-même, il sait trouver les mots pour me motiver, un meneur de troupes, chose qu’il a fait durant toute sa vie et carrière de militaire. Inutile cependant de se presser, notre terrain de jeu là-bas en face, est en plein dans le brouillard, il va falloir qu’il se lève, … s’il se lève.
Le petit déjeuner s’éternisera un peu, ensuite s’équiper léger malgré la pluie, mon choix se portera sur une petite veste étanche, pour combien de temps ? On se le demande !
Pour les sacs à dos ce sera aussi restriction, pas besoin de K’sdal, nous serons mort de froid ou noyé avant d’avoir faim. Nous nous contenterons de nos gourdes et quelques barres de céréales, léger, l’équipe choc, ce matin ça va être physique.
Fort de nos repérages et de notre expérience de la veille, décision a été prise de réattaquer, là ou nous avons arrêté hier au soir.
Nous attendrons qu’il fasse jour avant de démarrer, condition sinequanone si nous voulons avoir une chance de voir quelque chose, tant le brouillard est épais. Max nous attend à l’endroit convenu, lui partira sur la gauche par la forêt, nous monterons tout droit à découvert, encore une fois si Max dérangeait un animal celui-ci serait obligé de passer devant nous.
Nous reprenons le même parcours que la veille, le but atteindre l’endroit stratégique avant que le brouillard ne se lève, c’est physique, en plus, ça glisse, et il est très difficile d’avancer sans déraper à chaque instant. Pour l’instant, nous ne distinguons rien à travers la nappe épaisse de brume, c’est un avantage car on ne nous voit pas, non plus.
Nous connaissons maintenant les endroits à surveiller plus précisément ; arrivés à la bonne place, nous attendrons un éclaircissement, et là Jean-Luc me dit, « Le bouc que nous avions repéré, jeudi et vendredi, il est là, je le vois. » en effet, il est là sur son promontoire, exactement là ou nous l’avions vu. Ce n’est pas le même que celui de la veille, plus à gauche et plus costaud, plus âgé aussi et pas la même couleur de robe non plus. Le destin nous serait il favorable, tous ces échecs pour finaliser sur l’animal qui nous attirait tant ?
Tout reste à faire, … visiblement, son attitude désinvolte semblerait indiquer qu’il ne nous a pas repérés, tout cela est de bon augure. Il nous faut avancer, sans faire de bruit, télémètre 250 mètres… Nous progressons, accroupi, à quatre pattes parfois, jusqu’à ce rocher là bas, puis celui là et petit à petit nous nous trouvons à moins de 200 mètres, je décide que cette fois ci, mon tir je le ferais de là, Jean-Luc complètement d’accord avec moi, m’encourage dans ce sens, « Je sais que tu en es capable » Max n’étant pas là, pas d’avis contraire.
Je prends appuie dans un petit arbrisseau à genoux, mais cela ne me convient pas, je cherche autour de moi, et, là derrière un rocher qui me semble tout indiqué, nous reculons d’une dizaine de mètres, télémètre 205 mètres, c’est bon, Jean-Luc au télémètre et aux jumelles, moi jumelles et lunette, l’atmosphère humide pour ne pas dire détrempée m’oblige à faire le ménage, sécher les optiques.
A moitié assis, à moitié à genoux, j’installe mon rucksack devant moi, dégage quelques branches qui risquent de me gêner à la dernière seconde. Et, je fais le vide, reprend mon souffle, ce n’est que quand je serais pleinement en possession de mes moyens que j’appréhenderais le tir, réglage du grossissement au maximum, il l’était déjà… « Distance ? » « 205 mètres, elle n’a pas bougé ! » Il faut que le chamois se tourne un peu, j’attends, des secondes, des minutes qui durent des heures, que dit je, des siècles, une éternité. Il broute, aucune raison qu’il décide de s’éclipser, j’ai tout mon temps et je le prends, rien ne sert de se précipiter, le temps joue pour moi, je suis de plus en plus calme, posé.
