Tarn La faune de Cap'Découverte sous contrôle des chasseurs

Hier, une convention de trois ans a été signée entre le syndicat de gestion de la Découverte et les chasseurs tarnais. La régulation du gibier, la valorisation de la bio diversité et des actions pédagogiques sont prévues.

Qu'on se le dise bien. Malgré la convention signée hier entre Serge Garcia, président du Syndicat mixte d'aménagement de la Découverte (SMAD) et Michel Nègre, patron des chasseurs tarnais, les 600 hectares de Cap'Découverte ne vont pas devenir un territoire de chasse. Bien au contraire, le cratère et ses environs resteront bien une zone naturelle tant pour la flore que pour la faune. Mais pour cette dernière il convenait d'agir. La présence en nombre sur ce site protégé de sangliers, lapins et autres chevreuils cause diverses nuisances aux habitants riverains, principalement à leurs cultures. « Pour réguler la faune, notamment de sangliers, explique Michel Nègre, on peut soit organiser une battue traditionnelle, soit une battue d'effarouchement qui consiste à éloigner les animaux du site. Cette battue se déroule sans fusil, uniquement avec des chiens et en relation avec les six sociétés de chasse riveraines de la Découverte : Taix, Blaye, Cagnac et Le Garric ». « C'est ce qui est intéressant à travers cette convention, ajoute Serge Garcia, via leur fédération, les chasseurs locaux seront directement concernés ».

Pour la régulation des lapins, des prélèvements avec des furets sont réalisés régulièrement, les animaux pris vivants sont ensuite relâchés dans des zones où il en manque.

Au-delà de la faune, la convention propose également de valoriser la flore locale. Ainsi, depuis l'arrêt de l'exploitation du charbon, la nature a repris le dessus et désormais des zones humides et des prairies apparaissent. En outre, le SMAD et les chasseurs travaillent sur la mise en place d'actions pédagogiques en direction du grand public. « Le travail avec les collectivités est nouveau pour nous, c'est l'occasion de montrer à tous, souligne Michel Nègre, ce qu'est un chasseur moderne. Disposer ainsi d'une telle zone naturelle de 600 hectares, à proximité d'agglomérations est une chance qu'il ne faut pas négliger. C'est une excellente base de travail pour proposer des actions pédagogiques et montrer au grand public une autre image des chasseurs ».