Attila !!

le terme coiffer vient de la nécessité d'immobiliser le sanglier par la tête,
comme pour n'importe quel animal d'ailleurs.

Ainsi donc, saisir une patte arrière et progresser pour piquer derrière l'épaule ne sera possible que si les chiens font prise en tête.
Et accessoirement , ça immobilise ou ralentit le sanglier, ce qui permet au piqueur de rejoindre la bête à servir.

Si un sanglier de 50 kg peut être freiné ou immobilisé par un drahtaar de 25/30 kg, un sanglier de 100 ou pire de 238, n'éprouvera pas la même difficulté.
C'est pour cela que l'on fait une correspondance poids de chien/poids du sanglier.

le chien qui opère ainsi cherche à coucher au sol par sa traction le sanglier coiffé.
Plus le sanglier sera puissant plus le chien aura du mal dans cet objectif.

Pour "celui qui marche debout", l'affaire est tout autre, la vivacité génant plus que la puissance car ce qui est prioritaire, c'est saisir une partie de l'animal (patte arrière, hure, oreille).

J'ai eu une belle illustration ce jour de ce que vous avez mis sur ce thème, et pris conscience (une fois de plus, mais là cela a été encore plus flagrant) du niveau de "connerie" qu('est le fait d'aller chercher un sanglier à la main. je m'explique : j'ai été invité ce week-end à chasser le sanglier dans les pyrénées par des amis, à l'ancienne mode. Me voilà parti avec mon arc hier matin à 4 heures au rendez-vous. Nous avons passé la journée en traque, à remonter certaines pistes, ... Ce matin, 7h30 mes collègues me réveillent, et nous voilà partis, dagues et poignards à la ceinture (et naïf que je suis, pensant que l'on allait finaliser les traques, pour chasser l'après-midi). J'ai commencé à me poser des questions quand on a commencé à rentrer à 4 pattes dans les fourrés, en fait dans les "tunnels" de coulée des sangliers. Là, pas serein du tout, je sens gros comme un camion la connerie arriver ! Et là, j'entends crier un cochon avec un de mes collègues (1,90m pour 97 kg) pendu au cou d'un joli mâle de 80 kg qui l'a trainé sur un bonne cinquantaine de mètres parce qu'il n'arrivait pas à lui attraper l'oreille. Au final, je ne saurais dire qui étaient les plus excités, les yags des collègues ou les collègues eux-mêmes. J'ai "plié mes gaules" et m'en suis retourné chez moi, ayant définitivement pris conscience du niveau de risque stupide pris. Là on arrive à un stade où ce n'est plus de la chasse, même pas du sport, c'est du grand n'importe quoi, et j'avoue bine honteusement avoir pris part à ce genre de cagade il y a quelques années, et reconnais que malheureusement ce genre de conduite ne fait pas honneur au gibier. c'est de la boucherie, ... et de la connerie humaine. Désolé

ils y vont sans chiens tes potes ?

Effectivement, difficile de localiser puis de bloquer un sanglier sans l'aide de nos auxilaires.

je ne sais au final qui a fait le boulot, les chiens ou les bonshommes LOL. Non, sérieux de retour à la cabane, ils m'ont expliqué qu'ils trouvaient plus "sportif" le fait de faire le pied eux-mêmes et d'aller cherche le cochon "chez lui" (entre parenthèse, cela leur a déjà couté de - très - nombreux points de sutures, et je pensais que cela les calmerait, mais on dirait comme une fièvre lorsqu'ils en parlent - mes collègues en corse étaient pareils). Mais la scène d'aujourd'hui m'a fait comme un déclic. Le sanglier au ferme, c'est une cartouche bien placée, et tout le monde est content : le gibier est mort honorablement, les chiens sont saufs, et le tireur peut être félicité.

C'est la 1ère fois que j'entends que des chasseurs vont à un ferme où il n'y a pas de chiens, ou alors j'ai mal compris le sens de ta phrase. Comment font-ils pour localiser le sanglier sans les aboiements ? Et quand bien même qu'ils arrivent seuls à la remise de la bête, ce dont je doute, je ne pense pas une seconde que le sanglier reste sur place et les attende pour le combat final. A chaque foisque j'ai chassé en corse ça a toujours été avec des "cursinus".

Suis également surpris.
D'autant plus que dans un roncier, le bipède peut être à moins d'un mètre du sanglier sans que celui ci ne puisse être saisi tellement il est agile.

En revanche, pour ce qui est d'une mort "honorable", je doute fort que l'on puisse être catégorique.

Toi qui es arché, tu as bien du lire des débats sur les forums qui jurent qu'une balle est plus efficace qu'une flèche, se basant sur la simple comparaison de l’énergie cinétique.
Mais cette affirmation "théorique" est bien éloignée des conditions réelles d'une chasse.

Servir un sanglier à l'arme blanche correspond à des cas biens particuliers.
Je doute fort que l'on doive faire des hiérarchie ou classification.

les intéressés ont un super élevage de jag dans le 65, et ils vont effectivement chercher le sanglier dans le roncier. un jeune qui vient de passer son permis cette année et a pris la carte dans notre acca, vient de faire un stage dans le cadre de sa scolarité en lycée agricole branche faune sauvage, et il a "perdu un oeil". Sa première réflexion quand on s'est vu et que lui ai demandé comment ça se passait, a été : "ils sont complètement malades ! ils vont chercher le sanglier au couteau dans le buisson !!". ça l'a tellement "choqué" qu'il ne veut pas renouveler son stage, et pourtant il s'est éclaté au niveau de l'élevage.
quant à l'utilisation des corsinu pour le sanglier en corse, c'est absolument vrai, mais le groupe avec lequel je chassais sur Calvi et Calenzana, allait aussi faire le sanglier au couteau quand les chiens l'avait mis au ferme.
mais je reste persuadé, avec du recul, c'est de l'absolu connerie à tout point de vue, esprit de la chasse, respect du gibier, et sécurité pour les chiens. c'est aussi vis à vis de ça que je me suis orienté vers à la chasse à l'arc, principalement à l'approche d'ailleurs, qui correspond plus à mon état d'esprit.
en tout cas, merci pour vos commentaires et vos avis.

je comprends mieux.
Ils bénéficient de l'aide de chiens qui harcèlent et occupent le sanglier, permettant ainsi à l'homme de mieux progresser sur la bête.

Au 1er Country Show de la porte de Versailles, je tenais le stand du dogo voisin de celui des Cursinu.
Le prorpiétaire m'expliquait qu'il chassait à l'épieu avec ses chiens.
je ne sais pas si c'est plus généralisé en Corse que sur le continent.

Il faut des chiens, harcéleurs, prudent, même en même temps capable de faire prise au bon moment.
Ce qui est l'apanage du jagd. Pour le Cursinu, à vérifier.

Magnifique male =D, c'est chez nature tour la chasse?