appel à témoins
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braque vendéen
Jean-Paul13
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- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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appel à témoins
Mar 12 Juin 2018 - 7:30
J'ai un petit service à vous demander ! Avec un moteur de recherche en tapant " Toine des garrigues" vous avez les partenaires distributeurs, Fnac, Amazone, Cultura... et on peut laisser un commentaire sur le livre. Il y a actuellement 0 commentaire pour chaque partenaire donc le lecteur lambda n'a aucune envie de jeter un oeil...merci à vous de consacrer 5 minutes, si chacun laisse 1 commentaire sur une plate forme c'est déjà le top !!!
c'est beau la solidarité entre potes
pour vous remercier, quelques petites histoires de mon village
Les 3 petits cochons
« les petites histoires incroyables de chasse de mon village... »
Le gros coup !
C’est le gros coup ! Tout a été réglé au poil, on démarre à Janet, les lignes de battues savamment étudiées en fonction des couloirs de fuites probables des sangliers et du Mistral qui n’a pas cessé cette nuit, timing précis de chaque équipe de rabatteurs et de chaque ligne de postés…
Sauf que nous ne sommes pas seuls et ma ligne de postés est placée à proximité de la ligne Maginot avec nos chers voisins du village d’à côté. Ils ont eu eux aussi la magnifique idée de faire battue sur le même secteur, ça rabat devant nous (ça c’est normal) et aussi derrière nous (ça c’est plus gênant).
Il fait à peine jour que je devine leurs rabatteurs à 30 mètres de ma ligne, ils sont surtout là pour éviter que les cochons passent « chez nous » et ils font ainsi toute la frontière entre les deux territoires communaux.
Des cochons, on n'en verra pas la queue d’un, ils ont tous dormi chez nos chers voisins après avoir fait ripaille dans nos vignes. La semaine passée quand on les dépiautait on pouvait même dire à peu près le lot de vignes qu’ils avaient saccagé ; celui-là avait le ventre plein du Cabernet à Jules, celui-là du Merlot de Charles, celui-là de la Syrah à Jean-Guy.
Mais pour ce Dimanche on ne pourra pas dire avec certitude où les 3 petits cochons ont fait gueuleton, ils ont été tués à 100 pas de notre ligne Maginot par nos chers voisins.
En me postant j’ai trouvé sur le sentier forestier un gadget électronique sur lequel on lit l’heure, l’altitude, le nombre de mètres parcourus. Il était programmé pile sur une remise à zéro tous les 200 mètres… un peu bizarre pour un cycliste qui parcourt les collines de s’arrêter tous les 200 mètres non ?
On a mis du temps, mais on y est arrivés, on a cherché comme des fourmis, la rage au ventre, l’aiguille dans la meule de foin et on en a trouvé… de la naphtaline, disposée tous les 200 mètres à quelques encablures de notre ligne de tir.
Le principe est simple, vous choisissez la veille de battue une journée de non chasse, vous prenez 2 ou 3 chiens bien obéissants qui aiment le sanglier, mais pas trop, pas des mordants. Vous parcourez Dame Nature très gentiment avec vos 2 ou 3 toutous bien sages et vous poussez ainsi les petits cochons vers votre chasse. Vous placez de la Naphtaline de façon à éviter un retour nocturne des petits cochons chez votre cher voisin et… vous préparez le tourne broche.
Pas plus compliqué que cela.
Une drôle d’enquête
Il me revient aussi une belle histoire de gigot de petit cochon.
On était tous aux anges, les uns à finir de dépiauter, les autres à préparer le jaune, d’autres encore à aller chercher de quoi se restaurer rapidement pour le barbecue géant, saucisses, merguez et chips. Robert commençait à faire les lots de viande.
Un véritable comptable en chef le Robert, il compte tout, les 2 euros que chacun verse pour l’apéro, les 5 euros du repas, qui a fait battue, qui a tué, qui a fait cadeau d’une bouteille de jaune ou de gaz, qui a eu le gigot, qui l’épaule, qui le divers, qui les côtes…
Les gigots sont distribués en priorité aux nouveaux, ensuite chacun son tour, sans préférence pour le tireur, comme ça il n’y a plus de jaloux, tueur ou pas on a tous en fin de chasse le même nombre de belles pièces de viande et on ne se bat plus pour avoir toujours les meilleurs postes.
