Charlin

Le Retour, donc, après plus de 50 ans de service, rechambrage en 70 plus bronzage et un poncé/huilé pour les bois.
Aucun jeux mécanique et aucune casse et pourtant il a tiré des milliers de cartouches.

Pour les amateurs:














































N° 75 Q 46

Est ce que 46 serait l'année de fabrication ? Je sais qu'il a au moins 52 ans, mais difficile à tracer avant ?

C'est une arme superbe !

J adore!   

Bonsoir ,
bien belle arme , un 8 pigeons de chez L. Charlin , je pense...
ce modèle constituait l 'un des hauts de gamme de la marque....
pour info , le numéro n'est pas 75Q46 mais plutôt 75046 , à mon avis....
Chez ce fabricant , il n'y avait pas de numérotation en combinaisons alphanumériques mais uniquement un suivi par numéros croissants.
il y a un spécialiste en Charlin que je peux essayer de contacter pour le dater , je pense en effet qu'il est antérieur aux années 50 , peut - être années 30 ou 40 ?
vous dites rechambré en 70 , cela a t 'il nécéssité un passage au banc de St Etienne pour ré- épreuve avec frappe à froid de la nouvelle chambre ?
quoi qu'il en soit , ce doit être un vrai plaisir de chasser avec ce fusil qui fait partie de la légende des fabricants-armuriers Stéphanois...
cordialement ,
HALIFAX82

HALIFAX82 a écrit:Bonsoir ,
bien belle arme , un 8 pigeons de chez L. Charlin , je pense...
ce modèle constituait l 'un des hauts de gamme de la marque....
pour info , le numéro n'est pas 75Q46 mais plutôt 75046 , à mon avis....
Chez ce fabricant , il n'y avait pas de numérotation en combinaisons alphanumériques mais uniquement un suivi par numéros croissants.
il y a un spécialiste en Charlin que je peux essayer de contacter pour le dater , je pense en effet qu'il est antérieur aux années 50 , peut - être années 30 ou 40 ?
vous dites rechambré en 70 , cela a t 'il nécéssité un passage au banc de St Etienne pour ré- épreuve avec frappe à froid de la nouvelle chambre ?
quoi qu'il en soit , ce doit être un vrai plaisir de chasser avec ce fusil qui fait partie de la légende des fabricants-armuriers Stéphanois...
cordialement ,
HALIFAX82

Pour le rechambrage mon armurier m'a dit que sur ce modèle cela ne posait pas de problème, qu'il y avait de la marge, il n'a pas été ré éprouvé, du moins je ne pense pas, je ne lui ai pas demandé ...
En y regardant de plus près, effectivement c'est plutôt 75046, ce qui me surprend c'est cette double frappe sur les canons ?
Le canon de droite a été déchoqué et réalésé en lisse il y a fort longtemps, il a été refrappé à cette occasion.
C'est un excellent fusil en bois et plaine et je n'utilisais que lui, il va moins servir maintenant qu'il est impeccable, histoire de famille et de cœur, j'aimerais le conserver en parfait état.
Il a été acheté neuf après la guerre, mais j'aimerai bien connaitre sa date de fabrication si cela est possible ?

Très très beau fusil. Il y en avait un dans ma famille en cal 12, qui hélas n'était pas dans cet état.

Merci Halifax, je n'ai pas précisé mais c'est effectivement un 12 avec des tubes en 18,4, j'en ai vu plusieurs sur internet avec des tubes différents en 18,2, 18,3, 18,4

