L'homme du plateau
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- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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L'homme du plateau
Jeu 21 Mai 2015 - 14:29
Il fallait y venir exprès.
Le plateau était inséré entre les collines lointaines et la plaine agricole.Lointaine aussi.
On pouvait y accéder après de longues marches, on passait les bois aux palombes, la rocaille parsemée de bruyères et de larges places de kermès impénétrables aux centres desquelles on trouvait deux ou trois pins centenaires entourées de prairies sauvages, propices aux poses des bécasses et parsemées de ronds de « sanguins ».
J'avais, au fil des ans, à force de passages, comme un sanglier, fait mon chemin large comme un bras, et je pouvais aller de place en place, de prairie en prairie, cueillir les sanguins, et à l'époque des passages une ou deux bécasses, toujours aux mêmes endroits.
Ensuite, j'accédais au plateau.
Oh, il n'était pas bien grand !... à peine plus long que large, c'est à dire peut être 200 à 400 mètres de large selon les endroits et 600 mètres de long, tout au plus.
Mais j'y étais seul, tranquille, c'était mon territoire.
Partagé avec une ou deux compagnies de rouges sauvages et un ou deux couples de faisans.
Et surtout, c'était le coin, mon coin réservé aux passages de palombes d'octobre et de début d'hiver.
J'y avais constitué l'affut et je guettais pendant des journées entières les belles « bleues », pour moi plutôt l'oiseau « rose » tellement sa poitrine couleur rose sale tranchait d'avec les autres oiseaux gibiers que j'avais pu tenir dans ma main.
Mais cette année là, je n'étais pas seul.
Il y a bien longtemps de cela, non seulement on ne ramassait guère les cartouches tirées, mais il n'y avait véritablement que le calibre16, voire le 12 pour le gibier à plumes tiré de loin, canards et palombes essentiellement.
Aussi, qu'elle ne fut pas ma surprise de trouver, au détour d'un des « mes » sentiers, une douille de calibre 20... pourtant je n'avais jamais vu sur « mon » plateau âme qui vive, enfin, homme qui vive, à part...moi.
En plus, je n'avais jamais entendu de coup de fusil dans le secteur : des coups de carabines très loin, en colline, des coups de fusil aussi en plaine, là bas, mais au plateau...jamais.
Jamais non plus un seul sanglier n'était descendu là, c'était ma chasse « de pauvre » peut être oui, mais MA chasse, bien que cela faisait parti de la communale, ...en principe.
Car le coin était surtout...oublié...
Lors d'une réunion de la société, voulant m'assurer du « statut » juridique du lieu auprès d'un ancien, j'ai eu beaucoup de mal à expliquer le lieu géographique, et comme à l'époque il n'y avait pas le GPS, l'ancien m'a tout simplement dit ;
« ce coin là bas, d'après ce que vous me dites, doit faire partie de la communale mais il y a belle lurette qu'on n'y fait plus aucun lâcher, et comme les sangliers n'y ont jamais mis les pattes, que les grives n'y passent pas, qu'il faut trop de temps pour y aller et qu'il n'y vole que des libellules, si vous voulez mon avis, ça fait bien parti de la communale, mais que de toute façon, c'est bien égal, car aucun garde non plus n'y a jamais mis les pieds et que vous pouvez bien y faire ce que vous voulez. Mais il ne faudrait pas que vous y avez un accident car personne ne sera au courant et pourra vous venir vous chercher »
C'est vrai que le GPS n'était pas encore inventé, et les portables non plus...
Bref, j'étais « averti ».
Tête de mule et « bourrique à lunettes », je passais donc mes heures au plateau, avec « l'autre ».
Car il avait bel et bien récidivé : pas une, mais deux cartouches de 20 cette fois si... et à trente pas de là, au beau milieu du plateau, un beau tas de plumes de palombe...
Nom de Dieu !
Et le cauchemard a continué, un coup des plumes de palombes, un autre jour des plumes d'un coq faisan... et puis quoi encore !!! et toujours aucun autre indice, rien en vue, ni homme, ni coup de fusil, ni chien... à croire qu'il se donnait un malin plaisir à venir au plateau quand je n'y étais pas.
J'ai fini par me raisonner, le plateau n'était pas à moi, l'autre y avait aussi trouvé son hâvre de paix.
