Chasse aux sangliers - Iran 2017, c'est parti !

Enfin sur cette traque un gros keiler sera tiré traversant la rivière, mais raté, les conditions de sécurité n'ayant pas été optimum, les deux postés ont préféré soit ne pas tirer soit attendre... dommage il y avait un beau bébé...mais la sécurité avant tout !

C'est l heure de la pause déjeuner qui sera rapide car la pluie est toujours là...

Puis nous repartons pour une traque toujours posté au bord de la rivière...
c'est l'occasion de voir qu'elle est fréquentée et plutôt bien...





Malheureusement cette traque ne donnera rien de probant...

Au terme de cette traque où nous avons été plus ou moins "oublié" nous finissons par rejoindre le chef de traque, accompagnés de nos secrétarios... nous remontons par le chemin emprunté le matin quand nous entendons les chiens se mettre au ferme...
Le chef de traque me fait signe et nous voilà parti pour un sprint de 400 ou 500 m... il emprunte des raccourcis, nous sommes en train d'arriver quand nous entendons trois coups en quelques secondes... nous arrivons sur place et découvrons un attroupement entre les traqueurs et quelques uns d'entre nous...
Pour reprendre les faits nous remontions lorsque les chiens se sont mis au ferme dans un roncier deja fait le matin, les traqueurs ont rapidement cerné le roncier puis posté 3 d'entre nous autour... l'un d'entre nous eu la chance d'être du bon côté... l'attila prendra 3 balles 2 au défaut de l'épaule, une en pleine tête avant de s'écrouler foudroyé !
Il est impressionnant !
Le chef de traque l'estime à 230/240 kg, un autre monte même à 250 kg...

Faut pas être sur son chemin !!
Magnifique sanglier !

Cette seconde journée s'achève avec 3 keilers prélevés dont deux superbes trophées !

Nous avons vu 22 sangliers dans la journée, soit le triple de la veille (7 vus le premier jour)
Néanmoins pas de quoi crier sur les toits ! On mets ça sur les conditions climatiques en se disant que le lendemain le soleil serait de retour et que ça ne pourrait être que mieux...

Au soir de ce second jour de chasse, nous sommes partagés, la journée a été meilleure mais il n'y a pas de quoi s'en satisfaire... plusieurs dysfonctionnements dans la façon de traquer commencent à apparaitre, le nombre d'animaux vus ou tirés n'est pas satisfaisant, les terribles conditions climatiques jettent quand même le doute sur les résultats, la pluie peut être un facteurs qui a fait que ceux ci ne sont pas à la hauteur de nos attentes.
(à suivre)

Après ces deux jours ternes un remontant "strictement interdit en Iran" s'impose !

Troisième jour de chasse...

Le soleil est de retour, le vent a emporté les nuages et un beau ciel bleu nous accueille dès l'aube... sur les hauteurs au loin on voit que la neige a blanchi les sommets...
On attend beaucoup de cette première journée où les conditions climatiques sont optimales...

Wouahou sacré bestioles

J'attends la suite

Magnifique

Quelle sanglier .... merci pour le partage, j’espere Que la réussite aura été aussi bonne pour toi.

Maintenant la suite

Troisième jour de chasse :
On change de zones, le biotope est plutôt sympa même si on ne décèle pas vraiment une grosse activité... 4 battues ponctuent la journée, une dizaine de sangliers vus et pas une balle de tirée...!!!!

Une frustration certaine et de la colère nous habitent... nous sommes loin de ce que nous attendions et surtout ce qu'on nous avait vendu en matière de tableau...il n'est plus questio nde dire c'est la pluie qui perturbe la chasse !

Nous rentrons dans nos quartiers et nous réunissons avant le repas... la situation ne peut pas durer, nous avons passé la moitié du séjour et mise à part deux jolis keilers, le reste fait pitié ! Pour avoir chasser en 2015 et 2016 en Turquie on est loin des tableaux faits et animaux vus là bas !