Le chamois pivote un peu et prend une allure altière de roi du monde scrutant l’immensité devant lui, ce faisant il m’offre son poitrail puissant, « Stecher » je préviens JL, de mon tir imminent, j’inspire à fond , relâche et presse la queue de détente presque inconsciemment, mon chamois s’affaisse à genoux mais garde la tête haute, Ratsch ratsch, une nouvelle balle est chambrée, « Tu l’as eut, tu l’as eut… » s’exclame JL débordant de joie, mais déjà la deuxième balle fuse hors de mon canon, faisant faire un saut dans le vide au chamois… Jean-Luc dans ses jumelles observait toute la scène, repérant bien l’anschuss et le point de chute. Ce fut devant nous une débandade de chamois, il en sortait de partout, courant dans tous les sens s’arrêtant même à quelques dizaines de mètres devant nous, au dessus de nous, partout ! Jean-Luc, me félicite mille fois, content comme si c’était lui le tireur, il faut dire qu’une grande partie du mérite lui revient. Max ayant entendu les coups de feu arrive, « alors ? » et JL de lui raconter toute l’histoire dans les moindres détails, …
« Tu vois, a cette distance, c’est possible », « jamais je n’eut cru que l’on puisse répéter aussi vite avec une 98 » etc …
C’est maintenant que le plus dur reste à faire, jusque là, marche et grimpette, maintenant ça relève plus de l’alpinisme, d’où l’intérêt du deuxième guide, Monsieur Max, je crois que sans lui, nous y serions encore ! Il nous déballe ses cordes et le voilà à l’assaut d’une arrête rocheuse que même en rêve je n’aurais pas voulu monter, et pourtant si, il m’a bien fallut, 200 mètres c’est rien me direz vous ? Et pourtant, sans ailes avec un tel dénivelé, c’est énorme… Tant bien que mal j’y arrive, tiré par Max, poussé par Jean-Luc, et me retrouve là haut sur le promontoire du roi de la montagne, son saut en avant l’a vu atterrir 20 mètres plus bas sur ses pattes, et il était là, l’air presque vivant, majestueux, son odeur puissante mélangée aux odeurs de la montagne m’envahissent les poumons, mon dieu que c’est bon. Un grand moment de vide, de méditation, comment peut on enlever la vie à un si bel animal, l’éternel conflit en moi, m’ayant poussé une fois encore à perpétrer ce crime passionnel. Max, Jean-Luc, la pluie aussi, me font vite sortir de mes songes, il faut redescendre, « quoi, je suis monté par là ? » Et cette fois encore, cette descente bien plus dure que la montée, encordé avec le chamois, protégeant ses cornes … Le maitre d’œuvre, Max, « assurait un Max » … Dès que le terrain devint moins abrupte, après une petite pause de contemplation, Max chargea le bouc sur ses épaules, jusqu’à l’endroit ou nous avions déposé notre attirail. Pause, j’émis la possibilité de porter le chamois à mon tour, soit, … 3 mètres à peine plus loin, j’étais par terre, et Le super montagnard Max, nous fit une démonstration, comment on descend un chamois adulte de la montagne, impressionnant ! Jean-Luc et moi, nous sommes chargés de tout le matériel et de l’arme de Max, vite à la voiture, et direction la maison…
Il fallait maintenant s’occuper du chamois, après l’avoir vidé, brossé pour lui redonner son allure de noblesse, pesé, suspendu … et tout le reste, il était dix heures du matin, j’étais trempé, mouillé, comme si j’étais tombé dans un lac !
Après une bonne nuit de sommeil, c’est le réveil qui me jette en bas du lit, première chose ouvrir la fenêtre et les volets, le déluge, oh je ne le vois pas, tant la nuit est noire, mais alors qu’est ce que je l’entends… Jean-Luc est déjà levé, ses pas discret trahissent son activité à la cuisine, un bon petit déjeuner, ce sera toujours ça de pris pour cette journée qui s’annonce morose ! Un petit brin de toilette pour me réveiller, je m’habille et la première chose que je dirais à JL c’est « Bon, on fait quoi on se recouche ? » évidemment, fidèle à lui-même, il sait trouver les mots pour me motiver, un meneur de troupes, chose qu’il a fait durant toute sa vie et carrière de militaire. Inutile cependant de se presser, notre terrain de jeu là-bas en face, est en plein dans le brouillard, il va falloir qu’il se lève, … s’il se lève.
Le petit déjeuner s’éternisera un peu, ensuite s’équiper léger malgré la pluie, mon choix se portera sur une petite veste étanche, pour combien de temps ? On se le demande !
Pour les sacs à dos ce sera aussi restriction, pas besoin de K’sdal, nous serons mort de froid ou noyé avant d’avoir faim. Nous nous contenterons de nos gourdes et quelques barres de céréales, léger, l’équipe choc, ce matin ça va être physique.
Fort de nos repérages et de notre expérience de la veille, décision a été prise de réattaquer, là ou nous avons arrêté hier au soir.
Nous attendrons qu’il fasse jour avant de démarrer, condition sinequanone si nous voulons avoir une chance de voir quelque chose, tant le brouillard est épais. Max nous attend à l’endroit convenu, lui partira sur la gauche par la forêt, nous monterons tout droit à découvert, encore une fois si Max dérangeait un animal celui-ci serait obligé de passer devant nous.
Nous reprenons le même parcours que la veille, le but atteindre l’endroit stratégique avant que le brouillard ne se lève, c’est physique, en plus, ça glisse, et il est très difficile d’avancer sans déraper à chaque instant. Pour l’instant, nous ne distinguons rien à travers la nappe épaisse de brume, c’est un avantage car on ne nous voit pas, non plus.
Nous connaissons maintenant les endroits à surveiller plus précisément ; arrivés à la bonne place, nous attendrons un éclaircissement, et là Jean-Luc me dit, « Le bouc que nous avions repéré, jeudi et vendredi, il est là, je le vois. » en effet, il est là sur son promontoire, exactement là ou nous l’avions vu. Ce n’est pas le même que celui de la veille, plus à gauche et plus costaud, plus âgé aussi et pas la même couleur de robe non plus. Le destin nous serait il favorable, tous ces échecs pour finaliser sur l’animal qui nous attirait tant ?