Mais si j'étais devenu raisonnable, la curiosité , elle, était entière... et même de plus en plus grande : il fallait que je lui « tombe dessus », comme, un garde sur le braconnier.
Mon service de renseignement en la personne de ma tendre épouse n'y a rien fait, malgrès tout son savoir faire pour « tirer les vers du nez » au village, pas le moindre indice, pas le plus petit renseignement...
Alors, j'ai laissé le chien au chenil, je suis allé, à pas de loup, sans faire rouler le moindre caillou,la moindre pierre, jusqu'au plateau...j'avais pris quelques jours de congé, il fallait à tout prix que je coince « l'homme du plateau ».
Et j'y ais presque réussi : le petit calibre 20, à deux cent mêtres à peine... la palombe « tapée » nette, un superbe setter roux comme un renard, une silhouette à peine entrevue, aussitôt évanouie, traçant sa route vers les bois...
Evidemment, il ne s'est plus rien passé pendant des jours et des jours, l'homme du plateau...évaporé, enfui, lâche, incisible...
Et puis, il y a eu ce jour là qui restera toujours dans ma mémoire : le setter est passé juste à coté de l'affut, le vent contraire, sans me sentir, la course arogante, sure, la truffe haute, le fouet raidi... soudain à l'arrêt...le maitre avec toute l'agilité pour éviter de faire rouler les pierres, se rapprochant petit à petit du chien, le contournant, sans un mot, avec seulement le geste lui indiquant le calme.
Et tout s'est rès vite enchainé :
Le départ de la perdrix rouge fauchée par le 20
Le rapport du setter.
Les caresses, avec un soin que je n'avais jamais vu d'un maitre pour son chien.
Le départ sur le petit chemin du plateau, du chien et …
de sa patronne, blonde comme les blés, belle comme les tapis de fleurs qui jonchent le plateau au printemps.
Je suis rentré la gorge serrée, je ne sais toujours pas si c'est d'être passé à coté de la Rouge sans en avoir su sa présence ou, à coté de la belle Diane sans avoir pu lui parler.
Je ne l'ai jamais revu.
Sauf dans mes rêves !
Le plateau était inséré entre les collines lointaines et la plaine agricole.Lointaine aussi.
On pouvait y accéder après de longues marches, on passait les bois aux palombes, la rocaille parsemée de bruyères et de larges places de kermès impénétrables aux centres desquelles on trouvait deux ou trois pins centenaires entourées de prairies sauvages, propices aux poses des bécasses et parsemées de ronds de « sanguins ».
J'avais, au fil des ans, à force de passages, comme un sanglier, fait mon chemin large comme un bras, et je pouvais aller de place en place, de prairie en prairie, cueillir les sanguins, et à l'époque des passages une ou deux bécasses, toujours aux mêmes endroits.
Ensuite, j'accédais au plateau.
Oh, il n'était pas bien grand !... à peine plus long que large, c'est à dire peut être 200 à 400 mètres de large selon les endroits et 600 mètres de long, tout au plus.
Mais j'y étais seul, tranquille, c'était mon territoire.
Partagé avec une ou deux compagnies de rouges sauvages et un ou deux couples de faisans.
Et surtout, c'était le coin, mon coin réservé aux passages de palombes d'octobre et de début d'hiver.
J'y avais constitué l'affut et je guettais pendant des journées entières les belles « bleues », pour moi plutôt l'oiseau « rose » tellement sa poitrine couleur rose sale tranchait d'avec les autres oiseaux gibiers que j'avais pu tenir dans ma main.
Mais cette année là, je n'étais pas seul.
Il y a bien longtemps de cela, non seulement on ne ramassait guère les cartouches tirées, mais il n'y avait véritablement que le calibre16, voire le 12 pour le gibier à plumes tiré de loin, canards et palombes essentiellement.
Aussi, qu'elle ne fut pas ma surprise de trouver, au détour d'un des « mes » sentiers, une douille de calibre 20... pourtant je n'avais jamais vu sur « mon » plateau âme qui vive, enfin, homme qui vive, à part...moi.
En plus, je n'avais jamais entendu de coup de fusil dans le secteur : des coups de carabines très loin, en colline, des coups de fusil aussi en plaine, là bas, mais au plateau...jamais.
