La petite cochonne…

« Il est tout à fait possible que les chasseurs et les écologistes puissent se réunir, la preuve… »


Le Lucien avait pris l’habitude de chasser à l’approche, à l’affut… et dans le privé.

S’il exerce sa passion avec succès à la chasse, il n’en est pas de même dans le privé, ses approches de la gent féminine ne sont pas vraiment couronnées de succès.

Sa dernière visée est vraiment très jolie, et aussi très intellectuellement insupportable pour la bonne et simple raison qu’elle s’affiche militante écologique pure et dure.
Pour notre Tartarin, l’affaire est loin d’être dans le sac !

Mais « le cœur a ses raisons que la raison ignore » et dans ces circonstances particulières il a fallu que le Lucien affine sérieusement son approche pour mettre la belle Adeline à portée de tir…

Lucien et Adeline ne se déplaisent pas. Au fil du temps ils ont pris l’habitude de longues conversations, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. Mais ça ne va jamais plus loin car si physiquement l’attirance semble bien réelle, ils passent leur temps à s’entre déchirer à discutailler de chasse et d’écologie. Argument contre argument, ils s’enlisent en des élucubrations stériles et se quittent ainsi, passablement excités et… frustrés!


Il faut mettre un terme : le Lucien propose à Adeline de couper court à la théorie et de faire du « terrain » en l’invitant à un affût au mirador.
Adeline, très excitée par la proposition, fait promettre à Lucien de ne tirer éventuellement qu’un sanglier et surtout pas de cervidés ni de renard, elle ne le supporterait pas…

 A 16 heures tapantes Adeline sonne à la ferme. On est fin septembre, il fait un peu frisquet avec le petit vent qui descend de la montagne à cette heure, mais cela n’a pas empêché la coquine d’arborer une tenue légère : bottines de circonstance, petite jupe courte rehaussée d’un t-shirt moulant surmonté d’un châle léger posé élégamment sur ses épaules nues, cheveux blonds sagement rangés sous une casquette kaki.
Lucien, quant à lui est resplendissant dans son costume de chasse neuf acheté pour l’occasion.

Ce premier affût est inoubliable, chaque seconde savourée, chaque geste à peine esquissé, c’est le murmure du désir et le chant de l’amour naissant.

Adeline monte la première, elle gravit chaque marche de l’échelle avec délicatesse, féline pour ne pas faire de bruit, découvrant bien insidieusement et généreusement ses longues jambes d’une grande finesse.
Lucien la rejoint, le jour décline lentement, on ressent toute la quiétude d’un monde soudainement paisible.

- On dirait que ça bouge là bas…
Adeline se rapproche doucement de Lucien, il sent l’odeur de ses cheveux, le souffle de sa bouche, elle se colle contre lui, ils chuchotent tous les deux, unis par cet instant de pur bonheur.

- C’est une chevrette timide qui hésite à sortir…

- Ne tire pas Lucien, tu m’as promis !

Adeline est maintenant entièrement collée à Lucien, elle est derrière lui et l’entoure de ses bras, il a mis la carabine en sécurité, il sent toute la chaleur du corps de cette femme qui le serre de plus en plus fort. Il murmure :
- De l’autre côté de la clairière le renard est sorti, il y a souvent le sanglier qui le suit…

- C’est magnifique, je suis si bien avec toi…

Adeline mordille l’oreille de Lucien
- Soit sage, le sanglier va sortir aussi, à cette distance…

Mais Lucien ne peut plus résister aux petits baisers posés sur sa joue, puis près de ses lèvres. C’est un long baiser fougueux, une infinie tendresse, les mains se trouvent, se serrent… Il n’y a plus de chevreuil, plus de sanglier, plus de prairie, plus de temps, plus rien que la chaleur de leurs deux corps et ce petit vent qui défait délicatement les cheveux d’Adeline qui vient de faire tomber sa casquette. Les caresses de Lucien se font plus précises, insistantes…

- Non, Lucien, s’il te plaît, je voudrais voir un gros solitaire monter une laie. Je te le promets, alors on le fera ensemble ! En même temps qu’eux ! Ce sera formidable, la communion avec la nature !

C’est ainsi que les deux amoureux ont passé ensemble de longs moments d’affût, deux fois, trois fois par semaine, puis presque chaque jour pendant des semaines et des semaines, à s’embrasser, à s’aimer chastement.