Tout reste à faire, … visiblement, son attitude désinvolte semblerait indiquer qu’il ne nous a pas repérés, tout cela est de bon augure. Il nous faut avancer, sans faire de bruit, télémètre 250 mètres… Nous progressons, accroupi, à quatre pattes parfois, jusqu’à ce rocher là bas, puis celui là et petit à petit nous nous trouvons à moins de 200 mètres, je décide que cette fois ci, mon tir je le ferais de là, Jean-Luc complètement d’accord avec moi, m’encourage dans ce sens, « Je sais que tu en es capable » Max n’étant pas là, pas d’avis contraire.
Je prends appuie dans un petit arbrisseau à genoux, mais cela ne me convient pas, je cherche autour de moi, et, là derrière un rocher qui me semble tout indiqué, nous reculons d’une dizaine de mètres, télémètre 205 mètres, c’est bon, Jean-Luc au télémètre et aux jumelles, moi jumelles et lunette, l’atmosphère humide pour ne pas dire détrempée m’oblige à faire le ménage, sécher les optiques.
A moitié assis, à moitié à genoux, j’installe mon rucksack devant moi, dégage quelques branches qui risquent de me gêner à la dernière seconde. Et, je fais le vide, reprend mon souffle, ce n’est que quand je serais pleinement en possession de mes moyens que j’appréhenderais le tir, réglage du grossissement au maximum, il l’était déjà… « Distance ? » « 205 mètres, elle n’a pas bougé ! » Il faut que le chamois se tourne un peu, j’attends, des secondes, des minutes qui durent des heures, que dit je, des siècles, une éternité. Il broute, aucune raison qu’il décide de s’éclipser, j’ai tout mon temps et je le prends, rien ne sert de se précipiter, le temps joue pour moi, je suis de plus en plus calme, posé.
Le chamois pivote un peu et prend une allure altière de roi du monde scrutant l’immensité devant lui, ce faisant il m’offre son poitrail puissant, « Stecher » je préviens JL, de mon tir imminent, j’inspire à fond , relâche et presse la queue de détente presque inconsciemment, mon chamois s’affaisse à genoux mais garde la tête haute, Ratsch ratsch, une nouvelle balle est chambrée, « Tu l’as eut, tu l’as eut… » s’exclame JL débordant de joie, mais déjà la deuxième balle fuse hors de mon canon, faisant faire un saut dans le vide au chamois… Jean-Luc dans ses jumelles observait toute la scène, repérant bien l’anschuss et le point de chute. Ce fut devant nous une débandade de chamois, il en sortait de partout, courant dans tous les sens s’arrêtant même à quelques dizaines de mètres devant nous, au dessus de nous, partout ! Jean-Luc, me félicite mille fois, content comme si c’était lui le tireur, il faut dire qu’une grande partie du mérite lui revient. Max ayant entendu les coups de feu arrive, « alors ? » et JL de lui raconter toute l’histoire dans les moindres détails, …
« Tu vois, a cette distance, c’est possible », « jamais je n’eut cru que l’on puisse répéter aussi vite avec une 98 » etc …
C’est maintenant que le plus dur reste à faire, jusque là, marche et grimpette, maintenant ça relève plus de l’alpinisme, d’où l’intérêt du deuxième guide, Monsieur Max, je crois que sans lui, nous y serions encore ! Il nous déballe ses cordes et le voilà à l’assaut d’une arrête rocheuse que même en rêve je n’aurais pas voulu monter, et pourtant si, il m’a bien fallut, 200 mètres c’est rien me direz vous ? Et pourtant, sans ailes avec un tel dénivelé, c’est énorme… Tant bien que mal j’y arrive, tiré par Max, poussé par Jean-Luc, et me retrouve là haut sur le promontoire du roi de la montagne, son saut en avant l’a vu atterrir 20 mètres plus bas sur ses pattes, et il était là, l’air presque vivant, majestueux, son odeur puissante mélangée aux odeurs de la montagne m’envahissent les poumons, mon dieu que c’est bon. Un grand moment de vide, de méditation, comment peut on enlever la vie à un si bel animal, l’éternel conflit en moi, m’ayant poussé une fois encore à perpétrer ce crime passionnel. Max, Jean-Luc, la pluie aussi, me font vite sortir de mes songes, il faut redescendre, « quoi, je suis monté par là ? » Et cette fois encore, cette descente bien plus dure que la montée, encordé avec le chamois, protégeant ses cornes … Le maitre d’œuvre, Max, « assurait un Max » … Dès que le terrain devint moins abrupte, après une petite pause de contemplation, Max chargea le bouc sur ses épaules, jusqu’à l’endroit ou nous avions déposé notre attirail. Pause, j’émis la possibilité de porter le chamois à mon tour, soit, … 3 mètres à peine plus loin, j’étais par terre, et Le super montagnard Max, nous fit une démonstration, comment on descend un chamois adulte de la montagne, impressionnant ! Jean-Luc et moi, nous sommes chargés de tout le matériel et de l’arme de Max, vite à la voiture, et direction la maison…
Il fallait maintenant s’occuper du chamois, après l’avoir vidé, brossé pour lui redonner son allure de noblesse, pesé, suspendu … et tout le reste, il était dix heures du matin, j’étais trempé, mouillé, comme si j’étais tombé dans un lac !
Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Jeu 3 Avr 2014 - 23:46
Vraiment superbe... C'est vrai que ça doit être très physique !
J'ai pris un grand plaisir à te lire... Juste avant d'aller au lit, c'est de bon présage pour rêver de chasse !
Franz et félicitations !
J'ai pris un grand plaisir à te lire... Juste avant d'aller au lit, c'est de bon présage pour rêver de chasse !
Franz et félicitations !
- TribouletCerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Ven 4 Avr 2014 - 17:29
Dimanche 15 septembre, épisode 2.
Ce beau bouc accusera 30 kilos vidé sur la balance. Nous ferons une étude approfondie des cornes pour déterminer l’âge, il a de façon sûre et certaine 7 à 8 ans, à confirmer. Un examen attentif de la carcasse, nous permet l’analyse des deux impacts, il a évidemment les deux balles, la première, « Blatt » lui sort un peu haut, juste en dessous de la colonne vertébrale et de toute évidence aurait suffit, la deuxième en revanche présente une trajectoire aberrante, lui rentrant derrière « Blatt » et allant se loger dans le haut du cuissot sans faire de dégâts particulier, une de nos théories serait que la balle a tapé dans un rocher en ressortant et c’est cela qui lui aura fait faire un angle droit ou presque, c’est cette ogive que j’ai récupérée. La deuxième balle aura eut l’avantage de provoquer son saut en avant, sinon la récupération aurait été bien plus difficile. Une fois bien nettoyé, très peu de dégâts à la venaison, et pas d’hématomes liés à la chute, tant mieux, le but final étant quand même la consommation du gibier prélevé, cela aussi fait partie du respect envers l’animal !
Séance photo, et on accroche la bête avant d’aller la présenter ce soir au baguage.
Tout le monde à la douche et vivement des habits secs, Il était prévu que nous mangions ensemble à midi, Nicole et Annie sont déjà, aux fourneaux, il y aura en plus du menu prévu, le foie du chamois, tradition oblige, c’est comme ça dans l’équipe de Max et Jean-Luc ! Mais avant,il faut arroser ça !
Max nous avait déjà sorti sa fiole de gentiane, là haut, mais ça c’était médical, pour ne pas tomber malade, maintenant on attaque les choses sérieuses.
Les meilleures bouteilles de Jean-Luc et Max étaient déjà prêtes, Michel, le frère de Nicole et son épouse se joignirent à nous, et ce fut un repas de fête, ou chacun raconta à sa façon l’histoire de cette belle partie de chasse, qui pour sûre restera gravée dans les annales. J’étais sur un nuage, à mon âge, après avoir prélevé une multitude de grands animaux, porteurs de trophées ou non, cette action de chasse là, me hisse tout d’un coup au firmament des chasseurs de chamois, ce sera probablement la partie de chasse dont je garderais les souvenirs les plus forts, je ne parle pas de mes muscles endoloris, c’est un détail tant la joie du succès est grande.
Après un bon repas, champagne, digestif …. Et sieste en attendant le soir, pour la présentation au baguage.
L’accueil par les membres de l’ACCA présent, fut plus que cordial, tous content qu’un chasseur de plaine ait pu prélever ce beau chamois chez eux … Il m’a fallut raconter, et raconter encore, et de débattre de l’âge, que finalement les spécialistes locaux portèrent à huit ans révolus, dans sa neuvième année. Et l’arme, le calibre, la façon de tirer … Pour ça, la montagne ou la plaine, on est bien tous pareil. Ah, c’est le bouc qui trainait au dessus de la carrière, tout le monde le connaissait ou en avait entendu parler, certains pour avoir essayé de le prélever d’autres juste comme ça, de toute manière ce coin a toujours eut son beau bouc territorial, cela dure depuis toujours.
Un autre chasseur viendra présenter un brocard … et soudain les bouteilles sortirent de partout, il n’était pas question de ne pas goûter à tout, je m’en fiche je ne conduit pas.
On parla de l’Alsace de la Moselle, certains connaissait bien mon coin et ce fut le déballage de souvenirs, un des chasseurs me proposa même de revenir afin d’aller prélever sa bague de chamois ou celle de son équipe, ce ne sera plus pour cette année, mais qui sait un jour peut être … J'étais la vedette du jour, et comme on dit si bien " Peine partagée = demi peine, joie partagée = double joie " un dicton allemand que je traduis ici littéralement et qui n'a jamais été aussi juste.
Il faut maintenant, aller chez Max, dépecer et découper mon chamois, se le partager … c’est là que je trouverais l’ogive. En fait de partage, d’abord en trois, puis en deux Jean-Luc me laissant sa part, il fut décidé que j’emmènerais tout, Je vais mettre les meilleurs morceaux au fumoir, et chacun de nous pourra déguster la viande fumée pour Noël, la meilleure idée du siècle. C’est JL qui se chargera de me ramener ça en voiture, y compris la tête que je préparerais moi-même, une première.