Jamais non plus un seul sanglier n'était descendu là, c'était ma chasse « de pauvre » peut être oui, mais MA chasse, bien que cela faisait parti de la communale, ...en principe.
Car le coin était surtout...oublié...
Lors d'une réunion de la société, voulant m'assurer du « statut » juridique du lieu auprès d'un ancien, j'ai eu beaucoup de mal à expliquer le lieu géographique, et comme à l'époque il n'y avait pas le GPS, l'ancien m'a tout simplement dit ;
« ce coin là bas, d'après ce que vous me dites, doit faire partie de la communale mais il y a belle lurette qu'on n'y fait plus aucun lâcher, et comme les sangliers n'y ont jamais mis les pattes, que les grives n'y passent pas, qu'il faut trop de temps pour y aller et qu'il n'y vole que des libellules, si vous voulez mon avis, ça fait bien parti de la communale, mais que de toute façon, c'est bien égal, car aucun garde non plus n'y a jamais mis les pieds et que vous pouvez bien y faire ce que vous voulez. Mais il ne faudrait pas que vous y avez un accident car personne ne sera au courant et pourra vous venir vous chercher »
C'est vrai que le GPS n'était pas encore inventé, et les portables non plus...
Bref, j'étais « averti ».
Tête de mule et « bourrique à lunettes », je passais donc mes heures au plateau, avec « l'autre ».
Car il avait bel et bien récidivé : pas une, mais deux cartouches de 20 cette fois si... et à trente pas de là, au beau milieu du plateau, un beau tas de plumes de palombe...
Nom de Dieu !
Et le cauchemard a continué, un coup des plumes de palombes, un autre jour des plumes d'un coq faisan... et puis quoi encore !!! et toujours aucun autre indice, rien en vue, ni homme, ni coup de fusil, ni chien... à croire qu'il se donnait un malin plaisir à venir au plateau quand je n'y étais pas.
J'ai fini par me raisonner, le plateau n'était pas à moi, l'autre y avait aussi trouvé son hâvre de paix.
Mais si j'étais devenu raisonnable, la curiosité , elle, était entière... et même de plus en plus grande : il fallait que je lui « tombe dessus », comme, un garde sur le braconnier.
Mon service de renseignement en la personne de ma tendre épouse n'y a rien fait, malgrès tout son savoir faire pour « tirer les vers du nez » au village, pas le moindre indice, pas le plus petit renseignement...
Alors, j'ai laissé le chien au chenil, je suis allé, à pas de loup, sans faire rouler le moindre caillou,la moindre pierre, jusqu'au plateau...j'avais pris quelques jours de congé, il fallait à tout prix que je coince « l'homme du plateau ».
Et j'y ais presque réussi : le petit calibre 20, à deux cent mêtres à peine... la palombe « tapée » nette, un superbe setter roux comme un renard, une silhouette à peine entrevue, aussitôt évanouie, traçant sa route vers les bois...
Evidemment, il ne s'est plus rien passé pendant des jours et des jours, l'homme du plateau...évaporé, enfui, lâche, incisible...
Et puis, il y a eu ce jour là qui restera toujours dans ma mémoire : le setter est passé juste à coté de l'affut, le vent contraire, sans me sentir, la course arogante, sure, la truffe haute, le fouet raidi... soudain à l'arrêt...le maitre avec toute l'agilité pour éviter de faire rouler les pierres, se rapprochant petit à petit du chien, le contournant, sans un mot, avec seulement le geste lui indiquant le calme.
Et tout s'est rès vite enchainé :
Le départ de la perdrix rouge fauchée par le 20
Le rapport du setter.
Les caresses, avec un soin que je n'avais jamais vu d'un maitre pour son chien.
Le départ sur le petit chemin du plateau, du chien et …
de sa patronne, blonde comme les blés, belle comme les tapis de fleurs qui jonchent le plateau au printemps.
Je suis rentré la gorge serrée, je ne sais toujours pas si c'est d'être passé à coté de la Rouge sans en avoir su sa présence ou, à coté de la belle Diane sans avoir pu lui parler.
Je ne l'ai jamais revu.
Sauf dans mes rêves !
- HugobPalombe
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Localisation : Nice
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Re: L'homme du plateau
Jeu 21 Mai 2015 - 14:54
j'adore
si ca avait été un homme, aurais tu réagis différent ?
si ca avait été un homme, aurais tu réagis différent ?