C’est ainsi aussi que le Lucien a vu beaucoup de grands gibiers sans jamais pouvoir tirer par promesse pour sa belle, des chevreuils, des biches, des renards...
Adeline est aux anges, elle se fait désirer tous les jours un peu plus, en qualité d’écologiste elle communie avec la nature et permet à de nombreuses « grosses bêtes » d’avoir la vie sauve.

Heureusement l’époque du rut aux sangliers approche… cette année la glandée est opulente et doit favoriser une période de rut plus estivale, avec un peu de chance… l’affaire pourra être bientôt conclue. Il en est temps, le Lucien n’en peut plus.

On est déjà fin novembre.

Lucien a mis sa carabine en sécurité, posée au coin du mirador, à quoi bon ?

Comme à l’accoutumée maintenant, Adeline est collée tout contre Lucien, plus chaudement vêtue qu’aux premiers affûts, mais de plus en plus désirable… et désirée.

 Ils ont pris l’habitude tous les deux des longs silences voués à l’écoute des animaux, l’habitude de voir le gros solitaire sortir de la forêt, les écoutes tendues, le groin humant les effluves avec de plus en plus d’insistance, puis vermiller nonchalamment… mais de laie… point !
Sauf que ce soir le gros cochon se retourne d’un coup, lève haut la hure, grommelle un rouf autoritaire, et court littéralement au seuil noir de la forêt qu’il vient de quitter, entre dans l’obscur et - à entendre la courte chevauchée suivie de bruits aigus-, nul doute que le cochon est en train de faire son affaire…
Alors, ce qui devait arriver, arriva… Il ne fait pas froid, quand ils ont fini de faire l’amour, les deux amants s’embrassent encore tendrement, ils restent là un moment, en haut de cet affut, à écouter le silence de la nuit.

 A quelques cents pas de là, le gros sanglier a laissé la truie pleine de sa fougue.

Il voit les deux petites ombres s’éloigner dans la nuit, main dans la main, avec la plus grande ombre qui porte le long d’elle la grande canne qui fait peur et qui crache le feu.

Il vient de rentrer en forêt, de la lisière il devine encore les deux ombres sur le chemin.

La lune s’est levée, elles lui paraissent beaucoup plus grandes maintenant.

des envies d'écriture???? un beau récit en tout cas!

Souvenirs souvenirs @Jean-Paul13 ?

Dans quelques années peut-être! , mais pour l'instant, non, ce ne sont pas que des souvenirs !!!
Ce texte fait partie de mon roman... sortie prévue dans 2 mois, ça a été un peu retardé

Merci du partage.

Merci Jean-Paul, superbe récit qui me fait encore un peu plus apprécier l'Affût

Merci encore pour ce bon moment Jean-Paul.
Vivement la sortie du livre. J'ai hâte et j'espère que tu organiseras des séances de dédicaces (publiques ou privées).

Pareil, le jour ou votre livre sort j'aimerais pouvoir le commander.

Voilà, dès qu'il y a un peu de sexe, tout le monde est intéressé.

barbu13 a écrit:Voilà, dès qu'il y a un peu de sexe, tout le monde est intéressé.

Je veux savoir si ils vécurent vieux et heureux et si Adeline a passé le permis de chasse

Magnifique J Paul comme d'hab

Belle histoire Jean paul ,

Magnifique histoire , bravo , vivement la suivante ou mieux le livre !

Une petite en passant:

Sur le port de LA ROCHELLE, une jeune très blonde,
les larmes aux yeux regarde les navires à quai.


- Vous aimez les bateaux à ce point-là ? demande un marin.


- Non, non je n’y connais rien.
Je rêve seulement de m’embarquer pour l'Amérique,
mais je n'ai pas d'argent.


- Écoutez, fait le marin ça pourrait s’arranger.
Mon bateau appareille ce soir pour New York.


- Si vous voulez, je vous cache dans une chaloupe,
et je vous apporte à manger tous les soirs.
Seulement en échange, il faudra être gentille avec moi
et me faire des gros câlins.


- D'accord, dit la jeune blonde.

Le marin la cache au fond d’une chaloupe,
lui apporte chaque nuit de la nourriture,
et chaque nuit, elle le paye en nature.


Au bout de 5 jours, le commandant entend du bruit
en provenance de la chaloupe,
et finit par découvrir la jeune fille.