La soirée fut longue, il restait quelques bouteilles à goûter, la nuit trop courte, car le lendemain je prenais le train direction mes Vosges du nord.
Le cadeau que m’a fait mon cousin Jean-Luc , ainsi que Max son équipier, est certainement l’un de ceux dont je garderais le plus grand souvenir, non seulement la bague , mais ce weekend de chasse en « all inclusive », le gite, le couvert, l’accompagnement de mes deux guides, porteurs, coach pour le moral à plat pendant mes défaillances physiques … tout cela est irremplaçable.
Les femmes aussi, qui ont bien participées à la préparation de la chasse, patientes lorsque nous étions en retard le soir et surtout à nous dorloter avec leurs bons plats, Nicole ma cousine surtout pour m’avoir supporté !
Je leur adresse encore, un grand Merci !
Ce beau bouc accusera 30 kilos vidé sur la balance. Nous ferons une étude approfondie des cornes pour déterminer l’âge, il a de façon sûre et certaine 7 à 8 ans, à confirmer. Un examen attentif de la carcasse, nous permet l’analyse des deux impacts, il a évidemment les deux balles, la première, « Blatt » lui sort un peu haut, juste en dessous de la colonne vertébrale et de toute évidence aurait suffit, la deuxième en revanche présente une trajectoire aberrante, lui rentrant derrière « Blatt » et allant se loger dans le haut du cuissot sans faire de dégâts particulier, une de nos théories serait que la balle a tapé dans un rocher en ressortant et c’est cela qui lui aura fait faire un angle droit ou presque, c’est cette ogive que j’ai récupérée. La deuxième balle aura eut l’avantage de provoquer son saut en avant, sinon la récupération aurait été bien plus difficile. Une fois bien nettoyé, très peu de dégâts à la venaison, et pas d’hématomes liés à la chute, tant mieux, le but final étant quand même la consommation du gibier prélevé, cela aussi fait partie du respect envers l’animal !
Séance photo, et on accroche la bête avant d’aller la présenter ce soir au baguage.
Tout le monde à la douche et vivement des habits secs, Il était prévu que nous mangions ensemble à midi, Nicole et Annie sont déjà, aux fourneaux, il y aura en plus du menu prévu, le foie du chamois, tradition oblige, c’est comme ça dans l’équipe de Max et Jean-Luc ! Mais avant,il faut arroser ça !
Max nous avait déjà sorti sa fiole de gentiane, là haut, mais ça c’était médical, pour ne pas tomber malade, maintenant on attaque les choses sérieuses.
Les meilleures bouteilles de Jean-Luc et Max étaient déjà prêtes, Michel, le frère de Nicole et son épouse se joignirent à nous, et ce fut un repas de fête, ou chacun raconta à sa façon l’histoire de cette belle partie de chasse, qui pour sûre restera gravée dans les annales. J’étais sur un nuage, à mon âge, après avoir prélevé une multitude de grands animaux, porteurs de trophées ou non, cette action de chasse là, me hisse tout d’un coup au firmament des chasseurs de chamois, ce sera probablement la partie de chasse dont je garderais les souvenirs les plus forts, je ne parle pas de mes muscles endoloris, c’est un détail tant la joie du succès est grande.
Après un bon repas, champagne, digestif …. Et sieste en attendant le soir, pour la présentation au baguage.
L’accueil par les membres de l’ACCA présent, fut plus que cordial, tous content qu’un chasseur de plaine ait pu prélever ce beau chamois chez eux … Il m’a fallut raconter, et raconter encore, et de débattre de l’âge, que finalement les spécialistes locaux portèrent à huit ans révolus, dans sa neuvième année. Et l’arme, le calibre, la façon de tirer … Pour ça, la montagne ou la plaine, on est bien tous pareil. Ah, c’est le bouc qui trainait au dessus de la carrière, tout le monde le connaissait ou en avait entendu parler, certains pour avoir essayé de le prélever d’autres juste comme ça, de toute manière ce coin a toujours eut son beau bouc territorial, cela dure depuis toujours.
Un autre chasseur viendra présenter un brocard … et soudain les bouteilles sortirent de partout, il n’était pas question de ne pas goûter à tout, je m’en fiche je ne conduit pas.
On parla de l’Alsace de la Moselle, certains connaissait bien mon coin et ce fut le déballage de souvenirs, un des chasseurs me proposa même de revenir afin d’aller prélever sa bague de chamois ou celle de son équipe, ce ne sera plus pour cette année, mais qui sait un jour peut être … J'étais la vedette du jour, et comme on dit si bien " Peine partagée = demi peine, joie partagée = double joie " un dicton allemand que je traduis ici littéralement et qui n'a jamais été aussi juste.