Le souci à l'époque au rendez-vous de chasse, c’est qu'on avait pas l’électricité mais seulement un groupe électrogène, on n’avait pas de frigo, et en ces temps de chaleur, si tu n’avais pas pris ta glacière, tu étais bon pour faire vite fait l’aller et le retour maison pour que la Patronne mette illico presto la viande au frigo chez toi.
C’est ce qu’a fait le nouveau du groupe, il n’avait pas pensé à la glacière. Mais la Patronne s’était absentée momentanément et la maison était fermée.
Portable : « je laisse le gigot devant à l'endroit que tu sais où on met les clefs, O.K. ? »
la Patronne réponds :« pas de problème, je suis là dans 5 minutes… »
Aux dernières nouvelles, on recherche toujours le gigot du petit cochon au village, et aussi le responsable de sa disparition aussi soudaine que prévisible : chien, gros chat, facteur, extra-terrestre qui aime la bonne chère ?
Le secret de l’Homme à l’harmonica
Le Maurice, il aimait à être placé à « l’isolé », sans voisin aux postes de battue.
Comme il faisait pas mal son job, c'est-à-dire qu’il tirait régulièrement les plus gros «porcs » du village, on dérogeait pour la cause à notre règle commune : faire tourner aux postes.
Lui, il était régulièrement « aux palettes » et il était bien le seul à vouloir ce poste en plein vent, en haut près de la vigie, le poste de « couillonville ».
Il était le seul à avoir fait des « cochons » à ce poste reculé de toute traque normalement menée.
On l’appelait « Rossignol » mais on aurait dû l’appeler plus exactement « l’homme à l’harmonica » car il n’avait pas son pareil pour siffler en puissance et avec dextérité cette musique d’Ennio Morricone.
Du haut de son perchoir, les jours de grand vent, alors que la battue se déroule à des lieux de là, Maurice siffle « l’homme à l’harmonica » et le vieux solitaire heureux d’avoir une fois de plus « couillonné » les chasseurs se fait plaisir, veut prendre du bon temps et succombe aux charmes de ces quelques notes d’une tristesse inégalable.
Il succombe ensuite à la Brenneke du fusil de Maurice et rejoint le paradis des cochons en musique et en douceur, car le Maurice a un grand cœur et il lui siffle alors une berceuse du type « fais dodo cochon mon petit frère… »
Ne vous moquez surtout pas, c’est sa façon à lui de rendre hommage à la bête !
J’avais déjà entendu dire qu’on peut stopper net un chevreuil qui se dérobe en le sifflant un court instant, et permettre en une fraction de seconde d’ajuster ainsi un tir plus sûr, mais siffler un vieux cochon, et le faire venir écouter sa dernière berceuse… chapeau le Maurice !
Une bien mauvaise blague
Vous connaissez Michel, le chef de battue, entier, fort à rechercher les cochons blessés, à leur donner le coup de dague, prêt à verser une larme sur un chevreuil fraîchement tué et à lui demander pardon.
Michel et ses chiens, sa meute, c’est quelque chose, un peu ses enfants, mais pas comme Mémée qui se raccroche à une petite vie qui lui tient compagnie.
Non, ce sont des compagnons de bagne inséparables parce qu’ils ont connus ensemble les mêmes galères, le même souffle, les mêmes souffrances et parfois les mêmes joies.
Ce jour-là, la battue s’est totalement désorganisée, peut-être trop de Mistral, les chiens sont un peu fous, bref, le Rocky s’est perdu. Ce chien a tendance à suivre « son » cochon quoiqu’il arrive, la meute c’est son truc que si les autres le suive, lui, il suit « son » cochon et rien que « son » cochon.
A l’époque les chiens n’étaient pas suivis par GPS et il n’y avait pas les gilets fluo protecteurs. On perdait régulièrement des chiens au cours de la saison, on en perd toujours d’ailleurs…
Le Rocky, Martial l’a arrêté, monté au fourgon, mais il n’a rien dit, il voulait faire une blague…
Bien sûr Michel a cherché Rocky partout, téléphoné partout, le matin soit, pas la première fois, l’après-midi passe encore, il arrive que l’on récupère des chiens en fin de journée… mais là, toujours rien.