- Je vous en supplie, dit-elle,
ne me dénoncez pas aux autorités américaines,
laissez-moi débarquer à New York !




- Qu’est-ce que c'est que cette histoire de New York ?
fait le commandant !

- Vous êtes sur le bac de l'île de Ré...!

une petite légère encore:


Un Monsieur est assis dans un café.
> Soudain il voit entrer une très jolie femme
> Comment puis-je l'aborder, se demande-t-il ?
> Et il décide de commander la meilleure bouteille de champagne
> Il y accroche un petit mot sur lequel il demande si elle veut partager la bouteille avec lui et demande au garçon de la lui porter.
> Elle le lit, lui sourit et écrit sa réponse sur le même petit billet.
> Sur le billet il est écrit :
"Cher monsieur, si je dois boire cette bouteille avec vous, il faut que :
> - dans votre garage, se trouve au moins une Mercédès
> - sur votre compte bancaire, au moins un million d'Euros ... !
> - dans votre pantalon, 18 cm !!!
> - et une maison de vacances dans les îles Canaries serait également très appréciée ..
> L'homme lit la réponse et, en ricanant un peu, répond à son tour :
> Chère Madame,
> Dans mon garage se trouvent une Porsche, une Ferrari et une Mercédès.
> Sur chacun de mes 8 comptes en banque se trouve bien plus d'un million d'Euro.
> Je possède des maisons de vacances à Ténériffe, sur Bali, à Rome, en Floride et encore une au Moyen-Orient
> Mais jamais, au grand jamais, même pour la plus belle femme du monde je ne me ferai amputer de 4 cm ...!!
> Rendez-moi tout simplement ma bouteille ... !

Quand j'étais jeune, je ne crois pas que j'aurais eu la motivation pour laisser passer autant des gibier pour le beaux yeux d'une femme....Enfin quand je dis les yeux......
Maintenant, peut-être, mais voilà pour moi, aujourd'hui ce serait plutôt les femmes qui manquent de motivation
A part cela, comme d'habitude, une très belle histoire.

Merci à tous, pour mieux vous remercier je vous met la version " non épurée" que l'on pourrait appeler " la grosse cochonne", le problème c'est que je ne sais plus quelle version j'ai envoyée à mon éditeur pour être intégrée au livre !!!    

Chacun sait que la truie est passée en quelques années d’une portée par an à 3 portées tous les 2 ans…certains disent même plus.
Causes probables du phénomène, développement de la culture du Maïs, changement climatique favorable, éthique de responsabilisation de l’ensemble des chasseurs avec des tirs peu nombreux sur laies meneuses…

Et puis il y a le reste…La petite cochonne est mieux éduquée sexuellement.

La preuve.

Le Lucien avait pris l’habitude de chasser à l’approche, à la chasse …et dans le privé.

S’il exerce sa passion avec succès à la chasse, il n’en est pas de même dans le privé.
En termes clairs ses approches de la gent féminine ne sont pas vraiment couronnées de succès, communément parlant, il se prend « des claques ».

Sa dernière visée est vraiment très-très jolie, et aussi très intellectuellement insupportable pour la bonne et simple raison qu’elle s’affiche militante écologique pure et dure.
Pour notre Tartarin, l’affaire est loin d’être dans le sac !

Mais « le cœur a ses raisons que la raison ignore » et dans ces circonstances particulières il a fallu que le Lucien affine sérieusement son approche pour mettre la belle Adeline à portée de tir…

Lucien et Adeline ne se déplaisent pas. Au fil du temps ils ont pris l’habitude de longues conversations, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. Mais ça ne va jamais plus loin car si physiquement l’attirance semble bien réelle, ils passent leur temps à s’entre déchirer à discutailler de chasse et d’écologie. Argument contre argument, ils s’enlisent en des élucubrations stériles et se quittent ainsi, passablement excités et … frustrés.

Il faut mettre un terme : le Lucien propose à Adeline de couper court à la théorie et de faire du « terrain » en l’invitant à un affût au mirador.
La seule condition que Lucien impose est d’éviter de parler, au mieux de chuchoter.
Adeline, très excitée par la proposition, fait promettre à Lucien de ne tirer éventuellement qu’un sanglier et surtout pas de cervidés ni de renard, elle ne le supporterait pas.

De compromis en compromis, c’est entendu.