Il faut maintenant, aller chez Max, dépecer et découper mon chamois, se le partager … c’est là que je trouverais l’ogive. En fait de partage, d’abord en trois, puis en deux Jean-Luc me laissant sa part, il fut décidé que j’emmènerais tout, Je vais mettre les meilleurs morceaux au fumoir, et chacun de nous pourra déguster la viande fumée pour Noël, la meilleure idée du siècle. C’est JL qui se chargera de me ramener ça en voiture, y compris la tête que je préparerais moi-même, une première.
La soirée fut longue, il restait quelques bouteilles à goûter, la nuit trop courte, car le lendemain je prenais le train direction mes Vosges du nord.
Le cadeau que m’a fait mon cousin Jean-Luc , ainsi que Max son équipier, est certainement l’un de ceux dont je garderais le plus grand souvenir, non seulement la bague , mais ce weekend de chasse en « all inclusive », le gite, le couvert, l’accompagnement de mes deux guides, porteurs, coach pour le moral à plat pendant mes défaillances physiques … tout cela est irremplaçable.
Les femmes aussi, qui ont bien participées à la préparation de la chasse, patientes lorsque nous étions en retard le soir et surtout à nous dorloter avec leurs bons plats, Nicole ma cousine surtout pour m’avoir supporté !
Je leur adresse encore, un grand Merci !
- InvitéInvité
Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Ven 4 Avr 2014 - 18:08
bravo Franz
je ne te dis pas weindenchezpasquoi, mais en tous cas ta passion dans ce récit démontre toute l' importance que tu portes à cette chasse , mais aussi aux montagnards locaux .
C 'est avec attention que j' ai suivi ton récit !
Juste une question : les cornes sont bien écartées pour un bouc, tu as mesuré l' intervalle de la sommité ?
je ne te dis pas weindenchezpasquoi, mais en tous cas ta passion dans ce récit démontre toute l' importance que tu portes à cette chasse , mais aussi aux montagnards locaux .
C 'est avec attention que j' ai suivi ton récit !
Juste une question : les cornes sont bien écartées pour un bouc, tu as mesuré l' intervalle de la sommité ?
- FalcoTessCerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Ven 4 Avr 2014 - 21:53
Franz,un grand merci à toi pour ce magnifique récit.....et félicitations pour ce très beau chamois.
- pinpin73Cerf10 000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Ven 4 Avr 2014 - 22:17
Franz pour t'as prochaine chasse au chamois je veux le même récit quel régale à te lire ... je crois que j'en ai "chier" au-temps que toi à monter ou descendre tellement j'étais captiver par ton récit !! encore bravo Franz !!
_________________
- TribouletCerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Ven 4 Avr 2014 - 22:38
maroxi a écrit:bravo Franz
je ne te dis pas weindenchezpasquoi, mais en tous cas ta passion dans ce récit démontre toute l' importance que tu portes à cette chasse , mais aussi aux montagnards locaux .
C 'est avec attention que j' ai suivi ton récit !
Juste une question : les cornes sont bien écartées pour un bouc, tu as mesuré l' intervalle de la sommité ?
Alors je ne te dit pas Weidmannsdank, non plus ... Aller, si !
Pour la largeur sommitale, 13 centimètres ( de milieu à milieu de corne ), ça n'a pas surpris plus que ça, en revanche la tendance des cornes à partir un peu en lyre vers l'extérieur a été trouvé très joli et intéréssant, pas commun en tout cas !
Vraiment, un très beau trophée, du coup je l'ai, là à coté de mon clavier, magnifique ...
De toute manière nous en saurons plus bientôt, je vais le faire côter, d'après une cotation provisoire, il devrait être homologable.
Comme les pharaons, je vais me faire enterrer avec ma Kipplauf, mon plus gros Keiler et .... mon plus beau chamois !
pinpin73 a écrit:Franz pour t'as prochaine chasse au chamois je veux le même récit quel régale à te lire ... je crois que j'en ai "chier" au-temps que toi à monter ou descendre tellement j'étais captiver par ton récit !! encore bravo Franz !!
J'ai un marché à te proposer, tu me donne ta prochaine bague de chamois, et moi, en échange je te fais le récit pour toi tout seul ...
Et merci à tous pour vos félicitations et encouragements, tout le plaisir a été pour moi ...
- KeilerCerf10 000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 8:38
Waidmannsheil Franz, merci pour ton récit
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- JP2Cerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 9:16
Question à Franz et KEILER pour ma culture personnelle : Je vois que vous orthographiez différemment "Waidmannsheil" ou "Weidmannsheil", laquelle des deux acceptions est la bonne ? Les deux sont elles valables ?
J'ai moi-même toujours écrit "Waid...", mais en y réfléchissant bien "Weid..." pourrait avoir pour racine Die Weide (le bocage) et le Weidmann serait bien un chasseur.
Merci à vous de lever le doute.
Amicalement, JP2.
J'ai moi-même toujours écrit "Waid...", mais en y réfléchissant bien "Weid..." pourrait avoir pour racine Die Weide (le bocage) et le Weidmann serait bien un chasseur.
Merci à vous de lever le doute.
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 10:23
Franz en regardant bien le trophée tu m 'aurais dit que c ' était une chèvre je t 'aurai cru !