Michel remonte en colline, il fait nuit, il tolère que je l’accompagne.
On gare, on refait toute la traque, il appelle, il appelle encore, des heures à pister l’ineffable dans le peu de lune qui éclaire… on piste à la torche.
- comprends pas, le Rocky, mon Rocky il a dû le trouver son cochon, il a dû le trouver longtemps après la traque, loin, et l’autre il l’a percé le salaud, c’est sûr, mon Rocky putain, mon pauvre Rocky…
Et mon grand Michel, le Michel qui pique les vieux solitaires pour protéger ses chiens plus que pour « faire de la viande » , ce Michel là il est tout petit, tout faiblard, il s’arrête :
-à quoi bon, c’est foutu maintenant, c’est foutu…
Et il pleure comme un gosse, de ses grosses larmes violentes mais qui font du bien, je le vois tout blanc, les yeux fixes dans le noir…
-Allez Michel, on remonte, on verra demain...
C’est bête comme des fois tu ne sais pas quoi dire d’intelligent... Vas dire à un grand malade que tu sais inguérissable qu’il y a encore de l’espoir... moi, je ne sais pas mentir, même dans ces cas-là.
Michel me fait grâce de ne pas répondre mais son regard noir que je devine dans l’ombre en dit long…
Martial a enfin compris sa bêtise, il a téléphoné au cabanon, personne à cette heure, puis aux collègues en les réveillant les uns après les autres en pleine nuit.
Gilbert lui a dit qu’aux dernières nouvelles il n’y avait toujours pas de Rocky mais aussi pas de Michel.
Martial est remonté en trombe avec son fourgon et le Rocky, remis sur pattes, il lui a donné de l'eau à gogo et des croquettes vitaminées.
Il doit être 4 heures du matin, le Martial fait le tour de Tresquemoures, il prend toutes les pistes et il finit par trouver notre véhicule. Il klaxonne.
Michel n’a pas demandé ni le pourquoi, ni le où, ni le quand, ni le comment...
Il n’en a pas eu le temps. Il a vu Rocky, il l’a pris fort contre lui, il a encore pleuré comme un gosse, pas longtemps, il a bien regardé Rocky bien au fond de son crâne de chien et il a dit comme à son accoutumé :
- Sale bête va, sale bête…
c'est beau la solidarité entre potes
pour vous remercier, quelques petites histoires de mon village
Les 3 petits cochons
« les petites histoires incroyables de chasse de mon village... »
Le gros coup !
C’est le gros coup ! Tout a été réglé au poil, on démarre à Janet, les lignes de battues savamment étudiées en fonction des couloirs de fuites probables des sangliers et du Mistral qui n’a pas cessé cette nuit, timing précis de chaque équipe de rabatteurs et de chaque ligne de postés…
Sauf que nous ne sommes pas seuls et ma ligne de postés est placée à proximité de la ligne Maginot avec nos chers voisins du village d’à côté. Ils ont eu eux aussi la magnifique idée de faire battue sur le même secteur, ça rabat devant nous (ça c’est normal) et aussi derrière nous (ça c’est plus gênant).
Il fait à peine jour que je devine leurs rabatteurs à 30 mètres de ma ligne, ils sont surtout là pour éviter que les cochons passent « chez nous » et ils font ainsi toute la frontière entre les deux territoires communaux.
Des cochons, on n'en verra pas la queue d’un, ils ont tous dormi chez nos chers voisins après avoir fait ripaille dans nos vignes. La semaine passée quand on les dépiautait on pouvait même dire à peu près le lot de vignes qu’ils avaient saccagé ; celui-là avait le ventre plein du Cabernet à Jules, celui-là du Merlot de Charles, celui-là de la Syrah à Jean-Guy.
Mais pour ce Dimanche on ne pourra pas dire avec certitude où les 3 petits cochons ont fait gueuleton, ils ont été tués à 100 pas de notre ligne Maginot par nos chers voisins.
En me postant j’ai trouvé sur le sentier forestier un gadget électronique sur lequel on lit l’heure, l’altitude, le nombre de mètres parcourus. Il était programmé pile sur une remise à zéro tous les 200 mètres… un peu bizarre pour un cycliste qui parcourt les collines de s’arrêter tous les 200 mètres non ?