Bonjour ,
oui le forage d'âme pouvait varier , destination des modèles en usages chasse , demande expresse lors de la commande , réalésages ultérieurs... on trouve un peu la même chose chez Darne...
je pense que les acheteurs qui craignaient le recul assez " saignant " de ces vieux juxtas privilégiaient des forages " ouverts " ,dans les 18.4 , sans aucun doute plus confortables au tir....
concernant le passage de 65 à 70 sans ré-épreuve , j'ai lu effectivement que beaucoup d'armuriers avaient les frappes à froid et un petit coup d'alésoir au niveau du cône portait la chambre de 65 à 70 sans qu'il soit même besoin de re-poinçonner à 70 sur la frette... cela s'est beaucoup fait , dans le passé...et sans doute encore aujourd'hui...
la " nouvelle " triple épreuve St Etienne étant à 1300 kgs/cm2 , ça ne pose pas vraiment de probléme existentiel....
La refrappe sur les canons prouve effectivement qu'il y a eu une intervention quelconque sur ce faisceau , la mention " N.A. " entre les 3 poinçons et " St Etienne " signe le fait que les tubes ont été
ré - éprouvés " Non Assemblés " postérieurement aux épreuves initiales.
Une production d'aprés - guerre me parait plausible au vu du numéro , je vais essayer de demander à mon correspondant s'il a des infos plus préçises en terme de date de production.
A juste titre le Charlin est considéré par les connaisseurs comme " un chef d'oeuvre d'arquebuserie "
tout est y méticuleusement ajusté et un vieil armurier - dit - on - reconnaitra toujours les yeux fermés la douceur et l'onctuosité à nulle autre pareille d'une culasse de cette marque à la fermeture...
Cordialement ,
HALIFAX82

Un grand merci pour toutes tes infos.
Effectivement la fermeture de la culasse est d'une douceur exemplaire et je ne doute pas qu'un armurier reconnaisse l'arme les yeux fermés, l'ajustage est au top, un très beau travail et toujours aucun jeux, d'un autre coté il a toujours été bien entretenu depuis 3 générations et pourtant il a travaillé dans des conditions ... des centaines d'heures sous la pluie à battre les ronciers avec le canon pour faire partir les lapins ... etc  Une autre époque !
J'oubliais, j'ai fait repasser les quadrillages également, ils étaient encore beaux, mais avant le poncé/huilé c'était préférable.

Il faudra que je prenne en photo le 24 à broche qui est encore chez mon père, pas mal non plus et je vais le remettre en service ainsi qu'une très vieille 14 .

Cordialement Laurent.

Re ,
les bois sont toujours trés beaux sur un Charlin de cette gamme , sur les tous premiers , on trouve même de la véritable loupe !
de ce que j'en sais , si le Darne était un peu le fusil de la chasse populaire , le Charlin était considéré plutôt comme un fusil des classes déja plus aisées...
on le rencontrait dans les grands " tirés " aristocratiques , ainsi que sur les pas internationaux des championnats du monde de tir au pigeon , un peu partout dans le monde !
pour nourrir sa publicité ( on disait " réclame " à l'époque...) L. Charlin n'avait pas hésité à faire subir à un de ses fusils une épreuve particuliérement ardue.
Ayant choisi un fusil de série au hasard dans ses productions , un calibre 12 léger de 2,720 kgs , il fit réaliser devant huissier une série de 100 tirs de suite à la charge d'épreuve extra-réglementaire
qui était alors de 3,46 grammes de poudre T et 36 grammes de plomb...( soit 1250 kgs au cm/2 alors que la pression d'épreuve standard à l'époque était de 960 kgs)
A l'issue de ce test d'endurance , le fusil fonctionnait toujours à merveille et n'avait pas pris le moindre jeu !
Un autre haut fait d'arme de ces fusils est souvent rappelé dans les écrits qui traitent de la marque Charlin et de ses performances balistiques : en 1950 , le Marquis de Neuville établit le nouveau record du monde de ball trap avec 121 doublés consécutifs réalisés avec la même arme...record qui tint fort longtemps , dit ' on !ceux qui font du tir sportif apprécieront...
la douceur de la culasse du Charlin découle du fait que contrairement au Darne , la culasse coulisse
sur des roulettes de frottement et sur 2 billes de glissières , qui donnent au mouvement de fermeture et ouverture cette onctuosité sans égal.
autre différence avec le Darne , un Charlin ne se déjasjuste pas , il garde immuablement la fermeté de son verrouillage , alors que sur le Darne , il existe en fond de la gorge des glissières une cale de clinquant ( et plus tard une butée de verrou taillée en oblique pour rattraper le jeu) qui se changent au fur et à mesure du matage de la tête du grand verrou.
tout celà en fait une arme un peu à part et trés singulière.
je te souhaite beaucoup de plaisir en chassant avec ce vénérable " ancien " ...
Cordialement ,
HALIFAX82

Quel beau fusil et quelle magnifique restauration.
Tu auras un sacré plaisir à le prendre de temps en temps en plaine   

Je n'aurais qu'un mot: Magnifique.

il est superbe!!!

Très belle arme, félicitations !