A 16 heures tapantes Adeline sonne à la ferme. On est fin septembre, il fait un peu frisquet avec le petit vent qui descend de la montagne à cette heure, mais cela n’a pas empêché la coquine d’arborer une tenue légère : bottines de circonstance, petite jupe courte rehaussée d’un t-shirt moulant surmonté d’un châle léger posé élégamment sur ses épaules nues, cheveux blonds sagement rangés sous une casquette kaki.
Lucien, quant à lui est resplendissant dans son costume de chasse neuf acheté pour l’occasion.

Ce premier affût est inoubliable, chaque seconde savourée, chaque geste à peine esquissé, c’est le murmure du désir et le chant de l’amour naissant.

Adeline monte la première, elle gravit chaque marche de l’échelle avec délicatesse, féline pour ne pas faire de bruit, découvrant bien insidieusement et généreusement ses longues jambes d’une grande finesse.
Lucien la rejoint, le jour décline lentement, on ressent toute la quiétude d’un monde soudainement paisible.

- On dirait que ça bouge là-bas…
Adeline se rapproche doucement de Lucien, il sent l’odeur de ses cheveux, le souffle de sa bouche, un sein chaud se colle contre lui, ils chuchotent tous les deux, unis par cet instant de pur bonheur

- C’est une chevrette timide qui hésite à sortir

- Ne tire pas Lucien, tu m’as promis !

- Non, c’est promis, ne t’en fais pas…
Adeline est maintenant entièrement collée à Lucien, elle est derrière lui et l’entoure de ses bras, il a mis la carabine en sécurité, il sent toute la chaleur du corps de cette femme qui le serre de plus en plus fort. Il murmure
- de l’autre côté de la clairière le renard est sorti, il y a souvent le sanglier qui le suit…

- c’est magnifique, je suis si bien avec toi

Adeline mordille l’oreille de Lucien
-soit sage, le sanglier va sortir aussi, à cette distance…

Mais Lucien ne peut plus résister aux petits baisers posés sur sa joue, puis près de ses lèvres, il se retourne et prend vigoureusement Adeline contre lui, il sent la poitrine de la jeune femme complètement collée sur son torse, il veut ses lèvres, il prend sa bouche. C’est un long baiser fougueux, puis d’une infinie tendresse, les mains se trouvent, se serrent…

Il n’y a plus de chevreuil, plus de sanglier, plus de prairie, plus de temps, plus rien que la chaleur de leurs deux corps et ce petit vent qui défait délicatement les cheveux d’Adeline qui vient de faire tomber sa casquette.
Les caresses de Lucien se font plus précises, insistantes…

- Non, Lucien, s’il te plaît, je voudrais voir un gros solitaire monter une laie. Je te le promets, alors on le fera ensemble ! En même temps qu’eux. Ce sera formidable, la communion avec la nature !

C’est ainsi que les deux amoureux ont passé ensemble de longs moments d’affût, deux fois, trois fois par semaine, puis presque chaque jour pendant des semaines et des semaines, à s’embrasser, à s’aimer chastement.

C’est ainsi que le Lucien a vu beaucoup de grands gibiers sans jamais pouvoir tirer, des chevreuils, des biches, des renards : par promesse pour sa belle.
Un gros solitaire aussi qui a passé son temps à le narguer, « et si c’est ce gros porc qui montera un jour une laie devant nous ! » pense-t-il…
Quelques belles laies aussi…

Adeline est aux anges, elle se fait désirer en belle « allumeuse » tous les jours un peu plus, en qualité d’écologiste elle communie avec la nature et permet à de nombreuses « grosses bêtes » d’avoir la vie sauve.

Heureusement l’époque du rut aux sangliers approche…cette année la glandée est opulente et doit favoriser une période de rut plus estivale, avec un peu de chance…l’affaire pourra être bientôt conclue. Il en est temps, le Lucien n’en peut plus.

Au dernier affût de Novembre, il s’en est fallu d’un cheveu.

Lucien a mis sa carabine en sécurité, posée au coin du mirador, à quoi bon ?

Comme à l’accoutumée maintenant, Adeline est collée tout contre Lucien, plus chaudement vêtue qu’aux premiers affûts bien sûr, mais de plus en plus désirable …et désirée.