Après un consensus général, nous décidons d'appeler notre tour operateur, plusieurs échanges ont lieu ce soir là, entre nous et le tour operateur et entre celui ci et l'organisateur de la chasse. Après qqs heures on nous promet du changement pour le lendemain dans les territoires et les equipes et chiens... (à suivre)

Quatrième jour de chasse :
La soirée de la veille a été dure à vivre, pas de tension entre nous mais cette frustration générale qui nous habite est pesante.
Premier constat, la plupart des têtes sont connues pas de changement de traqueurs, idem pour les chiens...
Nous prenons la route des traques du second jour de chasse... au bout de 2H nous passons devant la zone où nous avions fait nos deux keilers...
Nous nous arrêtons qqs km plus loin... notre chef de ligne nous invite à plonger dans le bois tandis que les traqueurs partiront de la route en descendant vers notre ligne de battue.
Mon poste est plutôt dégagé et domine légèrement une belle zone...

A peine arrivé et en place, nous nous regardons avec le secretario... un bruit (comme on les aime) se fait entendre dans notre dos... nous nous retournons et nous approchons tout doucement de la crête du talus où nous sommes... Je distingue arrivant vers nous une compagnie... je laisse passer la laie meneuse qui est suivie par une ribambelle de bêtes rousses et marcassins... je distingue deux animaux plus gros sur le fond de celle ci, la végétation m'empêche d'identifier clairement ce que c'est ... tant pis j'en prend un et tire, il s'écroule net...
A la détonation ce que je pensais être une petite compagnie se transforme en armée, le groupe se sépare en deux et ce sont deux groupes de 20 qui partent l'un à ma gauche l'autre sur ma droite...Je cherche du regard le ou les mâles qui me permettront de lâcher ma seconde balle... malheureusement je n'en vis pas et décidais de ne pas vider le chargeur de la Blaser sur des bêtes rousses...
Fin de traque je descends voir ce que j'ai tiré... et découvre une grosse laie de 80/90 kg n'ayant jamais porté... Déception mais le compteur est ouvert... ! Et surtout la vision de tous ces sangliers m'a remonté le moral !
Une seconde laie sera tirée sur cette traque, même gabarit que la mienne, certainement le second animal que j'avais vu au départ...et un jeune mâle de 70 kg qui n'était pas armé...

En nous rendant sur la seconde traque, les chiens marque un ferme devant un gros roncier, les traqueurs viennent nous chercher et commencent à nous poster autour de celui ci... sans voir clairement le sanglier je l'entends se déplacer dans le roncier et un chien en fait les frais en volant d'un coup de tête... il semble énorme, le palpitant s'accélère car il peut sortir à tout moment et il faudra être prompt à tirer sinon gare... Gérard qui est de l'autre côté du roncier aperçoit l'animal mais il y a trop de chiens autour de lui pour pouvoir lâcher une balle sans risque... Tout à coup l'Attila choisi la sortie du côté de Gerard qui malgré un superbe animal de plus de 200 kg ne tirera pas de peur qu'un traqueur ne prennent la balle avec un ricochet...
Oh surprise, les chiens restent au ferme et deux autres sangliers sortiront, nous ne les tirons pas car 60/70 kg et dur à identifier...
Quelques minutes plus tard un autre ferme est à quelques mètres de moi, je m'avance et vois un sanglier de 80 kg sortir comme une balle, je le tire mais à priori le rate même si j'ai un doute sur ma première balle... mais rien pas de sang, j'ai donc raté l'animal...

Fontenelay je te remercie pour ce magnifique CR, tu as un don de narration !

Je viens d'avoir une info qui va peut-être faire réfléchir tous les collègues qui partent pour l' Attila , c'est juste le retour de nombreux clients en armurerie et d'organisateurs :
la bonne saison en Turquie c'est mai,
la bonne saison en Iran c'est juillet-août,

quand je pourrais je demanderais pour le sanglier pour tous les pays à la terminaison en . . . tan.

Bonjour@tous.

Merci fontenelay pour ce récit de mi- séjour, j'espère que la suite sera meilleure.

@kolek:
Je pense que le meilleur système, c'est à la taxe d'abattage.
Si c'est comme en Pologne, vous allez au forfait, l'organisateur lui, paie à la taxe d'abattage ce que vous tirez.

Stéphane

L espoir revient...la zone est beaucoup plus fouillée que les jours précédents et clairement nous avons vu des sangliers sur cette première traque...


Nous nous postons sur la seconde traque...

