Vosges Pas de doute c'est un loup

Ce nouveau cliché l'atteste : c'est bien un loup qui sévit dans les Hautes-Vosges depuis le mois d'avril. Dossier + Vidéo.



Le loup des Vosges à nouveau photographié
Les experts de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) sont formels c'est bien un loup qui a été pris en photo par un piège photographique le 8 juillet à la frontière entre les Vosges et l'Alsace, au niveau de la commune du Bonhomme (68), dans le Haut-Rhin. Soit à 6km de l'endroit d'où avait été pris le premier cliché del'animal, le 22 juin.

Une quinzaine de pièges a été disposée par l'ONCFS ces dernières semaines. Et la présente photo a été découverte le 12 juillet.

Le prédateur, qui sévit dans la région depuis le mois d'avril, compte à son actif une cinquantaine de victimes : 45 agneaux et un poulaindans le secteur Ventron-La Bresse. Dix-huit attaques nocturnes ont été recensées sur les communes de Ventron, Cornimont et la Bresse..

Museau allongé, pelage gris et queue tombante. Pour les experts de l’Office national de la chasse (ONC), pas de doute, c’est bien un loup que l’on peut voir sur une photo prise le 8 juillet dernier à la limite entre les Vosges et l’Alsace, sur la commune de Bonhomme (68). Ce n’est pas le premier cliché de la bête qui sévit depuis début avril sur les hautes Vosges.

Courant juin, deux autres photos avaient été réalisées à une dizaine de kilomètres de là, dans le secteur de Gérardmer. Mais on ne voyait l’animal que de dos et de loin. Les experts certifiaient qu’il s’agissait d’un loup et non d’un chien. Les profanes étaient obligés de les croire sur parole.

Rendu publique avant-hier, la nouvelle photo lève toute ambiguïté. Elle est plus spectaculaire. La bête est prise de près et de profil. Chacun pourra donc se faire sa propre opinion. Le cliché provient, comme les précédents, d’un piège photographique installé dans une zone connue pour être un passage emprunté par différents prédateurs, notamment des lynx. Dans une analyse réalisée dans le courant de la semaine, un spécialiste de l’office national de la chasse et de la faune sauvage ( ONCFS) certifie que « tous les critères phénotypiques relevés sur la photo sont caractéristiques de ceux d’un loup Canis lupus ».

Tuer ou ne pas tuer ?

Cette confirmation du retour du loup dans les Vosges ne surprend pas les cinq éleveurs du secteur de Ventron-La Bresse dont les troupeaux de moutons sont décimés depuis des semaines. « Nous en sommes au total à plus de cinquante victimes », estime Patrice Munsch de Ventron dont le frère, éleveur également, a encore retrouvé hier matin le cadavre de deux agneaux. « Ce n’était pas des petites bêtes. Il s’agissait de deux agnelles pesant quand même une trentaine de kilos », précise Patrice Munsch.

Regroupés dans un collectif, les éleveurs touchés par les attaques du loup sont à bout de patience et réclament des mesures de le part pouvoirs publics. A commencer par un coup de pouce financier. « Le préfet nous avait promis que des indemnisations pour nos animaux tués seraient versées dans les 15 jours. Mais cela fait trois semaines que nous attendons et nous n’avons toujours pas touché un seul centime », peste Patrice Munsch, au nom de tous ses collègues.

Autre revendication des éleveurs : « Nous voulons que l’on nous fournisse des barrières métalliques pour protéger nos troupeaux la nuit ». Il n’est, en revanche, pas question pour l’instant de demander la mise à mort du loup, comme c’est le cas dans le Doubs.

Mais la question commence toutefois à diviser les éleveurs. Certains n’ont pas envie d’ouvrir le feu. « Cela ne servirait à rien car même si le loup est abattu, d’autres vont venir cet automne ou l’an prochain pour coloniser les Vosges. C’est juste une question de temps. Il faut donc avant tout donner les moyens aux éleveurs de cohabiter avec ce prédateur », estime Patrice Munsch. Son collège Jean-Baptiste Mangel de Cornimont confirme : « Nous ne sommes pas anti-loup. Nous voulons juste pouvoir travailler sereinement, sans avoir l’angoisse chaque matin de découvrir un de nos animaux tués ».

Jean-Yves Poirot de la Bresse est plus radical. Il a encore retrouvé il y a deux jours l’un de ses agneaux tués et il pense qu’il n’y a pas d’autres solutions pour défendre son territoire que de contre-attaquer l’arme au poing : « Chaque fois qu’un loup arrivera dans le département, il faudra essayer de l’éliminer pour éviter qu’il prolifère ». Le débat ne fait que commencer et il y a fort à parier qu’il défraye la chronique durant le reste de l’été.

ALAIN-PIERRE88 a écrit:Bonjour et bienvenue Massi, je suis certainement inculte, parce que je n'ai rien compris à ton intervention!