Merci pour l 'info
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- KeilerCerf10 000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 11:39
JP2 a écrit:Question à Franz et KEILER pour ma culture personnelle : Je vois que vous orthographiez différemment "Waidmannsheil" ou "Weidmannsheil", laquelle des deux acceptions est la bonne ? Les deux sont elles valables ?
J'ai moi-même toujours écrit "Waid...", mais en y réfléchissant bien "Weid..." pourrait avoir pour racine Die Weide (le bocage) et le Weidmann serait bien un chasseur.
Merci à vous de lever le doute.
Amicalement, JP2.
Très bonne question que je ne me suis jamais posée, j'ignore si je l'écrit correctement, mais peut-ètre que Franz ou Gégé vont nous le dire
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- KeilerCerf10 000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 11:53
Après vérification sur le dico, effectivement je l'ai mal écrit, l’orthographe est bien "Weidmanns'heil" !
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- martialouCerf1000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 13:30
Encore Bravo pour ton récit,un régal pour un non Chasseur de Gros Gibier,à part quelques Sangliers,je m'y voyais avec en plus une plus grosse fatigue,le Marais est difficile chez nous,mais la Montagne encore plus dure .J'adore la Montagne,je vais aux ski chaque année à la Rosière. A+.
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 14:21
Un seul mot Franz !
Et puis non deux ....... Encore ... !
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 16:27
KEILER a écrit:Après vérification sur le dico, effectivement je l'ai mal écrit, l’orthographe est bien "Weidmanns'heil" !
Merci de ta réponse. Mais il est vrai que l'on voit très souvent écrit Waidmannsheil.
Amicalement, JP2.
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- The KingCerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 16:46
Vif débat en Alsace-Moselle, je l'ai toujours écrit avec un a et et à l'époque j'avais constaté l'orthographe avec un e sur ce forum par le biais de Franz...
J'ai interrogé plusieurs chasseurs fort expérimentés et j'ai eu plusieurs éléments de réponse dont celui-ci qui m'a particulièrement intéressé :
-Le waidmann était celui qui éviscérait, menait donc l'acte de chasse de A à Z, bref le chasseur, alors que le Weidmann était l'homme des bois. (Sens péjoratif derrière ?)
Sur internet on trouve les deux mais le plus souvent avec un a, en témoigne les munitions "Waidmannsheil" de chez Rottweil.
Un rapide sondage m'a permis de voir que dans la majorité des cas les chasseurs employaient le a.
Mais de là à prétendre que c'est la réponse exacte...
Dans le temps Franz m'avait dit que jadis cela s'écrivait uniquement avec le d'où le fait qu'il l'ait conservé...
Le débat reste entier !
Mais dans tous les cas, le sens est le même quand on le retrouve sur ce forum ! ;-)
J'ai interrogé plusieurs chasseurs fort expérimentés et j'ai eu plusieurs éléments de réponse dont celui-ci qui m'a particulièrement intéressé :
-Le waidmann était celui qui éviscérait, menait donc l'acte de chasse de A à Z, bref le chasseur, alors que le Weidmann était l'homme des bois. (Sens péjoratif derrière ?)
Sur internet on trouve les deux mais le plus souvent avec un a, en témoigne les munitions "Waidmannsheil" de chez Rottweil.
Un rapide sondage m'a permis de voir que dans la majorité des cas les chasseurs employaient le a.
Mais de là à prétendre que c'est la réponse exacte...
Dans le temps Franz m'avait dit que jadis cela s'écrivait uniquement avec le d'où le fait qu'il l'ait conservé...
Le débat reste entier !
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- KeilerCerf10 000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 19:24
Merci pour tes précisions, dér kénig, heureusement que tu es là !
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- TribouletCerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 20:14
Der Koenig, Marcel ... Der Koenig ... A moins que, ce ne soit de l'Alsacien du sud !
edit Franz: Der König ou Der Koenig ( en Allemand ancien )... mais les deux sont justes.
Bon ben je vois que tout est dit ou presque ...
" Weidmann " est effectivement la dénomination du chasseur, dans la bouche d'un autre chasseur, sinon c'est " der Jäger "... Cest cette orthographe qui semble la plus ancienne, quoique, ...
" Waidmann " serait une variante orthographique du sud de l'Allemagne, en particulier en Bavière et dans le Tyrol Autrichien.
" Heil " est un mot de la langue allemande signifiant «salut», de nos jours peu utilisé à cause de son emploi dans le salut hitlérien ; l'expression Heil Hitler signifiait alors «vive Hitler» ou «salut à Hitler».
Weidmanns'heil = Salut d'un chasseur ... ( Waidmanns'heil étant une version du sud de l'Allemagne )
Weidmanns'dank = remerciement d'un chasseur ( idem pour Waidmanns'dank )
edit Franz: Der König ou Der Koenig ( en Allemand ancien )... mais les deux sont justes.
Bon ben je vois que tout est dit ou presque ...
" Weidmann " est effectivement la dénomination du chasseur, dans la bouche d'un autre chasseur, sinon c'est " der Jäger "... Cest cette orthographe qui semble la plus ancienne, quoique, ...