La seconde traque est lancée quand j'entends un léger bruit devant moi...la montée d'adrénaline n'est pas longue, un chacal pointe le museau et s'évapore tranquillement mais comprenant qu'il ne fallait pas rester dans le quartier...
En fin de traque, un bruit plus appuyé semble longer un léger talus que j'ai devant moi à environ 40 m, je ne vois rien, je fais un signe à mon secrétario qui lui n'a rien entendu...l'attente ne sera pas longue quelques secondes plus tard une détonation retentie, le coup provient du second poste après le mien...je descends alors voir et découvre un jeune mâle de 70/80 kg faiblement armé...



Un autre sanglier sera tiré sur cette traque...mais malheureusement raté !

Après la pause déjeuner les 2 battues de l'après midi ne donneront rien, la journée se clôture donc par un bilan mitigé, 4 sangliers tués, 2 mâles faiblement armés et deux grosses laies qui n'avaient jamais porté...7 balles ont été tiré pour cette quatrième journée...

Inutile de vous faire un dessin, le retour dans nos quartiers se passent dans un silence pesant et dès le retour à la maison nous nous réunissons car là l'heure est grave, il ne reste qu'une journée et les promesses de tableaux raisonnables nous semblent bien loin...

Notre guide qui a vite vu la tournure de la journée a passé tout l'après midi au téléphone... et le soir il nous annonce du changement (enfin...?!) et nous dit que le big boss va nous appeler...
De notre côté nous sommes en relation avec l'agence qui a booké le voyage....
Le verdict tombe dans la soirée, changement de territoires chassés et on nous offre un sixième jour de chasse là aussi dans une zone dite prolifique...

Cinquième jour chassé :
Tout le monde semble ultra confiant sur notre destination... après deux heures de minibus nous voici sur place...

Nous allons chasser ce versant boisé, en discutant avec deux bergers, ceux ci confirment à nos guides que la nuit dernière de nombreux sangliers étaient dans les rizières de la vallée...
En arrivant dans celles ci on ne peut que partager leurs avis tant on découvre une forte fréquentation et des fouilles fraiches...
Comme tous les matins nous tirons nos postes au sort, j'ai le 4 ce qui normalement me situe à mi pente...
Nous attaquons la montée... dès le poste 1 une coulée nous saute au yeux, vu son état c'est l'autoroute du bas du bois...
Le chef de ligne semble bien connaitre le lieu ce qui n'avais pas l'air d'être toujours le cas durant la semaine... il me poste en s'engueulant avec un autre iranien qui semblait ne pas être ok sur le lieu... mais ce vieux me semblait sure de lui et je décidais de lui faire confiance et de m'en remettre à son choix...
La traque est partie depuis 5 minutes quand j'entends du bruit devant moi, juste en dessous de ce gros chêne sur la droite de la photo...

Au même moment mon secrétario se précipite vers ce chêne... put... je suis fou, mais que fait il !!!!
Je lui fais signe de ne plus bouger et ai perdu le fil de ce qui arrivait... quand j'entends et voit sur ma gauche un monstre sortir, assurement le plus gros sanglier qu'il m'ai été donné de tirer dans ma vie de chasseur !
J'ai encore son image en tête... je le mets dans ma lunette et fais feu une première fois, il ne bronche pas même si je suis quasi certain d'être dedans, la première détonation le met au pas de course... j'attends qu'il ai passé la zone de mon voisin et le retire au rembuché... je reste là incrédule en me disant putain c'était le sanglier d'une vie ! 250 kg ? plus ? ...
Je ne vais pas avoir le temps de trop cogiter, de nouveau du bruit m'annonce une prochaine arrivée sur la ligne... 50 m sur ma gauche je vois sortir un sanglier, je l'ajuste et le foudroye pensant qu'il était seul, à la détonation je vois passer 3 autres sangliers de même taille... néanmoins je me doute que j'ai certainement tiré une laie sans voir les 3 autres qui la suivaient à 5 ou 6 mètres... ce sera malheureusement le cas...



5 minutes plus tard, pas le temps de réfléchir j'entends un léger bruit et voit sortir un sanglier comme une balle, je le mets lui aussi dans la lunette et le foudroie d'une balle au défaut de l'épaule... mon secrétario me dit big papa, big papa... j'avais effectivement identifié le mâle mais impossible de juger du trophée...
Effectivement une belle surprise m'attends en arrivant à sa hauteur ! Enfin le compteur Keiler est déverrouillé !