- vendéenCerf3000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Jeu 21 Mai 2015 - 19:24
Belle histoire, un brin romantique , c'est marrant mais je m'attendais à une chute de la sorte (honnêtement jean Paul) en tout cas, merci du partage.
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Guy, alias "vendéen"
Ce n'est pas parce que l'homme a soif d'amour qu'il doit se jeter sur la première gourde ...
- chris01Cerf3000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Jeu 21 Mai 2015 - 20:11
parfois seul dans nos chasses, l'imagination prend le dessus sur la réalité, si c'était un rêve, il était beau, autant que ton histoire.
- Blaser93Cerf10 000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Jeu 21 Mai 2015 - 20:43
Jolie histoire d'une jolie chasseresse .....
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- Rom80Cerf3000 Messages
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Date d'inscription : 28/04/2014
Re: L'homme du plateau
Jeu 21 Mai 2015 - 21:24
Jolie histoire ! Merci du partage !
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- setteromanCerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Jeu 21 Mai 2015 - 21:32
L'histoire est belle, la blonde avec son Irlandais, certainement aussi... Mais, c'est une vilaine que tu aurais du "châtier" comme il se doit... .. On ne laisse pas ses douilles au sol !
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- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 9:54
Je l'ai fait à l'ancienne, je vais mettre des photos que je vais faire du plateau.
Pour la belle du plateau, il faut vous reporter à la Dame des Bois de PP27, aujourd'hui c'est jour particulier pour moi, PLC doit pour fêter ça m'offrir un billet d'entrée pour y retrouver la dame qui m'attend depuis...c'est vrai qu'elle a l'air triste sur le trottoir, non elle n'attendait pas le bus mais le Gus ... et le gus c'est bibi
Pour la belle du plateau, il faut vous reporter à la Dame des Bois de PP27, aujourd'hui c'est jour particulier pour moi, PLC doit pour fêter ça m'offrir un billet d'entrée pour y retrouver la dame qui m'attend depuis...c'est vrai qu'elle a l'air triste sur le trottoir, non elle n'attendait pas le bus mais le Gus ... et le gus c'est bibi
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- setteromanCerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 10:22
Tu connais l'histoire du congrès sur la sexualité ?
Au cours d'un congrès est abordé le sujet de la fréquence des rapports sexuels, et un sondage, à
main levée, a lieu dans l'assistance:
* Donc, à + de 300 rapports par an, quelques mains se lèvent... Au bout du bras, un air satisfait..
* Entre 2 et 300, il commence à y avoir du monde...
et ça continue...
* A moins de 100, une grande majorité !
et on descend jusqu'à la question clé: Combien une seule fois par an ?
Un type se lève, l'air enjoué... ... Moi, moi, ... !
L'orateur le questionne: "Pourquoi ce grand sourire ?"
"C'est ce soir !"... .. Répond l'autre...
Au cours d'un congrès est abordé le sujet de la fréquence des rapports sexuels, et un sondage, à
main levée, a lieu dans l'assistance:
* Donc, à + de 300 rapports par an, quelques mains se lèvent... Au bout du bras, un air satisfait..
* Entre 2 et 300, il commence à y avoir du monde...
et ça continue...
* A moins de 100, une grande majorité !
et on descend jusqu'à la question clé: Combien une seule fois par an ?
Un type se lève, l'air enjoué... ... Moi, moi, ... !
L'orateur le questionne: "Pourquoi ce grand sourire ?"
"C'est ce soir !"... .. Répond l'autre...
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- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 10:45
Moi c'est demain !!! si le billet de PLC pour mon anniv pour Paris est dans ma boite aux lettres, je surveille le passage du facteur...
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- setteromanCerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 10:59
Alors.... Bon anniversaire !
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- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 14:31
Merci Didier !
Le facteur est passé, mais pas encore de billet pour Paris... je garde espoir, elle devra attendre encore un peu, à moins qu'elle revienne sur le plateau ? elle y serait mieux que sur le trottoir... j'y suis allé ce matin, elle n'y est pas, elle a du préférer rester au bois .
