Bretagne la FDC teste de nouveaux couverts végétaux

La Fédération des chasseurs de Bretagne teste de nouveaux mélanges pour les couverts végétaux avec l'aide d'agriculteurs. Ils sont bons pour le sol et pour le gibier.
Casser la croûte. C'est un vrai garde-manger que la Fédération régionale des chasseurs de Bretagne veut mettre à la disposition des oiseaux et du petit gibier pour passer l'hiver. Les couverts végétaux à base de moutarde et de phacélie colorent les paysages mais n'offrent pas une nourriture de choix pour les insectes et les passereaux.

Autre difficulté : la diminution des jachères faunes sauvages car l'Europe n'oblige plus les paysans à garder une partie de leur terre au repos. « Dans le cadre de la démarche Agriculture et Biodiversité, nous menons une expérience sur six mélanges pour les cultures intermédiaires, indique Bertrand Piel, le directeur de la Fédération régionale des chasseurs. Ils présentent à la fois un intérêt agronomique pour la structuration du sol et le piégeage des nitrates et un intérêt pour la protection de la faune. »


300 ha dans dix fermes. Des agriculteurs des quatre départements bretons ont accepté de semer les nouveaux mélanges juste après la récolte des céréales, cet été. « J'ai implanté les six essais à raison de 25 kg de graines par hectare sur 5,6 ha en semis direct sans labour, explique Jean-Yves Auffray, l'un des trois associés du Gaec du Clos de la Pierre à Plélo (Côtes-d'Armor) impliqué dans la démarche. J'espère récolter une partie du couvert au printemps pour alimenter notre méthaniseur. » Exemples de mélanges : du radis fourrager avec de la vesce, de l'avoine et de la phacélie ou du seigle, avec du moha et de l'avoine.


Semer avant le 20 août. Il faut profiter de la chaleur de la terre et de la lumière estivale pour donner un bon coup de pouce à la culture intermédiaire naissante. « On choisit des espèces avec des ports différents pour assurer une bonne couverture du sol avec assez d'espace pour que les lapins, les lièvres et perdrix y pénètrent, indique Bertrand Piel. On sélectionne aussi des plantes mellifères comme la caméline, le sarrasin, le trèfle pour les insectes pollinisateurs et d'autres pour nourrir le petit gibier comme les légumineuses et les graminées. » Les parcelles deviennent des réserves de chasse et aucun coup de fusil n'y est autorisé.


Des mélanges au juste prix. La balle est maintenant dans le camp des semenciers et des distributeurs. Après la phase de test, ils devraient être en mesure de proposer une gamme de mélanges simples avec trois, quatre espèces dès la prochaine campagne de semis en 2012 à des prix raisonnables pour les agriculteurs