On a mis du temps, mais on y est arrivés, on a cherché comme des fourmis, la rage au ventre, l’aiguille dans la meule de foin et on en a trouvé… de la naphtaline, disposée tous les 200 mètres à quelques encablures de notre ligne de tir.
Le principe est simple, vous choisissez la veille de battue une journée de non chasse, vous prenez 2 ou 3 chiens bien obéissants qui aiment le sanglier, mais pas trop, pas des mordants. Vous parcourez Dame Nature très gentiment avec vos 2 ou 3 toutous bien sages et vous poussez ainsi les petits cochons vers votre chasse. Vous placez de la Naphtaline de façon à éviter un retour nocturne des petits cochons chez votre cher voisin et… vous préparez le tourne broche.
Pas plus compliqué que cela.
Une drôle d’enquête
Il me revient aussi une belle histoire de gigot de petit cochon.
On était tous aux anges, les uns à finir de dépiauter, les autres à préparer le jaune, d’autres encore à aller chercher de quoi se restaurer rapidement pour le barbecue géant, saucisses, merguez et chips. Robert commençait à faire les lots de viande.
Un véritable comptable en chef le Robert, il compte tout, les 2 euros que chacun verse pour l’apéro, les 5 euros du repas, qui a fait battue, qui a tué, qui a fait cadeau d’une bouteille de jaune ou de gaz, qui a eu le gigot, qui l’épaule, qui le divers, qui les côtes…
Les gigots sont distribués en priorité aux nouveaux, ensuite chacun son tour, sans préférence pour le tireur, comme ça il n’y a plus de jaloux, tueur ou pas on a tous en fin de chasse le même nombre de belles pièces de viande et on ne se bat plus pour avoir toujours les meilleurs postes.
Le souci à l'époque au rendez-vous de chasse, c’est qu'on avait pas l’électricité mais seulement un groupe électrogène, on n’avait pas de frigo, et en ces temps de chaleur, si tu n’avais pas pris ta glacière, tu étais bon pour faire vite fait l’aller et le retour maison pour que la Patronne mette illico presto la viande au frigo chez toi.
C’est ce qu’a fait le nouveau du groupe, il n’avait pas pensé à la glacière. Mais la Patronne s’était absentée momentanément et la maison était fermée.
Portable : « je laisse le gigot devant à l'endroit que tu sais où on met les clefs, O.K. ? »
la Patronne réponds :« pas de problème, je suis là dans 5 minutes… »
Aux dernières nouvelles, on recherche toujours le gigot du petit cochon au village, et aussi le responsable de sa disparition aussi soudaine que prévisible : chien, gros chat, facteur, extra-terrestre qui aime la bonne chère ?
Le secret de l’Homme à l’harmonica
Le Maurice, il aimait à être placé à « l’isolé », sans voisin aux postes de battue.
Comme il faisait pas mal son job, c'est-à-dire qu’il tirait régulièrement les plus gros «porcs » du village, on dérogeait pour la cause à notre règle commune : faire tourner aux postes.
Lui, il était régulièrement « aux palettes » et il était bien le seul à vouloir ce poste en plein vent, en haut près de la vigie, le poste de « couillonville ».
Il était le seul à avoir fait des « cochons » à ce poste reculé de toute traque normalement menée.
On l’appelait « Rossignol » mais on aurait dû l’appeler plus exactement « l’homme à l’harmonica » car il n’avait pas son pareil pour siffler en puissance et avec dextérité cette musique d’Ennio Morricone.
Du haut de son perchoir, les jours de grand vent, alors que la battue se déroule à des lieux de là, Maurice siffle « l’homme à l’harmonica » et le vieux solitaire heureux d’avoir une fois de plus « couillonné » les chasseurs se fait plaisir, veut prendre du bon temps et succombe aux charmes de ces quelques notes d’une tristesse inégalable.
Il succombe ensuite à la Brenneke du fusil de Maurice et rejoint le paradis des cochons en musique et en douceur, car le Maurice a un grand cœur et il lui siffle alors une berceuse du type « fais dodo cochon mon petit frère… »
Ne vous moquez surtout pas, c’est sa façon à lui de rendre hommage à la bête !
J’avais déjà entendu dire qu’on peut stopper net un chevreuil qui se dérobe en le sifflant un court instant, et permettre en une fraction de seconde d’ajuster ainsi un tir plus sûr, mais siffler un vieux cochon, et le faire venir écouter sa dernière berceuse… chapeau le Maurice !