Le facteur est passé, mais pas encore de billet pour Paris... je garde espoir, elle devra attendre encore un peu, à moins qu'elle revienne sur le plateau ? elle y serait mieux que sur le trottoir... j'y suis allé ce matin, elle n'y est pas, elle a du préférer rester au bois .
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- Blaser93Cerf10 000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 15:54
Bon anniversaire à toi Jean-Paul
Je pense t'avoir retrouvé ta "belle" .... Elle semble avoir un peu vieillit
Didier ( et oui , encore un ! )
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- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 18:14
l'histoire en photos,manque la dernière, j'ai quand même trouvé une belle blonde...
L'homme du plateau
Il fallait y venir exprès.
Le plateau était inséré entre les collines lointaines et la plaine agricole.Lointaine aussi.
On pouvait y accéder après de longues marches, on passait les bois aux palombes,
la rocaille parsemée de bruyères
et de larges places de kermès impénétrables aux centres desquelles on trouvait deux ou trois pins centenaires entourées de prairies sauvages, propices aux poses des bécasses et parsemées de ronds de « sanguins ».
J'avais, au fil des ans, à force de passages, comme un sanglier, fait mon chemin large comme un bras, et je pouvais aller de place en place, de prairie en prairie, cueillir les sanguins, et à l'époque des passages une ou deux bécasses, toujours aux mêmes endroits.
Ensuite, j'accédais au plateau.
Oh, il n'était pas bien grand !... à peine plus long que large, c'est à dire peut être 200 à 400 mètres de large selon les endroits
et 600 mètres de long, tout au plus.
Mais j'y étais seul, tranquille, c'était mon territoire.
Partagé avec une ou deux compagnies de rouges sauvages et un ou deux couples de faisans.
Et surtout, c'était le coin, mon coin réservé aux passages de palombes d'octobre et de début d'hiver.
J'y avais constitué l'affut et je guettais pendant des journées entières les belles « bleues », pour moi plutôt l'oiseau « rose » tellement sa poitrine couleur rose sale tranchait d'avec les autres oiseaux gibiers que j'avais pu tenir dans ma main.
Mais cette année là, je n'étais pas seul.
Il y a bien longtemps de cela, non seulement on ne ramassait guère les cartouches tirées, mais il n'y avait véritablement que le calibre16, voire le 12 pour le gibier à plumes tiré de loin, canards et palombes essentiellement.
Aussi, qu'elle ne fut pas ma surprise de trouver, au détour d'un des « mes » sentiers, une douille de calibre 20... pourtant je n'avais jamais vu sur « mon » plateau âme qui vive, enfin, homme qui vive, à part...moi.
En plus, je n'avais jamais entendu de coup de fusil dans le secteur : des coups de carabines très loin, en colline, des coups de fusil aussi en plaine, là bas, mais au plateau...jamais.
Jamais non plus un seul sanglier n'était descendu là, c'était ma chasse « de pauvre » peut être oui, mais MA chasse, bien que cela faisait parti de la communale, ...en principe.
Car le coin était surtout...oublié...
Lors d'une réunion de la société, voulant m'assurer du « statut » juridique du lieu auprès d'un ancien, j'ai eu beaucoup de mal à expliquer le lieu géographique, et comme à l'époque il n'y avait pas le GPS, l'ancien m'a tout simplement dit ;
« ce coin là bas, d'après ce que vous me dites, doit faire partie de la communale mais il y a belle lurette qu'on n'y fait plus aucun lâcher, et comme les sangliers n'y ont jamais mis les pattes, que les grives n'y passent pas, qu'il faut trop de temps pour y aller et qu'il n'y vole que des libellules, si vous voulez mon avis, ça fait bien parti de la communale, mais que de toute façon, c'est bien égal, car aucun garde non plus n'y a jamais mis les pieds et que vous pouvez bien y faire ce que vous voulez. Mais il ne faudrait pas que vous y avez un accident car personne ne sera au courant et pourra vous venir vous chercher »
C'est vrai que le GPS n'était pas encore inventé, et les portables non plus...
Bref, j'étais « averti ».
Tête de mule et « bourrique à lunettes », je passais donc mes heures au plateau, avec « l'autre ».
Car il avait bel et bien récidivé : pas une, mais deux cartouches de 20 cette fois si... et à trente pas de là, au beau milieu du plateau, un beau tas de plumes de palombe...
