Le GIC du Val de Scarpe accueille le concours st hubert

Créé en 2005, le Groupement d'intérêt cynégétique du Val de Scarpe a déjà relevé plusieurs défis en peu de temps. Il est présidé par Olivier Gugelot, membre actif de la première heure, vice-président la première année avant de prendre la tête de ce groupement qui compte, à différents titres.
Le GIC du Val de Scarpe est en effet l'un des plus grands départements avec ses 14 000 hectares. Il compte environ 75 membres, qui représentent 22 sociétés de chasse et une cinquantaine de propriétaires de chasses privées. Cette structure est reconnue par la fédération de chasse, mais reste indépendante. Sa mission est de bien gérer les populations de gibier sur le secteur pour y préserver l'intérêt de la chasse, ce qui n'a pas toujours été le cas. Chasseur depuis ses seize ans, Olivier Gugelot comptera bientôt trente saisons à son actif, à Tilloy-lès-Hermaville et Béthonsart ! Il connaît parfaitement le secteur et ses problématiques. « La chasse a évolué. Dans les années 1980, on faisait de la chasse cueillette, il n'y avait quasiment plus de gibier ! Aujourd'hui, on fait de la chasse gestionnaire, les gens s'occupent de leur territoire et du biotope. Avant, il y avait une réunion par an, huit jours avant l'ouverture. Maintenant, le chasseur est actif toute l'année, effectue beaucoup plus de comptages, lutte contre les nuisibles, protège des espèces, replante des haies, travaille avec le monde agricole... »
Moins de renards, plus de lièvres et de perdrix
Toutes ces actions sont coordonnées au niveau du GIC (soit quasiment le périmètre du canton d'Aubigny), dont la création a été décidée pour des raisons bien précises. « On a voulu réintroduire le faisan comme espèce naturelle. C'est un gibier qui n'existait plus que de manière parcimonieuse. On a instauré sur notre secteur le non-tir de la poule, qui a d'ailleurs été repris ensuite au niveau départemental. Le résultat ne s'est pas fait attendre : ça a permis une explosion de la population de faisans. » Autre cheval de bataille : la lutte contre les nuisibles. Les corbeaux, mais aussi voire surtout les renards qui proliféraient dans le secteur. « On a mené un gros travail de piégeage, des battues systématisées dans les maïs, des opérations de déterrage une fois par an avec 150 personnes. Il faut réguler cette espèce pour qu'elle ne soit plus invasive. C'est aussi une question de santé publique, le renard étant porteur sain de maladies qui peuvent être mortelles chez l'homme. » Grâce à toutes ces actions, le GIC du Val de Scarpe peut se targuer aujourd'hui d'être l'un des meilleurs secteurs cynégétiques du Pas-de-Calais en terme de gibier. « En deux ans, on est passé de 7 à 17 lièvres au kilomètre, et de 15 à 35 couples de perdrix aux 100 hectares », analyse Olivier Gugelot. Ces chiffres laissent rêveurs d'autres chasseurs. Il y en aura sans doute, demain à l'occasion du concours Saint-Hubert, pour demander comment le GIC a atteint ce niveau. Et la réponse fusera, logique : « C'est grâce à une prise de conscience qui s'est opérée et qui était nécessaire pour sauvegarder les espèces sur le territoire ». Tout cela en s'appuyant sur un fort bénévolat. Demain, les chasseurs du secteur seront d'ailleurs encore 80, environ, pour assurer l'organisation de ce grand concours départemental de chiens. •