Une bien mauvaise blague
Vous connaissez Michel, le chef de battue, entier, fort à rechercher les cochons blessés, à leur donner le coup de dague, prêt à verser une larme sur un chevreuil fraîchement tué et à lui demander pardon.
Michel et ses chiens, sa meute, c’est quelque chose, un peu ses enfants, mais pas comme Mémée qui se raccroche à une petite vie qui lui tient compagnie.
Non, ce sont des compagnons de bagne inséparables parce qu’ils ont connus ensemble les mêmes galères, le même souffle, les mêmes souffrances et parfois les mêmes joies.
Ce jour-là, la battue s’est totalement désorganisée, peut-être trop de Mistral, les chiens sont un peu fous, bref, le Rocky s’est perdu. Ce chien a tendance à suivre « son » cochon quoiqu’il arrive, la meute c’est son truc que si les autres le suive, lui, il suit « son » cochon et rien que « son » cochon.
A l’époque les chiens n’étaient pas suivis par GPS et il n’y avait pas les gilets fluo protecteurs. On perdait régulièrement des chiens au cours de la saison, on en perd toujours d’ailleurs…
Le Rocky, Martial l’a arrêté, monté au fourgon, mais il n’a rien dit, il voulait faire une blague…
Bien sûr Michel a cherché Rocky partout, téléphoné partout, le matin soit, pas la première fois, l’après-midi passe encore, il arrive que l’on récupère des chiens en fin de journée… mais là, toujours rien.
Michel remonte en colline, il fait nuit, il tolère que je l’accompagne.
On gare, on refait toute la traque, il appelle, il appelle encore, des heures à pister l’ineffable dans le peu de lune qui éclaire… on piste à la torche.
- comprends pas, le Rocky, mon Rocky il a dû le trouver son cochon, il a dû le trouver longtemps après la traque, loin, et l’autre il l’a percé le salaud, c’est sûr, mon Rocky putain, mon pauvre Rocky…
Et mon grand Michel, le Michel qui pique les vieux solitaires pour protéger ses chiens plus que pour « faire de la viande » , ce Michel là il est tout petit, tout faiblard, il s’arrête :
-à quoi bon, c’est foutu maintenant, c’est foutu…
Et il pleure comme un gosse, de ses grosses larmes violentes mais qui font du bien, je le vois tout blanc, les yeux fixes dans le noir…
-Allez Michel, on remonte, on verra demain...
C’est bête comme des fois tu ne sais pas quoi dire d’intelligent... Vas dire à un grand malade que tu sais inguérissable qu’il y a encore de l’espoir... moi, je ne sais pas mentir, même dans ces cas-là.
Michel me fait grâce de ne pas répondre mais son regard noir que je devine dans l’ombre en dit long…
Martial a enfin compris sa bêtise, il a téléphoné au cabanon, personne à cette heure, puis aux collègues en les réveillant les uns après les autres en pleine nuit.
Gilbert lui a dit qu’aux dernières nouvelles il n’y avait toujours pas de Rocky mais aussi pas de Michel.
Martial est remonté en trombe avec son fourgon et le Rocky, remis sur pattes, il lui a donné de l'eau à gogo et des croquettes vitaminées.
Il doit être 4 heures du matin, le Martial fait le tour de Tresquemoures, il prend toutes les pistes et il finit par trouver notre véhicule. Il klaxonne.
Michel n’a pas demandé ni le pourquoi, ni le où, ni le quand, ni le comment...
Il n’en a pas eu le temps. Il a vu Rocky, il l’a pris fort contre lui, il a encore pleuré comme un gosse, pas longtemps, il a bien regardé Rocky bien au fond de son crâne de chien et il a dit comme à son accoutumé :
- Sale bête va, sale bête…
- braque vendéenCerf1000 Messages
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Localisation : Vendée
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Re: appel à témoins
Mar 12 Juin 2018 - 9:11
Fait, sur Google J'ai aussi mis 5 étoiles , car tu le mérite
_________________
STEVE
- Maxou1383Sanglier
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Re: appel à témoins
Mar 12 Juin 2018 - 10:30
Voila, c'est fait sur Amazon, 5* et c'est sincère même s'il me reste quelques pages à dévorer encore...