Nom de Dieu !
Et le cauchemard a continué, un coup des plumes de palombes, un autre jour des plumes d'un coq faisan... et puis quoi encore !!! et toujours aucun autre indice, rien en vue, ni homme, ni coup de fusil, ni chien... à croire qu'il se donnait un malin plaisir à venir au plateau quand je n'y étais pas.
J'ai fini par me raisonner, le plateau n'était pas à moi, l'autre y avait aussi trouvé son hâvre de paix.
Mais si j'étais devenu raisonnable, la curiosité , elle, était entière... et même de plus en plus grande : il fallait que je lui « tombe dessus », comme, un garde sur le braconnier.
Mon service de renseignement en la personne de ma tendre épouse n'y a rien fait, malgrès tout son savoir faire pour « tirer les vers du nez » au village, pas le moindre indice, pas le plus petit renseignement...
Alors, j'ai laissé le chien au chenil, je suis allé, à pas de loup, sans faire rouler le moindre caillou,la moindre pierre, jusqu'au plateau...j'avais pris quelques jours de congé, il fallait à tout prix que je coince « l'homme du plateau ».
Et j'y ais presque réussi : le petit calibre 20, à deux cent mêtres à peine... la palombe « tapée » nette, un superbe setter roux comme un renard, une silhouette à peine entrevue, aussitôt évanouie, traçant sa route vers les bois...
Evidemment, il ne s'est plus rien passé pendant des jours et des jours, l'homme du plateau...évaporé, enfui, lâche, invisible...
Et puis, il y a eu ce jour là qui restera toujours dans ma mémoire : le setter est passé juste à coté de l'affut, le vent contraire, sans me sentir, la course arogante, sure, la truffe haute, le fouet raidi... soudain à l'arrêt...le maitre avec toute l'agilité pour éviter de faire rouler les pierres, se rapprochant petit à petit du chien, le contournant, sans un mot, avec seulement le geste lui indiquant le calme.
Et tout s'est rès vite enchainé :
Le départ de la perdrix rouge fauchée par le 20
Le rapport du setter.
Les caresses, avec un soin que je n'avais jamais vu d'un maitre pour son chien.
Le départ sur le petit chemin du plateau, du chien et …
de sa patronne, blonde comme les blés, belle comme les tapis de fleurs qui jonchent le plateau au printemps.
Je suis rentré la gorge serrée, je ne sais toujours pas si c'est d'être passé à coté de la Rouge sans en avoir su sa présence ou, à coté de la belle Diane sans avoir pu lui parler.
Je ne l'ai jamais revu.
Sauf dans mes rêves !
L'homme du plateau
Il fallait y venir exprès.
Le plateau était inséré entre les collines lointaines et la plaine agricole.Lointaine aussi.
On pouvait y accéder après de longues marches, on passait les bois aux palombes,
la rocaille parsemée de bruyères
et de larges places de kermès impénétrables aux centres desquelles on trouvait deux ou trois pins centenaires entourées de prairies sauvages, propices aux poses des bécasses et parsemées de ronds de « sanguins ».
J'avais, au fil des ans, à force de passages, comme un sanglier, fait mon chemin large comme un bras, et je pouvais aller de place en place, de prairie en prairie, cueillir les sanguins, et à l'époque des passages une ou deux bécasses, toujours aux mêmes endroits.
Ensuite, j'accédais au plateau.
Oh, il n'était pas bien grand !... à peine plus long que large, c'est à dire peut être 200 à 400 mètres de large selon les endroits
et 600 mètres de long, tout au plus.
Mais j'y étais seul, tranquille, c'était mon territoire.
Partagé avec une ou deux compagnies de rouges sauvages et un ou deux couples de faisans.
Et surtout, c'était le coin, mon coin réservé aux passages de palombes d'octobre et de début d'hiver.
J'y avais constitué l'affut et je guettais pendant des journées entières les belles « bleues », pour moi plutôt l'oiseau « rose » tellement sa poitrine couleur rose sale tranchait d'avec les autres oiseaux gibiers que j'avais pu tenir dans ma main.
Mais cette année là, je n'étais pas seul.
Il y a bien longtemps de cela, non seulement on ne ramassait guère les cartouches tirées, mais il n'y avait véritablement que le calibre16, voire le 12 pour le gibier à plumes tiré de loin, canards et palombes essentiellement.