Ils ont pris l’habitude tous les deux des longs silences voués à l’écoute des animaux, l’habitude de voir le gros solitaire sortir de la forêt, les écoutes tendues, le groin humant les effluves avec de plus en plus d’insistance, puis vermiller nonchalamment…mais de laie…point !
Sauf que ce soir le gros cochon se retourne d’un coup, lève haut la hure, grommelle un rouf autoritaire, et court littéralement au seuil noir de la forêt qu’il vient de quitter, entre dans l’obscur et - à entendre la courte chevauchée suivie de bruits aigus-, nul doute que le cochon est en train de faire son affaire…

Excité au paroxysme le Lucien met les deux mains sur les fesses froides d’Adeline et commence à descendre sa culotte…
-Lucien, on avait dit qu’il faut les voir faire, et qu’on fera ensemble, mon chéri, je t’en prie, c’est mieux…

Adeline a tôt fait de remonter sa culotte le long de ses grandes jambes, laissant le Lucien essoufflé, rouge sang, il reprend en main sa carabine et commence à descendre l’échelle…
-Attends-moi Lucien, je suis sûre que ce sera pour bientôt, aller viens, ne te fâche pas…on a encore le temps, on se rattrapera…

A quelques cents pas de là, le gros sanglier qui a laissé la truie pleine de sa fougue voit les deux petites ombres s’éloigner dans la nuit, main dans la main, avec la plus grande ombre qui porte le long d’elle la grande canne qui fait peur et qui crache le feu.

Et puis ce qui devait arriver, arriva.

Quinze jours plus tard, les amoureux ont la chance de vivre un affut sous un ciel encore clément, c’est un peu l’été indien. Il ne fait pas vraiment froid, Adeline a revêtu un simple gros tricot qui laisse entrevoir ses formes généreuses. On devine ses seins lourds qui se tendent instantanément dès qu’elle embrasse Lucien sur le pas de la porte de la ferme.

A l’affût, à la suite des baisers fougueux, elle laisse les grosses mains fébriles de Lucien remonter sous le tricot. Elle fait tomber elle-même sa culotte.
Puis elle se met devant lui, offerte, en position de levrette, encore habillée seulement de sa jupe et de son tricot…
Lucien lui masse délicatement les seins tombants, l’un après l’autre, puis les deux à la fois. Cela dure longtemps, de longues minutes d’extase à palper la peau fine, à soupeser chaque sein, à caresser délicatement la rondeur puis à prendre le téton, le contourner, le titiller, à reprendre encore le sein lourd…

Adeline se reprend :
- il faut attendre le rut du sanglier…
Lucien continue à masser un sein, de l’autre main il fait glisser la jupe.
- Lucien, il faut attendre le sanglier…

Maintenant elle est complètement nue, son corps vibre de cent feux, elle sent les mains calleuses sur sa peau, ces mains qui frôlent l’une après l’autre son intimité, elle sent les baisers chauds tout le long de sa colonne vertébrale, elle sent l’homme qui la pénètre violemment, avec force, avec fougue, elle se relève un peu, s’agrippe à la rambarde, elle croit voir le vieux solitaire arc bouté sur la laie dans la prairie…

Il ne fait pas froid, quand ils ont fini de faire l’amour, les deux amants s’embrassent encore tendrement, ils restent là un moment, en haut de cet affut, à écouter le silence de la nuit.

Le solitaire vient de rentrer en forêt, de la lisière il devine les deux ombres s’éloigner sur le chemin.

Elles lui paraissent beaucoup plus grandes cette nuit.

les cochons ne deviennent pas vieux
mais les vieux deviennent de plus en plus cochons

Bonsoir,

si à la sortie du livre de Jean-Paul il est signalé sous le label " histoires de chasse érotiques " il va se vendre comme des petits pains . . .

Pour Armand , feu mon beau frère avait mis un pastiche à l' entrée de la piscine ,

au lieu de " le port du slip est obligatoire " c'était " le slip du porc n'est pas obligatoire " . . .

excellent!!!!!

C'est peut être le beau chasseur qui a jeté le fusil... ca arrive parfois !!!

yaute a écrit:Je veux savoir si ils vécurent vieux et heureux et si Adeline a passé le permis de chasse

Très belle histoire, je voudrais être Lucien (( dans une autre vie ))

C'est une des parties un peu chaude du roman! J'ai écrit ce texte il y a quelques années, je l'ai intégré à l'histoire de " Toine des garrigues", sauf que bien sûr le Lucien s'appelle Toine dans le roman et la belle Adeline est toujours Adeline, institutrice de métier.
Et c'est elle qui va lui apprendre beaucoup de choses...