- fabrice13Cerf1000 Messages
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Localisation : Rognac
Date d'inscription : 16/12/2015
Re: appel à témoins
Mar 12 Juin 2018 - 11:47
C'est fait aussi
- baikal02Cerf1000 Messages
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Localisation : Thierache (Aisne)
Date d'inscription : 07/08/2015
Re: appel à témoins
Mar 12 Juin 2018 - 11:54
c'est fait a l'instant!
_________________
La chasse aux femmes est un sport passionnant. Les ennuis commencent dès qu'on en a attrapé une.
- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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Localisation : Provence
Date d'inscription : 15/11/2014
Re: appel à témoins
Mar 12 Juin 2018 - 11:57
Vous êtes vraiment des "potes", merci... un, deux, trois, milles mercis.
C'est un peu fou, écrivain quelque part on se sent vraiment comme dans une bulle, à l'écart. Vous me prouvez qu'il n'en est rien, c'est un grand réconfort.
Alors, pour vous, pour tous mes amis passionnés, ça vaut le coup de continuer, de dire, d'écrire, de transmettre, de faire entendre notre voix, celle de la sagesse, du respect, de l'amitié, des pieds dans la gadoue, de toutes ces choses qui font que nous sommes aux yeux de beaucoup un peu " bruts de cueille" mais oh combien chargés plus que tous d'une profonde humanité.
Et ça, ils ne nous l'enlèveront jamais, ils n'ont pas le monopole des sentiments et de la grandeur d'âme.
C'est un peu fou, écrivain quelque part on se sent vraiment comme dans une bulle, à l'écart. Vous me prouvez qu'il n'en est rien, c'est un grand réconfort.
Alors, pour vous, pour tous mes amis passionnés, ça vaut le coup de continuer, de dire, d'écrire, de transmettre, de faire entendre notre voix, celle de la sagesse, du respect, de l'amitié, des pieds dans la gadoue, de toutes ces choses qui font que nous sommes aux yeux de beaucoup un peu " bruts de cueille" mais oh combien chargés plus que tous d'une profonde humanité.
Et ça, ils ne nous l'enlèveront jamais, ils n'ont pas le monopole des sentiments et de la grandeur d'âme.
_________________
" Si le peuple n'est pas d'accord, il n'y a qu'à dissoudre le peuple... "
- PierrotMCerf1000 Messages
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Re: appel à témoins
Mar 12 Juin 2018 - 22:45
Salut à tous,
Jean-Paul, j'ai laissé des avis sur mamazone et l'autre gogole. Il y a aussi tous les autres sites de revendeurs où on pourrait mettre un commentaire mais il faut s'inscrire ... pas cool.
En tout cas, j'ai fini Toine hier soir, je ne regrette qu'une chose c'est qu'il soit déjà fini. On s'attache à ce personnage et on a envie d'en savoir plus sur lui et sa famille. Il y a une évolution des personnages surprenante. Toine est aussi attachant que le frère est angoissant.
Sans la dévoiler ici, la fin est ... une vraie fin, me laissant des interrogations et un peu sur ma faim.
Ce coté attachant je l'avais trouvé dans "des grives aux loups" de Claude Michelet et les 3 suites qui ont suivi sur la famille Vialle. Comme dans Toine, on y retrouve la vie des gens, une vie paysanne, dure mais vraie.
Jean-Paul, j'ai laissé des avis sur mamazone et l'autre gogole. Il y a aussi tous les autres sites de revendeurs où on pourrait mettre un commentaire mais il faut s'inscrire ... pas cool.
En tout cas, j'ai fini Toine hier soir, je ne regrette qu'une chose c'est qu'il soit déjà fini. On s'attache à ce personnage et on a envie d'en savoir plus sur lui et sa famille. Il y a une évolution des personnages surprenante. Toine est aussi attachant que le frère est angoissant.
Sans la dévoiler ici, la fin est ... une vraie fin, me laissant des interrogations et un peu sur ma faim.
Ce coté attachant je l'avais trouvé dans "des grives aux loups" de Claude Michelet et les 3 suites qui ont suivi sur la famille Vialle. Comme dans Toine, on y retrouve la vie des gens, une vie paysanne, dure mais vraie.
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