Aussi, qu'elle ne fut pas ma surprise de trouver, au détour d'un des « mes » sentiers, une douille de calibre 20... pourtant je n'avais jamais vu sur « mon » plateau âme qui vive, enfin, homme qui vive, à part...moi.
En plus, je n'avais jamais entendu de coup de fusil dans le secteur : des coups de carabines très loin, en colline, des coups de fusil aussi en plaine, là bas, mais au plateau...jamais.
Jamais non plus un seul sanglier n'était descendu là, c'était ma chasse « de pauvre » peut être oui, mais MA chasse, bien que cela faisait parti de la communale, ...en principe.
Car le coin était surtout...oublié...
Lors d'une réunion de la société, voulant m'assurer du « statut » juridique du lieu auprès d'un ancien, j'ai eu beaucoup de mal à expliquer le lieu géographique, et comme à l'époque il n'y avait pas le GPS, l'ancien m'a tout simplement dit ;
« ce coin là bas, d'après ce que vous me dites, doit faire partie de la communale mais il y a belle lurette qu'on n'y fait plus aucun lâcher, et comme les sangliers n'y ont jamais mis les pattes, que les grives n'y passent pas, qu'il faut trop de temps pour y aller et qu'il n'y vole que des libellules, si vous voulez mon avis, ça fait bien parti de la communale, mais que de toute façon, c'est bien égal, car aucun garde non plus n'y a jamais mis les pieds et que vous pouvez bien y faire ce que vous voulez. Mais il ne faudrait pas que vous y avez un accident car personne ne sera au courant et pourra vous venir vous chercher »
C'est vrai que le GPS n'était pas encore inventé, et les portables non plus...
Bref, j'étais « averti ».
Tête de mule et « bourrique à lunettes », je passais donc mes heures au plateau, avec « l'autre ».
Car il avait bel et bien récidivé : pas une, mais deux cartouches de 20 cette fois si... et à trente pas de là, au beau milieu du plateau, un beau tas de plumes de palombe...
Nom de Dieu !
Et le cauchemard a continué, un coup des plumes de palombes, un autre jour des plumes d'un coq faisan... et puis quoi encore !!! et toujours aucun autre indice, rien en vue, ni homme, ni coup de fusil, ni chien... à croire qu'il se donnait un malin plaisir à venir au plateau quand je n'y étais pas.
J'ai fini par me raisonner, le plateau n'était pas à moi, l'autre y avait aussi trouvé son hâvre de paix.
Mais si j'étais devenu raisonnable, la curiosité , elle, était entière... et même de plus en plus grande : il fallait que je lui « tombe dessus », comme, un garde sur le braconnier.
Mon service de renseignement en la personne de ma tendre épouse n'y a rien fait, malgrès tout son savoir faire pour « tirer les vers du nez » au village, pas le moindre indice, pas le plus petit renseignement...
Alors, j'ai laissé le chien au chenil, je suis allé, à pas de loup, sans faire rouler le moindre caillou,la moindre pierre, jusqu'au plateau...j'avais pris quelques jours de congé, il fallait à tout prix que je coince « l'homme du plateau ».
Et j'y ais presque réussi : le petit calibre 20, à deux cent mêtres à peine... la palombe « tapée » nette, un superbe setter roux comme un renard, une silhouette à peine entrevue, aussitôt évanouie, traçant sa route vers les bois...
Evidemment, il ne s'est plus rien passé pendant des jours et des jours, l'homme du plateau...évaporé, enfui, lâche, invisible...
Et puis, il y a eu ce jour là qui restera toujours dans ma mémoire : le setter est passé juste à coté de l'affut, le vent contraire, sans me sentir, la course arogante, sure, la truffe haute, le fouet raidi... soudain à l'arrêt...le maitre avec toute l'agilité pour éviter de faire rouler les pierres, se rapprochant petit à petit du chien, le contournant, sans un mot, avec seulement le geste lui indiquant le calme.
Et tout s'est rès vite enchainé :
Le départ de la perdrix rouge fauchée par le 20
Le rapport du setter.
Les caresses, avec un soin que je n'avais jamais vu d'un maitre pour son chien.