" Waidmann " serait une variante orthographique du sud de l'Allemagne, en particulier en Bavière et dans le Tyrol Autrichien.
" Heil " est un mot de la langue allemande signifiant «salut», de nos jours peu utilisé à cause de son emploi dans le salut hitlérien ; l'expression Heil Hitler signifiait alors «vive Hitler» ou «salut à Hitler».
Weidmanns'heil = Salut d'un chasseur ... ( Waidmanns'heil étant une version du sud de l'Allemagne )
Weidmanns'dank = remerciement d'un chasseur ( idem pour Waidmanns'dank )
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 21:11
Merci à vous tous, mais je pense que par habitude, je continuerai à écrire "Waidmanns'heil", peut-être même "Waidmans'Heil" puisqu'en fait il s'agit du génitif Saxon de Der Heil (le salut) des Waidmann (du chasseur).
Et comme le dit Frantz pour Marcel, The King, auf Englisch ist Der König auf Deutch
Amicalement JP2.
Et comme le dit Frantz pour Marcel, The King, auf Englisch ist Der König auf Deutch
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- TribouletCerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 21:17
JP2 a écrit:Merci à vous tous, mais je pense que par habitude, je continuerai à écrire "Waidmanns'heil", peut-être même "Waidmans'Heil" puisqu'en fait il s'agit du génitif Saxon de Der Heil (le salut) des Waidmann (du chasseur).
Et comme le dit Frantz pour Marcel, The King, auf Englisch ist Der König auf Deutch
Amicalement JP2.
Très juste, ...
Encore un exemple, Der König = Der Koenig ( ancienne orthographe en vieil Allemand ... )
et, les deux sont justes ...
Ah, quand on dit que la langue Française est compliquée ...
Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 21:21
Superbe Franz et félicitations... Vraiment content pour toi !
Merci pour ce fabuleux récit !
Merci pour ce fabuleux récit !
- Nicolas57Perdreau
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 22:07
La photo avec le chamois et la brisée est juste magnifique !!
Et merci pour la vidéo !
Et merci pour la vidéo !
- TribouletCerf3000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 22:44
Voici les photos de l'ogive CDP Blaser, retrouvée dans le chamois.
Calibre: 7x64
Ogive: CDP Blaser
Poids du projectile: 10,0g/154grs
Energie en Joules: E0: 3698, E100: 3104, E200: 2589, E300: 2143
Vitesse : V0: 860m/sec, V100: 788m/sec, V200: 720m/sec, V300: 655m/sec
Il est a noter que sur dix grammes de poids de départ de l'ogive, il reste +/- 7 grammes de masse résiduelle, ce qui est plutôt positif, sachant que les 3 grammes d'éclats ont aussi leur rôle à jouer.
Calibre: 7x64
Ogive: CDP Blaser
Poids du projectile: 10,0g/154grs
Energie en Joules: E0: 3698, E100: 3104, E200: 2589, E300: 2143
Vitesse : V0: 860m/sec, V100: 788m/sec, V200: 720m/sec, V300: 655m/sec
Il est a noter que sur dix grammes de poids de départ de l'ogive, il reste +/- 7 grammes de masse résiduelle, ce qui est plutôt positif, sachant que les 3 grammes d'éclats ont aussi leur rôle à jouer.
- InvitéInvité
Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Sam 5 Avr 2014 - 22:45
Franz je t'avais déjà félicité et je me permet de te le redire encore une fois car le récit et les photos sont superbes !
Donc Weidmannsheil Waidmannsheil Weidmanns'heil Waidmanns'heil Je penses qu'au moins une des écriture te conviendra
Donc Weidmannsheil Waidmannsheil Weidmanns'heil Waidmanns'heil Je penses qu'au moins une des écriture te conviendra
- KeilerCerf10 000 Messages
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Re: " La haut sur la montagne " ou, Franz et ses escapades alpines ...
Dim 6 Avr 2014 - 8:45
Franz a écrit:Der Koenig, Marcel ... Der Koenig ... A moins que, ce ne soit de l'Alsacien du sud !
edit Franz: Der König ou Der Koenig ( en Allemand ancien )... mais les deux sont justes.
JP2 a écrit:
Et comme le dit Frantz pour Marcel, The King, auf Englisch ist Der König auf Deutch
Amicalement JP2.
Franz a écrit:JP2 a écrit:
Et comme le dit Frantz pour Marcel, The King, auf Englisch ist Der König auf Deutch
Amicalement JP2.
Très juste, ...
Encore un exemple, Der König = Der Koenig ( ancienne orthographe en vieil Allemand ... )
et, les deux sont justes ...
Au risque de ne pas être d’accord avec vous, je vous rappelle que j’ai été adopté par une région, pas plus britannique que germaine, un peu barbare sans doute où l’on prononce bien la traduction « le roi » comme je l’ai dit précédemment : Dér Kénig et non pas Daaiire Keeuunig, avouez quand même que c’est plus agréable à entendre.
Mais bon il est vrai que dans des contrées plus au Nord, les indigènes prononcent différemment, même les cigognes et la couleur du ciel changent de nom.
Plus rien n’étonne.
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