Le départ sur le petit chemin du plateau, du chien et …
de sa patronne, blonde comme les blés, belle comme les tapis de fleurs qui jonchent le plateau au printemps.
Je suis rentré la gorge serrée, je ne sais toujours pas si c'est d'être passé à coté de la Rouge sans en avoir su sa présence ou, à coté de la belle Diane sans avoir pu lui parler.
Je ne l'ai jamais revu.
Sauf dans mes rêves !
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- RondeauSanglier
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 19:00
J'ai rien compris, je croyais qu'elle était blonde avec les yeux bleus et au lieu de cela tu nous mets une photo d'une brune avec les yeux marrons !!!!
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Cordialement
- setteromanCerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 19:20
Et on va éviter de parler de grosse cochonne, svp !
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Le jour où les chasseurs comprendront que les chiens ne sont pas des mécaniques réglées à la naissance, les dresseurs seront au chômage.
- Yann73Cerf3000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 19:21
- armand 09Sanglier1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Ven 22 Mai 2015 - 21:39
on sait bien que les cochons ne deviennent pas vieux
mais les vieux deviennent de plus en plus cochons
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- setteromanCerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Sam 23 Mai 2015 - 7:25
armand 09 a écrit:on sait bien que les cochons ne deviennent pas vieux
mais les vieux deviennent de plus en plus cochons
Et Jean-Paul13 vient de prendre une année de plus au compteur ...
- RondeauSanglier
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Re: L'homme du plateau
Dim 24 Mai 2015 - 14:00
Bon anniversaire JP et merci pour tes recits
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Cordialement
- Jean-Paul13Cerf1000 Messages
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Re: L'homme du plateau
Lun 25 Mai 2015 - 15:33
Merci à tous !
Tans pis pour le billet pour le bois de Paris, elle restera dans mes rêves...
Je vous posterai encore bien des histoires, des fois moitié réalité, moitié rêves, ça fait partie de la chasse et de la vie, mythes et réalités confondues, parce que la chasse est ancrée au plus profond de nous, que la quête est belle et que nous foulons les plaines, les bois et les garrigues à la recherche...que quoi exactement ???
La nature est sauvage, la vie est sauvage, parfois dure.
Je suis, je chasse, je quête, j'apprends, je regarde, je sens le vent, le temps qui passe, les palombes qui fuient au plus vite qu'elles le peuvent...et nous sommes, les pieds dans la gadoue, dans l'admiration de cette force qui les pousse, à jeter un cailloux tout blanc le plus loin possible, comme des enfants...avec nos petits bras, le peu de force mais toute la puissance de notre imagination, pour aller avec elles, au bout du bout, au bout de leur voyage.
Que nous puissions garder tout cela, ne pas oublier cet essentiel.
Vous me pardonnerez donc, je l'espère de vous poster une histoire bien triste, mais hélas bien vraie, l'histoire du mal inéluctable. Que je ne veux plus jamais revivre. Ce n'est hélas pas un rêve mais triste réalité.
Je n'en ferai aucun commentaire.
a+
jp
Tans pis pour le billet pour le bois de Paris, elle restera dans mes rêves...
Je vous posterai encore bien des histoires, des fois moitié réalité, moitié rêves, ça fait partie de la chasse et de la vie, mythes et réalités confondues, parce que la chasse est ancrée au plus profond de nous, que la quête est belle et que nous foulons les plaines, les bois et les garrigues à la recherche...que quoi exactement ???
La nature est sauvage, la vie est sauvage, parfois dure.
Je suis, je chasse, je quête, j'apprends, je regarde, je sens le vent, le temps qui passe, les palombes qui fuient au plus vite qu'elles le peuvent...et nous sommes, les pieds dans la gadoue, dans l'admiration de cette force qui les pousse, à jeter un cailloux tout blanc le plus loin possible, comme des enfants...avec nos petits bras, le peu de force mais toute la puissance de notre imagination, pour aller avec elles, au bout du bout, au bout de leur voyage.
Que nous puissions garder tout cela, ne pas oublier cet essentiel.
Vous me pardonnerez donc, je l'espère de vous poster une histoire bien triste, mais hélas bien vraie, l'histoire du mal inéluctable. Que je ne veux plus jamais revivre. Ce n'est hélas pas un rêve mais triste réalité.
Je n'en ferai aucun commentaire.
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jp
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